Attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre — Wikipédia
Attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre | |
Entrée du Carrousel du Louvre (2014). | |
Localisation | Carrousel du Louvre, 1er arrondissement de Paris, France |
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Cible | Militaires de l'Opération Sentinelle |
Coordonnées | 48° 51′ 40″ nord, 2° 20′ 07″ est |
Date | 9 h 50 (UTC+1) |
Type | Attaque à l'arme blanche |
Armes | Machette |
Morts | 0 |
Blessés | 2 (dont l'auteur) |
Auteurs | Abdallah El-Hamahmy[1] |
Organisations | État islamique (allégeance) |
Mouvance | Terrorisme islamiste |
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L'attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre est une attaque terroriste perpétrée le contre les militaires de l'opération Sentinelle au Carrousel du Louvre à Paris. L'assaillant, Abdalla El Hamahmi (ou El Hamahmy), un Égyptien radicalisé arrivé une semaine avant en France est condamné à 30 ans de prison en 2021.
Contexte
[modifier | modifier le code]Le , date de l'attaque, la France est toujours en alerte selon le Plan Vigipirate. L'armée française est déployée sur le territoire dans le cadre de l'opération Sentinelle. Depuis les attentats de novembre 2015, l'état d'urgence est en vigueur. L'attaque intervient exactement deux ans après l'Attaque du 3 février 2015 à Nice.
Déroulement des faits
[modifier | modifier le code]Le vendredi , à 9 h 50[2], un homme du nom d'Abdallah El-Hamahmi avec deux sacs à dos tente de pénétrer dans le Carrousel du Louvre, l'espace permettant d’accéder au musée du Louvre de Paris et où se trouve une galerie commerciale[3]. Quand des militaires de l'opération Sentinelle, présents dans la galerie et stationnés devant les installations de sécurité permettant l'accès au musée[2], lui demandent d’ouvrir ses sacs pour vérifier leur contenu[3], l'homme, vêtu d'un tee-shirt noir frappé d'une tête de mort et brandissant deux machettes[2] menace verbalement la patrouille de quatre militaires[4],[a], puis tente d'agresser l'un d'eux avec une de ses machettes[2],[5] en criant « Allahu akbar ! »[6]. Le militaire parvient à esquiver l'attaque ; l'agresseur se dirige alors sur un autre soldat. Tombé au sol, le deuxième militaire repousse l'assaillant à coups de pied alors que ce dernier tente encore d'asséner des coups de machette. Le militaire pointe alors son fusil d'assaut de type FAMAS et ouvre le feu, une première fois vers le bas de l'abdomen[2],[4]. Il faut trois tirs consécutifs supplémentaires[4] pour stopper l'assaillant[2]. L'agresseur est grièvement blessé par quatre[4] ou cinq balles[5], notamment au ventre[5],[7]. Le militaire attaqué est, pour sa part, légèrement blessé au cuir chevelu[5]. Fouillé, l'individu est en possession de deux machettes et de bombes de peinture dans les sacs[2].
La zone du musée du Louvre est évacuée et entièrement bloquée par les forces de sécurité[4]. Plus d'un millier de personnes se trouvant dans les musées du Louvre et des arts décoratifs, dans l'École du Louvre ou encore dans la Galerie du Carrousel lors de l'attaque, sont confinées pendant environ trois heures[4].
Grièvement blessé, l'agresseur est transporté à demi-conscient vers l'hôpital européen Georges-Pompidou, qui est rapidement encadré par un cordon de sécurité[2]. Emmené au bloc opératoire où il est opéré par un chirurgien spécialisé dans l'appareil digestif et les viscères, il est admis en fin de journée en réanimation, avec un « pronostic vital très engagé »[2]. Coïncidence du calendrier, la prise en charge du terroriste est supervisée par le médecin urgentiste Patrick Pelloux, ami des dessinateurs de Charlie Hebdo tués lors d'un attentat le [2].
Le jour-même de l'attentat, la section antiterroriste du parquet de Paris se saisit de l'affaire[8] et ouvre une enquête en flagrance pour « tentatives d'assassinats aggravées en relation avec une entreprise terroriste »[5]. L'enquête est confiée à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris et à la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI)[5].
Selon le procureur de la République François Molins, l'agresseur était « particulièrement déterminé »[2]. Il indique en outre que « le militaire a scrupuleusement respecté la doctrine d'emploi des armes »[2]. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé que l’attaque a « été gérée par un emploi gradué de la force » et il a loué « le sang-froid, le courage et le professionnalisme » de la patrouille des militaires attaqués[4]. Selon le premier ministre Bernard Cazeneuve, cet acte est visiblement à caractère terroriste[9].
