Louis Mermaz — Wikipédia
Louis Mermaz | |
Louis Mermaz en février 1991. | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (9 ans, 11 mois et 29 jours) | |
Élection | 23 septembre 2001 |
Circonscription | Isère |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Guy-Pierre Cabanel |
Successeur | André Vallini |
Député français | |
– (4 ans, 3 mois et 18 jours) | |
Élection | 1er juin 1997 |
Circonscription | 8e de l'Isère |
Législature | XIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Bernard Saugey |
Successeur | Jacques Remiller |
– (17 ans et 7 mois) | |
Élection | 11 mars 1973 |
Réélection | 19 mars 1978 21 juin 1981 16 mars 1986 12 juin 1988 |
Circonscription | 5e de l'Isère (1973-1986) Isère (1986-1988) 8e de l'Isère (1988-1990) |
Législature | Ve, VIe, VIIe, VIIIe et IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | PSRG (1973-1978) SOC (1978-1990) |
Prédécesseur | David Rousset |
Successeur | René Bourget |
– (1 an, 1 mois et 27 jours) | |
Élection | 12 mars 1967 |
Circonscription | 5e de l'Isère |
Législature | IIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | FGDS |
Prédécesseur | Noël Chapuis |
Successeur | David Rousset |
Maire de Vienne | |
– (29 ans, 11 mois et 25 jours) | |
Élection | 21 mars 1971 |
Réélection | 20 mars 1977 13 mars 1983 19 mars 1989 18 juin 1995 18 mars 2001 |
Prédécesseur | Maurice Chapuis |
Successeur | Jacques Remiller |
Ministre des Relations avec le Parlement | |
– (5 mois et 27 jours) | |
Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Pierre Bérégovoy |
Gouvernement | Bérégovoy |
Prédécesseur | Martin Malvy |
Successeur | Pascal Clément (Relations avec l'Assemblée nationale) Roger Romani (Relations avec le Sénat) |
Porte-parole du gouvernement | |
– (5 mois et 27 jours) | |
Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Pierre Bérégovoy |
Gouvernement | Bérégovoy |
Prédécesseur | Martin Malvy |
Successeur | Nicolas Sarkozy |
Ministre de l'Agriculture et de la Forêt | |
– (1 an, 11 mois et 29 jours) | |
Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Michel Rocard Édith Cresson Pierre Bérégovoy |
Gouvernement | Rocard II Cresson Bérégovoy |
Prédécesseur | Henri Nallet |
Successeur | Jean-Pierre Soisson |
Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale | |
– (2 ans, 3 mois et 9 jours) | |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Pierre Joxe |
Successeur | Jean Auroux |
Conseiller général de l'Isère | |
– (15 ans et 2 jours) | |
Élection | 30 septembre 1973 |
Réélection | 25 mars 1979 17 mars 1985 |
Circonscription | Canton de Vienne-Sud (1973-1979) Canton de Vienne-Nord (1979-1988) |
Prédécesseur | Joseph Domeyne (Vienne-Nord) Maurice Chapuis (Vienne-Sud) |
Successeur | Gérald Eudeline (Vienne-Nord) Gérald Eudeline (Vienne-Sud) |
Ministre des Transports | |
– (1 mois et 11 jours) | |
Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Michel Rocard |
Gouvernement | Rocard I |
Prédécesseur | Pierre Méhaignerie (Équipements et Transports) |
Successeur | Michel Delebarre |
– (1 mois) | |
Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Pierre Mauroy |
Gouvernement | Mauroy I |
Prédécesseur | Daniel Hoeffel |
Successeur | Charles Fiterman |
Président de l'Assemblée nationale | |
– (4 ans, 8 mois et 30 jours) | |
Élection | 2 juillet 1981 |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Jacques Chaban-Delmas |
Successeur | Jacques Chaban-Delmas |
Président du conseil général de l'Isère | |
– (9 ans et 4 jours) | |
Prédécesseur | Antoine Buisson |
Successeur | Alain Carignon |
Ministre de l'Équipement | |
– (1 mois) | |
Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Pierre Mauroy |
Gouvernement | Mauroy I |
Prédécesseur | Fernand Icart (indirectement) |
Successeur | Pierre Méhaignerie (indirectement) |
Biographie | |
Nom de naissance | Louis Claude Robert Mermaz |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris 12e, Seine |
Date de décès | (à 92 ans) |
Lieu de décès | Limours, Essonne |
Nationalité | Française |
Parti politique | UDSR (avant 1964) CIR (1964-1971) PS (1971-2024) |
Père | Louis de Chappedelaine |
Profession | Professeur agrégé d'histoire |
| |
Maires de Vienne Députés de l'Isère Sénateurs de l'Isère Ministres de l'Agriculture Ministres de l'Équipement Ministres des Transports Ministres des Relations avec le Parlement Présidents de l'Assemblée nationale | |
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Louis Mermaz, né le à Paris 12e (Seine)[1] et mort le à Limours (Essonne)[2], est un homme d'État français.
