20e corps d'armée (France) — Wikipédia
20e corps d'armée | |
Création | 1898 |
---|---|
Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Corps d'armée |
Garnison | Nancy |
Surnom | « Corps de fer » |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Lorraine 1914 - Bataille de la trouée de Charmes 1914 - 1re Bataille de Picardie 1915 - 2e Bataille d'Artois 1915 - 2e Bataille de Champagne 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille du Chemin des Dames 1918 - 2e bataille de la Marne (Bataille du Soissonnais et de l'Ourcq) (Bataille du Tardenois) 1918 - Poussée vers la position Hindenburg 1918 - Bataille de Champagne et d'Argonne 1918 - Bataille de Saint-Thierry 1918 - Bataille de la Serre 1918 - 2e Bataille de Guise 1918 - Poussée vers la Meuse |
Commandant historique | Général Foch 1913-1914 |
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Le 20e corps d'armée (20e CA) est un corps de l'armée française.
Ce corps d'armée est créé en 1898 à la suite de la création de la 20e région militaire, dont le quartier général était à Nancy. En cas de mobilisation, les unités de ce corps devaient couvrir (protéger) la concentration du reste de l'armée française en défendant le sud de la Meurthe-et-Moselle.
À la mobilisation de 1914, le 20e CA, recruté en Lorraine et à Paris, est rattaché à la 2e armée. Son chef, le général Foch, avait sous ses ordres les unités casernées à Toul, à Nancy, à Saint-Nicolas-de-Port et à Lunéville (4e et 2e bataillons de chasseurs à pied), auxquels se rajoutèrent deux régiments d'infanterie de marine.
Toujours rattaché à la 20e région militaire dans l'entre-deux-guerres, il est à nouveau mobilisé en 1939 et combat pendant la bataille de France en mai-juin 1940.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1898 : création du 20e corps d'armée
- : renommé groupement Balfourier
- : renommé 20e corps d'armée
- 1940 : dissous
Les chefs du 20e corps d'armée
[modifier | modifier le code]- : général de Monard
- : général Langlois
- : général Michal
- : général Bailloud
- : général Pau
- - : général Maunoury
- .
- : général Goetschy
- : général Foch
- : général Balfourier
- : général Claret de la Touche
- : général Mazillier
- : général Berdoulat
- - : général Paulinier
- 1923 - : général d'Armau de Pouydraguin.
- 192? - 1928 : général Pénet.
- - 1930 : général Gamelin
- 1930 - 1931 : général Mittelhausser
- 1932 - 1934 : général Jeanpierre.
- 1935 : général Condé.
- : général Hubert
- : général Frainot
De 1898 à 1914
[modifier | modifier le code]Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]- 11e division d'infanterie d' à
- 39e division d'infanterie d' à
- 153e division d'infanterie d'[n 1] à
- 168e division d'infanterie de [n 2] à
- 418e régiment d'infanterie d' à
- Infanterie dans les éléments organiques de corps d'armée :
- 41e régiment d'infanterie coloniale d' à
- 43e régiment d'infanterie coloniale d' à
- 106e régiment d'infanterie territoriale de à
- Bataillon de marche d' à
- 142e régiment d'infanterie territoriale d' à
- Cavalerie (rattachée au 20e CA) :
- 5e régiment de hussards (état-major + 4e escadron)
- Artillerie (rattachée au 20e CA) :
- 60e régiment d'artillerie de campagne
- 4 groupes de canons de 75 d' à août 1915
- 2 groupes de 75, d' à novembre 1917
- 3 groupes de 75, de à
- 1 groupe de canons de 120 L de mars à novembre 1915
- 120e régiment d'artillerie lourde
- 1 groupe de 120 L de novembre 1915[1] à mars 1918
- 1 groupe de canons de 105 L de février 1916 à
- 1 groupe de 105 L de mars à (par transformation du groupe de 120 L)[1]
- 1 groupe de canons de 155 L de mars à
- 60e régiment d'artillerie de campagne
- Génie (rattaché au 20e CA) :
- Compagnie 20/3 du 10e régiment du génie
- Compagnie 20/4 du 10e régiment du génie
- Compagnie 20/16 du 10e régiment du génie
- Compagnie 20/21 du 10e régiment du génie (jusqu'à fin 1916)
- Détachement de transmissions du 8e régiment du génie
Historique
[modifier | modifier le code]1914
[modifier | modifier le code]- 2 - : en couverture dans la région est et nord-est de Nancy, puis sur la Seille, dans la région de Champenoux.
