National-conservatisme — Wikipédia
Le national-conservatisme, nationalisme conservateur ou nationalisme de droite est une variante du conservatisme qui se concentre particulièrement sur la défense d'une « identité nationale et culturelle » vraie ou supposée[1]. En Europe, les nationaux-conservateurs sont généralement eurosceptiques[2].
Description
[modifier | modifier le code]Le national-conservatisme est lié au conservatisme sociétal : les partis nationaux-conservateurs sont sociétalement « traditionnels », c'est-à-dire qu'ils soutiennent la famille traditionnelle (couple hétérosexuel et enfants) et la stabilité sociale. Selon Sieglinde Rosenberger, « le national-conservatisme loue la famille comme une maison et un centre de l'identité, de la solidarité et de l'émotion. Beaucoup de nationaux-conservateurs sont donc les sociaux-conservateurs, ils militent aussi ainsi en faveur de la limitation de l'immigration et l'adoption d'une politique plus stricte en matière de maintien de l'ordre »[réf. nécessaire].
Selon V. C. Mandal, « en plus de ces éléments communs, les nationaux-conservateurs peuvent avoir des vues différentes dans les différents pays, en fonction de facteurs locaux. Cela est particulièrement vrai dans le cas des questions économiques, où les points de vue des nationaux-conservateurs peuvent varier entre le soutien à une économie planifiée en préconisant une économie mixte centriste, à défendre une économie de laissez-faire ». Dans le premier cas (le plus commun), les nationaux-conservateurs peuvent être distingués des conservateurs économiques, pour qui les politiques économiques de libre marché et la déréglementation sont les principales priorités. Certains commentateurs ont en effet identifié un écart croissant entre le national-conservatisme et le nationalisme économique[réf. nécessaire].
Partis nationaux-conservateurs dans le monde
[modifier | modifier le code]- Albanie - Parti démocrate d'Albanie[3], Parti républicain d'Albanie[4], Parti du front national albanais
- Bulgarie - Patriotes unis (Front national pour le salut de la Bulgarie, VMRO - Mouvement national bulgare[8])
- Estonie - Parti libre d'Estonie, Parti populaire conservateur d'Estonie[13], Union de la patrie et Res Publica[3]
- États-Unis - Parti républicain (factions), Parti de la Constitution, American Freedom Party
- Union européenne - Alliance des conservateurs et réformistes européens[14], Mouvement pour l'Europe des libertés et de la démocratie[14], Alliance pour la démocratie directe en Europe
- France - Rassemblement national, Reconquête, Mouvement pour la France[16], Debout la France, Ligue du Sud, Identité-Libertés
- Pologne - Droite de la République, Droit et justice[31], Ligue des familles polonaises, Pologne solidaire
- Royaume-Uni - Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni, Parti unioniste démocrate[36], Voix unioniste traditionnelle[36]
- Slovaquie - Démocrates conservateurs de Slovaquie, Nous sommes une famille, Parti national slovaque, Parti populaire « Notre Slovaquie »[40]
- Suisse - Ligue des Tessinois, Union démocratique du centre[42],[43], Union démocratique fédérale[44], Démocrates Suisses
- Turquie - Parti de la justice et du développement[45], Parti de la patrie, Parti d'action nationaliste[46]
- Ukraine - Parti républicain ukrainien
Canada - Coalition Avenir Québec
Notes et références
[modifier | modifier le code]- parties and elections
- national-conservatism
- (en) Elisabeth Bakke, Central and East European party systems since 1989, Cambridge University Press, , p. 79.
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- (en) Wolfram Nordsieck, « Germany », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
- (en) Wolfram Nordsieck, « Austria », sur www.parties-and-elections.eu (consulté le ).
- (en) Wayne C. Thompson, Western Europe 2008, Stryker Post Pubns, (ISBN 978-1-887985-98-7, lire en ligne), p. 201.
- (en) Christo Ivanov et Margarita Ilieva, Bulgaria, Cas Mudde, (ISBN 0415355931), p. 4.
- (en) Peadar Kirby, Introduction to Latin America: Twenty-First Century Challenges, SAGE, (ISBN 9780761973737, lire en ligne), p. 157
- Parties and Elections in Europe: The database about parliamentary elections and political parties in Europe, by Wolfram Nordsieck
- (en) Wolfram Nordsieck, « Denmark » (consulté le ).
- (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
- (en) Wolfram Nordsieck, « Estonia », Parties-and-elections.eu (consulté le ).
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- (en) Aaretti Siitonen, Flags and hymns are not for Finns: An analysis of the European elections in Finland before the fact, (lire en ligne), p. 4.
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- Kresťanstvo a tradície
- (en) Peter Starke, Alexandra Kaasch et Franca Van Hooren, The Welfare State as Crisis Manager: Explaining the Diversity of Policy Responses to Economic Crisis, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-1-137-31484-0, lire en ligne), p. 194.
- Skenderovic 2009, p. 124: "... and prefers to use terms such as 'national-conservative' or 'conservative-right' in defining the SVP. In particular, 'national-conservative' has gained prominence among the definitions used in Swiss research on the SVP".
- Geden 2006, p. 95.
- (en) Wolfram Nordsieck, « Switzerland » (consulté le ).
- (en) « Erdoğan's Triumph », Financial Times, (lire en ligne) :
.« The AKP is now a national conservative party — albeit rebalancing power away from the westernised urban elite and towards Turkey's traditional heartland of Anatolia — as well as the Muslim equivalent of Europe's Christian Democrats. »
- (en) Ali Carkoglu, Turkey and the European Union: Domestic Politics, Economic Integration and International Dynamics, Routledge, , p. 127