Élections régionales de 2016 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale — Wikipédia

Élections régionales de 2016 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale
71 sièges du Landtag
(Majorité absolue : 36 sièges)
Type d’élection Élection législative régionale
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 328 320
Votants 821 581
61,85 % en augmentation 10,3
Votes exprimés 806 419
Votes nuls 15 162
SPD – Erwin Sellering
Voix 246 395
30,55 %
en diminution 5
Députés élus 26 en diminution 1
AfD – Leif-Erik Holm
Voix 167 453
20,81 %
Députés élus 18 en augmentation 18
CDU – Lorenz Caffier
Voix 153 115
18,99 %
en diminution 4,1
Députés élus 16 en diminution 2
Linke – Helmut Holter
Voix 106 256
13,18 %
en diminution 5,2
Députés élus 11 en diminution 3
Vainqueur par circonscription
Carte
Ministre-président
Sortant Élu
Erwin Sellering
SPD
Erwin Sellering
SPD

Les élections régionales de 2016 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (en allemand : Landtagswahl in Mecklenburg-Vorpommern 2016) se tiennent le , afin d'élire les 71 députés de la 7e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans.

En recul de l'ordre de cinq points, le Parti social-démocrate du ministre-président Erwin Sellering remporte sa cinquième victoire consécutive, devançant l'Alternative pour l'Allemagne dont c'est la première participation électorale régionale dans ce Land. Le chef de l'exécutif assure son maintien au pouvoir par la reconduction de sa grande coalition avec l'Union chrétienne-démocrate.

Depuis , le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale est gouverné par un ministre-président issu du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

À la suite des élections régionales du 4 septembre 2011, Erwin Sellering — au pouvoir depuis 2008 — reconduit la grande coalition que son parti forme depuis cinq ans avec l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) forte de 45 sièges sur 71. Il renonce donc à rétablir la coalition rouge-rouge qu'il constituait avec Die Linke[a] entre 1998 et 2006, et disposant elle aussi d'une majorité absolue avec un total de 41 députés.

En outre, pour la seconde fois après la Saxe en 2009, le Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) parvient à maintenir sa représentation parlementaire dans un Landtag.

Mode de scrutin

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Le Landtag est constitué de 71 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de cinq ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare/Niemayer.

Chaque électeur dispose de deux voix : la première (Erststimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 36 circonscriptions ; la seconde voix (Zweitstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 71 sièges est répartie à la proportionnelle sur la base des secondes voix uniquement, entre les partis ayant remporté au moins 5 % des suffrages exprimés au niveau du territoire régional. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.

Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.

Principales forces

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Parti Idéologie Chef de file Score en 2011
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Centre gauche
Social-démocratie, troisième voie, progressisme
Erwin Sellering
(Ministre-président)
35,6 % des voix
27 députés
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Centre droit
Démocratie chrétienne, libéral-conservatisme
Lorenz Caffier
(Ministre de l'Intérieur)
23,0 % des voix
18 députés
Die Linke Extrême gauche à gauche
Socialisme démocratique, anticapitalisme, populisme
Helmut Holter 18,4 % des voix
14 députés
Alliance 90 / Les Verts
Bündnis 90/Die Grünen
Centre gauche
Écologie, progressisme
Silke Gajek 8,7 % des voix
7 députés
Parti national-démocrate d'Allemagne
Nationaldemokratische Partei Deutschlands
Extrême droite
Ultranationalisme, néonazisme, populisme
Udo Pastörs 6,0 % des voix
5 députés
Alternative pour l'Allemagne
Alternative für Deutschland
Droite à extrême droite
Euroscepticisme, national-conservatisme, populisme
Leif-Erik Holm Inexistant
Sondages en vue des élections régionales de 2021 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale[1]
Institut Date CDU SPD Grünen FDP Linke AfD NPD
Forschungsgruppe Wahlen 01/09/2016 22 % 28 % 6 % 3 % 13 % 22 %
INSA 31/08/2016 20 % 28 % 6 % 2 % 15 % 23 % 2 %
Forschungsgruppe Wahlen 26/08/2016 22 % 28 % 6 % 13 % 21 % 3 %
Infratest dimap 25/08/2016 22 % 27 % 5 % 3 % 14 % 21 % 3 %
Infratest dimap 18/08/2016 23 % 26 % 6 % 3 % 16 % 19 % 3 %
INSA 12/08/2016 23 % 24 % 6 % 3 % 17 % 19 % 3 %
Infratest dimap 30/06/2016 25 % 22 % 7 % 3 % 17 % 19 % 4 %
Infratest dimap 28/04/2016 24 % 22 % 8 % 4 % 16 % 18 % 4 %
INSA 16/02/2016 29 % 22 % 5 % 4 % 19 % 16 % 4 %
MfD 21/01/2016 27,2 % 28,4 % 9,5 % 20,1 % 8 % 5,5 % 1,3 %
MfD 15/01/2015 30,6 % 34,3 % 9,7 % 1,6 % 17,4 % 4,1 % 1,4 %
Infratest dimap 07/05/2014 34 % 29 % 5 % 2 % 20 % 4 % 3 %
Dernières élections 04/09/2011 23,1 % 35,7 % 8,4 % 2,7 % 18,4 % 0 % 6,0 %

