Vicomté de Valognes — Wikipédia

La vicomté de Valognes était depuis le règne de Louis XI l'une des cinq vicomtés du bailliage du Cotentin avec celles de Carentan, Coutances, Avranches et Mortain.

Le , avec le retour des Anglais à Cherbourg, le roi Henri V donna l'office à Guillaume Girot « l'office de ladité vicomté de Cherbourg qui par avant nostre ordonnance estoit nommée de Valongnes ». Ce dernier s'intitulait « vicomte de Césarbourg et commissaire en ceste partie de Monseigneur le trésorier général et gens des comptes du roy notre sire en la duché de Normandie ». Mais dès le le siège de la vicomté est à nouveau à Valognes qui est souvent appelée dans les textes officiels, « Vicomté de Valognes et de Cherbourg »[1].

Plusieurs paroisses de la vicomté étaient :

  • la possession des abbés de Fécamp comme décrit dans les aveux et dénombrements délivrés par les abbés successifs. Ainsi en 1458, l'abbé de Fécamp déclare entre autres choses : « Item au baillage de Caen, (nous avons), la baronnie, terre et seigneurie d'Argences, lasquelle Baronnie s'estend au bailliage du Costentin, en la viconté de Valognes, aux paroisses de Quettehou, de Saint Vaast, de Ravenoville, de Beuzeville, de Digoville, de Montaigu et d'Illec Environ… »[2] ;
  • la possession des abbés de Fontaine-Daniel comme la baronnie de Réville[3] qui possédait le premier fief noble de cette commune, ainsi qu'on le voit dans un aveu rendu au roi le . Cet aveu renferme un passage ainsi conçu : Sous la souveraineté du roi notre sire, en son duché de Normandie, nous humbles religieux et couvent de l'abbaye et monastère de N. D. de Fontaine-Daniel de l'ordre de Citeaux, confessons et avouons tenir un fief ou membre de fief Haubert, franchement et noblement à gage pleige, cour et usage, situé et assis en la vicomté de Valognes, dont le chef est assis en la paroisse de Réville et s'étend aussi dans celles d'Anneville-en-Saire, Gatteville, Tocqueville et environs et eu icelui fief avons hommes, hommages, etc., et avons manoir, maison, chapelle en icelui, et domaine y attenant, contenant dix à douze vergées de terre, tant en jardin, pré, que terre secque, au dit lieu de Réville, lequel manoir est fort caduc, à l'occasion des anciennes guerres ; et à cause de notre fief, avons droit de gravageetc.

Les fonctions du vicomte étaient d'ordre administratif et financier. Il transmettait les ordres royaux et veillait à leur exécution[1].

Organisation

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Le vicomte avait comme auxiliaire et subordonnés, un lieutenant général (parfois deux) et des sergents de vicomté. En 1424, Guillaume Le Maresc et Thomas Le Cauff le sont en même temps[1].

Notes et références

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  1. a b et c Blasons du Clos du Cotentin, 1996, p. 28.
  2. Éric Barré, « Une extension de la baronnie d'Argences : la baronnie du Petit-Fécamp en Cotentin, au Moyen Âge », Revue de la Manche, t. 37, no 148,‎ , p. 8 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
  3. Henri Charles Timoléon du Parc, « Extrait d'une note sur la commune de Réville (Manche) : années 1831, 1832 et 1833 », Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Caen, Mancel,‎ , p. 398 (lire en ligne sur Gallica).

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 28. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes

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