Il est notamment député socialiste de l'Isère, président de l'Assemblée nationale, plusieurs fois ministre et sénateur de l’Isère.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Louis Mermaz est le fils de Louis de Chappedelaine, parlementaire des Côtes-du-Nord et ministre à plusieurs reprises sous la IIIe République. Fils illégitime, Louis Mermaz ne porte pas le nom de famille de son père biologique. Il ne révélera son ascendance qu'en 2013[3], dans ses mémoires. Il y confie avoir redouté, tout au long de sa carrière publique, d'être mis en difficulté par la révélation de cette origine tenue secrète[4]. Il a un frère, Michel[3].
Louis Mermaz prépare le concours de l'agrégation d'histoire à l'université de Paris et est admis au concours[5].
Il est marié à Annie Bernard d'Arbigny. Ils ont eu une fille, Laure, et deux fils, décédés, Frédéric et Pierre[5].
Parcours professoral
[modifier | modifier le code]Une fois reçu à l'agrégation, Louis Mermaz enseigne pendant quinze ans. Il est d'abord affecté au lycée du Mans, puis au lycée Lakanal. Il est nommé à l'université de Clermont-Ferrand, où il enseigne au sein de la faculté de lettres[5]. Il publie également deux livres durant cette période, l'un sur Madame de Maintenon et l'autre sur la dynastie des Hohenzollern[5].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Militantisme et premiers pas
[modifier | modifier le code]Louis Mermaz milite dans les années 1950 à l'UDSR[5], où il est un des proches de François Mitterrand en occupant la fonction de secrétaire général adjoint dès 1957.
En 1956, 1958 et 1962, il est candidat malheureux aux élections législatives dans l'Orne[5].
En 1965, il dirige l’animation de la campagne présidentielle de François Mitterand. Il milite pour une fédération de la gauche « capable d’engager le dialogue avec les communistes, sans le soutien desquels on ne peut faire une politique authentiquement socialiste »[6].
Il participe à la fondation de la Convention des institutions républicaines en 1965, dont il devient le secrétaire général l'année suivante[5]. Il est élu député FGDS de l'Isère en 1967, battu en 1968, il retrouve son siège en 1973 et est constamment réélu jusqu'en 1993. En 1971, il devient membre de la direction nationale du Parti socialiste[5]. Responsable des fédérations, il s’emploie à tisser des liens avec toutes les composantes de la gauche[6].
Le , le socialiste François Mitterrand est élu président de la République face au chef de l'État sortant, Valéry Giscard d'Estaing. Le 22 mai suivant, Louis Mermaz, qui rêvait d'être nommé ministre de l'Intérieur, entre au sein du premier gouvernement de Pierre Mauroy comme ministre de l'Équipement et des Transports. Un poste qu'il n'occupe qu'un seul mois[5], puisqu'il n'est pas reconduit dans le deuxième gouvernement de Mauroy après la victoire de la gauche aux élections législatives.
Président de l'Assemblée nationale
[modifier | modifier le code]En retrait du gouvernement, Louis Mermaz est cependant invité à présenter sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale. Le président Mitterrand lui-même l'y encourage car, la gauche étant majoritaire, son candidat sera forcément désigné face à celui de l'opposition de droite.
Le , Louis Mermaz est élu président de l'Assemblée nationale par 295 voix[5], contre 149 pour Jean-Paul de Rocca Serra. Dans son premier discours, le nouveau président des députés loue « le tournant décisif » qu'a constitué la victoire de Mitterrand à l'élection présidentielle du mois précédent, ajoutant que la victoire des socialistes et de leurs alliés démontre « un mouvement en profondeur de la société française ». Il critique également l'opposition de droite et son « conservatisme social » dont la gauche hérite depuis sa victoire aux élections. Ce discours, applaudi par les socialistes, sera néanmoins sèchement accueilli par la droite, qui dénonce la partialité du nouveau président de l'Assemblée, bien que Mermaz se défendra plus tard d'avoir voulu provoquer quiconque.
