François Baroin — Wikipédia

François Baroin
Illustration.
François Baroin en 2020.
Fonctions
Maire de Troyes
En fonction depuis le
(29 ans, 4 mois et 25 jours)
Élection
Réélection


Prédécesseur Robert Galley
Président de l'Association
des maires de France

(6 ans, 11 mois et 21 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Jacques Pélissard
Successeur David Lisnard
Sénateur français

(3 ans)
Élection 28 septembre 2014
Circonscription Aube
Groupe politique UMP (2014-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Yann Gaillard
Successeur Évelyne Perrot
Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie

(10 mois et 11 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon III
Prédécesseur Christine Lagarde
Successeur Pierre Moscovici
Porte-parole du gouvernement

(7 mois et 15 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon III
Prédécesseur Luc Chatel
Successeur Valérie Pécresse

(5 mois et 20 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Alain Juppé
Gouvernement Juppé I
Prédécesseur Philippe Douste-Blazy
Successeur Alain Lamassoure
Ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État[N 1]

(1 an, 3 mois et 7 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II et III
Prédécesseur Éric Woerth
Successeur Valérie Pécresse (Budget)
François Sauvadet
(Fonction publique)
Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire

(1 mois et 19 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Dominique de Villepin
Gouvernement Villepin
Prédécesseur Nicolas Sarkozy
Successeur Michèle Alliot-Marie
Ministre de l'Outre-mer

(1 an, 9 mois et 24 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Dominique de Villepin
Gouvernement Villepin
Prédécesseur Brigitte Girardin
Successeur Hervé Mariton
Vice-président de l'Assemblée nationale

(3 ans et 6 jours)
Président Jean-Louis Debré
Législature XIIe (Cinquième République)
Successeur Yves Bur
Député français

(2 ans, 3 mois et 10 jours)
Réélection 17 juin 2012
Circonscription 3e de l'Aube
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2012)
R-UMP (2012-2013)
UMP (2013-2014)
Prédécesseur Gérard Menuel
Successeur Gérard Menuel

(2 ans, 10 mois et 3 jours)
Réélection 17 juin 2007
Circonscription 3e de l'Aube
Législature XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Gérard Menuel
Successeur Gérard Menuel

(8 ans et 20 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
Circonscription 3e de l'Aube
Législature XIe et XIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1997-2002)
UMP (2002-2005)
Prédécesseur Gérard Menuel
Successeur Gérard Menuel

(2 ans, 2 mois et 16 jours)
Élection 28 mars 1993
Circonscription 3e de l'Aube
Législature Xe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Michel Cartelet
Successeur Gérard Menuel
Biographie
Nom de naissance François Claude Pierre René Baroin
Date de naissance (59 ans)
Lieu de naissance Paris 12e (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (avant 2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Père Michel Baroin
Diplômé de Université Panthéon-Assas
Université de Bourgogne
Institut supérieur de gestion
Profession Journaliste
Avocat

François Baroin
Maires de Troyes

François Baroin, né le à Paris, est un homme politique français.

Employé à Europe 1 pendant cinq ans, dont deux ans comme journaliste politique, il est député de l'Aube à partir de 1993 pour le RPR et maire de Troyes depuis 1995.

Protégé de Jacques Chirac, il est son porte-parole à l'élection présidentielle de 1995 avant d’être nommé porte-parole du premier gouvernement Juppé, dont il est le benjamin. Il adhère à sa création à l'UMP, et exerce les fonctions de ministre de l'Outre-mer puis de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement Villepin entre 2005 et 2007.

Nommé en 2010 ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État au sein du deuxième gouvernement Fillon, il redevient porte-parole du gouvernement, tout en conservant ses fonctions ministérielles, dans le troisième gouvernement Fillon. L'année suivante, en 2011, il est nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, fonction qu'il conserve jusqu'à la défaite de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2012.

En 2014, après quatre mandats consécutifs à l'Assemblée nationale, il est élu sénateur de l'Aube et exerce la fonction de président de l'Association des maires de France de 2014 à 2021.

