Hervé Mariton — Wikipédia

Hervé Mariton
Illustration.
Hervé Mariton en 2018.
Fonctions
Président de la Fédération des entreprises d'outre-mer
En fonction depuis le
(3 ans, 6 mois et 23 jours)
Élection
Prédécesseur Jean-Pierre Philibert
Maire de Crest

(29 ans et 20 jours)
Élection 18 juin 1995
Réélection 18 mars 2001
16 mars 2008
30 mars 2014
28 juin 2020
Prédécesseur Jean-Pierre Tabardel
Successeur Stéphanie Karcher
Député français

(10 ans)
Élection 17 juin 2007
Réélection 17 juin 2012
Circonscription 3e de la Drôme
Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2007-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Fabien Limonta
Successeur Célia de Lavergne

(4 ans, 10 mois et 7 jours)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 3e de la Drôme
Législature XIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Michel Grégoire
Successeur Fabien Limonta

(4 ans et 19 jours)
Élection 28 mars 1993
Circonscription 3e de la Drôme
Législature Xe (Cinquième République)
Groupe politique UDFC
Prédécesseur Henri Michel
Successeur Michel Grégoire
Ministre de l'Outre-mer

(1 mois et 18 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Dominique de Villepin
Gouvernement de Villepin
Prédécesseur François Baroin
Successeur Michèle Alliot-Marie
Conseiller régional de Rhône-Alpes

(16 ans, 3 mois et 28 jours)
Élection 16 mars 1986
Réélection 22 mars 1992
15 mars 1998
Circonscription Drôme
Président Charles Béraudier
Charles Millon
Anne-Marie Comparini
Biographie
Nom de naissance Hervé Marie David Mariton[1]
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Alger (Algérie française)
Nationalité Française
Parti politique UDF-AD, PR, DL, UMP puis LR
Diplômé de École polytechnique
Corps des mines
Profession Ingénieur général des mines[2]

Hervé Mariton
Maires de Crest

Hervé Mariton, né le à Alger (Algérie), est un homme politique français.

Il est maire de Crest depuis 1995. Il est député de la troisième circonscription de la Drôme entre 1993 et 2017. Au sein du gouvernement Dominique de Villepin, il est brièvement ministre de l'Outre-mer entre mars et mai 2007.

Depuis mai 2021, Hervé Mariton est président de la Fédération des entreprises d'outre-mer[3], association qui représente les entreprises situées dans l’ensemble des territoires constituant l’Outre-mer français[4].

Jeunesse et études

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Son père Maurice Mariton est un militaire drômois et catholique[5], tandis que sa mère Yolaine Benkemoun est juive d'Algérie.

Il obtient un prix au concours général, épreuve de russe, en 1974. Il poursuit ses études en classes préparatoires scientifiques (mathématiques spéciales) au lycée Louis-le-Grand à Paris.

Hervé Mariton réussit le concours d’entrée à l'École polytechnique[1],[2]. Il devient ingénieur du Corps des instruments de mesure à sa sortie de l'École[2], puis ingénieur du Corps des mines lorsque son premier corps est mis en extinction[a].

Il obtient un DEA de gestion à l'université Paris-Dauphine[6] et il est également diplômé de l'IEP de Paris (1982)[7]. Hervé Mariton parle couramment le russe[8].

Hervé Mariton est marié et père de quatre enfants que lui et son épouse — catholique — ont élevés dans la religion catholique[9]. Il se définit pour sa part comme juif pratiquant[10].

Carrière politique

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Il entre en politique à l'UDF où il est délégué général de l'UDF-AD. Secrétaire national du Parti républicain puis de Démocratie libérale, il est candidat face à François Bayrou pour la présidence de l'UDF en 1998, recueillant 10 % des suffrages.

Ses premiers mandats sont d'abord locaux : il devient conseiller municipal de Chevreuse en 24 ans) sur la liste conduite par Félix Gonzalez, puis conseiller régional en Rhône-Alpes à 27 ans, siège au conseil municipal de Valence de 1989 à 1995, puis à celui de Crest à partir de 1995. Sur le plan national, Hervé Mariton remporte le siège de député dans la 3e circonscription de la Drôme lors des élections législatives de 1993, mais échoue à se faire réélire lors de l'élection suivant la dissolution législative en 1997.

