Groupe Rassemblement pour la République — Wikipédia

Groupe Rassemblement pour la République
Chambre Assemblée nationale
Législature(s) IIe de la IVe République à XIe de la Ve République
Ancien(s) nom(s) groupe Union pour la nouvelle République (1958-1967)
Union des démocrates pour la Ve République (1967-1969)
groupe Union des démocrates pour la République (1969-1976)
Partis membres Rassemblement du peuple français
Républicains sociaux
Union pour la nouvelle République
Union des démocrates pour la Ve République
Union des démocrates pour la République
Rassemblement pour la République
Positionnement Droite
Idéologie Gaullisme
Conservatisme
Souverainisme

À partir des élections législatives de 1951 et jusqu'à celles de 2002, les députés gaullistes forment à l'Assemblée nationale française un groupe politique qui change régulièrement de nom. Débutant dans l'opposition de la IVe République, il est le principal soutien du général Charles de Gaulle durant sa présidence (1958-1969) et se retrouve bien souvent en première place de la majorité ou de l'opposition durant une quarantaine d'années. Il porte le nom de groupe Union pour la nouvelle République de 1958 à 1967, de groupe Union des démocrates pour la République de 1969 à 1976, puis de groupe Rassemblement pour la République de 1976 à 2002.

Après les législatives de 2002, le groupe Rassemblement pour la République fusionne avec les députés libéraux de Démocratie libérale et une majorité des députés centristes du groupe Union pour la démocratie française (UDF) pour former le nouveau groupe Union pour une majorité présidentielle qui deviendra peu après le groupe Union pour un mouvement populaire, qui souhaite rassembler toutes les mouvances de la droite et du centre.

IVe République

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Rassemblement du peuple français (1951-1953)

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Créé par le général de Gaulle en 1947, le RPF fait son entrée à l'Assemblée nationale lors des élections de 1951. Grâce à son succès électoral (21,76 %), limité par le système électoral des apparentements, il devient la première force politique avec 121 députés. Opposé à la IVe République, il ne peut empêcher la constitution d'une coalition de Troisième Force (SFIO-MRP-CNI-RGR) et se retrouve (comme le PCF) ostracisé de la part des autres partis politiques.

Lors d'une crise ministérielle en , Jacques Soustelle, président de groupe, est pressenti pour prendre la présidence du Conseil. S'il ne refuse pas la possibilité de former un gouvernement en acceptant d'engager des consultations à la demande de Vincent Auriol, il doit renoncer, à la suite de l'injonction du général de Gaulle qui refuse toute compromission.

Du fait de cet isolement, des dissensions se forment entre les députés fidèles à la stratégie du général de Gaulle et ceux qui souhaitent se rapprocher des partis de droite. Le , les dissensions au sein du groupe finissent par aboutir à une scission. Vingt-sept députés RPF votèrent l'investiture du Gouvernement Antoine Pinay contre l'avis du général de Gaulle. Ils sont alors exclus et forment l'Action républicaine et sociale. En , 45 députés RPF supplémentaires rompent avec le mouvement gaulliste. L'année suivante, le , Charles de Gaulle rendit leur liberté aux parlementaires après le résultat des élections municipales où le RPF perd la moitié de ses suffrages et plusieurs des villes conquises en 1947.

Le , le RPF est définitivement mis en sommeil.

Union des républicains d'action sociale (1953-1954)

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L'Union des républicains d'action sociale (URAS) est le nom du groupe parlementaire constitué le par les députés restés fidèles à Charles de Gaulle après la scission du RPF en 1952. Les vingt-sept premiers dissidents avaient constitué entre 1952 et 1954 l'Action républicaine et sociale (ARS) après avoir soutenu Antoine Pinay, contre l'avis du général de Gaulle. L'URAS soutient et participe aux deux gouvernements de Joseph Laniel. Jacques Chaban-Delmas est élu président du groupe.

Républicains sociaux (1954-1958)

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Le 17 juin 1954, l'URAS devient le Groupe des Républicains Sociaux (RS). Le groupe parlementaire se constitue en parti politique, le Centre national des républicains sociaux (CNRS), le 18 novembre 1955, soit deux mois après la mise en sommeil définitive du RPF. On trouve des ministres CNRS dans les gouvernements de Pierre Mendès France et Edgar Faure ; ils sont allés « à la soupe » comme a dit, avec ironie, le général de Gaulle.

Lors des élections de 1956, les gaullistes se présentent sous l'étiquette « Républicains sociaux » et intègrent le Front républicain, coalition de centre-gauche menée par Pierre Mendès-France. Avec vingt-deux élus, le groupe des Républicains sociaux soutient les gouvernements Mollet et Gaillard dont fait partie Jacques Chaban-Delmas. Cependant, d’autres gaullistes ont préféré s'allier pour ces élections avec les partis de droite (CNIP et MRP) se retrouvant ainsi dans l'opposition parlementaire.