Soutien à l’élection présidentielle de 2017 de François Fillon, dont il est pressenti pour devenir Premier ministre en cas de victoire, il conduit Les Républicains (ex-UMP) aux élections législatives qui suivent et qui sont remportées par les partis soutenant le président Emmanuel Macron. Il démissionne ensuite du Sénat afin de se consacrer à ses mandats locaux.

En janvier 2022, il devient président de la filiale française de la banque Barclays, dont il était conseiller depuis 2018.

Enfance et études

[modifier | modifier le code]

Né dans le 12e arrondissement de Paris, François Claude Pierre René Baroin est le fils de Michel Baroin (haut fonctionnaire, homme d'affaires, grand maître du Grand Orient de France en 1977-1978) et de Michèle Paulin, originaire de Dun-le-Palestel (Creuse).

Il effectue ses études au collège Stanislas, où il a la réputation d’être un élève médiocre[1]. Il passe ensuite par le lycée Claude-Bernard où il prépare le concours d'entrée d'HEC, auquel il échoue deux fois[2], il intègre l'Institut supérieur de gestion (ISG Paris) dont il est diplômé en 1989[3]. Il complète sa formation à l'université Paris-II, où il décroche un DESS de défense, un DESS de sciences de l'information à l'Institut français de presse de Paris-II et un DEA de géopolitique[4].

En 1984, à la fin de ses études, son grand-père Barthélémy Baroin meurt ; François Baroin est témoin de la mort de sa sœur Véronique, renversée par une voiture le , puis son père, meurt le , à la suite d'un accident d'avion survenu au Cameroun[5] (c'est d'ailleurs Jacques Chirac, ami personnel de son père, qui lui annoncera la mort de celui-ci et deviendra son mentor en politique[6]). Il raconte que ces drames l'ont réorienté et ont d'une certaine manière appuyé son engagement politique[7].

En 1987, il rédige, avec deux amis et anciens camarades du collège Stanislas, Jean-Michel Blanquer et Richard Senghor, une « Déclaration du troisième millénaire », qui se veut une version actualisée de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789[8],[9]. Il restera très proche de Blanquer, qui dira être son « presque frère »[10].

Carrière professionnelle

[modifier | modifier le code]

En parallèle à sa carrière politique, il a depuis ses débuts mené des activités professionnelles variées, d'abord journaliste, puis avocat, consultant, administrateur de sociétés et enseignant[11].

Jean-Pierre Elkabbach le recrute au service politique d’Europe 1, où il commence une carrière de journaliste, qu'il poursuit de 1988 à 1992[12].

Depuis 2001, il est avocat inscrit au barreau de Paris. Il est associé du cabinet STAS & Associés[13] depuis 2014 (aux côtés de Francis Szpiner, Caroline Toby, Christophe Ayela, Renaud Semerdjian et Marion Kahn-Guerra). Il plaide entre autres dans plusieurs procès médiatiques : l'affaire Sandra Muller ("Balance ton porc") ; la succession de Jean-Luc Delarue ; l'affaire Bouvier contre Dmitry Rybolovlev le propriétaire de l'AS Monaco[14]

En 2016, il est nommé professeur adjoint à HEC Paris où il enseigne la macroéconomie, la géopolitique et la gestion de crise[15].

En décembre 2017, il devient membre du conseil d'administration de la société belge Sea-Invest Corporation, l'un des principaux opérateurs de terminaux portuaires au monde, et de trois de ses filiales (Sea-Tank International, Sea-Invest Africa et Sea-Invest France)[16],[17].

Il rejoint en 2018 la banque d'affaires Barclays, où il est nommé « External Senior Advisor » (« conseiller extérieur »)[18]. Lors de son recrutement, il indique qu'« [il] ne [devient] pas banquier » mais qu'« [il apportera] une vision stratégique aux clients français et étrangers de la banque » ; le journal Les Échos le présente alors comme le « VRP de luxe » de Barclays[16]. Le Canard enchaîné relève que peu après son embauche, Barclays est devenue la banque conseil de l'Agence des participations de l'État pour la fusion entre Naval Group et Fincantieri[16].

