William Gouge — Wikipédia

William Gouge
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William Gouge, 1654,gravure par John Dunstall.

William Gouge (1575-1653) est un religieux anglais et un auteur. Il est pasteur et prédicateur à l’église Sainte-Anne (en) durant quarante-cinq ans, à partir de 1608, et membre de l'assemblée de Westminster dès 1643.

Il est né à Stratford-at-Bow, dans le Middlesex, et baptisé le [1]. Il va à l'école de Felsted, à la St Paul's School de Londres, à l’Eton College, et au King's College de Cambridge. Il obtient sa licence de lettres en 1598 et une maîtrise de lettres en 1601[2],[3],[4]

Avant de partir à Londres, il est conférencier et membre du conseil universitaire de Cambridge. Il provoque presque une émeute par son plaidoyer pour le ramisme qu’il place au-dessus des méthodes traditionnelles d’Aristote[5] (cette histoire sur Gouge, qui est maître de conférences en logique, est mentionné dans l’ouvrage de Wilbur Samuel Howell Logic and Rhetoric in England 1500-1700 de 1956 comme un compte rendu de Samuel Clark, et ne peut pas être daté de manière fiable[6]).

A Blackfriars, il est au départ assistant de Stephen Egerton), puis conférencier[2],[7].

Il propose l'un des premiers schémas dispensationnalistes[8]. Il intéresse Sir Henry Finch dans l'ouvrage Calling of the Jews, et publia sous son propre nom; cela lui vaut une période d'emprisonnement en 1621 car la publication déplait au roi Jacques Ier d'Angleterre[9].

Bien qu'il ait atteint un âge supérieur à 70 ans, il assiste à l'assemblée de Westminster, et est fait président en 1644 du comité qui ébauche la Confession de foi de Westminster. Les autres membres du comité sont John Arrowsmith, Cornelius Burges, Jeremiah Burroughs, Thomas Gataker, Thomas Goodwin, Joshua Hoyle, Thomas Temple, et Richard Vines[10]. Il fut aussi connu comme assesseur[9].

Of Domesticall Duties et la famille

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Of Domesticall Duties (1622) est un texte populaire et approfondi de son époque sur la vie de famille[11],[12]. Il argumenta sur le fait que le mari et la femme devrait être partenaire dans le mariage[13], et ce livre fut un important livre de règles de conduite de cette période qui connut de nombreuses rééditions[14],[15].

Gouge est lui-même père de treize enfants. Sa femme Elizabeth, née Calton et orpheline, meurt peu de temps après la naissance de son troisième enfant. Ils se marient au début des années 1600, en réalité par arrangement, quand Gouge cède à la pression de sa famille[3],[16],[17]. Elizabeth cesse d'être la femme d'un ministre de l'Essex, John Huckle, et reçoit des éloges après sa mort[18].

Son enseignement sur la soumission féminine est combattu même dans sa propre congrégation[19]. Il encourage les mariages d'amour[20].

Autres écrits

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Selon Ann Thompson, The Whole Armor of God (1615) illustre le changement de la « foi transcendante » de William Perkins et Samuel Ward, à la « foi immanente » dans la génération suivante d'écrivains puritains[21].

Dans God's Three Arrows: Plague, Famine, Sword (1625 et 1631), il mentionna l'idée que la peste touchait des victimes en plus grand nombre chez les pauvres parce qu'ils étaient plus facilement exposés. They should not be allowed to flee affected areas, and nor should magistrates and the aged; but others may properly do so[22],[23]. Il soutint l'idée de guerre religieuse comme d'autres théologiens protestants de son époque[24],[25].

Un Commentary on the Whole Epistle to the Hebrews (commentaire sur l'ensemble de l'épitre aux Hébreux) sortit en 1655 en trois volumes, complété par des sermons résumés[26]. Il fut imprimé par Thomas Gouge (1605-1681)[27], son fils le plus âgé. Il fut réimprimé plus tard par James Nichol d'Edinbourgh, en 1866.

