4e régiment du génie — Wikipédia
4e régiment du génie | |
Insigne régimentaire du 4e régiment du génie | |
Création | 1875 |
---|---|
Dissolution | 1999 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment du Génie |
Fait partie de | 27e brigade d'infanterie de montagne |
Garnison | Camp de La Valbonne |
Devise | "Parfois détruire, souvent construire, toujours servir" |
Inscriptions sur l’emblème | Extrême-Orient 1884-1885 Madagascar 1895 Champagne 1915-1918 Verdun 1916 L'Aisne 1917-1918 Belgique 1918 |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | Première bataille de Champagne Bataille de Verdun Bataille du Chemin des Dames Seconde bataille de Champagne |
Fourragères | Les Compagnies 8/7, 8/57, 13/2, 14/2, 14/6,14/52, 14/13, 14/15 et 14/5 du 4e régiment du génie ont droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 une étoile de vermeil |
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Le 4e régiment du génie est un régiment du génie français, c'est-à-dire une unité spécialisée dans le génie militaire de l'armée française.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- Créé le , devient le Dépôt de guerre n° 4 le . En 1940, les traditions du 4e régiment du génie sont reprises par le 4e bataillon du génie alpin de l'armée d'armistice en garnison à Grenoble.
- re-Créé le du Centre d’Organisation du Génie - COG 514. Le , le COG 514 devient le 4e régiment du génie.
- Dissous le
- re-Créé le .
- Dissous le
Chef de corps
[modifier | modifier le code]- 1935-1938 : Colonel Hanoteau
- 1954-1956 : Lieutenant-colonel Lopin
- 1956-1958 : Colonel de Nadaillac
- 1958-1960 : Colonel Schilling
- 1960-1962 : Colonel Lefebvre
- 1962 : Colonel Haffner
- 1963-1965 : Colonel Roux
- 1965-1968 : Colonel Claveau
- 1968-1970 : Colonel Girard
- 1970-1972 : Colonel Rousseau
- 1972-1974 : Colonel Perrot
- 1974-1976 : Colonel Madec
- 1976-1978 : Colonel Granger
- 1978-1980 : Colonel Rhein
- 1980-1982 : Colonel Dion
- 1982-1984 : Colonel Labarre
- 1984-1986 : Colonel Augé
- 1986-1988 : Colonel Novello
- 1988-1990 : Colonel Finot
- 1990-1992 : Colonel Augarde
- 1992-1993 : Colonel Barthet
- 1994 : Colonel Weck
- 1994-1997 : Colonel Dorange-Patoret
- 1997-1999 : Colonel Campiglio
Historique
[modifier | modifier le code]Le 4e régiment du génie est créé à Grenoble en 1875 avec les 7e, 8e, 13e et 14e Bataillons du Génie. Régiment destiné à l'Armée des Alpes, il est spécialisé dans le maintien des communications en zone de montagne. Il dispose à ce titre de trains muletiers et il met en œuvre des matériels qui lui sont propres.
Depuis 1901 la Place de Belfort dépend de ce régiment qui y détache son 7e bataillon. Réorganisé le , le régiment perd le 7e bataillon qui devient une Unité formant corps, mais reçoit en renfort le 13e bataillon du 7e régiment du génie.
