Villers-sur-Authie — Wikipédia
Villers-sur-Authie | |||||
La place avec la mairie et l'église de l'Assomption-de-la-Sainte-Vierge. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat | Michel Riquet 2020-2026 | ||||
Code postal | 80120 | ||||
Code commune | 80806 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Les Villérois | ||||
Population municipale | 460 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 19′ 03″ nord, 1° 41′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 33 m | ||||
Superficie | 12,01 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Rue | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Somme Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France | |||||
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Villers-sur-Authie est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Depuis , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. Elle est aussi dans la région naturelle du Marquenterre.
La commune fait partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[1],[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La commune est limitrophe du département du Pas-de-Calais. Elle est située, à vol d'oiseau, à 17 km au sud de Montreuil-sur-Mer[3], à 26 km au nord-ouest d'Abbeville[4] et à 64 km au nord-ouest d'Amiens[5].
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes:
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Authie, le canal de Dessèchement Aval, le canal des Masures, le canal des Bas-Champs[6], le canal de Fresne[7], le canal des Bancs[8], le marais[9], le marais de colline[10] et divers autres petits cours d'eau[Carte 1].
L'Authie limite le territoire communal au niveau de son voisinage avec le département du Pas-de-Calais. D'une longueur de 108 km, il prend sa source dans la commune de Coigneux et se jette dans la Manche, son embouchure formant une vaste baie, comprise entre Fort-Mahon-Plage et Berck, typique des estuaires picards[11].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Authie ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Authie. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Canche et Authie[12].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 758 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cayeux-sur-Mer à 21 km à vol d'oiseau[15], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 761,1 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Villers-sur-Authie est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19]. Elle est située hors unité urbaine[20] et hors attraction des villes[21],[22].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,4 %), prairies (24,3 %), forêts (11,4 %), zones humides intérieures (7,3 %), zones urbanisées (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %)[23]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Villers-sur-Authie est desservie par la route départementale (RD 85) menant de Rue à Montreuil.
En 2019, elle est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[24].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Villa super Alteiam (1096-1100) ; Villers super Alteiam (1100) ; Villeris super Alteiam (1100) ; Villare (1190) ; Viler (1199) ; Villeria (1210) ; Vilers (1210) ; Pons à Vilers (1225) ; Viliers (1221) ; Villers (1225) ; Villiers super Altheiam (1237) ; Villers sur Authie (1381) ; Villers sur Ostye (1557) ; Villers sous Authie (1646) ; Villiers (1648) ; Viler sur Autie (1733) ; Vellers (1776) ; Villiers-sur-Authie (1701) ; Villers-sur-Authies (1806)[25].
Le nom du village viendrait de Villare qui signifie « ferme »[26].
L'Authie est un fleuve côtier du Nord de la France qui se jette dans la Manche[27] sis dans les départements de la Somme et du Pas-de-Calais, dans le bassin Artois-Picardie.
Histoire
[modifier | modifier le code]La seigneurie de Villers sous l'ancien régime
[modifier | modifier le code]On a perdu la trace de l'ancien château qui était entouré de fortes murailles avec pont-levis. Il était situé près du château actuel.
Temps modernes
[modifier | modifier le code]Le village a longtemps tiré des ressources de l'exploitation de la tourbe dont les revenus étaient partagés entre le comte de Ponthieu et le prieur de Maintenay[26].
En 1849, comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure put, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel. Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des électeurs :
Lecat, 3 |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2022, la commune comptait 460 habitants[Note 2], en évolution de −3,36 % par rapport à 2016 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 242 hommes pour 231 femmes, soit un taux de 51,16 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
[modifier | modifier le code]La compétence scolaire est assurée par la communauté de communes.
À la rentrée 2019, l'école ferme. Les enfants sont scolarisés au sein du regroupement pédagogique concentré, l'École des Horizons, à Vron[40].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église de l'Assomption-de-la-Sainte-Vierge, dont la nef date du XIIIe siècle. Selon Rodière, elle renferme les plus beaux vitraux du Ponthieu[26].
- Château, daté de 1687[26]. Le château aurait été construit en 1687, à côté d'un autre, plus ancien, et restauré en 1878 comme en témoignent les dates portées sur la façade sud. Les armes de Jean Truffier et de Gabrielle de Saint-Souplis[Note 3] sont représentées sur la façade principale[41].
- Le marais du Pendé de 43,5 ha[42] qui renferme des espèces protégées : Grande douve (aux fleurs jaunes) et Potamot coloré pour la flore, Busard des roseaux, Marouette ponctuée, Locustelle luscinoïde, Gorge bleue et Butor étoilé pour la faune[26].
Géré par le Conservatoire des Espaces Naturels de Picardie, il se compose des sections de la Chausséette (sur Nampont-Saint-Martin), des Petits Viviers, des Grands Viviers et de la Belle Nonnette.
Ces espaces tourbeux acides permettent également, entre autres, de préserver la Gesse des marais, le Peucédan des marais (Thysselinum palustre) et la Laîche paradoxale[43].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : de gueules aux trois molettes d'éperon d'or. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de la Somme
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'une croix de guerre
Liens externes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
- Gabrielle de Saint-Souplis, dame de Dreuil, Sorel, Wanel, veuve de Jean Truffier, chevalier, seigneur d'Allenay, pour qui la terre et seigneurie de Villers-sur-Authie fut érigée en comté par le roi Louis XIV, le .
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Villers-sur-Authie » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Création du Pays d'Art et d'Histoire Ponthieu-Baie de Somme » (consulté le ).
- Jade Desmaret, « 48 communes du Ponthieu et de la baie de Somme labellisées «Pays d'art et d'histoire» », Courrier picard, (lire en ligne)
- « Orthodromie entre Villers-sur-Authie et Montreuil-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le )
- « Orthodromie entre Villers-sur-Authie et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le )
- « Orthodromie entre Villers-sur-Authie et Amiens », sur fr.distance.to (consulté le )
- Sandre, « le canal des Bas-Champs »
- Sandre, « le canal de Fresne »
- Sandre, « le canal des Bancs »
- Sandre, « le marais »
- Sandre, « le marais de colline »
- Sandre, « l'Authie »
- « SAGE Authie », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Villers-sur-Authie et Cayeux-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cayeux-sur-mer » (commune de Cayeux-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cayeux-sur-mer » (commune de Cayeux-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Villers-sur-Authie ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Trans80, Abbeville »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur trans80.hautsdefrance.fr.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 397 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
- Panneau d'information sur la place du village.
- Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Authie (E5500570) » (consulté le )
- Annuaire général d'Abbeville en 1924.
- Annuaire général d'Abbeville en 1948, 1949 et 1955.
- [xls] « Liste des maires de la Somme »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Michel Riquet se représente à Villers-sur-Authie », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- Johann Rauch, « Villers-sur-Authie : Michel Riquet élu à l'unanimité mais de la concurrence chez les adjoints : Le maire sortant Michel Riquet retrouve son poste, en revanche il y avait de la concurrence chez les adjoints », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Villers-sur-Authie (80806) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Somme (80) », (consulté le ).
- « Félicitations et crispations autour de l'école », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 12.
- Lire sur le site Châteaux de France. Jacques Thiébaut, Dictionnaire des châteaux de France.
- « Villers sur authie », sur Villers sur authie (consulté le ).
- Le marais de la Belle Nonnette nettoyé, Le Courrier picard, édition Picardie maritime, 1er septembre 2015, p. 12.