Quatrième personnage de l'État, premier socialiste élu au « perchoir » de l'Assemblée nationale, Louis Mermaz devient l'un des cadres éminents du Parti socialiste durant la VIIe législature.
Lors du congrès de Valence, en 1981, il appelle le « socialisme à la française » à ne pas « se contenter d’un replâtrage du capitalisme » et à « changer le système des valeurs » en mettant l’accent sur la justice sociale et la solidarité[6].
Après le perchoir
[modifier | modifier le code]Après la réélection de François Mitterrand et la victoire de la gauche en 1988, il retrouve de nouveau le titre de ministre des Transports du 12 mai au dans le premier gouvernement de Michel Rocard. Il est ensuite président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale de 1988 à 1990[5].
Il est ministre de l'Agriculture et de la Forêt dans les gouvernements Rocard II, Cresson et Bérégovoy du au , puis ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, jusqu’au . Il n'est pas réélu à l'Assemblée nationale en 1993. Il siège à nouveau au palais Bourbon de 1997 à 2001, puis il est élu au Sénat le [5]. Au Sénat, il est membre de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.
Louis Mermaz a été conseiller régional de Rhône-Alpes, président du conseil général de l'Isère jusqu'en 1985 et maire de Vienne à partir de 1971[5].
Il se montre critique envers le tournant libéral du PS mais soutient néanmoins les candidatures à l’élection présidentielle de Ségolène Royal en 2007 et de François Hollande en 2012[6].
Détail des mandats et fonctions
[modifier | modifier le code]Mandat de sénateur
[modifier | modifier le code]Mandats à l'Assemblée nationale
[modifier | modifier le code]- Député FGDS puis PS de l'Isère en 1967, battu en 1968, il retrouve son siège de 1973 à 1993 et de 1997 à 2001.
- Président de l'Assemblée nationale, de 1981 à 1986.
- Président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale de 1988 à 1990.
Mandats locaux
[modifier | modifier le code]- Maire de Vienne de 1971 à 2001.
- Conseiller général de l'Isère.
- Président du conseil général de l'Isère de 1976 à 1985.
- Conseiller régional de Rhône-Alpes.
Fonctions gouvernementales
[modifier | modifier le code]- Ministre de l’Équipement et des Transports du 22 mai au (Gouvernement Mauroy I)
- Ministre des Transports du 12 mai au (Gouvernement Rocard I)
- Ministre de l'Agriculture et de la Forêt du au (Gouvernement Rocard II, Gouvernement Cresson, Gouvernement Bérégovoy)
- Ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement du au (Gouvernement Bérégovoy)
Inauguration
[modifier | modifier le code]En sa qualité de président de l'Assemblée nationale et de président du conseil général de l'Isère, il inaugure, le , le musée de la Révolution française.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur[7]
- Commandeur de l'ordre du Mérite agricole ex officio en tant que ministre de l'Agriculture, président du conseil de l'ordre (1990)[8]
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Madame de Maintenon ou l'amour devot, Rencontre, 1965.
- L’Autre Volonté, Robert Laffont, 1984.
- Les Geôles de la République, Paris, Stock, 2001.
- Il faut que je vous dise. Mémoires, Paris, Odile Jacob, 2013
Notes et références
[modifier | modifier le code]- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Lilian Alemagna et Franck Bouaziz, « Mort de Louis Mermaz, ministre socialiste et mitterrandien historique », sur Libération (consulté le ).
- Louis Mermaz, Il faut que je vous dise, - Cité notamment par Frédéric Mitterrand, « Jour de Fred : Louis Mermaz », sur France Inter, .
- « Louis Mermaz, interviewé à propos de ses Mémoires », sur France Culture, .
- Michel Noblecourt, « Louis Mermaz, fidèle compagnon de route de François Mitterrand, est mort », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Anthony Cortes, « Mort de Louis Mermaz, figure de la gauche, à 92 ans - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr, .
- « Décret du 13 juillet 2012 portant promotion et nomination - JORF n° 0163 du 14 juillet 2012 »
- « Article 9 - Décret n°59-729 du 15 juin 1959 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Les archives privées de Louis Mermaz sont conservées aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 754 AP : Inventaire du fonds
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Conseil régional de Rhône-Alpes
- Liste des conseillers régionaux de l'Isère
- Liste des députés de l'Isère
- Liste des sénateurs de l'Isère
Liens externes
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