En garnison à Grenoble, à la déclaration de la guerre, il entre en guerre avec les 8e, 13e et 14e bataillon structuré en compagnies divisionnaires et de corps d'armée [1]. Le rattachement de ses unités, à la mobilisation est le suivant :
- Compagnie 8/1 : Ire Armée / 7e Corps d'Armée / 15e Division d'Infanterie
- Compagnie 8/2 : Ire Armée / 7e Corps d'Armée / 16e Division d'Infanterie
- Compagnie 8/3 : Ire Armée / 8e Corps d'Armée / 15e Division d'Infanterie
- Compagnie 8/4 : Ire Armée / 8e Corps d'Armée
- Compagnie 8/16 : Ire Armée / 8e Corps d'Armée
- Compagnie 8/21 : Ire Armée / 8e Corps d'Armée
- Compagnie 8/22 : Ve Armée / 3e Corps d'Armée / 37e Division d'Infanterie
- Compagnie 13/1 : Ire Armée / 13e Corps d'Armée / 25e Division d'Infanterie
- Compagnie 13/2 : Ire Armée / 13e Corps d'Armée / 26e Division d'Infanterie
- Compagnie 13/3 : Ire Armée / 13e Corps d'Armée
- Compagnie 13/4 : Ire Armée / 13e Corps d'Armée
- Compagnie 13/13 : Ire Armée / 7e Corps d'Armée / 63e Division d'Infanterie
- Compagnie 13/14 : Ire Armée / 16e Corps d'Armée / 74e Division d'Infanterie
- Compagnie 13/16 : Ire Armée / 13e Corps d'Armée
- Compagnie 13/19 : Ire Armée / 7e Corps d'Armée / 63e Division d'Infanterie
- Compagnie 13/21 : Ire Armée / 13e Corps d'Armée
- Compagnie 13/24 : Ire Armée / 7e Corps d'Armée / 63e Division d'Infanterie
- Compagnie 14/1 : Ire Armée / 14e Corps d'Armée / 27e Division d'Infanterie
- Compagnie 14/2 : Ire Armée / 14e Corps d'Armée / 28e Division d'Infanterie
- Compagnie 14/3 : Ire Armée / 14e Corps d'Armée
- Compagnie 14/6 : Ire Armée / 14e Corps d'Armée
- Compagnie 14/16 : Ire Armée / 14e Corps d'Armée
- Compagnie 14/21 : Ire Armée / 14e Corps d'Armée
- Compagnie 20/11 : IIe Armée / 20e Corps d'Armée / 70e Division d'Infanterie
- Compagnie 20/17 : IIe Armée / 20e Corps d'Armée / 70e Division d'Infanterie
- Compagnie 20/22 : IIe Armée / 20e Corps d'Armée / 70e Division d'Infanterie
- Compagnie 38/17 : Ve Armée / 3e Corps d'Armée / 37e Division d'Infanterie
- Sapeurs Cyclistes : 6e Division de Cavalerie
Le 4e RG est en garnison à Grenoble, il sert l'Armée des Alpes. À ce titre, ses compagnies territoriales se répartissent dans les forteresses alpines face à l'Italie en août 1914. Ces compagnies de forteresses ne restent pas « face à l'Est » très longtemps et dès la fin quittent les Alpes et sont mises à la disposition des corps d'armée.
Les compagnies du Génie : 6/4, 6/4bis, 4/13, 14/15, renforcées à partir du des compagnies 6/1 et 6/1bis sont engagées aux Eparges en 1915[2].
Du au la Cie 14/15 reste en secteur sans discontinuer et sera détachée au profit des Divisions d'Infanterie qui viennent à tour de rôle occuper le secteur des Eparges
- 17 au — cité à l’ordre de l’armée, unités ou fractions d'unités :
Compagnie 14/15 du 4e régiment du génie : "sous les ordres du capitaine Gunther et des sous-lieutenants Fallard et Jamet, chargée depuis plusieurs mois des travaux d’attaque d’une position fortifiée, a montré une endurance exceptionnelle au cours de travaux pénibles et périlleux. Lors de l’attaque, a fait preuve pendant quatre journées d’un entrain et d’une bravoure remarquables." [3].
- la 14/15 est de nouveau citée à l'ordre de l'Armée le :
"Sous la puissante impulsion du Capitaine Gunther, a donné des preuves d’un dévouement absolu et du plus grand courage en organisant, par un travail soutenu de nuit et de jour, du 13 au , des entonnoirs de mine, sous un feu de mousqueterie et d’artillerie des plus violents."
- Verdun
- Champagne, L'Aisne, Belgique.
- 1925 : Seconde Guerre du Rif - Maroc
- Avril-mai 1940 : bataille de Narvik avec le corps expéditionnaire en Scandinavie et la 13e demi-brigade de Légion étrangère.
- 1940 :
- Les sapeurs du 4e régiment du génie et son chef de section forment un important noyau actif de la 1re compagnie du génie des FFL
Depuis 1945
[modifier | modifier le code]- Le 4e Génie n'a pas participé directement à la guerre d'Algérie, il a servi de réservoir en gradés et sapeurs. Le régiment se dotera du centre d'instruction du génie no 4 pour répondre à ces besoins.
