L'origine du nom de la ville reste incertaine, faute de sources fiables. Par le passé, il était couramment admis que le nom provenait de Valledolit (en espagnol : Valle de Olit) ou, en français, Valais d'Olit, en référence à un Maure nommé Olit qui aurait possédé la ville. Cependant, cette hypothèse est aujourd'hui contestée par les spécialistes, bien que les arguments précis ayant conduit à son rejet restent peu documentés.
Une autre origine serait Vallis Olivetum, c'est-à-dire « vallée des Olives » (en espagnol : Valle de los olivos), bien qu’étant donné le climat extrême de la ville, il ne paraît pas très probable qu’il y eût une grande quantité d’olives dans la zone.
Autre version est celle en relation avec la présence musulmane en Espagne. En effet, les arabes appelaient cette région Balad al Walid (ou Balad-Walid, en arabe : بلد الوليد) soit ville d'Al Walid, exonyme arabe actuellement utilisé.
Autre explication : Valladolid viendrait de Valle Delicias, la « Vallée des Délices » (d'où la prononciation Vayadolisse). En effet, la ville est située dans une plaine agricole, au climat beaucoup moins rude que ses voisines castillanes. Également, Delicias est un quartier de Valladolid.
L'origine la plus probable[4] semble être l’expression celte Valle tolitum (en espagnol : Valle de Aguas) c'est-à-dire « vallée des Eaux » puisque la confluence de la Pisuerga et de l’Esgueva s’y trouve.
La ville de Valladolid est communément appelée La Pucelle (Pucela), deux théories existent sur l'origine de ce terme :
au XVe siècle, quelques Vallisolétans, sous les ordres de Rodrigue de Villandrando seraient allés combattre les Anglais en France aux côtés de Jeanne d’Arc. À leur retour à Valladolid, le nom de pucelanos leur aurait été attribué en référence à la « pucelle d’Orléans » (Pucela de Orléans), de là serait né l’éponyme « La Pucelle » (Pucela) ;
le professeur de l’université de Valladolid don Celso Almunia défend une autre théorie : Valladolid se trouve dans une vallée traversée par plusieurs cours d’eau. Il s’agit donc d’une « mare » au milieu d’un environnement sec, ce qui peut être traduit par le terme espagnol poza qui aurait dérivé au cours des années en pucela (pozuela).
Le départ de la cour en provoque l'arrêt de l'extension urbaine. Au XIVe siècle, Valladolid est la troisième ou quatrième ville de Castille après Séville et Tolède, le recensement de 1591 dénombrant 8 112 habitants[6].
L'aéroport international de Valladolid est situé à 10 km de la ville, dans la municipalité de Villanubla, à 845,96 mètres d'altitude, il a été ouvert en 1938.
Avec un trafic total de 512 928 passagers, 14 094 opérations et 31 012 kilogrammes de fret en 2007 officielle AENA a dit, est le 28e aéroport espagnol par le volume de passagers.
Les archives historiques d'Espagne constituent un fonds considérable : les premiers documents sont antérieurs au Xe siècle et s'étendent jusqu'à la période contemporaine. Elles sont complétées par les archives provinciales détenues dans chaque région correspondant autrefois aux seigneuries souveraines.
Ces dernières années, la ville de Valladolid a connu une perte de population[9], en faveur de sa banlieue, où de nouvelles zones résidentielles prolifèrent. Avec sa banlieue, elle compte 383 894 habitants ce qui en fait la 19e zone de peuplement d'Espagne. Le manque de logements dans la ville même et des politiques de planification urbaine adéquate eurent pour conséquence ces changements résidentiels orientés vers les périphéries. Les jeunes couples qui ne déménagent pas dans une autre province optent pour l'achat d'une résidence dans des communes en périphérie, dont la croissance démographique est la conséquence de la dépopulation de la ville (de 330 700 habitants en 1991 à 302 884 en 2017). La commune doit aussi faire face à une population vieillissante et un taux de mortalité (10,5 %) plus important que son taux de natalité (7,4 %), ce qui conduit décroissance démographique.