Il est nommé président de Barclays France en janvier 2022[19],[20],[21]. Il déclare alors qu'il met entre parenthèses son activité d'avocat et ne garde qu'un seul des quatre mandats d'administrateur indépendant qu'il exerçait auparavant tout en restant maire de Troyes et président de l'agglomération[22].

Vie privée et familiale

[modifier | modifier le code]

Divorcé de la journaliste et présentatrice Valérie Broquisse, qu'il avait épousée le , François Baroin est père de trois enfants.

Entre 2006 et 2008, il a eu une relation avec la journaliste Marie Drucker[23].

Il est le compagnon de la comédienne Michèle Laroque de 2008[24],[25],[26] à leur séparation en début d'année 2023.

Depuis le 14 septembre 2024, il est marié avec Stéphanie Lochard, son adjointe à la ville de Troyes[27].

Académie des sciences d’outre-mer

[modifier | modifier le code]

Le , il est élu membre de la seconde section de l'Académie des sciences d'outre-mer[28].

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

En 1989, il est élu conseiller municipal (RPR) de Nogent-sur-Seine dans l'Aube. Il succède à Robert Galley comme maire de Troyes en 1995, à 30 ans. La même année, il est élu président de l'Association des maires de l'Aube.

François Baroin est élu en 2001 président de la communauté d'agglomération de Troyes (CAT) et il est reconduit à la tête de la mairie de Troyes. En 2008, il est réélu maire de Troyes après que la liste qu'il conduisait a recueilli 50,4 % des suffrages dès le premier tour, face à quatre autres listes[29].

Aux élections municipales de 2014, il est réélu maire de Troyes dès le premier tour avec 62,6 % des voix. En , il est élu à la présidence de l'Association des maires de France (AMF)[30].

En 2015, l'AMF, dont il est alors président, recommande aux édiles de ne pas installer de crèches de Noël dans l’enceinte des mairies alléguant que la « jurisprudence administrative est encore à ce jour discordante à ce sujet »[31],[32]. Cette recommandation est vivement critiquée par des élus de droite et d'extrême droite[33],[34].

Lors de la campagne présidentielle de 2017, il se met en retrait de la présidence de l'AMF afin de préserver la neutralité de la fonction et de se concentrer sur la campagne[35]. Il est reconduit à la tête de l'AMF le , à la faveur d'un renouvellement des instances de l'association[36].

Il est candidat à un cinquième mandat à Troyes lors des élections municipales de 2020[37]. Alors qu'Emmanuel Macron décide de maintenir le premier tour des élections le malgré la pandémie de Covid-19, plusieurs macronistes accusent François Baroin et Gérard Larcher, président du Sénat, d'avoir fait pression pour que le président de la République renonce à annoncer un report[38]. Sa liste l'emporte dès le premier tour avec 66,8 % des suffrages exprimés[39]. Il est réélu maire le [40].

Le 25 août 2021, François Baroin annonce dans le journal Le Figaro qu'il ne sera pas candidat pour un troisième mandat de président de l'Association des maires de France, et qu'il soutient la candidature du maire de Cannes David Lisnard pour lui succéder[41].

Mandats parlementaires

[modifier | modifier le code]

En 1993, il entre à l'Assemblée nationale, dont il est le plus jeune député, comme représentant de la 3e circonscription de l'Aube.

Il est réélu député le , dans la 3e circonscription de l'Aube, au second tour, avec 63,0 % des voix[42]. Membre du groupe parlementaire UMP de 2002 à 2012, il est vice-président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2005.

En 2003, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin le charge d'un rapport sur la laïcité. Il remet ce rapport en mai 2003, sous le titre Pour une nouvelle laïcité[43]. Il y écrit : « [La laïcité] est devenue un élément de référence de l'identité française. Sa remise en cause par le multiculturalisme et le communautarisme peut donc être perçue comme une menace pour l'identité nationale. Dès lors un renouveau de la laïcité devient un élément de la réponse au choc du 21 avril 2002. On assiste ainsi à une « re-politisation » du thème de la laïcité qui pourrait devenir une valeur de la « droite de mai » face à une gauche qui s'est largement convertie au multiculturalisme et n'a pas su répondre au défi du communautarisme. »

Il est réélu député le , avec 55,7 % des voix dans sa circonscription, dès le premier tour[44]. Il est également reconduit dans son mandat en 2012, avec 56,5 % des suffrages exprimés au second tour[45].