Proche un temps de Charles Millon, il est élu vice-président du conseil régional de Rhône-Alpes en 1994, puis en 1998 où l'exécutif est soutenu par les voix des élus du Front national, alors groupe charnière pour former une majorité régionale. Ce vote est annulé par le Conseil d'État le [11], une nouvelle présidence est élue en 1999.

En 2002, il rejoint la toute nouvelle UMP et retrouve son fauteuil de député le , pour la XIIe législature (2002-2007) dans la circonscription où il était déjà élu auparavant.

Il devient en 2006 l'un des plus fervents partisans du Premier ministre Dominique de Villepin, même si auparavant il a été personnellement favorable à une intervention militaire en Irak en 2003[b]. Il entre au gouvernement en , succédant à François Baroin, à la fonction de ministre de l'Outre-Mer. À cette même période, il annonce son ralliement à Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle qui suit.

Il se définit comme « libéral pragmatique », et a créé avec François Goulard le club Réforme et Modernité[12], en 2006.

Candidat à sa réélection en tant que député UMP, pour la XIIIe législature (2007-2012), il est réélu avec 52,62 % des suffrages, au second tour. Moins d'un an plus tard, il est confirmé maire de Crest face à la liste d'union de la gauche « Mistral crestois », pour un troisième mandat consécutif, au premier tour de l'élection municipale de 2008, avec 56 % des suffrages exprimés[13].

En 2010, Hervé Mariton refuse d'adhérer au nouveau parti créé par l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, affirmant ne plus être « sur la même ligne » que lui[14]. Il regrette l'influence « de gauche » qui s'exprime dans le projet de République solidaire présenté le [15].

Il est réélu député dans la troisième circonscription de la Drôme au terme des élections législatives de 2012.

En , à la suite de l’accord entre Jean-François Copé et François Fillon qui a suivi la crise politique du congrès de novembre 2012 de l'UMP, il est nommé responsable du pôle projet, assisté par la copéiste Valérie Debord et le filloniste Bruno Retailleau[16].

En juin 2013, Mediapart révèle qu'une assistante parlementaire d'Hervé Mariton est une ancienne militante du syndicat étudiant d'extrême droite le Rassemblement étudiant de droite. De plus, elle entretient des liens avec des personnalités d'extrême droite sur les réseaux sociaux et aurait permis à des manifestants anti-mariage pour tous de s'introduire dans l'Assemblée nationale pour y déployer une banderole. Elle est finalement licenciée par le député[17].

En , il décide de transformer son club « Réforme et Modernité » en le renommant « Droit au cœur » pour peser sur le débat à l'UMP et le choix de son candidat pour la présidentielle de 2017[18],[19].

En , la liste qu'il mène à Crest obtient 57,08 % des voix au premier tour et Hervé Mariton est réélu maire[20].

En , il annonce sa candidature à la présidence de l'UMP[21] et soutient que le président du parti ne doit pas être candidat à l'élection présidentielle de 2017[22]. Le , il obtient 6,3 % des voix lors de l'élection du nouveau président de l'UMP face à Bruno Le Maire et à Nicolas Sarkozy, qui est élu avec 64,5 % des suffrages.

Logo de Hervé Mariton pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016.

Le , il se déclare candidat à l'élection primaire de la droite et du centre en 2016[23]. Le lundi , il se prononce contre la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire, estimant que si l'ancien président de la République était le candidat de la droite et du centre lors de l'élection présidentielle de 2017, cela favoriserait la réélection de François Hollande[24].

Le , il annonce avoir obtenu les parrainages nécessaires à sa participation à la primaire[25], huit jours après que l'Association « Sens commun » déclare soutenir François Fillon[26]. Il est toutefois écarté de la compétition le lorsque la haute autorité chargée de la primaire invalide certains parrainages d'adhérents dont les noms étaient présents en double[27],[28]. Il rallie alors Alain Juppé[29].

Hervé Mariton ne se représente pas aux élections législatives de 2017[30].

En , Hervé Mariton annonce prendre une « longue pause » dans sa carrière politique, même s'il reste maire de Crest. Il se consacre désormais à l'écriture d'un livre consacré à Alexandre Soljenitsyne ainsi que d'une pièce de théâtre autour du discours prononcé par ce dernier à l'université Harvard en 1978[31], qu'il interprète lors d'une tournée dans plusieurs villes de France[32],[33], ainsi qu'à Moscou[34] et à l'université Harvard (Center for Russian Studies)[35].

