17e bataillon de chasseurs à pied — Wikipédia

17e bataillon de chasseurs à pied
Image illustrative de l’article 17e bataillon de chasseurs à pied
Insigne du bataillon

Création 1854
Dissolution 1963
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Bataillon de chasseurs à pied
Rôle Infanterie mécanisée
Garnison Rambervillers en 1914
Ancienne dénomination 17e bataillon de chasseurs alpins
17e bataillon de chasseurs portés
Surnom Bataillon de fer
Devise Il n'y a pas de dernier effort
Inscriptions
sur l’emblème
Voir étendard unique des chasseurs
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles 1914 - Bataille de la trouée de Charmes
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Vitry)
1914 - Bataille d'Arras
1915 - Bataille de l'Artois
1915 - Bataille de l'Artois
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Offensive de Champagne
1917- Bataille du Chemin des Dames
l'Ailette
Saint-Quentin
Fourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Croix de guerre 1914-1918
cinq palmes
une étoile d'argent
deux étoiles de vermeil.
Commandant historique Général Serret

Le 17e bataillon de chasseurs à pied (17e BCP) est une unité d'infanterie de l'armée française aujourd'hui dissoute.

Création, villes de garnison

[modifier | modifier le code]

Les bataillons de chasseurs passent de 10 à 20.

  • 1871 : le 17e BCP est reformé le par fusion avec le 17e bataillon de marche de chasseurs à pied, créé le
  • Avant 1914 : en garnison à Rambervillers, caserne Gibon
  • 1914 : en avril, il rejoint le 20e BCP en garnison à Baccarat ; il met sur pied le 57e bataillon de chasseurs à pied en août, à la suite de l'ordre de mobilisation
  • 1917 : devient le 17e bataillon de chasseurs alpins
  • 1920 : Luxembourg
  • 1937 : Rambervillers, 17e bataillon de chasseurs portés
  • Été 1954 : recréé à Jausiers-la-Condamine (04).
  • 1963 : dissolution

Héraldique

[modifier | modifier le code]

Signification

[modifier | modifier le code]

Devise du 17e bataillon de chasseurs à pied

[modifier | modifier le code]
  • Devise :
    « Il n'y a pas de dernier effort[1] »
  • Surnom :
    « Bataillon de Fer » ou « Bataillon Taureau[2] »
  • Refrains du bataillon:
« Il faut avoir un bon œil et bon pied
pour faire un bon chasseur ! »

ou

« Crénom de nom, nous voulons bien partir
Et je n'sais pas ce qui nous arrêtera ! »

encore

« Les gars de Ramber sont des cochons. Nom de Dieu !
Les gars de Ramber sont des cochons. Nom de Dieu ! »

refrain actuel:

« Crénom d'un chien les voilà bien partis,
Crénom d'un chien les voilà bien !»

Drapeau du régiment

[modifier | modifier le code]
Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire

Comme tous les autres bataillons de chasseurs ou groupes de chasseurs, il ne dispose pas de son propre drapeau. Il n'existe qu'un seul drapeau pour tous les Bataillons de Chasseurs à Pied, et Bataillons de Chasseurs Alpins, lequel passe d'un bataillon à un autre durant la campagne 1914-1918

  • Le Fanion du Bataillon
  • Citations du Bataillon
    • Citation à l'ordre de la Xe armée, OG no 67 du .
    • Citation à l'ordre de la Xe armée, OG no 111 du .
    • Citation à l'ordre de la VIIe armée, OG no 65bis du .
    • Citation à l'ordre du 5e corps d'armée, OG no 66 du .
    • Citation à l'ordre de la Ire armée, OG no 80 du .
    • Citation à l'ordre de la Xe armée, OG no 346 du .
    • Citation à l'ordre de la 66e division, OG no 816 du .
    • Citation à l'ordre de la 66e division, OG no 878 du .

Chefs de corps

[modifier | modifier le code]
  • 1854 : chef de bataillon Douai
  • 1855 : chef de bataillon de Férussac
  • 1859 : chef de bataillon Pichon
  • 1866 : chef de bataillon Merchier
  • 1870 : chef de bataillon Barré
  • 1875 : chef de bataillon Lamiraux
  • 1876 : chef de bataillon de Monard (**)
  • 1883 : chef de bataillon Dosse
  • 1887 : chef de bataillon Heimbruger
  • 1892 : chef de bataillon Bezançon
  • 1896 : chef de bataillon Dolot
  • 1900 : chef de bataillon Letellier
  • 1902 : chef de bataillon Génin
  •  : chef de bataillon Serret[3] (*)
  •  : chef de bataillon Carrère
  • 1914-1915 : chef de bataillon Renouard[4]
  • 1915-1916 : commandant Joly
  • 1916 : capitaine Grenier
  • 1916 : chef de bataillon Janot[5]
  • 1916 : capitaine Bernard
  • 1916-1917 : chef de bataillon Bourgau
  •  : capitaine adjudant-major du Temps
  •  : chef de bataillon Marchant[6]
  • 1918 : capitaine Pougnet
  • 1919 : commandant Vial
  • ...
  • 1944 : chef de bataillon Carol
  • 20.09.1945 - 14.01.46 : chef de bataillon Strauss[7]
  • 1954 : commandant de Tressan
  • 1962 : colonel Bouvery
  • 1963 : commandant Belfayol Pierre (**)

(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade.
(**) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de division.

Fanion du 17e bataillon de chasseurs alpins le lors de la fête des chasseurs.