Le , il rejoint le groupe Rassemblement-UMP à l'Assemblée nationale à la suite de la scission du groupe UMP, consécutive au congrès du parti du 18 novembre 2012[46].

Candidat aux élections sénatoriales de 2014, il est élu sénateur.

Le , il fait partie des treize derniers sénateurs (sur un total de 41) à démissionner pour conserver leur mandats locaux, en application de la loi du 14 février 2014 sur le non-cumul des mandats en France[47],[48]. Sa suppléante de 2014, Évelyne Perrot, ne le remplace pas et son siège est déclaré vacant, ce qui déclenche une élection partielle, qui est remportée par Évelyne Perrot[48].

Porte-parole de Jacques Chirac

[modifier | modifier le code]
Baroin derrière Sarkozy, accueillant à l'Élysée le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner.

Lors de la campagne présidentielle 1995, il est porte-parole de Jacques Chirac. Après la victoire de ce dernier, il est nommé secrétaire d'État auprès du Premier ministre et porte-parole du premier gouvernement Alain Juppé, devenant alors, à 29 ans, le plus jeune membre d'un gouvernement sous la Ve République[N 2]. Non reconduit quelques mois plus tard dans le nouveau gouvernement Juppé, il devient chargé de mission à l'Élysée, poste qu'il conserve jusqu'à ce qu'il retrouve son siège de député lors des élections législatives de 1997, perdues par la majorité.

Ministre de l'Outre-mer puis de l'Intérieur

[modifier | modifier le code]

Le , à la suite du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, François Baroin est nommé ministre de l'Outre-mer dans le gouvernement Dominique de Villepin, puis assure, du au , les fonctions de ministre de l'Intérieur en remplacement de Nicolas Sarkozy, démissionnaire pour se consacrer à sa campagne présidentielle. Il devient alors le benjamin des ministres.

Ministre du Budget et des Comptes publics

[modifier | modifier le code]

Après les élections régionales de 2010 et le remaniement ministériel du , François Baroin est nommé ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État à la place d'Éric Woerth[49]. À ce poste, il est notamment chargé de ramener le déficit public à son niveau d'avant la crise économique. Alors que son prédécesseur lance début 2009 mon.service-public.fr dans le but de favoriser les démarches administratives en ligne, François Baroin reprend ce portail internet de l'administration publique française permettant des gains de productivité et de temps pour l'usager, avec l'ambition de l'étoffer[50].

Le , à la suite de la formation du gouvernement François Fillon III, il est reconduit dans ses fonctions, et récupère le portefeuille de la Fonction publique ; il devient également porte-parole du gouvernement.

Ministre de l'Économie et des Finances

[modifier | modifier le code]

François Baroin est nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie le , remplaçant ainsi Christine Lagarde, désignée, la veille, directrice générale du FMI. Valérie Pécresse le remplace au poste de ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État et au porte-parole du gouvernement, tandis que François Sauvadet se voit attribuer la Fonction publique.

Le , lors d'une réponse à l'opposition à l'Assemblée nationale, il reproche au Parti socialiste d'être arrivé au pouvoir « par effraction » à la suite des élections législatives de 1997[51]. Ces propos provoquent une indignation et de vives réactions dans les rangs de la gauche ; s'ensuit une suspension puis une levée de la séance de questions au gouvernement[51],[52],[53].

Fonctions à l'UMP puis aux Républicains

[modifier | modifier le code]
François Baroin en 2012.

Patrick Buisson affirme que pour l'élection présidentielle de 2002, François Baroin est chargé par Jacques Chirac d'apporter les signatures nécessaires à Bruno Mégret pour que celui-ci puisse se présenter[54].