Ouvrages (en anglais)

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  • The Whole Armor of God (1615)
  • Of Domestical Duties (1622)
  • The dignitie of chiualrie (1626) sermon à la compagnie d'artillerie de Londres
  • A Short Catechism (1635)
  • A Recovery from Apostacy (1639)
  • The Sabbath's Sanctification (1641)
  • The Saint's Support (1642) sermon de jeûne au parlement
  • The Progress of Divine Providence (1645)
  • Commentaires sur l'épître aux "Hébreux" (1655)

Quatre de ses oncles sont connus comme puritains: Laurence Chaderton et William Whitaker se marièrent avec les sœurs de sa mère, pendant que Samuel Culverwell et Ezekiel Culverwell furent leurs frères.

Références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « William Gouge » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Stratford-Bow », sur site British History Online.
  2. a et b Biographie, sur le site Puritansermons.
  3. a et b Francis J. Bremer, Tom Webster, Puritans and Puritanism in Europe and America: A Comprehensive Encyclopedia, 2006, p. 111.
  4. Des dates un peu différentes sont données par John Venn et John Archibald Venn, « Googe, William », dans Alumni Cantabrigienses, 10 volumes, Cambridge University Press, 1922–1958 [lire en ligne].
  5. William T. Costello, S.J., « A Cambridge Prevarication in the Earlier Seventeenth Century », dans Renaissance News, vol. 8, no 4, hiver 1955, p. 179–184.
  6. (en) Texte brut sur archive.org
  7. Francis J. Bremer, Tom Webster, Puritans and Puritanism in Europe and America: A Comprehensive Encyclopedia, 2006, p. 87.
  8. John J. Owen, The Imprecatory Psalms, sur le site Galaxie Software.
  9. a et b Concise Dictionary of National Biography.
  10. Creeds of Christendom, with a History and Critical notes, vol. I : The History of Creeds, § 94 : « The Westminster Confession » [lire en ligne].
  11. Anthony Fletcher, « The Protestant Idea of Marriage », dans Anthony Fletcher et Peter Roberts, Religion, Culture and Society in Early Modern Britain: Essays in Honour of Patrick Collinson, 2006, p. 165.
  12. Mary Abbott, Extracts in Life Cycles in England, 1560-1720: Cradle to Grave, 1996, p. 180–189.
  13. Jennifer C. Vaught, Masculinity and Emotion in Early Modern English Literature (2008), p. 9.
  14. Renaissance Household
  15. To what extent are books of advice or "conduct books" accurate guides to the relationship between husbands and wives in the Tudor and Stuart period?
  16. Kathryn Sather, « Sixteenth and Seventeenth Century Child-Rearing: A Matter of Discipline », Journal of Social History, vol. 22, no 4, été 1989, p. 735–743.
  17. Phyllis Mack, Visionary Women: Ecstatic Prophecy in Seventeenth-Century England 919940[Quoi ?], University of California Press, 1992, 465 pages (ISBN 0520089375 et 9780520089372), p. 37.
  18. Jacqueline Eales, Women in Early Modern England, 1500-1700, 1998, p. 28.
  19. Tristan Marshall, sur Renaissance Forum.
  20. Christopher Hill, The World Turned Upside Down, p. 309.
  21. Ann Thompson, The Art of Suffering and the Impact of Seventeenth-Century Anti-Providential Thought, 2003, p. 69 et p. 73.
  22. Christopher Hill, Liberty Against the Law, 1996, p. 61.
  23. Keith Thomas, Religion and the Decline of Magic, 1973, p. 790.
  24. Norman Housley, The Later Crusades, 1274-1580: From Lyons to Alcazar, 1992, p. 456 ; mentionnant aussi Thomas Barnes, Stephen Gosson, et Alexander Leighton.
  25. Anthony Milton, Catholic and Reformed: The Roman and Protestant Churches in English Protestant Thought, 1600-1640, 2002, p. 37, mentionnant Thomas Taylor et Joseph Hall.
  26. N. Clayton Croy, Endurance in Suffering: Hebrews 12:1-13 in Its Rhetorical, Religious, and Philosophical Context, 1998, p. 18.
  27. Dr Mary Clement, Ph.D., Llanelli / Aberystwyth. « GOUGE, THOMAS », sur le site Welsh Biography Online [lire en ligne].

Liens externes

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