Le Second Empire et la IIIe République

[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]
  • Janvier - mai : Artois - collines de l'Artois, Fosse Calonne, Notre-Dame-de-Lorette.
  • Mai - juin : 2e Bataille d'Artois, Notre-Dame-de-Lorette.
  • Juin - septembre : Artois, secteur de la Fosse Calonne.
  • Septembre - novembre : 3e Bataille d'Artois, Fond de Buval, Souchez, crête de Vimy.
  • Décembre : secteur de Souchez.
  • Janvier - mars : Vosges, Sudelkopf, Hartmannswillerkopf.
  • Mars - mai : repos
  • Mai- août : bataille défensive de la Somme, bois de Sénécat, Moreuil.
  • Août - septembre : bataille de l'Ailette, Vauxaillon, route de Soissons à Béthune.
  • Septembre - novembre : bataille de Saint-Quentin,
  • Novembre : Thiérache, Oisy, canal de la Sambre à l'Oise.

Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]

Le bataillon est dissous en 1929.

Véhicule de commandement Renault YS du 17e BCP défilant à Strasbourg le .

Il est recréé en 1937 à Rambervillers[réf. souhaitée] sous le nom de 17e bataillon de chasseurs motorisés, bientôt rebaptisé 17e bataillon de chasseurs portés (BCP). Le 17e BCP et son homologue le 5e BCP sont les deux premières unités d'infanterie spécialisées dans l'accompagnement des unités cuirassées à l'instar des Panzergrenadier allemands. Ils sont initialement transportés dans des véhicules tous terrains non blindés Lorraine 28 (it)[11].

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Le 17e BCP est initialement rattaché à la 2e brigade cuirassée, créée fin 1939. À la même époque, les Lorraine 28 sont remplacés par des engins chenillés Lorraine 38L. Début 1940, la 2e brigade cuirassée est transformée en 2e division cuirassée[12]. Dans les divisions cuirassées, la doctrine prévoit que le BCP est chargé de tenir une position de fixation de laquelle les chars lourds (B1 bis) puissent attaquer[12].

Un Lorraine 38L du 17e BCP détruit en

Le 17e BCP est engagé avec sa division dans la bataille de France. La compagnie antichar du 17e BCP est décimée le . Réformée en juin, elle regroupera 21 canons antichars de 25 mm SA-34, deux fois plus que sa dotation réglementaire (12)[12].

En juillet et , le 17e BCP est stationné à Guéret et en partira le [13]. Le bataillon est ensuite dissous.

De 1945 à aujourd'hui

[modifier | modifier le code]
  •  : dissolution
  • Le bataillon est recréé à Jausiers et à La Condamine (04), initialement pour partir en Indochine, puis les combats ayant cessé il est intégré à la 2e demi-brigade de chasseurs à pied (2e DBCP) au sein de la 14e division d'Infanterie.

En , il est à Souk Ahras, en il est à Khenchela. Au sein de sa demi-brigade, il rejoint ensuite en 1957 la 21e division d’infanterie, toujours dans le sud Constantinois.

Au cessez-le-feu du en Algérie, le 17e BCP constitue comme 91 autres régiments, une des 114 unités de la Force locale. Le 17e BCP forme une unité de la Force locale de l'ordre algérienne, le bataillon sert de support à la 413e UFL-UFO composés de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l’Exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie (accords d'Evian du ). À la date du les FSE (Français de souche européenne) 10 % se retrouvèrent seuls, les musulmans qui composent cette unité ayant déserté, voir le rapport[Lequel ?] du

  •  : le 17e BCP quitte l'Algérie.
  •  : dissolution à Sissonne.

Personnalités

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Devise donnée au bataillon par le futur général Serret alors qu'il en était le commandant.
  2. C'est l'écrivain Georges d'Esparbès qui a donné ce deuxième surnom au bataillon.
  3. Tué à Moosch le .
  4. Tué à Notre-Dame de Lorette le .
  5. Blessé dans le secteur de la crête de Vimy (Artois) le .
  6. Tué lors du franchissement du canal de la Sambre.
  7. États de services du colonel Jacques Strauss, faisant référence à l'AM no 57.014/CAB du
  8. Groupe de bataillons de chasseurs alpins.
  9. Infanterie divisionnaire
  10. a et b « Parcours et historique des bataillons de Chasseurs durant 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
  11. François Vauvillier, « Les voitures tous terrains Lorraine 28 de l'armée française 1934-1940 », Guerre, Blindés et Matériel, Histoire & Collections, no 74,‎ , p. 60-74
  12. a b et c François Vauvillier, « La division cuirassée en France en 1940 et ses perspectives 1 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 79,‎
  13. A. Klopfenstein, Journal de guerre du général de brigade A. Klopfenstein : commandant du département de la Creuse à cette période.
  14. V. René Desécure et Jean Petit, Vers le 17e BCP : des maquisards de Sainte-Gemme (Indre) au bataillon Carol (novembre 1943 - août 1944), 1986.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Historique du 17e bataillon de chasseurs à pied pendant la guerre 1914-1918, Nancy, Berger-Levrault, , 82 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Yvick Herniou, Éric Labayle et Michel Bonnaud, Répertoire des corps de troupe de l'Armée Française pendant la Grande Guerre, t. 2 : Chasseurs à pied, alpins et cyclistes : unités d'active, de réserve et de territoriale : notices historiques, Château-Thierry (France), Bonnaud, , 446 p., broché 14x24 (ISBN 978-2-9519001-2-7)
  • Les Chasseurs à pied, numéro spécial de la revue historique de l'armée, no 2, Société Industrielle d'Imprimerie, 1966, 194 pages.
  • Ministère de la Guerre, Historiques des Corps de troupe de l’Armée Française 1569-1900, Paris, Berger-Levrault & Cie Éditeurs, 1900, 782 p., relié cuir, 18 × 28 cm.