Ve République

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Union pour la nouvelle République (1958-1967)

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À la suite du retour au pouvoir du général de Gaulle et de la création de la Ve République, les gaullistes divisés depuis 1955 se rassemblent et se présentent aux législatives de 1958 sous l'étiquette « Union pour la nouvelle République ». Avec 206 députés, le groupe UNR devient la première force de l'Assemblée nationale et forme une majorité avec les libéraux du groupe Indépendants et paysans d'action sociale, les centristes du MRP, les radicaux du groupe Entente démocratique et les députés algériens du RNUR.

En 1962, alliés aux gaullistes de gauche de l'Union démocratique du travail, ils reconduisent le groupe sous le noms Union pour la nouvelle République - UDT. Celui-ci manque de peu la majorité absolue des sièges et reçoit l'appoint des Républicains indépendants, députés libéraux issus du CNIP et restés membres de la majorité présidentielle (leur parti ayant rejoint l'opposition).

Union démocratique pour la Ve république (1967-1968)

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L'UD-Ve est le nom du parti et du groupe gaulliste après les législatives de 1967. Ces élections sont marquées par une forte poussée de la gauche (PCF et FGDS) au second tour qui manque de peu d'obtenir une majorité. Il fallut aux 201 députés UD-Ve l'appoint des quarante-deux Républicains indépendants et de quelques non-inscrits pour rester majoritaires.

Union des démocrates pour la République (1968-1976)

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En réponse des événements de mai 68, le général de Gaulle dissout l'Assemblée nationale. Les gaullistes se présentent alors sous l'étiquette « Union pour la défense de la République » pour les élections anticipées de 1968 et obtiennent une très large majorité des sièges (293 sur 487). Le , le parti UD-Ve et le groupe parlementaire prirent le nom de Union des démocrates pour la République.

Ce groupe est reconduit après les législatives de 1973. Mais ayant perdu plus de 100 sièges et sa majorité absolue, il doit s'allier aux Républicains indépendants et aux centristes du CDP au sein de la coalition Union des républicains de progrès.

Il connait une crise interne pendant les élections présidentielles de 1974 avec la dissidence de 44 députés menés par Jacques Chirac et Charles Pasqua qui appellent à voter Valéry Giscard d'Estaing (RI) contre Jacques Chaban-Delmas, candidat de l'UDR.

Rassemblement pour la République (1976-2002)

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À la suite de la création du Rassemblement pour la République par Jacques Chirac en 1976, le groupe UDR issue des élections législatives de 1973 et présidé depuis 1974 par Roger Frey, prend le nom de groupe RPR.

Ce groupe parlementaire est à plusieurs reprises la première force politique de l'Assemblée nationale entre 1976 et 1981, 1993 et 1997, périodes durant lesquelles il fait partie de la majorité. Il connaît son apogée lors de la Xe législature (1993-1997), avec 257 députés membres et apparentés.

À la suite des élections législatives de 2002, les députés des groupes RPR et Démocratie libérale et Indépendants forment le groupe Union pour une majorité présidentielle (UMP).

Organisation et effectifs

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Législatures Membres Apparentés Total Président Appartenance Période Noms
IVe République
IIe législature (1951-1956) 118 3
121  /  627
Jacques Soustelle RPF 1951-1953 Rassemblement du peuple français
47 2
49  /  627
Jacques Chaban-Delmas RPF puis RS 1953-1956 Union des républicains d'action sociale (1953-1954)
Républicains sociaux (1954-1956)
IIIe législature (1956-1958) 21 1
22  /  593
RS Républicains sociaux
Ve République
Ire législature (1958-1962) 199 7
206  /  576
UNR Union pour la nouvelle République
IIe législature (1962-1967) 216 17
233  /  482
UNR-UDT
IIIe législature (1967-1968) 181 20
201  /  490
UD-Ve Union des démocrates pour la Ve République
IVe législature (1968-1973) 270 23
293  /  487
Marc Jacquet UDR 1969-1973 Union des démocrates pour la République
Ve législature (1973-1978) 162 21
183  /  490
Roger Frey UDR 1973-1974
Claude Labbé UDR puis RPR 1974-1978 Rassemblement pour la République
VIe législature (1978-1981) 143 11
154  /  491
Claude Labbé RPR 1978-1981
VIe législature (1981-1986) 79 9
88  /  491
Claude Labbé RPR 1981-1986
VIIIe législature (1986-1988) 147 8
155  /  577
Pierre Messmer RPR 1986-1988
IXe législature (1988-1993) 129 3
132  /  577
Bernard Pons RPR 1988-1993
Xe législature (1993-1997) 245 12
257  /  579
Bernard Pons
Michel Péricard
RPR
RPR
1993-1995
1995-1997
XIe législature (1997-2002) 134 6
140  /  577
Philippe Séguin
Jean-Louis Debré
RPR
RPR
1997
1997-2002

Secrétaires généraux

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  • 1958-1993 : Anne Braun[1]
  • 1993-2002 : Christine Branchu

Notes et références

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  1. « La bataille pour le "perchoir" de l'Assemblée nationale M. Séguin sera le candidat du RPR à la présidence », Le Monde,‎ (lire en ligne).