Valladolid est la capitale de la province éponyme. Elle appartient à la comarque de Campiña del Pisuerga, dont elle est le chef-lieu.
Elle comptait 295 639 habitants aux élections municipales du . Son conseil municipal (en espagnol : Pleno del Ayuntamiento) se compose donc de 27 élus.
Le principal partenaire commercial de la province vallisolétane est la France[13]. En 2014, elle était le principal destinataire des exportations vallisolétanes (1 758 des 5 465 millions d'euros) et de loin le premier investisseur à Valladolid (4 518 des 8 252 millions d'euros totaux)[13]. Cette relation économique étroite remonte au XIXe siècle lorsque commence l'industrialisation de Valladolid, alors que de nombreux entrepreneurs français choisissent d'investir dans diverses industries comme la métallurgie ou le chemin de fer.
L'hispaniste français Jean Charles Davillier, dans son livre Voyage par l'Espagne publié en 1873, décrit son arrivée à Valladolid en 1862 ainsi[14] :
« L'arrivée à Valladolid provoque au voyageur une impression à laquelle il n'est pas habitué en Espagne. De tous les côtés se dressent les hautes cheminées de brique de nombreuses usines obscurcissant le ciel avec leur noire fumée. Il se trouve dans une ville active et laborieuse. Après Barcelone, Valladolid est la ville la plus industrielle de la péninsule. »
Les relations s'intensifient à partir de la deuxième moitié du XXe siècle. La licence accordée en 1951 par le constructeur automobile français Renault à Fasa-Renault a provoqué une forte industrialisation et attiré d'autres entreprises françaises comme Michelin ou Isorel. En 1975, le secteur du matériel de transport représentait ainsi jusqu'à 54,4 % de la VAB et 45 % de l'emploi de l'industrie vallisoletane. C'est pourquoi la forte présence française rend la bourgeoisie vallisoletane très francophile : d'ailleurs le Lycée Français de Valladolid est le passage recommandé pour travailler chez Renault ou Michelin [15][pas clair].
Le climat de Valladolid est continental. Le vieux proverbe castillan « Nueve meses de invierno y tres de infierno » (« Neuf mois en hiver et trois mois en enfer ») le décrit à la perfection. Les températures sont fraîches, avec une moyenne annuelle de 12,3 °C ; les hivers connaissent de fréquentes gelées (61 jours de gel par an, en moyenne) et chutes de neige, bien que les fortes chutes de neige soient rares, en raison de la situation géographique de la ville. Les étés sont en général chauds et secs, avec des températures maximales aux alentours de 30 °C, mais avec des minimales assez fraîches. Les records de température sont 40,2 °C le [16] et de –11,5 °C le [16]. À l'observatoire de Villanubla, les températures sont plus basses. Les précipitations, bien que rares étant donné la situation de la ville dans la zone la plus aride de la Meseta nord, sont réparties de manière assez régulière tout au long de l'année, les mois les plus secs étant mars et les mois d'été. La moyenne annuelle d'ensoleillement est de 2 534 heures et 71 jours de pluie.
Observatoire de Valladolid
1971-2000
janv
fév
mars
avr
mai
juin
juil
août
sept
oct
nov
déc
TOTAL
Temp. maximale (°C)
8,3
11,4
15,0
16,3
20,5
25,9
30,4
29,8
25,7
18,8
12,6
8,8
18,6
Temp. minimale (°C)
0,0
0,9
2,3
4,0
7,2
10,7
13,3
13,6
10,9
6,9
2,9
1,3
6,2
Précipitations (mm)
40
32
23
44
47
33
16
18
31
42
51
56
435
Relevé météorologique de Valladolid (période : 1981-2010)
Valladolid compte un grand nombre d'ensembles et de bâtiments patrimoniaux, notamment la Plaza Mayor, la place centrale de la ville (1561), la Casa Consistorial (actuelle mairie), le théâtre Zorilla, construit en 1884 dans l'ancien couvent de Saint François), où mourut Christophe Colomb, l'église de Jésus de Nazareth, la Plaza de la Rinconada, l'église du monastère de San Benito el Real, le musée Patio Herreriano dans l'ancien monastère, le palais du marquis de Valverde, le palais de Fabio Nelli, la Plaza del Viejo Coso, les anciennes arènes de Valladolid de même que l'ancien Convento de las Comendadoras de Santa Cruz[21].
