Film d'action — Wikipédia

Film d'action
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Genre(s) rattaché(s) et sous-genre(s) policier, espionnage, super-héros,...

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Le film d'action est un genre cinématographique qui met en scène une succession de scènes spectaculaires souvent stéréotypées (courses-poursuites, fusillades, explosions…) construites autour d'un conflit résolu de manière violente, généralement par la mort des ennemis du héros.

Le cinéma d'action comporte plusieurs sous-genres :

Définition

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De nombreux films qualifiés de « films d'action » peuvent être rattachés à d'autres genres cinématographiques. Par exemple, Terminator a été qualifié de « film d'action », mais il s'agit avant tout d'un film de science-fiction, en raison des thèmes qu'il aborde : voyage dans le temps, cyborg, ou encore futur post-apocalyptique. De même, L'Arme fatale est un film policier avant d'être un film d'action, car il comporte une intrigue policière.

Ce sont les nombreuses scènes spectaculaires qui jalonnent tous ces longs-métrages (explosions multiples, bagarres, chutes dans le vide) qui leur valent d'être qualifiés de « films d'action ». Dire qu'un film appartient ou non au cinéma d'action relève cependant d'un jugement subjectif. Ainsi, certains critiques qualifieront de « films d'action » des westerns, des péplums ou des films de gangsters[1], ce que ne font pas les spectateurs pour qui « film d'action » est synonyme de grandes explosions et de destructions en série, et pour qui cette expression n'évoque pas John Wayne ou Charlton Heston mais plutôt Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger.

Caractéristiques

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Le cinéma d'action se rattache essentiellement au cinéma populaire. Nombre de ses œuvres s'achèvent par une happy end et reposent sur des éléments familiers au grand public (héros fort et courageux, personnage féminin séduisant avec lequel ce dernier aura une liaison, méchants infâmes, second rôle humoristique…). Par ailleurs, on reproche souvent aux films d'action de n'accorder qu'une faible importance à la profondeur psychologique de leurs personnages[2] et de reposer sur des intrigues stéréotypées qui ne sont, dans certaines œuvres, qu'un prétexte pour ménager des scènes spectaculaires[3].

Le cinéma d'action est également caractérisé par son manque délibéré de réalisme. Il n'est pas rare d'y voir un héros tuer à lui seul une centaine de méchants armés jusqu'aux dents et éviter toutes les balles qu'ils lui tirent dessus (True Lies), survivre à une explosion avec seulement quelques égratignures (Les Ailes de l'enfer), ou sortir indemne d'une chute de quinze mètres qui s'achève dans une piscine de moins de deux mètres de profondeur (L'Arme fatale 2). Il semble alors logique que le film d'action contemporain tende de plus en plus à l'auto-parodie (Last Action Hero).

D'après un essai cinématographique effectué par un réalisateur allemand, la codification du film d'action du type blockbuster a évolué au cours de la fin du XXe siècle pour devenir un style de film chaotique. Les shaky cam, coupes plus fréquentes et plans serrés ont amené une destructuration du film, le rendant plus confus, hyperréaliste et visant à submerger le spectateur. Ces changements ont peut-être plusieurs origines : technologiques (multiplication des caméras), culturelles (public jeune habitué aux jeux vidéo, aux changements d'images très rapides) et sociétale (public plus habitué à l'instantanéité, l'information parcellaire)[4]. Cependant, certains longs-métrages contemporains se placent à contre-courant de cette tendance, proposant des cadrages moins erratiques, un nombre de caméras réduit, des plans plus longs et des chorégraphies plus élaborées, dans le cas de scènes de combat. On peut notamment citer comme exemples Snowpiercer : Le Transperceneige, A Bittersweet Life, Mad Max: Fury Road ou encore la série de films John Wick.

Les années 1980 et l'action musclée

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Le cinéma d'action a eu plusieurs ancêtres, notamment le film policier, le film de guerre et le film d'arts martiaux, popularisé par Bruce Lee dès les années 1960.