Voix et sièges

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Résultat des élections régionales de 2016 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale[2]
Partis Circonscriptions Liste Total
sièges
+/-
Votes % Sièges +/− Votes % +/− Sièges
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 236 319 29,42 26 en augmentation 2 246 395 30,55 en diminution 5,00 0 26 en diminution 1
Alternative pour l'Allemagne (AfD) 175 850 21,90 3 en augmentation 3 167 852 20,81 Nv 15 18 en augmentation 18
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 175 057 21,80 7 en diminution 5 153 115 18,99 en diminution 4,05 9 16 en diminution 2
Die Linke (Linke) 119 374 14,86 0 en stagnation 106 256 13,18 en diminution 5,24 11 11 en diminution 3
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) 38 613 4,81 0 en stagnation 38 836 4,82 en diminution 3,84 0 0 en diminution 7
Parti libéral-démocrate (FDP) 26 910 3,35 0 en stagnation 24 521 3,04 en augmentation 0,26 0 0 en stagnation
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) - - 0 - 24 322 3,02 en diminution 2,94 0 0 en diminution 5
Parti de protection des animaux (Tierschutz) - - 0 - 9 674 1,20 Nv 0 0 en stagnation
Parti des familles d'Allemagne (Familie) - - 0 - 6 799 0,84 en diminution 0,71 0 0 en stagnation
Freier Horizont 5 793 0,72 0 en stagnation 6 603 0,82 Nv 0 0 en stagnation
Die PARTEI (PARTEI) 2 456 0,31 0 en stagnation 5 051 0,62 en augmentation 0,38 0 0 en stagnation
Électeurs libres (FW) 8 515 1,06 0 en stagnation 4 740 0,59 en diminution 0,55 0 0 en stagnation
Parti des pirates (Piraten) 369 0,05 0 en stagnation 3 935 0,49 en diminution 1,38 0 0 en stagnation
Autres 13 892 1,72 0 - 14 101 1,86 - 0 0 -
Votes valides 803 148 97,76 806 419 98,15
Votes blancs et nuls 18 433 2,24 15 162 1,85
Total 821 581 100 36 en stagnation 821 581 100 - 35 71 en stagnation
Abstentions 506 739 38,15 506 739 38,15
Inscrits / participation 1 328 320 61,85 1 328 320 61,85

Les analystes mettent en avant la forte progression de la formation Alternative pour l'Allemagne (AfD) qui obtient 20,8 % des voix et les mauvais résultats de la CDU d'Angela Merkel qui est reléguée en troisième position, son pire résultat en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale depuis la réunification. Bien qu'arrivé en tête, le SPD subit un recul de 5,3 points et Die Linke un recul encore plus important de 5,8 points[3].

Pour The Telegraph, les électeurs allemands ont rejeté la « politique d'immigration porte ouverte » d'Angela Merkel[4]. Les reculs notables des partis de gauche et des Verts montrent que le vote AfD et anti-immigration possède une composante venant de la gauche[5].

Bien qu'étant arrivée à la deuxième place, l'AfD ne peut, comme en Saxe-Anhalt, influer sur la composition de la majorité parlementaire. En effet, les 26 députés du SPD et l'absence des écologistes permettent aux sociaux-démocrates de se maintenir au pouvoir et de choisir leur partenaire de coalition. Passés sous le seuil électoral des 5 %, l'Alliance 90 / Les Verts (Grünen) et le Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) sont exclus du Landtag.

Sociologique

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Sondage Forschungsgruppe Wahlen[6]
Catégorie SPD AfD CDU Linke Grünen FDP NPD
Sexe
Hommes 27 % 25 % 18 % 13 % 5 % 3 % 4 %
Femmes 34 % 16 % 19 % 13 % 5 % 3 % 2 %
Âge
Moins de 30 ans 23 % 17 % 15 % 13 % 10 % 4 % 7 %
30-44 ans 24 % 24 % 20 % 9 % 6 % 4 % 5 %
45-59 ans 29 % 24 % 19 % 13 % 5 % 3 % 2 %
Plus de 60 ans 39 % 17 % 19 % 17 % 2 % 3 % 1 %
Statut
Ouvrier 28 % 27 % 16 % 13 % 3 % 3 % 5 %
Employé 33 % 18 % 19 % 14 % 5 % 3 % 2 %
Fonctionnaire 29 % 17 % 29 % 11 % 5 % 4 % 1 %
Indépendant 18 % 21 % 25 % 12 % 6 % 8 % 2 %
Études
Hauptschulabschluss 35 % 18 % 20 % 11 % 3 % 3 % 7 %
Mittlere Reife 29 % 26 % 19 % 12 % 3 % 2 % 3 %
Abitur (baccalauréat) 31 % 15 % 19 % 14 % 7 % 4 % 2 %
Hochschulabschluss (supérieur) 33 % 13 % 20 % 17 % 10 % 3 % 1 %

Conséquences

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Notes et références

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  1. À l'époque, le Parti du socialisme démocratique (PDS).

Références

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  1. (de) « Umfragen Mecklenburg-Vorpommern (#ltwmv) », sur wahlrecht.de (consulté le ).
  2. (de) « Mecklenburg-Vorpommern - Wahl zum 7. Landtag am 04. September 2016 - vorläufiges Ergebnis », sur election.de (consulté le ).
  3. Nicolas Barotte, « Allemagne : le parti d'Angela Merkel vaincu par les populistes », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « German voters are rejecting open-door immigration policies. When will Angela Merkel start listening? », The Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Jean-Louis Thiérot, « Immigration, mondialisation : Pourquoi l'AfD a battu Angela Merkel dans son fief », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (de) « Soziale Gruppen », sur www.forschungsgruppe.de (consulté le ).

Articles connexes

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