L’espagnol est la seule langue officielle dans toute la ville. Valladolid se distingue par avoir été la résidence de l’auteur de Don Quichotte, Miguel de Cervantes, ainsi que des auteurs tels que José Zorrilla ou Miguel Delibes et la poussée de son Université. La province se distingue par l’accueil d’un nombre important de personnes qui veulent apprendre la langue espagnole (tourisme linguistique).
Dans la Semaine de Passion, et chaque fois qu'il n'y a pas de pluie, des dix-neuf confréries de Valladolid processionnent à travers le centre historique de la ville. L'histoire de la Semaine Sainte à Valladolid remonte au XVe siècle, bien qu'il y a antérieurement eu des processions à l'intérieur des couvents, où les confréries les plus antiques sont nées comme Sainte Vera Cruz, les Angoisses, La Pitié, La Passion et Notre Père Jesús Nazareno. Durant la Semaine Sainte de Valladolid, on peut contempler par les rues l'une des principales démonstrations de l'illustration religieuse dans le monde, des sculptures qui ont permis que la Semaine Sainte de Valladolid soit déclarée de l'Intérêt Touristique International.
La Semaine Sainte de Valladolid se distingue par la singularité artistique et la grande valeur de ses pas mais aussi par la sobriété, le silence et le respect qui règne dans chaque acte.
Pendant la Semaine de Passion de Valladolid, des festivités sont particulièrement remarquables comme l'Annonce et le Sermon des Sept Mots qui transforme la Grand-place de Valladolid en scène qui semble remonter au XVIe siècle et la Procession Générale de la Passion Sacrée du Rédempteur du Vendredi Saint qui refait le parcours de la Cène jusqu'à la solitude de la Vierge et dans lequel les 32 ensembles sculpturaux principaux peuvent être admirés.
Valladolid est le centre du sport en Castille-et-León mais aussi au sein de l’Espagne puisque c’est la seule ville avec Madrid à compter des équipes sportives de haut niveau sur la Meseta.
Sport importé par un prêtre français professeur à l'Université, puis développé par les ouvriers français de Renault et Michelin , il voit s'affronter deux clubs dans des derbys féroces :
Le rugby est sans doute le sport le plus apprécié au sein de la population vallisolétane. La finale du championnat d'Espagne se déroule souvent au sein du stade José-Zorrilla, en présence du Roi d'Espagne, et attire trente-mille spectateurs. Les liens étroits unissant les deux clubs à Michelin, Renault ou l'Université leur assurent une aura sociale qui attire de nombreux jeunes garçons et jeunes filles. D'ailleurs, l'équipe féminine du VRAC est l'une des plus réputées d'Espagne.
Avec El Rebollar, Valladolid possède l'un des plus grands stands de tir d'Europe. De nombreux champions espagnols en sont issus et il a aussi servi de camp d'entraînement à la Serbe médaillée olympique Ivana Maksimovic.
Valladolid accueille dorénavant les compétitions nationales espagnoles, occupant pour cela le gymnase Huerta del Rey, normalement dévolu au handball.
↑Michael C. Williams et Michael E. Williams, St. Alban's College, Valladolid: Four Centuries of English Catholic Presence in Spain, C Hurst & Co, 1986.
« La llegada a Valladolid produce en el viajero una impresión a la cual no está habituado en España. Por todos lados se alzan las altas chimeneas de ladrillo de numerosas fábricas que oscurecen el cielo con su negro humo. Uno se encuentra en una ciudad activa y laboriosa. Después de Barcelona, Valladolid es la ciudad más industrial de la Península »