Mais le cinéma d'action proprement dit en tant que catégorie hollywoodienne, c'est-à-dire le cinéma où l'action (et notamment les scènes de violence) domine largement le film est une invention en fait assez récente, qui s'est essentiellement développée dans les années 1980 dans la lignée de Rambo avec Sylvester Stallone (1982), rapidement suivi par des acteurs phares comme Arnold Schwarzenegger, Chuck Norris ou Steven Seagal, dans des rôles qui mettent le plus souvent à l'honneur d'anciens soldats de la Guerre du Vietnam, qu'il s'agisse de les renvoyer sur des théâtres d'opérations (Rambo 2 : La Mission, Portés disparus) ou de mettre à profit leurs talents sur le sol américain (Commando, Invasion USA, L'Arme fatale)[5]. Que le décor soit militaire ou domestique, la violence (et les armes employées) est souvent d'ampleur guerrière, avec une débauche de munitions, d'explosifs et donc de morts, bien différente des règlements de compte, duels et fusillades des films de genre qui ont précédé cette production (comme les westerns et films de gangsters) :

« Cinéma musculaire renouvelant l’imagerie du cow-boy happy trigger, marqué par un régime quantitatif de l’action – pléthore de morts et d’explosions –, cet âge a le Vietnam pour fantôme et le backlash reaganien pour drapeau. »

— G. Bortzmeyer[5].

Le site spécialisé Nanarland décrit dans ces termes la sous-catégorie du « film d'action reaganien » :

« Le film d'action reaganien, réalisé généralement dans les années 80, se caractérise par une volonté d'affirmation de la puissance militaire et du bon droit des américains, en réaction au traumatisme de la guerre du Vietnam. Les héros - par définition américains [...] - y pratiquent des interventions musclées face à l'ennemi étranger et généralement communiste, aux quatre coins du monde ou sur le sol même des États-Unis, car l'ennemi est partout (Invasion USA). Le héros du film d'action reaganien peut aller jusqu'à retourner au Vietnam pour y re-gagner la guerre à lui tout seul. Acteurs reaganiens par excellence : Chuck Norris et, dans une moindre mesure, Sylvester Stallone (pour Rambo 2 essentiellement).
Le film d'action reaganien peut éventuellement avoir pour cadre un décor urbain, et pour discours la nécessité d'y maintenir l'ordre de manière musclée. Mais le film d'auto-défense n'est pas réductible à l'adjectif reaganien ni à la période des années 1980. »

— Glossaire de Nanarland.

Les années 1990 et le recul critique

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La franchise qui va totalement renouveler le genre est Die Hard avec Bruce Willis (à partir de 1988), qui ne met plus en scène un vétéran surhumain mais un monsieur tout-le-monde ingénieux, blasé et spirituel, laissant ainsi une place à un humour dont les films de la première génération, très sérieux, étaient souvent dépourvus[6]. Surtout, l'enjeu se déplace puisqu'il ne s'agit plus de tuer un maximum d'ennemis dans une ambiance épique mais d'éliminer stratégiquement des terroristes pour sauver des otages, obligeant à un raffinement tactique, mobilisant les neurones au moins autant que les muscles[5], comme l'illustreront ensuite les films de Michael Mann ou la franchise Mission impossible. À partir de 1989, un autre événement qui va contribuer à ringardiser les films d'action bodybuildés est l'apparition d'une abondance de parodies (Last Action Hero, Hot Shots, Y a-t-il un flic..., True Lies...), reléguant rapidement Chuck Norris, Jean-Claude Van Damme et Steven Seagal au format télévisuel et au « Direct-to-video » (même si ce genre survit encore à travers la filmographie d'acteurs comme Dwayne Johnson ou Jason Statham[5], et a fait l'objet d'une revisitation nostalgique depuis 2010 dans la franchise Expendables).