À l'UMP, il est le porte-parole sous la présidence d'Alain Juppé, puis secrétaire général délégué sous la présidence par intérim de Jean-Claude Gaudin.

Il est conseiller politique de Nicolas Sarkozy alors que celui-ci est président de l'UMP ; il est aussi président du comité départemental de l'UMP en Aube et vice-président du club Dialogue & Initiative, présidé par Jean-Pierre Raffarin. Il est membre du bureau politique de l'UMP puis des Républicains. En vue du congrès pour la présidence de l'UMP de 2012, il apporte son soutien à la candidature de François Fillon[55].

Lors de la primaire française de la droite et du centre de 2016, il est l’un des principaux soutiens de Nicolas Sarkozy[56]. Il est alors pressenti pour devenir Premier ministre en cas de victoire du candidat mais Nicolas Sarkozy échoue[57].

En , alors que l'affaire Fillon a conduit plusieurs personnalités à quitter l'équipe du candidat à l'élection présidentielle française de 2017, son équipe de campagne est remaniée. François Baroin est chargé du « rassemblement politique »[58]. François Baroin soutient François Fillon lors de la manifestation du Trocadéro. Il est à nouveau pressenti pour devenir Premier ministre en cas de victoire de François Fillon, mais le candidat échoue également[59].

Après l'élimination de François Fillon au premier tour de l'élection présidentielle, François Baroin annonce qu'il votera pour Emmanuel Macron contre Marine Le Pen[60]. Il se déclare prêt, en cas de victoire de la droite et du centre aux élections législatives, à être un Premier ministre de cohabitation avec Emmanuel Macron[61]. Le , il est désigné chef de file du comité de campagne de la droite et du centre pour les élections législatives des 11 et 18 juin par le bureau politique des Républicains[62]. Il annonce que les élus LR qui rejoindraient Emmanuel Macron seront exclus du parti[63]. Finalement, LR ne remporte pas le scrutin et le nouveau président dispose d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Mise en retrait de la vie politique partisane

[modifier | modifier le code]
François Baroin et Agnès Evren lors d'une réunion de soutien à Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris ().

En , il annonce qu'il se retire de la vie politique partisane[64]. Il devient alors conseiller pour la banque Barclays et des fonds d'investissements[65]. Il rejoint aussi, en 2018, le cabinet d'avocat parisien STAS de son ami Francis Szpiner, en qualité d'associé[66].

Selon le journaliste Vincent Jauvert, François Baroin est l'une des personnalités politiques françaises percevant le plus de revenus dans les années 2010. Il cumule en effet ses indemnités de maire de Troyes et de président de l'agglomération (8 500  par mois), son activité comme avocat chez Szpiner (7 500  par mois plus une participation aux bénéfices), et officie également comme conseiller de la banque Barclays (rémunération inconnue), et membre du conseil d'administration de la compagnie Sea-Invest Corporation (jusqu'à 13 500  par mois)[65]. Il bénéficie par ailleurs d'indemnités et d'avantages comme ancien ministre, député et sénateur. Il aurait totalisé comme revenus 183 000 euros en 2015, 171 000 en 2016 et 125 000 en 2017[67],[17].

Élection présidentielle de 2022

[modifier | modifier le code]

François Baroin fait son retour à la direction des Républicains en , après l'élection de Christian Jacob à la présidence du parti, au sein d'un « comité stratégique »[68].

L'hypothèse de sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 est évoquée dans la presse à partir de 2019[69],[70]. Le 6 juin 2020, il déclare qu'il « clarifiera ses intentions » concernant l'hypothèse d'une éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2022 à l'automne, « quelle que soit sa décision »[71]. Le 7 octobre 2020, il annonce qu'il ne sera finalement pas candidat en 2022[72]. Selon L'Express, il en a été dissuadé par Nicolas Sarkozy et Gérald Darmanin[73].

François Baroin se trouve parallèlement en discussion avec la banque américaine Morgan Stanley en vue d'obtenir la fonction de président-directeur général de sa filiale française[66].

