511e régiment de chars de combat — Wikipédia

511e régiment de chars de combat
Image illustrative de l’article 511e régiment de chars de combat
Insigne régimentaire du 511e RCC de Verdun

Création 1922
Dissolution 1939
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment de chars de combat
Rôle accompagnement de l'infanterie
Garnison Bourges (1922-1929)
Verdun (1936-1939)
Inscriptions
sur l’emblème
Stonne 1940
Équipement FCM 2C, B1
FT puis R35
Guerres Guerre du Rif
Commandant historique Christian Bruneau

Le 511e régiment de chars de combat (511e) est un régiment blindé de l'Armée de terre française, créé après la Première Guerre mondiale et dissout au début de la Seconde.

Créé en 1922, il est une première fois dissout en 1929. Recréé en 1936, il donne en 1939 naissance à trois bataillons de chars de combat, qui combattent séparément lors de la bataille de France.

Création et différentes dénominations

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  •  : création du 511e régiment de chars blindés
  • 1923 : renommé 511e régiment de chars de combat
  •  : dissolution du 511e RCC, forme le 51e bataillon de chars de combat
  •  : nouvelle création du 511e régiment de chars de combat à partir du 51e BCC
  •  : dissolution du 511e RCC, forme les 9e, 37e et 51e BCC

Chefs de corps

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  • 1925 : lieutenant-colonel Feuga[1]
  • 1927 : lieutenant-colonel Labat[2]

Historique des garnisons, campagnes et batailles

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Première formation

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Le régiment est créé le à Bourges[3] (d'abord 511e régiment de chars blindés, renommée 511e régiment de chars de combat en 1923[4]). La 1re compagnie est envoyée au Maroc en mai 1925 pendant la guerre du Rif[5],[6] (elle entre en novembre dans la composition du 517e RCC). Le 511e régiment est dissout en février 1929 et les personnels rejoignent le 51e bataillon de chars de lourds, toujours à Bourges[7].

Seconde formation

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Le char B1 Dunkerque de la 6e compagnie du régiment défile à Paris en 1937[8].

Le , le régiment est recréé à Verdun à partir du 51e bataillon de chars lourds[9]. Il est dans les faits formé le , avec 3 chars 2C, 12 chars Renault FT et 5 chars B1 venus du 51e BCL dissout[9]. Il est placé sous les ordres du colonel Bruneau[10].

Le régiment reçoit des chars légers Renault R35 à partir de juillet 1936[9].

Le , le régiment est dissout, et il met sur pied le dépôt de chars no 511 et les trois bataillons du 511e régiment de chars de combat sont renommés[11] :

Dessin de l'étendard du 511e RCC.

L'étendard du régiment porte l'inscription Stonne 1940[14], en mémoire des bataillons de la 3e division cuirassée formés par le dépôt du 511e régiment de chars[15] (41e, 42e, 45e et 49e BCC[16]).

L'insigne est frappé en juillet 1936. Il présente un éléphant (référence aux chars 2C) défilant devant le monument à la Victoire à Verdun[4],[12].

Décoration

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Dans les années 1930, les 3e, 4e, 5e et 7e compagnies (reprenant les traditions des compagnies d'artillerie spéciale 327, 6, 15 et 1) portaient la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918[17].

Dans les années 1920, le régiment conservait les traditions des compagnies AS 325-326-327, et seule l'AS 327 portait la fourragère[18].

Notes et références

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  1. « Cote 19800035/588/66648 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. Gabriel Cabannes, Galerie des Landais, t. 7, Mont-de-Marsan, Éditions Jean-Lacoste, (ISBN 978-2-402-60475-8, lire en ligne), p. 124
  3. « Bulletin militaire », La Liberté, Paris,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  4. a et b Jacques Sicard, « Les régiments de chars de combat en France, 1919-1939 », Militaria Magazine, no 8,‎ , p. 49-52
  5. « La "Paix au Maroc" suivant Briand-Renaudel-Maginot », L'Humanité, no 7871,‎ (lire en ligne)
  6. « Les chars au Maroc en 1925 », Revue militaire française, Berger-Levrault,‎ , p. 398-416 (lire en ligne)
  7. « Chronique locale : Dans l'armée », La Dépêche du Berry, nos 37/47,‎ (lire en ligne)
  8. « 111 DUNKERQUE », sur Chars Français (consulté le )
  9. a b et c Danjou 2012, p. 39.
  10. « Le renforcement de la garde aux frontières », La Charente,‎ (lire en ligne)
  11. Danjou 2012, p. 41.
  12. a et b Stéphane Bonnaud, « Le 9e bataillon de chars de combat Renault R35 : I - De l'éléphant du 511 à la tête de mort du 9 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 74,‎ , p. 6-19
  13. François Vauvillier et Roger Avignon, « Mais où sont donc passés nos chars B ? », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 77,‎ , p. 26-37
  14. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  15. Lieutenant-colonel Bonotaux, « 1940-1950 : Avec la 3e DIM à Stonne », Revue historique des Armées, no 20,‎ , p. 47-50 (lire en ligne)
  16. Éric Denis, « Les bataillons de chars de l'armée française au 10 mai 1940 », sur eric-denis.com (consulté le )
  17. Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'arme blindée et de la cavalerie, Eurimprim, (lire en ligne), p. 193
  18. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 209

Bibliographie

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Liens externes

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Articles connexes

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