Émile Biasini — Wikipédia

Émile Biasini
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Émile Joseph Célestin Biasini
Nationalité
Activité
Fratrie
Josette Berthod (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Grégoire Biasini (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Émile-Joseph Biasini, né le à Noves (Bouches-du-Rhône) et mort le à Paris 5e[1],[2], est un administrateur civil et homme politique français.

Après des études de droit à l'Université d'Aix-Marseille et à Paris, il est breveté de l'École nationale de la France d'outre-mer[3].

Gaulliste de la résistance, et pas de la politique, il commence sa carrière coloniale d'administrateur de la France d’outre-mer au Bénin et en Guinée et au Tchad[4], notamment comme directeur de cabinet de Charles-Henri Bonfils, gouverneur de Guinée[5].

Après la décolonisation, il fait partie des fonctionnaires coloniaux qui participent à la naissance du ministère des Affaires culturelles. Conseiller technique d’André Malraux en 1960, celui-ci le nomme le , directeur du Théâtre, de la Musique et de l'Action culturelle au ministère des Affaires culturelles[3]. À cette fonction, il met en place les maisons de la Culture avant d'être remercié brutalement par le ministre d'État en 1966[4], Malraux nommant Landowski à la direction de la musique quand Biasini soutient Boulez[6].

En 1967, il devient délégué interministériel pour la télévision en couleurs, puis à partir de [4] est nommé au poste de Directeur de la Télévision au sein l'ORTF, où il impose notamment les Shadoks. En , il démissionne par opposition à la « chasse aux sorcières » qui suit les événements de Mai[6].

Réintégré au ministère de l'Économie et des Finances, ayant perdu la confiance de Pompidou, il devient administrateur (1968) puis président-directeur général (1970-1974) de la Compagnie française de la télévision[3]. Entre 1970 et 1985, il est également, à la demande Jacques Chaban-Delmas, le deuxième président de la Mission interministérielle pour l'aménagement de la côte Aquitaine (MIACA)[7] après Philippe Saint-Marc.

Cette cheville ouvrière de la constitution du ministère des Affaires culturelles est appelée par François Mitterrand pour conduire les Grands Travaux présidentiels. Il prend d'abord en charge le Grand Louvre comme président de l'établissement public à partir de , en conflit avec Jack Lang, et créant la polémique en assumant le choix de Pei[6] avant d'entrer au Gouvernement.

Nommé le (jusqu'au ) secrétaire d'État chargé des Grands travaux, auprès du Ministre de la Culture et de la Communication au sein du Gouvernement Michel Rocard (1) et (2) puis du Gouvernement Édith Cresson, il donne corps au projet voulu par François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France (qui fut longtemps surnommée par la presse Très Grande Bibliothèque), entre 1988 et 1993.

Proche de Mitterrand, il l'aurait influencé, selon Pierre Péan et Christophe Nick, quant au choix de Francis Bouygues pour la prise de contrôle de TF1 privatisée[8].

En , il devient président de la Maison des Cultures du Monde[9], à la suite de Jean Duvignaud.

- Prix Robert-Cornevin de l’Académie des sciences d’outre-mer
  • Le Grand Louvre, métamorphose d'un musée : 1981-1993, avec Jean Lebrat, Dominique Bezombes et Jean-Michel Vincent, Electa "Moniteur", Paris, 1989 - (ISBN 2-866-53061-6)
  • "Action culturelle et communauté", , rapport dactylographié, 19 pages
  • Action culturelle An I : 1961-1962, Direction du théâtre, de la musique et de l'action culturelle, Ministère d'État chargé des affaires culturelles, , rapport dactylographié 15 pages.
  • MA Rauch, "Le Bonheur d’entreprendre, enquête sur le rôle des anciens administrateurs de la FOM dans la construction du ministère des Affaires culturelles", La Documentation Française/Ministère de la culture, Paris, 1998, 196 pages.

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. AFP, « Décès d'Emile Biasini, le «monsieur grands travaux» de François Mitterrand », liberation.fr, (consulté le )
  3. a b et c « Émile Biasini », association Georges-Pompidou
  4. a b et c Pierre Verdet, « Biasini, le sauveur d'Aquitaine », article de Sud-Ouest du 14 janvier 2006, reproduit par l'Association des amis du littoral d'Anglet, sur adala-asso.fr (consulté le )
  5. Maurice Jeanjean, Sékou Touré : un totalitarisme africain, Paris, L'Harmattan, 2004, p. 62, (ISBN 2747576574)
  6. a b et c François Caviglioli, Les travaux d’Emile, Le Nouvel Observateur nº1578, 2 février 1995
  7. « Emile Biasini : Ancien Président de la MIACA », Entretien vidéo de 1:40:35, sur memoirefilmiquenouvelleaquitaine.fr, (consulté le )
  8. « Biasini a l'oreille du Président et est en même temps un farouche défenseur de Bouygues, qu'il estime être le plus compétent sur la place. » Pierre Péan et Christophe Nick, TF1, un pouvoir, Fayard, 1997
  9. Dépêche AFP, citée dans « Archives - culture - Avril 2000 », Presse-francophone.org

Articles connexes

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Liens externes

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