L'action technologique des années 2000

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À partir de la seconde moitié des années 1990, la guerre du Golfe valorise une nouvelle forme d'action fondée non plus sur la performance physique mais sur la maîtrise d'outils techniques : des armes bien sûr, mais aussi des technologies telles que l'informatique (tendance qui atteindra son apogée dans Matrix en 1999, où la performance intellectuelle et informatique s'incarne paradoxalement dans un retour au physique). L'adversaire se fait lui aussi de plus en plus technologique (et de plus en plus intérieur), comme dans Ennemi d'État[5], jusqu'à devenir purement cybernétique dans Matrix et ses suites, les derniers Terminator ou plus récemment Avengers : L'Ère d'Ultron. Les grandes crises politiques qui suivent le 11 septembre amènent aussi une remise en question de l'institution, dont la corruption devient alors, dans la lignée de X-Files, un ennemi récurrent : ce sera par exemple le cas dans la série des Jason Bourne[5] (même si la méfiance envers les dérives de l’État central est ancienne aux États-Unis et a pu s'incarner dès 1995 dans Judge Dredd).

Dans le même temps, la frontière entre film d'action et blockbuster tous publics se réduit, notamment avec l'apparition de franchises lucratives comme les adaptations de l'univers Marvel, relancées dans le sillage du Spider-Man de Sam Raimi en 2002 : les Marvel Studios sont fondés en 1996 et actifs à partir de 2008 avec le premier Iron Man.

Contributeurs célèbres

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Occasionnels

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Réalisateurs

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Producteurs

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Filmographie sélective

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2011 :

2012

2013

2014

Bibliographie

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  • Gabriel Bortzmeyer, « Notes pour une histoire schématique du cinéma d'action », sur Trafic, .
  • Vincent Amiel et Pascal Couté, « Le cinéma d’action est-il un genre ? », dans V. Amiel & P. Couté, Formes et obsessions du cinéma américain contemporain, Klinksieck, , p. 26-28.
  • Yannick Dahan, « Le film d’action. Idéologie “ramboesque” et violence chorégraphiée », Positif, no 443,‎ , p. 70-75.

Notes et références

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  1. Voir la définition du péplum dans le dictionnaire Larousse du cinéma (édition de 1996), page 1662 : "film d'action vaguement historique et se référant de préférence à l'Antiquité".
  2. Dominique Parent-Altier, scénariste et professeur à l'université de Paris X-Nanterre, écrira ainsi : « Le film d'action (ceci n'est pas nouveau) se prête remarquablement à l'élaboration d'une intrigue bien agencée et à laquelle le personnage n'apporte qu'une présence fonctionnelle. Terminator (1984), Alien (1979), la série des Rocky (1976-1990), […] ou encore Independence Day (1996) n'ont pas besoin d'un personnage complexe pour faire avancer leur récit. Leurs intrigues aux rebondissements standardisés ont tendance à se servir du personnage comme d'un pion. C'est le personnage qui est ici au service des multiples revirements de l'intrigue et non l'intrigue qui nous amène à entrevoir la complexité du personnage. », in Approche du scénario, éditions Nathan, 1997, page 59.
  3. Robert Towne, coscénariste de Mission impossible 2, dira ainsi à propos de l'écriture de ce film réalisé par John Woo et interprété par Tom Cruise : « Tout le monde a participé au scénario, Tom et John inclus. Chacun avait des idées précises : John avait l'idée des motos, Tom celle du crash d'avion, et ainsi de suite. En fait, j'ai dû écrire l'histoire autour de l'action, et non le contraire, comme on le fait d'habitude. C'est comme écrire à l'envers », in Studio Magazine numéro 158, juillet-août 2000, page 105.
  4. Ph V-D, Comment les blockbusters ont troqué les codes de l’action pour le chaos, Rue89, nouvelobs.com, 14 juillet 2013.
  5. a b c d e et f Gabriel Bortzmeyer, « Notes pour une histoire schématique du cinéma d'action », sur Trafic, .
  6. (en) John Farr, « Why Bruce Willis Is More Than Your Average Action Hero », sur bestmoviesbyfarr.com, .