Enquête
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Abdallah El-Hamahmi | |
Terroriste islamiste[10]. | |
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Information | |
Nom de naissance | Abdallah Reda Refaie al-Hamahmi |
Naissance | 1987 ou 1988 |
Nationalité | Égyptien |
Allégeance | État islamique |
Idéologie | Salafisme djihadiste[11] |
Sexe | Masculin |
Actions criminelles | Attentat |
Attentats | Attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre |
Victimes | 1 blessé |
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Le suspect est un ressortissant égyptien de 29 ans[12]. Une perquisition est menée dans l'après-midi du dans le 8e arrondissement de Paris[13], rue de Ponthieu, dans le quartier des Champs-Élysées[2]. Lors de la perquisition, les enquêteurs trouvent une « somme de 965 €, deux étuis correspondant à celles des machettes, la facture d’achat des machettes, un pull correspondant à celui du jour de l’achat, une tablette numérique, des cartes prépayées, le passeport égyptien avec des visas pour l’Arabie saoudite et pour la Turquie en 2015 et 2016 »[4].
On apprend dans la journée du que le suspect est arrivé en France le à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle depuis Dubaï (Émirats arabes unis) grâce à un visa touristique[2], avec un vol retour prévu le [5]. Inconnu des services de police et de renseignement[2], le suspect a acheté ses deux machettes à Paris, pour 680 € payés en liquide[14], dans une armurerie du quartier de la Bastille (XIe arrondissement) deux jours après son arrivée[2] et avait « emménagé pour une semaine, contre un loyer de 1 700 euros »[4].
Grâce à l'examen d'un iPhone retrouvé dans une veste abandonnée sur les marches du Louvre, et d'une recherche effectuée sur la base européenne d'identification des visas Visabio[15] (qui laisse apparaître la photo et les éléments biométriques des voyageurs), le suspect est identifié comme « Abdullah Reda al-Hamami », né à Dakahlia, une province située au nord-est du Caire en Égypte, et résidant aux Émirats arabes unis[2], sous réserve que cette identité n’ait pas été usurpée[16]. L'individu est un commercial travaillant dans une entreprise spécialisée dans la protection de l’environnement à Charjah, aux Émirats arabes unis. Il a fait des études de droit[16] à l'université de Mansourah, au nord du Caire et aurait travaillé dans un cabinet d'avocats local avant de gagner les Émirats arabes unis[17].
Le au soir, ses jours n’étant plus en danger, le suspect est placé en garde à vue à l’hôpital[16]. Lors de la perquisition au logement qu’il a loué à Paris, aucune marque d’allégeance à un groupe djihadiste n’a été retrouvée[16]. Le père du suspect, un ancien général de police en retraite, affirme que son fils n’a montré aucun signe de radicalisation et n’avait plus donné de nouvelles depuis vendredi. « Si j’avais reconnu des signes de radicalisation, je ne l’aurais jamais accepté »[16]. Contacté par les médias, un de ses amis et son employeur se disent surpris par cette affaire, ne croyant pas qu'il ait pu commettre cet acte[16].
Ayant le profil d'un touriste aisé et diplômé, non fiché comme sympathisant djihadiste, fils d'un haut gradé de la police avec deux frères aînés également officiers de police, son profil étonne les enquêteurs français[17]. Seule l'activité récente de son compte Twitter avec ce dernier tweet « Pas de négociation possible, pas de compromis, pas de pommade à passer, et certainement pas de retour possible. Il n'y a pas de paix dans la guerre », qui cite le haut dirigeant de l'État islamique Abou Mohammed al-Adnani[17], et la publication un jour auparavant d’autres posts troublants — des versets du Coran[11], est explicite. Deux bombes aérosols de peinture sont retrouvées dans son sac à dos, peut-être afin de saccager des œuvres d'art du musée du Louvre[17].
Lors de la première audition par les enquêteurs durant sa garde à vue, le dimanche , le suspect refuse de parler[16],[18].
Le , le suspect accepte pour la première fois de répondre aux policiers. Il décline notamment son identité, confirmant qu'il se nomme Abdallah El-Hamahmi[1] et donne une première version des faits[19], expliquant avoir « agi de son plein gré », lorsqu’il est entré au Carrousel du Louvre pour, « selon lui, mener une action symbolique contre la France, qui était de dégrader des œuvres du musée » avec ses bombes de peinture[1]. Selon une source proche du dossier, il indique avoir agi « sans être commandité par le groupe État islamique »[1]. Dans la soirée, son état de santé s’étant « fortement dégradé », sa garde à vue est levée[11].
