Béchar — Wikipédia
Béchar | |
Place du 1er Novembre | |
Noms | |
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Nom arabe | بشار |
Nom amazigh | ⴱⵛⵛⴰⵕ |
Administration | |
Pays | Algérie |
Région | Saoura |
Wilaya | Béchar |
Daïra | Béchar |
Président de l'APC Mandat | Abdallah Bouziane[1] 2017-2022 |
Code postal | 08000 |
Code ONS | 0801 |
Démographie | |
Gentilé | Bécharien(ne) |
Population | 165 627 hab. (2008[2]) |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 31° 37′ 00″ nord, 2° 13′ 00″ ouest |
Altitude | Max. 773 m |
Superficie | 5 050 km2 |
Localisation | |
Localisation de la commune dans la wilaya de Béchar. | |
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Béchar (en arabe : بشار ; en : berbère : ⴱⵛⵛⴰⵕ), anciennement Colomb-Béchar pendant la colonisation française après 1902, est une commune de la wilaya de Béchar, en Algérie, dont elle est le chef-lieu, située à 1 150 km au sud-ouest de la capitale Alger, à 852 km au nord-est de Tindouf et à environ 80 km à l'est de la frontière marocaine. Béchar est la plus grande ville du sud-ouest algérien, sa population est de 171 724 habitants.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de Béchar est situé au nord de sa wilaya. Béchar se situe à la limite nord-ouest du Sahara algérien. On considère que la ville fait partie de la région de la Saoura.
Relief
[modifier | modifier le code]Béchar est entourée de chaînes de montagnes :
- le djebel Antar à 1 953 m ;
- le djebel Grouz à 1 835 m ;
- le djebel Béchar à 1 206 m.
Climat
[modifier | modifier le code]Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1 | 4 | 8 | 12 | 16 | 21 | 25 | 25 | 20 | 13 | 7 | 2 | 13 |
Température moyenne (°C) | 8 | 11 | 15 | 19 | 23 | 28 | 32 | 31 | 26 | 20 | 13 | 9 | 20 |
Température maximale moyenne (°C) | 15 | 18 | 22 | 26 | 30 | 35 | 40 | 38 | 33 | 27 | 20 | 16 | 27 |
Précipitations (mm) | 0 | 0 | 10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 10 | 10 | 0 | 80 |
Transport
[modifier | modifier le code]Béchar dispose d'un aéroport situé à 5 km au nord-ouest de la ville. Des vols opérés par la compagnie Air Algérie la relient à Alger et à Oran.
La commune de Béchar est traversée par la route nationale 6 (RN 6), dite « route des Oasis », qui relie la ville de Sig, située au nord-ouest de l'Algérie, à la ville de Timiaouine, située à l’extrême sud de l'Algérie à la frontière avec le Mali, via Béchar et Adrar.
Le 15 juillet 2010, la ligne ferroviaire Oran-Béchar, longue de 700 km, a été inaugurée. Le voyage s'effectue en 10 heures. Cette ligne de train permettra au sud-ouest algérien un désenclavement et accentuera les échanges commerciaux entre le nord et le sud algérien en desservant jusqu'à Oran les villes suivantes : Oued Tlelat, Sidi Bel Abbes, Ras El Ma, Mecheria, Naâma, Ain Sefra, Beni Ounif.
Localités de la commune
[modifier | modifier le code]En 1984, la commune de Béchar est constituée à partir des localités suivantes[4] :
- Béchar-Centr
- Kasr Béchar
- Debdaba
- Béchar Djedid
- Ouakda
- Benzireg
- Hassi Haouari
- Zouzfana
- Gharassa
- Manouarar Nekheila
Un quartier s'appelle Mer Niger, du nom du Chemin de fer transsaharien[5].
Histoire
[modifier | modifier le code]Expéditions ottomanes
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Expéditions marocaines
[modifier | modifier le code]Le siège de la forteresse de Zakour
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Période coloniale
[modifier | modifier le code]La ville, durant la période coloniale, tire son nom composé de Colomb-Béchar du général français Louis Joseph Jean François Isidore de Colomb (1823-1902) qui servit dans la région de l'Oranais et du sud Oranais (Laghouat, Mascara, Tlemcen)[8] et du nom indigène précolonial de Béchar, ou porteur de bonnes nouvelles en arabe.
En 1902, la ville est rattachée à la partie des Territoires du Sud, subdivision territoriale administrée par le Gouverneur général de l'Algérie française entre 1902 et 1957. Mais face aux agitations continues venant de l'ouest et à l'incapacité du gouvernement français a donné un "droit de suite" aux révoltes répétées des tribus locales hostiles à son implantation par une incursion en territoire marocain du fait de l'absence de frontières officielles entre la France et le Maroc au sud de Beni Ounif, le Général de brigade Hubert Lyautey installa entre 1903 et 1906 de nouveaux postes destinés à sécuriser l'occupation française de la région[9].