Actuellement, il préside le réseau Les Plus Beaux Détours de France[36] et le Conseil Franco-Britannique[37]. Il est également membre du conseil d'orientation de l'Institut Thomas-More[38] et membre de la Commission trilatérale (en 2019)[39]. Il est également depuis mai 2021 le président de la Fédération des entreprises d'outre-mer[40].

Le 28 juin 2020, il est réélu maire de Crest pour un cinquième mandat, obtenant au second tour 51,67% des voix face à son opposant René-Pierre Halter[41]. En octobre 2020, le tribunal administratif de Grenoble annule le résultat de cette élection[42]. Le 17 février 2021, le Conseil d'État casse le jugement du tribunal administratif de Grenoble, ce qui permet à Hervé Mariton de rester maire[43].

Le 6 janvier 2024, il annonce qu'il démissionnera de son mandat de maire au courant de l'été 2024, au profit de sa première adjointe, Stéphanie Karcher[44].

Lors d'un colloque de Réforme et Modernité, en 2009.

Détail des fonctions et des mandats

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Mandats locaux

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  • -  : conseiller municipal de Chevreuse
  • -  : conseiller municipal de Valence
  • maire de Crest : -juille 2024
  • conseiller municipal de Crest depuis 1995
  • conseiller régional de Rhône-Alpes :
    • -
    • -
    • -
  • vice-président du Conseil régional de Rhône-Alpes :
    • -
    • -

Mandats parlementaires

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  • député français, élu dans la 3e circonscription de la Drôme :
    • -
    • -
    • -
    • -

Fonction ministérielle

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  • -  : ministre de l'Outre-mer

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Le décret du 29 avril 1988 avait permis d'intégrer environ la moitié des ingénieurs des instruments de mesure dans le Corps des mines et Hervé Mariton faisait partie de ceux-là ; les ingénieurs non intégrés sont laissés dans un corps en extinction.
  2. A contrario de la position défendue par le président Chirac et son ministre des Affaires étrangères de l'époque, Villepin.

Références

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  1. a et b Ouvrir la « Page d’accueil », sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Hervé Mariton », résultat obtenu : « Mariton, Hervé Marie David (X 1977) ».
  2. a b et c De la promotion X1977, cf. « Fiche de Hervé Mariton », sur le site de l’association des anciens élèves et diplômés de l'École polytechnique (l’AX), Paris (consulté le ) ; y est notamment indiqué le grade de Hervé Mariton dans la fonction publique : « ingénieur des mines ». Est également mentionné le corps d’État choisi par Hervé Mariton à sa sortie de l'X : le Corps des « instruments de mesure ».
  3. « Hervé Mariton, nouveau président de la Fedom : "il n'y a pas d'Outre-mer sans entreprises prospères" », sur Outre-mer la 1ère (consulté le ).
  4. Elixandre, « Qui sommes-nous ? – Fedom » (consulté le ).
  5. Hervé Mariton, Revue française de généalogie et d'histoire des familles, par Jean-Louis Beaucarnot, 10 février 2013.
  6. (cs) « Des hommes qui lisent : Hervé Mariton », sur Institut Aspen France (consulté le ).
  7. Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  8. « Permanence avec Hervé Mariton », La Chaîne parlementaire, (consulté le ).
  9. Marie-Dominique Lelièvre, « Villepin béni », Libération, (consulté le ).
  10. « Lelab Europe1 - le meilleur de l’actualité politique sur le web », lelab.europe1.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « Je ne suis pas le catho de service ! Je suis juif, je fais Kippour. Cela tombait d'ailleurs plutôt bien que le premier débat des primaires ait lieu le 13 octobre, et non pas le 12, jour de Kippour… »