Le , Abdallah El-Hamahmi est mis en examen pour « tentatives d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Du fait de son état de santé, il est entendu brièvement par les enquêteurs[10].
Un an après les faits, le suspect reste un DPS (détenu particulièrement signalé) à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy. Aucun lien n'est encore établi entre lui et l'État islamique — qui n'a pas revendiqué l'action — et la zone irako-syrienne. Ainsi, ses deux passages en Turquie en 2015 et 2016 ont eu lieu dans l'ouest du pays, loin de la frontière syrienne[20].
Début janvier 2021, El-Hamahmi est renvoyé devant la cour d'assises spéciale pour être jugé[21].
Procès
[modifier | modifier le code]Le procès du mis en examen débute le 21 juin 2021[22] devant la cour d'assises spéciale à Paris. Il reconnaît à l'audience avoir prêté allégeance à l'organisation terroriste Etat Islamique qui défend, d'après lui, un « islam modéré » mais explique qu'il était venu au Louvre avec l'intention de dégrader sévèrement plusieurs oeuvres comme la Vénus de Milo ou des toiles de De Vinci et de Géricault afin de protester contre les guerres en Syrie et au Yémen[23]. Le représentant du Parquet national antiterroriste souligne la préparation de l'attaque depuis l'étranger et requiert une peine de 30 ans de prison assortie d'une période de sûreté des 2/3 ainsi que d'une interdiction définitive du territoire français, fustigeant la persistance de l'adhésion idéologique d'El-Hamahmi aux thèses islamistes[24]. Le 24 juin 2021, la cour d'assises spéciale suit les réquisitions du procureur et le condamne à 30 ans de prison avec une période de sûreté des 2/3 ainsi qu'une interdiction définitive du territoire français pour « tentatives d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste »[25].
Réactions
[modifier | modifier le code]- France : dans l'après-midi du , de nombreux responsables politiques français condamnent sévèrement cette attaque et saluent la réactivité des forces de l'ordre[5].
- Le président de la République François Hollande salue « le courage et la détermination » des militaires « face à l'agression sauvage »[5].
- Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux salue « le sang-froid et le professionnalisme des militaires et des policiers qui ont permis de neutraliser immédiatement l’individu armé »[4]. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, témoigne de son « soutien » au militaire attaqué[4]. Le Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas appelle à la vigilance[5].
- La maire de Paris Anne Hidalgo exprime sa « solidarité et celle des Parisiens aux forces de sécurité, ainsi qu’aux membres du personnel du Carrousel du Louvre (...) témoins de cette agression[4] ».
- États-Unis : le président des États-Unis Donald Trump estime le que la France est « de nouveau à cran »[4]. Il écrit sur Twitter : « Un nouveau terroriste islamiste radical a attaqué le Musée du Louvre à Paris. Les touristes étaient bloqués à l'intérieur. La France à nouveau sous tension. États-Unis : soyez intelligents ! », cette dernière phrase faisant référence au décret controversé qu'il a pris contre l'entrée aux États-Unis de ressortissants de plusieurs pays[26]
Conséquences possibles
[modifier | modifier le code]De nombreux titres de presse évoquent l'impact que cette nouvelle attaque pourrait avoir sur le tourisme à Paris[27],[28], tourisme qui après les attentats islamistes en 2015 et 2016 a connu une baisse de fréquentation particulièrement forte en Île-de-France (-12,4 %) avec un net recul de la clientèle étrangère (-16,1 %)[29]. Le manque à gagner en 2016 pour l'hôtellerie étant estimé à 900 millions d'euros, l'Ile-de-France, étant la région la plus touchée, avec une perte de 870 millions[30].
L'attentat survient le même jour où le dossier final de la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024 est remis au comité international olympique. Le président du CNOSF Denis Masseglia explique : « On s'en serait bien passé. Mais on a aussi montré notre capacité à faire face », alors que le secrétaire d’État aux Sports Thierry Braillard souligne : « On a accueilli 4 millions de personnes durant l'Euro de football, on vient de vivre un Mondial de handball sans le moindre incident. Aucune ville au monde n'est à l'abri du terrorisme et la France a prouvé qu'elle pouvait organiser de grands événements en toute sécurité[31] ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les quatre militaires sont membres du 1er Régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP) basé à Pamiers (Ariège). Ils font partie des 3 500 militaires de l'opération Sentinelle déployés à Paris. Source : article du Figaro du 3 février 2017.