- 14 - : mouvement offensif vers le nord-est, en direction de Morhange.
- 20 - : engagé dans la bataille de Morhange. À partir du 21, repli sur le Grand Couronné de Nancy, dans la région de Saint-Nicolas-de-Port.
- - : engagé dans la Bataille du Grand-Couronné : combats vers Crévic, Einville, Courbesseaux, Drouville, Vitrimont et le Léomont.
- 13 - : retrait du front, transport par V.F. et mouvement par étapes, de la région de Saint-Nicolas-de-Port dans celle de Ménil-la-Tour.
- À partir du 19, transport par V.F. de la région de Toul dans celle Grandvilliers et de Conty, puis mouvement vers la région est de Boves.
- - : engagé dans la Première bataille de Picardie, vers Fouquescourt, puis combats entre la Somme et l'Ancre, dans la région de Fricourt, Maricourt.
- À partir du , combats vers Hébuterne, Gommecourt, Berles-au-Bois, Hannescamps. Puis stabilisation du front dans la région sud d'Hébuterne.
- : combats vers la ferme Toutvent.
- 28 - : attaques françaises vers Monchy-au-Bois.
- 2 - : retrait du front, puis transport, par V.F. et par camions vers la région de Poperinge.
- - : occupation d'un secteur dans la région d'Ypres, d'abord au sud de Wijtschate, puis vers Poelkapelle, Kortekeer Cabaret.
- : extension du front à droite, jusqu'à Wallemolen.
- : combat de Weidendreft.
- : extension du front, à droite, jusqu'à la voie ferrée d'Ypres, Roulers.
- : extension du front, à gauche, jusqu'à Steenstrate.
- : attaque française vers Wallemolen.
- 17 - : attaques françaises sur Kortekeer Cabaret et bois triangulaire.
- : extension du front, à gauche, jusqu'au pont de Knocke, et, le , réduction au-delà de la maison du Passeur.
- : extension, à droite, jusqu'au bois du Polygone.
- : réduction, à gauche, jusqu'à Steenstrate.
1915
[modifier | modifier le code]- 16 - : retrait du front (relève par l'armée britannique), transport par V.F. dans la région de Pernes.
- - : occupation d'un secteur vers la Targette, Écurie ; préparatifs d'offensive.
- - : engagé dans la deuxième bataille d'Artois. Offensive du , prise de la Targette, conquête de Neuville-Saint-Vaast et du Labyrinthe.
- 14 - : extension du front à gauche jusqu'au nord de la Targette.
- : offensive, puis organisation des positions conquises.
- - : retrait du front et stationnement dans la région de Lucheux. À partir du , transport par V.F. de la région d'Abbeville dans celle de Lunéville et de Rosières-aux-Salines ; repos et instruction.
- - : transport par V.F. dans la région de Blesmes. À partir du , occupation d'un secteur vers l'ouest de Massiges et la cote 196 ; travaux offensifs.
- 25 septembre - 26 décembre : engagé dans la seconde bataille de Champagne, enlèvement de la crête de Maisons de Champagne. Attaques de l'ouvrage de la Défaite. Puis à partir du , organisation et occupation du terrain conquis.
- - : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Vézelise, puis mouvement vers la région de Moyen ; repos.
1916
[modifier | modifier le code]- - : mouvement vers Rosières-aux-Salines et à partir du , transport par V.F. dans la région de Bar-le-Duc, puis mouvement vers la région de Verdun. À partir du , engagé dans la bataille de Verdun, dans la région Meuse, Louvemont, Bezonvaux, Eix.