  11. Conseil d'Etat, Section, du 9 décembre 1998, 195352, publié au recueil Lebon (lire en ligne)
  12. Club Réforme et Modernité.
  13. « Résultats des élections municipales du 9 mars », Le Figaro, .
  14. « Hervé Mariton décide de ne pas rejoindre le futur parti de Villepin », dépêche AFP, .
  15. Pascale Tournier, « 2012 : Dominique de Villepin présente son projet... seul ? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), France soir, (consulté le ).
  16. Alexandre Lemarié, « Hortefeux, Ciotti, Morano… L’organigramme complet de la direction de l’UMP », in lemonde.fr, .
  17. « Mariton se sépare de sa collaboratrice proche de l'extrême droite », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. UMP : Mariton lance un nouveau mouvement, Le Figaro, .
  19. Mariton lance son mouvement, Droit au cœur, Le Point, .
  20. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  21. Judith Waintraub, « Hervé Mariton : «Je suis candidat à l'UMP» », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  22. Clémence Holleville, « Présidence de l'UMP. Hervé Mariton, candidat pour « garantir la paix » », Ouest-France, .
  23. Judith Waintraub, « Hervé Mariton : «Je serai candidat à la primaire en 2016» », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  24. Jules Pecnard, « Primaire : Hervé Mariton demande à Nicolas Sarkozy de ne pas se présenter », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  25. « Primaire à droite: Hervé Mariton a réuni les parrainages nécessaires », Le Figaro, 9 septembre 2016.
  26. lefigaro.fr, « Primaire à droite: Sens Commun choisit Fillon », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. Judith Waintraub, « Primaire à droite : Hervé Mariton recalé, sept qualifiés », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  28. « Primaire de la droite : sept candidatures validées », Le Monde et AFP, .
  29. Arthur Berdah, « Primaire à droite : Hervé Mariton rallie Alain Juppé », lefigaro.fr, 28 septembre 2016.
  30. Victor Dhollande-Monnier, « Le député LR Hervé Mariton ne se représentera pas aux élections législatives » sur Le Lab (Europe 1), 11 mai 2017
  31. « Que devient-il ? Hervé Mariton va écrire une pièce de théâtre et monter sur scène », sur lelab.europe1.fr, (consulté le ).
  32. Patrick Izaute, « Insolite : l’ancien ministre Hervé Mariton monte sur les planches à Sauveterre-de-Guyenne (33) », sudouest.fr, 20 septembre 2018.
  33. « Hervé Mariton reprend le discours de Soljenitsyne », ledauphine.com, 28 juillet 2018.
  34. [1]
  35. [2]
  36. « Hervé Mariton, président de l’association Les plus beaux détours de France, en visite à Wissembourg », .
  37. « A propos : Conseil franco-britannique ».
  38. « Qui sommes-nous ? – Institut Thomas More », sur institut-thomas-more.org (consulté le ).
  39. http://trilateral.org/page/7/membership
  40. Elixandre, « Le Président – Fedom »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  41. « Résultats municipales 2020 à Crest », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  42. « Municipales à Crest : l'élection d'Hervé Mariton est annulée », sur France Bleu, (consulté le ).
  43. « Drôme: Hervé Mariton reste maire de Crest après une décision du Conseil d'État », sur Le Figaro.fr (consulté le ).
  44. Jeanne Ferney, « Hervé Mariton s’éloigne de la politique », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  45. Samuel Potier, « Avec Obama, l'UMP fait un complexe de gauche », Le Figaro, .
  46. Benoît Berthelot, « Dans les coulisses de l'ambassade américaine à Paris après la victoire d'Obama », L'Express, .
  47. « Rouvrir le dossier de l'adoption pour les célibataires », La Croix du .
  48. « Pour Hervé Mariton, mariage et pacs sont deux choses distinctes », 20minutes.fr, le .
  49. « Mariage pour tous : Hervé Mariton, leader des députés anti », Têtu, .
  50. « Log in to ThomasCook », sur worldconf.eu (consulté le ).
  51. Mariton : « Il faut supprimer le Conseil économique et social », Le Figaro, .
  52. Hervé Mariton : « Je suis pour le droit du sang », France Inter, .
  53. Hervé Mariton se dit favorable au droit du sang, Itélé, .
  54. Le Monde.fr avec AFP, « Primaire de la droite : sept candidatures validées », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  55. Jean-Christophe Chanut, « Hervé Mariton : "Il faut supprimer le Code du travail, pas le modifier" », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  56. Geoffroy Clavel, « Pourquoi Hervé Mariton veut devenir le candidat le plus caricatural de la primaire de la droite », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )

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Articles connexes

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Liens externes

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