La ville devient un chef-lieu de cercle militaire érigé en commune indigène par arrêté du 19 janvier 1904, rattaché au territoire d'Aïn Sefra[10]. Après 1930, l'organisation administrative des Territoires du Sud connaît quelques modifications, qui resteront en vigueur jusqu'en 1957. En raison de l'importance croissante de Colomb-Béchar, la ville devient le chef-lieu du Territoire d'Aïn-Sefra[11].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un camp de concentration vichyste est installé à Colomb-Béchar, où sont soumis au travail forcé des prisonniers républicains espagnols, communistes français[12] et des Juifs[13]. C’est à proximité de Béchar que le général Leclerc a trouvé la mort le dans le crash de son B-25 Mitchell, lors d’une tempête de sable au cours d’une tournée d’inspection. Les 13 occupants de l'appareil sont tués sur le coup.
L'armée française installe en 1947 une base militaire de lancement de fusées et de fusées-sondes appelée le Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux. Cette base fut utilisée encore après l'indépendance de l'Algérie, jusqu'en 1967, selon les termes des accords d'Évian entre la France et l'Algérie[14]. Le charbon, découvert dès 1907, ne connut un début d'exploitation qu'en 1917, puis une expansion pensée et préparée lors de la Deuxième Guerre mondiale, qui isole l'Algérie de la Métropole et nécessite un accroissement rapide des sources d'énergie locales[15]. C'est l'expansion du Bassin houiller de Djerada dans les années 1950 : une centrale thermique est installée et la voie ferrée normale Méditerranée-Niger prolongée jusqu'à Kenadsa[15].
La ville de Béchar entre, par la loi du 10 janvier 1957, au sein des régions sahariennes françaises[16], collectivité territoriale française administée par le ministre du Sahara, en qualité de délégué général. Sept mois plus tard, la ville est intégrée au département de la Saoura nouvellement créé. En effet, par le décret du 7 août 1957[17], et à la suite du démantèlement des Territoires du Sud, deux départements sahariens sont créés:
- Le département de la Saoura couvrant approximativement l'ancien Territoire d'Aïn-Sefra et divisé en deux arrondissements : celui de Colomb-Béchar, chef-lieu du département, englobant la partie nord-ouest, de El-Abiodh à Tindouf[18]
- Le département des Oasis
La ville devient une commune de plein exercice le [19]. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, elle reprend le nom de Béchar[20].
Administration
[modifier | modifier le code]Le 19 mai 2020, le président de l'APC est suspendu par le wali, à la suite de poursuites judiciaires engagées pour « concussion, corruption, trafic d'influence, infractions commises dans le cadre de la passation de marchés publics et dilapidation de deniers publics »[1].
Éducation
[modifier | modifier le code]L'université de Béchar regroupe 13 spécialités dont les sciences technologiques, le droit, la gestion et les lettres arabes.
Santé
[modifier | modifier le code]Cette commune abrite des salles de soins, polycliniques et maternités relevant de la Direction de la Santé et de la Population (DSP) de la wilaya de Béchar ainsi que du ministère de la Santé.
Les consultations spécialisées ainsi que les hospitalisations des habitants de cette commune se font dans l'un des hôpitaux de la wilaya de Béchar :
- Hôpital Boudjemaa Tourabi de Béchar[21] ;
- Hôpital de Béni Abbès ;
- Hôpital de Abadla ;
- Hôpital Mohamed Boudiaf de Debdaba ;
- Hôpital de Béni-Ounif[22] ;
- Hôpital de Kerzaz.
Elle chapeaute 10 salles de soins sur un total de 19 que compte la wilaya de Béchar.
Cette commune chapeaute 2 polycliniques sur un total de 5 polycliniques que compte la wilaya de Béchar.
Cette commune chapeaute 2 maternités sur un total de 8 maternités que compte la wilaya de Béchar.
Économie
[modifier | modifier le code]Le développement rapide de Béchar est étroitement lié à la présence de l'armée algérienne notamment le long de la frontière marocaine.
Colomb-Béchar doit être le point de départ d'un des premiers segments du chemin de fer transsaharien Alger-Gao-Bamako-Dakar.
Sport
[modifier | modifier le code]La ville de Béchar est représentée par plusieurs clubs dans la discipline du football, beaucoup d'entre eux ont pu arriver en D2, tels que : l'ES Béchar, US Béchar Djedid, MC Debdaba ; mais seule est parvenue à se hisser en D1 algérienne la JS Saoura.