- : attaque allemande sur le fort de Douaumont (prise du fort) et sur Bezonvaux.
- : attaque allemande sur Louvemont, le village de Douaumont et l'ouvrage d'Hardaumont.
- : réduction du front à gauche qui est jalonné par le village de Douaumont, le fort de Vaux, Eix.
- 2, 3, : combats violents aux abords du village de Douaumont.
- 8 - : retrait du front ; repos dans la région de Fains et travaux sur la rive gauche de la Meuse.
- - : mouvement vers la région de Verdun, engagé à nouveau dans la bataille de Verdun à partir du dans la région Béthincourt, Malancourt.
- : perte de Malancourt.
- : perte d'Haucourt.
- 6, 7 et : violentes attaques allemandes, perte de Béthincourt.
- - : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Breteuil ; repos.
- 11 - : mouvement vers la région de Poix ; repos.
- - : mouvement vers le front et à partir du , occupation d'un secteur dans la région Somme, Maricourt. À partir du 1er juillet, engagé dans la bataille de la Somme.
- : prise de Hem.
- : attaque et prise d'Hardecourt-aux-Bois.
- 20 et : attaques françaises sur Maurepas.
- : secteur réduit à droite, jusque vers le bois de Hem.
- : attaque française sur le bois de Hem [n 3].
- 10, 11, 13, 16 et : attaques françaises dans la région de Maurepas.
- - : retrait du front et transport dans la région du Tréport ; repos.
- - : mouvement vers la région d'Amiens ; instruction.
- - : mouvement vers le front, et à partir du , occupation d'un secteur vers Sailly-Saillisel et le nord-est de Rancourt.
- - : retrait du front (relève par l'armée britannique) et transport par V.F. dans la région de Bayon. Repos et instruction dans la région de Bayon, camp de Saffais.
1917
[modifier | modifier le code]- 18 - : transport par V.F. dans la région de Château-Thierry ; repos.
- 25 - : occupation d'un secteur vers Troyon, Moussy-sur-Aisne.
- - : retrait du front ; instruction et travaux en vue de l'offensive.
- - : occupation d'un secteur vers Troyon, Moussy-sur-Aisne (éléments en secteur, dès le , sous la direction du général commandant le 20e CA). Le , engagement dans la bataille du Chemin des Dames, prise de Braye-en-Laonnois.
- 5 - : attaque et progression sur le Chemin des Dames. Puis organisation des positions conquises.
- : extension du front, à gauche jusqu'à l'Épine de Chevregny et réduction, à droite jusque vers Courtecon.
- 18, et : attaques et contre-attaques particulièrement violentes.
- - : retrait du front. À partir du , transport par V.F. vers Jarville, Pont-Saint-Vincent ; repos et instruction vers Saint-Nicolas-de-Port, Toul et Charmes.
- - : occupation d'un secteur vers Brin, Limey, étendu le à gauche jusqu'à l'étang de Vargévaux.
- : réduction du front à gauche jusque vers Limey.
- : réduction à droite jusque vers Chenicourt.
- - : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Toul et travaux de seconde position.
1918
[modifier | modifier le code]- - : transport par V.F. vers Ligny-en-Barrois. À partir du , occupation d'un secteur vers la ferme de Mormont et la région est de Béthincourt.
- : extension du secteur à droite jusqu'au bois le Chaume.
- : extension à gauche jusqu'à la route Esnes, Montfaucon.
- : réduction à droite jusque vers la cote 344.
- - : retrait du front, mouvement vers Triaucourt. À partir du , transport par V.F. vers Crépy-en-Valois.
- - : mouvement vers la région de Beauvais ; repos. À partir du , mouvement vers Amiens et Hornoy en vue d'une intervention éventuelle (en liaison avec le front britannique).
- - : mouvement vers Doullens, puis le 1er juin vers Picquigny.
