Wilbrod Chabrol — Wikipédia

Wilbrod Chabrol
Wilbrod Chabrol, dans Le Monde illustré (1879).
Fonctions
Architecte diocésain
Diocèse de Tulle
Architecte diocésain
Diocèse de Limoges
à partir de
Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Le VésinetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Fratrie
Guillaume Pierre Prosper Chabrol (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Lucie Goüin
Autres informations
A travaillé pour
Propriétaire de
Villa des Charmilles (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Société centrale des architectes français (d) (-)
Société des antiquaires de l'Ouest
Société de Secours aux blessés militaires (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Distinctions
Œuvres principales

François Wilbrod[1] Chabrol (né à Paris le et mort au Vésinet le ) est un architecte et collectionneur d'art français.

Wilbrod Chabrol est le fils de Pierre Prosper Chabrol, architecte du gouvernement et membre fondateur de la Société centrale des architectes. Son frère cadet, Guillaume-Pierre-Prosper Chabrol, sera polytechnicien, conseiller d'État et professeur à l'École des ponts et chaussées, et sa sœur sera mariée à Léon Legouest.

Portrait de Wilbrod Chabrol à l'âge de vingt-sept ans, par Alphonse Monchablon (1862).

Suivant le carrière paternelle, il sort diplômé de l'École des beaux-arts de Paris en 1855 et est l'élève d'Hippolyte Lebas. Il obtient le second Grand Prix de Rome d'architecture en 1861 (derrière Constant Moyaux), puis le premier Grand Prix de Rome l'année suivante, en 1862, avec un projet de palais pour le gouverneur de l'Algérie, devançant alors Emmanuel Brune et Dutert. Il est pensionnaire de la Villa Médicis à Rome de 1863 à 1867[2].

En 1867, il épouse Lucie Goüin (1848-1915), la fille d'Ernest Goüin et d'Anne-Mathilde Rodrigues-Henriques. Il devient alors actionnaire de la société Ernest Goüin et Cie, puis, en 1877, administrateur de la Société de construction des Batignolles, ainsi que de la Compagnie des chemins de fer Bône-Guelma et de la Compagnie du chemin de fer de la Seudre, fondées et dirigées par son beau-père[3]. Wilbrod Chabrol et son épouse eurent huit enfants :

De 1868 à 1874, il est premier inspecteur des grands travaux de reconstruction du Ministère de la Guerre, travaux auxquels il concourt.

En 1875, il est nommé architecte diocésain de Tulle. Chabrol est admis à la Société centrale des architectes français en 1877.

En tant qu'architecte des bâtiments civils et palais nationaux et du Gouvernement, il est architecte du Palais-Royal, du Conseil d'État et de la Manufacture des Gobelins jusqu'en 1892. Il est également architecte-expert de la ville de Paris. Il collabore à la Revue générale de l'architecture et des travaux publics.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1878, ainsi qu'officier d'Académie. Il est lauréat de la médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris de 1889 et de la médaille d'argent au Congrès des architectes français de 1898.

Collectionneur d'œuvres d'art et de livres, la vente de sa seule bibliothèque en 1920 rapportera 475 710 francs[5]. Il est membre de la Société historique du VIe arrondissement de Paris et de la Société des antiquaires de l'Ouest. Propriétaire d'un hôtel particulier au no 13 rue de Téhéran (8e arrondissement de Paris), qu'il s'était fait construire, et de la villa des Charmilles au Vésinet, il est également membre du Syndicat des propriétaires de Paris. Son épouse sera présidente de l'ouvroir et écoles chrétiennes du Vésinet.

Il est membre du conseil central, de la commission de surveillance de l'hôpital et de la commission du contentieux de la Société de secours aux blessés militaires.

Photographie de Wilbrod Chabrol.

Entre 1873 et 1876, il dirige, à la suite de son père, les grands travaux d'aménagement du Palais-Royal pour l'installation du Conseil d'État.

Il est chargé des décorations du pont Margit híd à Budapest qui était conçu par son beau-père.

Il est l'architecte de l'Hôpital Goüin à Clichy, fondé par son beau-frère, Jules Goüin. On lui doit aussi plusieurs ensembles de logements sociaux, érigés à Paris par la Société philanthropique et sa filiale, la Société des habitations économiques de Paris[6], dont il fut l'architecte en titre jusqu'en 1909.

Il est par ailleurs l'auteur de Histoire et description du Palais-Royal et du Théâtre-Français (E. Plon, Nourrit et Cie, 1883).

Dessins d'architecture

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  • Temple d'Apollon ("de Vénus"), coupe transversale, est-ouest ("Restauration"), plume, encre noire, et aquarelle sur papier contrecollé, H. 0.63 ; L. 1.16 m[7]. Paris, Beaux-Arts[8]. L'Envoi de quatrième année pour l'ENSBA réalisé en 1867 est consacré au temple d'Apollon de Pompéi, alors appelé temple de Vénus à la suite de la découverte des statues de la déesse et d 'un hermaphrodite sur les lieux.

Réalisations

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Publications

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  • Le Palais-Royal et le Théâtre-Français (Plon, 1879)
  • Histoire et description du Palais-Royal et du Théâtre-Français (E. Plon, Nourrit et Cie, 1883)

Collections

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Notes et références

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  1. Erronément cité sous le prénom de « Wilford » Notice no IA00125158, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Villa Medici : Pensionnaires
  3. Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles: Des origines à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Presses Paris Sorbonne, 2005 (ISBN 2840503891).
  4. Notice sur Maurice-Pierre Chabrol, sur le site de la Conférence des avocats du barreau de Paris
  5. La Renaissance, Volume 3, 1920, p. 233
  6. Marie-Jeanne Dumont, Le Logement social à Paris 1850-1930: les habitations à bon marché, Éditions Mardaga, 1991, p. 172. (Google Books)
  7. « temple d'Apollon », sur Cat'zArts
  8. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Pompéi à travers le regard des artistes françaises du XIXe siècle, Beaux-Arts de Paris éditons, (ISBN 978-2-84056-502-4), p. 72-73

Liens externes

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