La JS Saoura qui joue régulièrement le haut de tableau du championnat national de football de première division, a également participé deux fois aux coupes internationales africaines ( Champions League africaine et coupe de la CAF )
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Mohamed Abou El Kacem Al Kandoussi, un soufi, un écrivain et un grand calligraphe qui joua un grand rôle dans la culture de son époque (XIII s. h. /XIX)
- Yahia Chebloune, originaire de Béchar, diplômé de l’université Claude Bernard de Lyon, le Docteur-chercheur Yahia Chebloune est un virologue qui a occupé plusieurs postes de recherche en France et aux États-Unis. Il est depuis 2013 chef du laboratoire de NanoBio2 à l’université de Grenoble (France) et du Viral Pathogenesis Kansas University Medical Center, Kansas City, USA. Il est aussi directeur de recherche en France.
- Yasmina Khadra, né à Kenadsa est un écrivain, auteur de plusieurs romans et récipiendaire de plusieurs prix littéraires. Ses romans sont traduits et publiés dans une cinquantaine de pays. L'Académie française lui a décerné le Grand prix de littérature Henri-Gal, Prix de l'Institut de France 2011 pour l'ensemble de son œuvre,
- Pierre Rabhi, né à Kenadsa est un agriculteur, écrivain et penseur franco-algérien.
- Alla, musicien et instrumentaliste algérien et grand maître du oûd.
- Moustapha Djallit est un footballeur algérien.
- Nahida Touhami est une coureuse algérienne.
- Hicham Boudaoui est un footballeur international algérien
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]Dans la chanson de Michel Sardou, Le Temps des colonies (album La Vieille, 1976), la ville est citée : « Autrefois à Colomb-Béchar, J'avais plein de serviteurs noirs Et quatre filles dans mon lit, Au temps béni des colonies. »
Relations internationales
[modifier | modifier le code]La ville de Béchar est jumelée avec deux villes :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le président de l'APC de Béchar et trois autres élus suspendus en raison de poursuites judiciaires, agence APS, 19 mai 2020.
- [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de Béchar, sur le site de l'ONS.
- « Béchar, Algeria », sur weatherbase.com (consulté le ).
- [PDF]Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret no 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Béchar, page 1489.
- « Les quartiers Ksar et Mer-Niger renouent avec le calme », sur Djazairess (consulté le )
- Gens et Choses de Colomb-Béchar (Sud Oranais), L. Céard.
- Archives de l'Institut Pasteur d'Algérie Publication Trimestrielle, Tome XI (1933)
- Claude Merle, « COLOMB », sur www.histoire-de-guerre.net (consulté le )
- « La frontière algéro-marocaine », La revue des deux mondes, (lire en ligne)
- « Recherche géographique », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Yaël Kouzmine, Le Sahara algérien : Intégration nationale et développement régional, L'Harmattan, , 291 p. (ISBN 978-2-336-00418-1 et 2-336-00418-6, lire en ligne), p. 23
- Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN 978-2-7491-2046-1), p. 219
- Michael R. Marcus et Robert O. Paxton (trad. de l'anglais), Vichy et les Juifs, Paris, Calmann-Lévy, , 601 p. (ISBN 978-2-7021-5702-2), page 247
- Interview de Pierre Messmer, ancien ministre français de la Défense par Vincent Jauvert, grand reporter, Nouvel Observateur no 1720, semaine du jeudi 23 octobre 1997
- "Une cité minière au Nord-Sahara: Béchar-Djedid" E. Dalmasso Méditerranée 1962 [1]
- France. « Journal officiel de la République Française », Loi n°57-27 du 10 janvier 1957 CREANT UNE ORGANISATION COMMUNE DES REGIONS SAHARIENNES [lire en ligne]
- France. « Journal officiel de la République Française », Décret n°57-903 du 7 août 1957 PORTANT ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA PARTIE DES TERRITOIRES DU SUD ENGLOBES DANS L'ORGANISATION COMMUNE DES REGIONS SAHARIENNES.(DEUX DEPARTEMENTS : OASIS ET SAOURA) [lire en ligne]
- Yaël Kouzmine, Le Sahara algérien : Intégration nationale et développement régional, L'Harmattan, , 291 p. (ISBN 978-2-336-00418-1 et 2-336-00418-6, lire en ligne), p. 28-30
- « Fac-similé JO du 01/01/1958, page 11976 - Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Atlas de l'Algérie 1830-1960, Paris, Éditions Archives & Culture, , 80 p. (ISBN 978-2-35077-157-1, présentation en ligne)
- « Hôpital 240 lits de Béchar », sur Djazairess (consulté le )
- http://www.letempsdz.com/content/view/136353/1/
- « 2 associations de Nantes dans la wilaya de Béchar », sur Djazairess (consulté le )
- « Béchar : L'ambassadeur de France en visite », sur Djazairess (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site officiel de la wilaya de Béchar