Références
[modifier | modifier le code]- « Militaires attaqués au Louvre: Abdallah El-Hamahmy a affirmé en garde à vue ne pas être téléguidé par Daesh », 20 Minutes.fr avec AFP, 8 février 2017.
- « Louvre : l'auteur de l'attaque des militaires venait de Dubaï », Christophe Cornevin et Anne Jouan, Le Figaro.fr, 3 février 2017.
- « Militaires attaqués au Louvre : L'auteur a crié "Allahou akbar", une autre interpellation... Que sait-on ? », 20 minutes.fr, 3 février 2017.
- « Attaque au Louvre : les enquêteurs cherchent à savoir si l’assaillant a « agi seul, spontanément, ou sur instruction » », sur Le Monde.fr, .
- Aziz Zemouri, « Attaque du Louvre : l'auteur de "l'action terroriste" est en France depuis fin janvier », sur Le Point.fr, .
- Agence France Presse, « Le Louvre rouvre, l'état de santé de l'assaillant s'améliore », la-croix.com, (consulté le )
- « Attaque de militaires au Louvre : le parquet antiterroriste ouvre une enquête », sur L'Express.fr, .
- « Attaque de militaires au Louvre : l'agresseur a crié « Allah Akbar » », sur Le Parisien.fr, .
- « En direct : l'attaque au Carrousel du Louvre "visiblement à caractère terroriste" », sur France24.com, .
- « Militaires attaqués au Louvre : L'assaillant Abdallah El-Hamahmy mis en examen pour tentatives d'assassinats terroristes », 20 minutes.fr avec AFP, 10 février 2017.
- « Attaque du Louvre : la garde à vue de l’assaillant levée en raison de son état de santé », Le Monde.fr avec AFP, 7 février 2017.
- Charlotte Anglade et Amandine Rebourg, « Attaque au Louvre : le suspect est un ressortissant égyptien de 29 ans », sur LCI.fr, .
- « Attaque du Louvre : perquisition en cours », sur Le Figaro.fr, .
- « Militaires attaqués au Louvre : Le suspect, un Égyptien de 29 ans, aurait tweeté juste avant l'attaque », 20 minutes.fr avec AFP, 3 février 2017.
- « Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile. - Section 2 : Traitement automatisé de données à caractère personnel relatives aux étrangers sollicitant la délivrance d'un visa », Légifrance.gouv.fr (consulté le 5 février 2017).
- « Militaires attaqués au Louvre : Que sait-on de plus sur l'assaillant ? », Delphine Bancaud, 20 minutes.fr, 5 février 2017.
- Stéphane Joahny, « Enquête sur Abdallah El-Hamahmy, le suspect présumé du Louvre », lejdd.fr, (consulté le )
- « Attaque du Louvre : l'assaillant refuse de parler aux enquêteurs », Christophe Cornevin, Le Figaro.fr, 5 février 2017.
- « Attaque au Louvre : l'agresseur des militaires sort de son silence », A.S. avec Cécile Ollivier, BFMTV.com, 7 février 2017.
- Stéphane Joahny, « Attaque du Louvre : les obscurs desseins du terroriste », lejdd.fr, (consulté le )
- « L'homme qui a attaqué des militaires au Louvre en 2017 renvoyé aux assises », sur LExpress.fr, (consulté le )
- Timothée Boutry, « Attaque au Carrousel du Louvre : le terroriste, jugé ce lundi, reste une énigme », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « « Je voulais casser la “Vénus de Milo” » : la ligne de défense inédite de l’auteur de l’attentat du Louvre », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « L’assaillant des militaires au Carrousel du Louvre condamné à trente ans de prison », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Attaque au Carrousel du Louvre en 2017 : l'assaillant des militaires condamné à 30 ans de prison », sur LEFIGARO (consulté le )
- Camille Romano, « Attaque au Louvre à Paris : Donald Trump évoque une France « à cran » », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Attaque du Louvre : un nouveau coup dur pour le tourisme à Paris, lefigaro.fr,
- Tourisme : l’attaque du Louvre intervient sur fond de fragile reprise, liberation.fr, 3 février 2017
- La fréquentation touristique en France a baissé de 2,5 % cet été, lefigaro.fr, 23 novembre 2016
- Manque à gagner de 900 millions d'euros pour l'hôtellerie française en 2016, lefigaro.fr,
- Sandrine Lefebvre, « Slogan de Paris pour les JO 2024 : « Il faut assumer de s'adresser en anglais » », leparisien.fr, (consulté le )