Selon Le Canard enchaîné, il continue à participer aux réunions de campagne de Valérie Pécresse[74]. Le 8 février 2022, il lui accorde son parrainage à l'élection présidentielle[75]

Détail des mandats et fonctions

[modifier | modifier le code]

Au gouvernement

[modifier | modifier le code]

Au Parlement

[modifier | modifier le code]
  •  : député RPR de la troisième circonscription de l'Aube
  •  : député RPR puis UMP de la troisième circonscription de l'Aube
  •  : vice-président de l'Assemblée nationale
  •  : député UMP de la troisième circonscription de l'Aube
  •  : député UMP de la troisième circonscription de l'Aube
  •  : sénateur UMP puis Les Républicains de l'Aube

Au niveau local

[modifier | modifier le code]

Au sein de partis politiques

[modifier | modifier le code]
  • Secrétaire national du RPR aux PME-PMI (1999)
  • Secrétaire national du RPR, chargé de la culture et de la communication (jusqu'en 1999)
  • Secrétaire national du RPR, chargé de la réforme et de l'organisation des pouvoirs publics (1999-2001)
  • Secrétaire général délégué puis conseiller politique de l'UMP (à partir de 2004)
  • Président du comité départemental de l'UMP dans l'Aube et vice-président du club Dialogue & Initiative

Autres fonctions

[modifier | modifier le code]

Résultats électoraux

[modifier | modifier le code]

Élections législatives

[modifier | modifier le code]
Année Parti Circonscription % Issue
1er tour 2d tour
1993[76] RPR 3e de l'Aube 28,3 100[N 3] Élu
1997[76] RPR 3e de l'Aube 33,9 66,9 Élu
2002[76] UMP 3e de l'Aube 49,0 63,0 Élu
2007[76] UMP 3e de l'Aube 55,7 Élu
2012[76] UMP 3e de l'Aube 41,4 56,5 Élu

Élections sénatoriales

[modifier | modifier le code]
Année Parti Circonscription Voix % Issue
2014[77] UMP Aube 739 76,6 Élu

Élections municipales

[modifier | modifier le code]
Année Parti Commune Position % Rang Sièges obtenus
1er tour 2d tour
1995 RPR Troyes Tête de liste 1er
2001 RPR Troyes Tête de liste 53,5 1er
2008[29] UMP Troyes Tête de liste 50,4 1er
38  /  49
2014[78] UMP Troyes Tête de liste 62,6 1er
41  /  49
2020[79] LR Troyes Tête de liste 66,8 1er
42  /  49