- Le recréation du 4e RG par changement d'appellation du 7eB.G.D.A. Il intègre la 27e Division d'Infanterie de Montagne.
Régiment du Génie des Alpes, il conserve les traditions des Alpins et la garde du drapeau du 4e R.G. Ce régiment est situé dans le quartier Sergent Bobillot, au camp de La Valbonne, dans l'Ain[4].
Il fournit de nombreux effectifs en ex-Yougoslavie lors du mandat Forpronu.
En même temps ne pas oublier la tragédie qui s'est déroulée dans le secteur des monts Igman, en ex-Yougoslavie, en 1995, entraînant la mort de neuf casques bleus français, dont huit faisaient partie du 4e RG.
Le mercredi , se déroulait sur la place d'Armes du 4e régiment du Génie stationné à La Valbonne, une grande et belle cérémonie de dissolution du régiment.
Drapeau
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions[5]:
- Extrême-Orient 1884-1885
- Madagascar 1895
- Champagne 1915-1918
- Verdun 1916
- L'Aisne 1917-1918
- Belgique 1918
Décorations
[modifier | modifier le code]Les Compagnies du 4e régiment du génie ont reçu la Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 avec une citation à l'ordre du corps d'armée no 196 du :
- Compagnies 14/5 et 14/15 (05/06/1916)
- Compagnies 8/7 et 8/57 (04/04/1918)
- Compagnie 14/13 (23/11/1918)
- Compagnies 14/2 et 14/52 (07/01/1919)
- Compagnies 13/14 et 13/64 (31/01/1919)
- Compagnie 14/6 (09/02/1919)
- Compagnie 13/2 du (17/02/1919)
NB : seule l'unité citée, en l'occurrence, la compagnie, a droit au port de ses décorations.
Devise
[modifier | modifier le code]Parfois détruire Souvent construire Toujours servir.
Insigne
[modifier | modifier le code]Ecu jaune chargé d’une cuirasse et d’un pot en tête noirs, sommés d’un dauphin bleu et rouge.
Personnalités ayant servi au 4e RG
[modifier | modifier le code]- Le régiment célèbre chaque année la mémoire du Sergent Bobillot, né à Paris en 1860, décédé à Hanoï le , d'abord journaliste, engagé à 20 ans au 4e régiment du génie. Sergent durant la Guerre franco-chinoise, il se distingue par son courage lors du siège de Tuyên Quang où il est grièvement blessé. Décédé un mois plus tard à l'hôpital d'Hanoï, il devient rapidement un héros colonial, symbole du patriotisme promu par la Troisième République. Ses cendres ont été ramenées en France en 1966[6].
- Jean Desmaisons, compagnon de la Libération, sous-lieutenant d'active en septembre 1939, il prend part à l'expédition de Norvège en mai 1940. Il rallie le les Forces françaises libres à Londres[7]
- Jacques Théodore Saconney, général et précurseur aéronaute.
- Jean Pichat (1913-1942), résistant, Compagnon de la Libération.
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Historique du 4e régiment du génie pendant la campagne 1914-1918 sur Gallica
- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne)
- Manuel complet de fortification par H. Plessix et É. Legrand-Girarde, 3e édition, 1909 la 4e partie, pages 743 et suivantes, traite de l'organisation du génie, des missions et travaux du génie
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Journal Officiel du 4 novembre 1919 qui établit un tableau des unités combattantes au regard de la loi du 19 août 1917
- Cdt De Feriet, « Les premieres attaques aux Eparges », Documents, Etudes et mémoires, Cellule culture d'arme, École supérieure et d'application du Génie, Angers, vol. Dossier A 1082, -
- Extrait de l'ordre général no 137 de la I° Armée no 5 106 du 7 mars 1915
- Les chasseurs alpins: mythe et réalités des Troupes de montagne
- Service historique de la Défense, décision No 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007
- Source : Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, édition 1982.
- « Ordre de la Libération », sur ordredelaliberation.fr via Wikiwix (consulté le ).