Anne-Marie Imbrecq — Wikipédia
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Décès | (à 94 ans) Bagneux |
Nom de naissance | Anne-Marie Jeanne Imbrecq |
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Anne-Marie Jeanne Imbrecq[1], née à Paris le et décédée le [2] à Bagneux[3], est une infirmière, parachutiste et pilote d'avion civile et militaire française[4].
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle était la fille de l'avocat de Paris Joseph Imbrecq[5] spécialisé dans le droit des transports[6], infirmière diplômée, volontaire dans la Croix-Rouge en 1932, titulaire du brevet de pilote de tourisme (Brevet no 14166 du ), de transport public (1937) et de parachutiste (1936)[7].
En 1932, elle est appelée au tribunal à Paris après l'ouverture d'une enquête sur la mort du parachutiste Marcel Gayet qui est décédé après un saut en parachute raté de la tour Eiffel[8]. Imbrecq a sauté après lui, et après une interdiction des lancements de parachutes de la Tour, a fini sous enquête sans aucune conséquence[9].
Elle s'est enrôlée parmi les premiers volontaires en 1939 dans les services sanitaires de l'Armée de l'air. En , elle a été envoyée en Scandinavie et retourne à Paris avec les collègues le [10]. Entre juin et novembre 1940, elle est en service à la base aérienne de Bordeaux[11]. Elle a ensuite été confiée à l'APN (Armée de l'air en Afrique du Nord) à Alger, où elle aurait dû contribuer à la création d'un service de transport aérien. Quand la Tunisie a été occupée, elle s'est engagée dans les Corps francs d'Afrique en tant qu'infirmière et ambulancière[12].
Réclamée en France après la Libération et - comme les autres aviatrices impliquées dans l'initiative de Charles Tillon pendant le gouvernement De Gaulle pour former une équipe de femmes, le premier corps de pilotes militaires féminins (France) - a été envoyée pour la formation à Châteauroux et à Tours[13] et avec Suzanne Melk, Élisabeth Boselli et Geneviève Lefevre-Seillier le a obtenu sa licence de pilote de chasse (Brevet No 32941).
Elle a reçu la Médaille de la Résistance[14] et la Légion d'honneur pour le service de 1939 à 1945 en tant que pilote de l'armée et de la Croix-Rouge[15].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Médaille de la Résistance (1947).
- Chevalier de la Légion d'Honneur (1949)[15].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- L'Aérophile: revue technique et pratique de la locomotion aérienne, vol. 40, .
- La via aérienne (no 34), .
- Raymond Caire, La Femme militaire, .
- Johanna Hurni, Femmes dans les forces armées, Effingerhof, .
- Jean-Michel Amirault, Les Riches Heures de l'Aéro-club de France 1898-1998, .
- France. Armée de l'air. Service historique, Histoire orale: inventaire macrothématique. Volume 5, .
- Michel Klen, Femmes de guerre: une histoire millénaire, .
- Bernard Marck, Passionnés de l’air. Petite histoire de l’aviation légère, .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Service historique de la Défense: Imbrecq, Anne-Marie grade lieutenant naissance 18/06/1911 N. Dossier DE 2011 ZL 235 462.
- « Un Français Libre parmi 54536 : Anne-Marie Imbrecq », sur francaislibres.net.
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Journal officiel de la République française (1949), p. 3848: « IMBRECQ (Anne-Marie-Jeanne), lieutenant, organe central des Forces françaises libres. »
- « Anne-Marie Imbrecq », sur geneanet.org.
- « Fille aînée de Maître J. Imbrecq, ancien membre du Conseil de l’Ordre des Avocats à la Cour d’Appel de Paris, président honoraire de la Société amicale du Loir-et-Cher à Paris, maire honoraire de Marcilly-en-Gault, président de la Commission juridique de l’aéro-club de France, Légion d’honneur et croix de guerre 14-18, Anne-Marie Imbrecq tient de son père toutes ses qualités de bravoure et de dévouement à son pays qui étaient une de ses caractéristiques. »
- La via aérienne - les premières 5 infirmières/parachutistes de l'IPSA.
- « Le , le sieur Gayet, parachutiste, décidait de tenter une descente du haut de la première plate-forme de la tour Eiffel… M' Imbrecq, il vient d'être acquitté par la Cour, celle-ci ayant admis, comme l'avait plaidé ce dernier… »
- Aérophile vol. 40 1932.
- « WWII France Paris French Nurses », sur apimages.com.
- « Anne-Marie Imbrecq | Service historique de la Défense », sur www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Raymond Caire, La Femme militaire, , p. 143-144 : « Anne-Marie Imbrecq, entrée au service de la Croix-Rouge française en 1932, fut affectée comme infirmière-major au service de santé en 1940. Après avoir été déléguée de la Croix-Rouge à Stockholm pour la campagne de Scandinavie, elle s'engage ensuite, à compter du , dans les corps-francs d'Afrique. »
- Hurni 1992.
- Journal officiel de la République française (1947), p. 1473.
- Journal officiel de la République française (1949).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Un Français Libre parmi 54536 : Anne-Marie Imbrecq », sur francaislibres.net.
- « Hommages : Anne-Marie Imbrecq », sur aeroclub.com.
- « Une aviatrice française passionnée de vol à voile », sur archives.radio-canada.ca.
- https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/dossiers-individuels/anne-marie-imbrecq.