- - : transport par V.F. de la région de Conty dans celle de Bonneuil-en-Valois. À partir du , occupation d'un secteur aux lisières est de la forêt de Villers-Cotterêts, vers Corcy, Cœuvres-et-Valsery, réduit le à droite à la ferme Chavigny. Du 12 au , résistance à l'offensive allemande vers Cœuvres-et-Valsery et Saint-Pierre-Aigle. Puis organisation des positions atteintes.
- - : engagé, vers Vierzy, dans la deuxième bataille de la Marne (jusqu'au , dans la bataille du Soissonnais et de l'Ourcq) et à partir du , dans la bataille du Tardenois. Progression sur l'axe Chaudun, Sermoise ; combats de Villemontoire, de Buzancy de Tigny.
- : l'Aisne et la Vesle sont atteintes. À partir du , organisation des positions conquises vers Vasseny, Venizel.
- : extension du secteur à droite jusque vers Braine. À partir de la fin août, engagé dans la poussée vers la position Hindenburg. Combats au nord de Soissons, vers le fort de Condé.
- : progression jusqu'à Vailly. Puis organisation des positions conquises vers Presles et Jouy.
- 21 - : retrait du front ; mouvement vers Cumières, puis vers Villers-Agron.
- - : occupation d'un secteur entre Breuil-sur-Vesle et le sud de Glennes. À partir du , engagé dans la bataille de Champagne et d'Argonne, prend part à la bataille de Saint-Thierry et à son exploitation en combattant sur l'axe Romain, Berry-au-Bac.
- 10 - : retrait du front, mouvement vers Montigny-sur-Vesle puis vers Béhéricourt.
- - 1er novembre : engage entre Vendeuil et la région nord de Ribemont dans la bataille de la Serre.
- 1er - : engagé dans la deuxième bataille de Guise, combat dans la région d'Audigny.
- 5 - : engagé dans la poussée vers la Meuse, poursuite sur l'axe Audigny, Froidestrées.
- 9 - : retrait du front ; mouvement vers Villequier-Aumont.
Rattachement
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- 6 -
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- 2 -
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- 3 -
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- 6 -
- 4 -
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- Groupement Pétain
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Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]Grandes unités :
- Secteur Ouest[Quoi ?]
- Secteur Est[Quoi ?]
- Secteur fortifié Sarre
Cavalerie :
Artillerie :
Génie :
Historique
[modifier | modifier le code]Personnalités ayant servi au sein de l'unité
[modifier | modifier le code]- François Auguste Logerot (1825-1913), général et ministre de la Guerre[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La 153e DI est créée au corps d'armée en avril 1915.
- La 168e DI est créée au corps d'armée en décembre 1916.
- En août, le 3e bataillon et la 6e compagnie du 418e régiment d'infanterie prennent le « point d'appui des batteries », une charnière importante du dispositif défensif allemand. Ils seront cités à l'ordre du 20e corps d'armée pour cette action.
Références
[modifier | modifier le code]- Historique du 2e groupe de sa formation au 11 novembre 1918 : 20e corps d'armée, 120e régiment d'artillerie lourde, Troyes, Paton, 16 p. (lire en ligne), p. 3-4
- « François Auguste Logerot », sur military-photos.com
- Service historique de l'armée de terre, Inventaire sommaire des archives de la Guerre 1914-1918, Troyes, Imprimerie « la Renaissance », , 691 p., (BNF 35127448).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).
- Général H. Colin, La Division de fer (1914-1918), préface du général Weygand, Paris, Payot, 1930.
- Général H. Colin, Le Grand-Couronné de Nancy, 1914, préface du général de Castelnau, Paris, Payot, 1936
- À propos de Général Colin et du 20e Ca Voir claude chanteloube sur Provence14-18.org/
- Commandant Delmas, Mes hommes au feu : avec la division de fer, à Morhange, sur l'Yser, en Artois (1914-1915), Paris, Payot, 1931
- La Grande Guerre 1er Volume