Publications

[modifier | modifier le code]
  • Chronique d'une différence : François Baroin, Julien Dray, Numéro 1, coll. « Société », , 192 p. (ISBN 978-2-86391-882-1).
  • Journal de crise, Paris, JC Lattès, coll. « Essais et documents », , 220 p. (ISBN 978-2-7096-3964-4).
  • Un chemin français, Lattès, 2017.
  • Une histoire de France par les villes et les villages, Albin Michel, 2017.
  • Une histoire sentimentale, Albin Michel, 2019.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Portefeuille de la Fonction publique ajouté le .
  2. Record battu de quelques mois par Gabriel Attal en 2018. Voir « Gabriel Attal, plus jeune ministre de la République », L'Express,‎ (lire en ligne).
  3. Unique candidat.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « François Baroin, d'un président l'autre », JDD,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Les petits secrets du ministre du Budget, Francois Baroin », Capital.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Le réseau des diplômés de l'ISG, « Le réseau des diplômés de l'ISG - Fiche profil », sur www.isg-alumni.com (consulté le )
  4. Le Point, magazine, « François Baroin », sur Le Point.fr (consulté le )
  5. Portrait de François Baroin sur le site de Libération, 22 mai 1995.
  6. BFMTV, « « C'est lui qui est venu m'annoncer la mort de mon père »: l'hommage très personnel de François Baroin à Jacques Chirac », sur BFMTV (consulté le )
  7. Isabelle Dillmann, Les politiques ont-ils une âme?, Albin Michel, 2010, p. 53-55.
  8. « La Déclaration de 1789 revue et corrigée par trois jeunes Parisiens », sur Le Monde, .
  9. « DROITS DE L'HOMME. Des jeunes de quatre-vingts pays tentent de rédiger la déclaration universelle du troisième millénaire », sur Le Monde, .
  10. « Jean-Michel Blanquer, hyper-recteur », sur lemonde.fr, .
  11. Géraldine Woessner, « François Baroin, le candidat des autres », sur Le Point, (consulté le )
  12. « Premier de couvée », sur Libération, .
  13. « Maître Francis Szpiner : «François Baroin est administrateur indépendant» », sur L'Est Éclair, .
  14. « Baroin : le politique et le redoutable homme d'affaires », sur Challenges, (consulté le )
  15. HEC, « BAROIN François », HEC Paris,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. a b et c Vincent Jauvert, Les Voraces : les élites et l'argent sous Macron, Robert Laffont, , 123 p. (lire en ligne), p. 22-23.
  17. a et b « Salaires démesurés, cumul de fonctions, lobbying... Ces « voraces » qui nous gouvernent », nouvelobs.com, 15 janvier 2020.
  18. « François Baroin rejoint la banque Barclays », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « François Baroin prend la présidence de Barclays France », sur Les Echos, (consulté le )
  20. « François Baroin nommé président de Barclays France », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  21. « François Baroin se reconvertit dans la finance à un poste prestigieux », sur Le HuffPost, (consulté le )
  22. « François Baroin, président de Barclays France: «Mon engagement pour Troyes reste intact» », sur Journal L'Est Eclair, (consulté le )
  23. « Marie Drucker: avec François Baroin ce serait fini ! Leur mariage serait annulé, ils seraient déjà séparés », Gala, 20 mai 2008.
  24. Luc Le Vaillant, « Michèle Laroque, la fisc d’à côté », Libération, Next, (consulté le )
  25. ITW Patrick Poivre d'Arvor, Michèle Laroque a rencontré François Baroin à l'été 2008 lors de l'anniversaire de Line Renaud. La traversée du miroir, France 5, avril 2012
  26. François Baroin et Michèle Laroque dans l'œil de la presse people, sur lefigaro.fr
  27. « Mariage : François Baroin, maire de Troyes, a épousé Stéphanie Lochard », sur www.lest-eclair.fr, (consulté le )
  28. « Académiciens - Section 2 », sur academieoutremer.fr.
  29. a et b « Résultats des élections Municipales 2008 », Ministère français de l'Intérieur, .
  30. Jean-Baptiste Garat, « Baroin ne briguera pas la tête de l'UMP », Le Figaro, samedi 12 / dimanche 13 juillet 2014, page 6.
  31. « François Baroin et l’interdiction des crèches de Noël : une infox récurrente depuis 2015 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. « Non, François Baroin n'a pas interdit les crèches de Noël », sur Libération.fr, (consulté le )
  33. L'AMF demande une loi sur les crèches dans les mairies, lefigaro.fr, 19 novembre 2015
  34. « Les crèches dans les mairies de nouveau au cœur du débat politique », sur Le Figaro, (consulté le )
  35. « Baroin se met en réserve de l'Association des maires de France », lefigaro.fr, 28 mars 2017.
