Yvonne Jourjon — Wikipédia
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Nom de naissance | Yvonne Albine Jourjon |
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Activités | Aviatrice, instructrice de pilotage, militaire |
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Yvonne Jourjon, née le à Besançon[1] et morte le à Ivry-sur-Seine, est une aviatrice française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Yvonne Jourjon passe son brevet de parachutisme en 1924 puis son brevet de pilote d'avion en 1933.
Elle apparaît dans les bases de données de la Fédération aéronautique internationale (FAI) en tant que copilote de Madeleine Charnaux lors d'un record d'altitude le [2].
Yvonne Jourjon était monitrice professionnelle: en 1937, elle aurait été instructrice à l'aéroclub de Saint-Cyr[3]. La même année elle bat le record de France d'altitude féminin pour les avions légers sur un Farman Moustique[4].
Elle a piloté sur Caudron C.270 Luciole, avion sur lequel elle a formé de nombreux jeunes pilotes. Un de ces pilotes, le comte Jean de Pange se retrouvera pilote d'avion de liaison Polikarpov U2 au régiment Normandie-Niémen en URSS[5].
Volontaire en 1944 dans l'Armée de l'air elle a été sous-lieutenant sur les bases de Châteauroux et de Kasba Tadla au Maroc en 1945[6].
Au sortir de la guerre, Yvonne Jourjon, Élisabeth Boselli, Maryse Bastié, Maryse Hilsz, Élisabeth Lion, Andrée Dupeyron, Suzanne Melk et Anne-Marie Imbrecq ont été sélectionnées parmi les femmes pilotes les plus qualifiées pour le premier corps de pilotes militaires féminins au sein de l'armée française. Cette action avait été initiée par Charles Tillon, ministre de l'Air communiste, et motivée par l'existence d'escadrilles féminines dans l'armée soviétique. Cette initiative prendra fin en 1946, quand se termine le mandat de Charles Tillon[7].
A partir des années 1950, elle donne des cours de pilotage à l'Aéro-Club des IPSA (Infirmières Pilotes de l'Air) à Toussus-le-Noble[8].
En 1970, Yvonne Jourjon se voit décerner par la Fédération aéronautique internationale le diplôme Paul Tissandier pour sa carrière aéronautique. Le diplôme Paul Tissandier récompense en particulier les aviateurs et les aviatrices ayant contribué de quelque manière que ce soit à la cause aéronautique et notamment à celle de l'aviation sportive[9].
Yvonne Jourjon monitrice civile et militaire compte à la fin de sa carrière près de 3 700 heures de vol[10]
Décorations
[modifier | modifier le code]- Chevalière de la Légion d'honneur
- Officière de l'ordre national du Mérite
- Médaille de l'Aéronautique
- Médaille "Amélia-earhart"[11]
- Officier de l'ordre national du Mérite [12]
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Roland Tessier, Femmes de l'air, Paris, Flammarion, , 244 p. (OCLC 11513930).
- Lucien Robineau (dir.), Les Français du ciel : dictionnaire historique, Paris, Cherche midi, , 782 p. (ISBN 2-7491-0415-7)
- Yves Courrière, Normandie Niémen : un temps pour la guerre, Paris, Presses de la Cité, coll. « Troupes de choc », , 414 p. (ISBN 978-2-258-00590-7)
- François De Geoffre (photogr. collections privées des pilotes et Capitaine Eichenbaum), Normandie Niemen : souvenirs d'un pilote, Paris, Éditions André Bonne, , 288 p., 19x14
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Yvonne Jourjon sur le site de la BNF (consulté le ).
- "Le 24 septembre 1934, elle est la copilote de Madeleine Charnaux, autre femme passionnée d'aviation qui essaie de battre un record d'altitude sur un Miles Hawk, moteur De Havilland Gipsy III de 105 cv. Elles réussiront 4 990 m. mais ce record sera battu le 22 novembre suivant par Marthe de Lacombe avec 5 632 m. sur Morane-Saulnier 341" da http://www.ville-avrille.fr/Arden_Jourjon-rue-Yvonne.html
- http://normandie.niemen.free.fr/hommes/depange.html; "En 1937, année de la mise en place des sections de vol de l'Aviation populaire, Yvonne Jourjon va donner leurs cours d'initiation à deux futurs as du Normandie-Niémen: Marcel Albert et Jean de Pange" da Bernard Marck, Passionnés de l’air. Petite histoire de l’aviation légère, 2011
- "Quatre seulement parvinrent à Cannes, dans l'ordre suivant : Maryse Hilsz (moyenne 277 km/h), Claire Roman (moyenne 251 km/h), miss Mac Donald (moyenne 213 km/h), Mlle Jourjon (moyenne 209 km/h)": Roland Tessier, "Femmes de l'air", Paris, Flammarion, 1948, p. 124
- op. cit. Courrière 1979, p. 241
- JOURJON, Yvonne Sous-lieutenant Naissance 13/09/1899, Service historique de la Défense, Dossier n. AI 1 P 10213 2.
- Service historique de la Défense, « Elles ont des ailes. Engagées dans la Seconde Guerre mondiale. Femmes pilotes militaires (1945-1946) », sur servicehistorique.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Croix-Rouge, Vie et bonté, (lire en ligne), page 24
- « fai.org/awards/TissandierDiplo… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Mlle Jourjon (Yvonne), pilote monitrice à l'aéro-club Gaston-Caudron; 14 ans de services civils et militaires. Titres exceptionnels », Journal officiel de la République française, p. 992.
- Croix-Rouge, Vie et bonté (lire en ligne), p. 22
- Aviation magazine international (lire en ligne), p. 59