  36. « François Baroin réélu à la tête de l'Association des maires de France », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  37. « Municipales 2020 : François Baroin candidat à un cinquième mandat à Troyes », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  38. Alexandre Lemarié, « Maintien des municipales : les macronistes chargent Larcher et Baroin », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  39. « Résultats municipales 2020 à Troyes : François Baroin réélu dès le premier tour », sur rtl.fr, (consulté le ).
  40. « Installation du conseil municipal : François Baroin, mandat 5, épisode 1 », sur lest-eclair.fr, (consulté le ).
  41. « François Baroin ne rempilera pas à la tête de l’Association des maires de France », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  42. « Résultats des élections législatives 2002 », Ministère français de l'Intérieur, .
  43. Anne Chemin, « « La loi de 1905, étape fondamentale de la laïcisation de la République française, est libérale et tolérante » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  44. « Résultats des élections législatives 2007 », sur interieur.gouv.fr, .
  45. « Résultats des élections législatives 2012 », sur interieur.gouv.fr, .
  46. [PDF] Déclaration politique du groupe "rassemblement Union pour un mouvement populaire", sur lefigaro.fr
  47. Alexandre Poussart, « Non cumul des mandats : 41 sénateurs ont quitté le Sénat », sur Public Sénat, .
  48. a et b « Avis de démission de sénateurs », sur Journal officiel de la République française, .
  49. Communiqué sur le site de la Présidence de la République
  50. « Démarches administratives: Baroin veut plus de simplification et plus vite », dépêche AFP, 5 juillet 2010.
  51. a et b Jérémy Maccaud, Sophie Huet, « François Baroin déclenche une bronca à l'Assemblée », lefigaro.fr, (consulté le )
  52. V.V. (avec AFP), « Assemblée : la colère du PS contre Baroin », lejdd.fr, (consulté le )
  53. Florian Courgenouil, « François Baroin : effraction, piège à cons ! », nouvelobs.com, (consulté le )
  54. Patrick Buisson, La Cause du peuple, Perrin, 2016, p. 68
  55. UMP : Baroin soutient Fillon, Le Figaro, 29 septembre 2012.
  56. « François Baroin : "Je m’engagerai pour Nicolas Sarkozy, mon choix est fait depuis longtemps" », sur europe1.fr, (consulté le ).
  57. « François Baroin s'était préparé à devenir Premier ministre de Nicolas Sarkozy », francetvinfo.fr, 12 février 2017.
  58. « Fillon promeut Baroin, Jacob et Chatel dans son équipe », lemonde.fr, 9 mars 2017.
  59. « Fillon confirme que Baroin pourrait être son premier ministre », lefigaro.fr, 15 avril 2017.
  60. François Baroin : «Je voterai à titre personnel pour Macron», lest-eclair.fr, 23 avril 2017
  61. Baroin prêt à être premier ministre de Macron, lefigaro.fr, 26 avril 2017
  62. « Législatives : François Baroin conduira la campagne de la droite », sur francetvinfo.fr, France Info, (consulté le ).
  63. Sébastien Tronche, « François Baroin prévient que les Républicains qui rejoindraient Macron seront exclus de LR », lelab.europe1.fr, 7 mai 2017.
  64. « François Baroin : "Je ne veux plus de responsabilité partisane, je veux me réinventer" », sur laprovence.com, .
  65. a et b J.-M. Th., « Baroin trop riche pour l'Elysée », Le Canard Enchaîné, no 5176,‎ , p. 1.
  66. a et b « François Baroin, derrière le politique... un redoutable homme d'affaires », sur challenges.fr,
  67. « Notre équipe: François Baroin », sur stasassocies.com,
  68. « Les Républicains : François Baroin fait son retour dans les instances du parti », sur lejdd.fr, .
  69. Dominique Albertini, « Les Républicains ont du mal à tenir leur droite », sur liberation.fr, (consulté le ).
  70. Christine Ollivier, « Présidentielle 2022 : l'hypothèse Baroin », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  71. « Election présidentielle : l'ancien ministre François Baroin "clarifiera ses intentions à l'automne" », sur Franceinfo, (consulté le )
  72. « Les Républicains définitivement privés de l'option Baroin pour 2022 », sur Le HuffPost, (consulté le )
  73. Laureline Dupont, « Comment Sarkozy et Darmanin ont débranché Baroin », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  74. « Rubrique La mare aux Canards », Le Canard Enchainé,‎ , p. 2
  75. « Tous les parrainages validés - Conseil constitutionnel présidentielle 2022 », sur presidentielle2022.conseil-constitutionnel.fr (consulté le )
  76. a b c d et e « Tous les jeux de données de 1958 à 2012 au format XLS en une archive », sur data.gouv.fr (consulté le ).
  77. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections sénatoriales 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  78. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  79. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales 2020 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Anne Fulda, François Baroin, le faux discret, JC Lattès, 2012.

Liens externes

[modifier | modifier le code]