Charles-Juste de Beauvau-Craon — Wikipédia

Charles-Juste de Beauvau
Image illustrative de l’article Charles-Juste de Beauvau-Craon
Le maréchal-prince de Beauvau.

Titre 2e prince de Beauvau-Craon
Prince du Saint-Empire ()
Marquis d'Haroué
(1754-1793)
Autres titres Grand d'Espagne de 1re classe ()
Prédécesseur Marc de Beauvau-Craon (1679-1754)
Successeur Marc-Étienne de Beauvau-Craon
Arme Cavalerie
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Grade militaire maréchal de France (1783)
Années de service 1738 - 1790
Commandement Commandant en chef en Espagne (1762)
Capitaine des gardes du corps du Roi[1]
Gouvernement militaire Gouverneur du Languedoc (1747)[réf. nécessaire]
Gouverneur de Provence (1782-1790)
Conflits Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Faits d'armes Siège de Prague (1741)
Distinctions Chevalier du Saint-Esprit
Académie française (1771)
Académie des sciences
Académie des inscriptions et belles-lettres (1782)
Autres fonctions Secrétaire d'État de la Guerre (1789)[réf. à confirmer][1]
Biographie
Dynastie Maison de Beauvau
Naissance
Lunéville
Décès (à 72 ans)
Château du Val (Saint-Germain-en-Laye)
Père Marc de Beauvau-Craon (1679-1754)
Mère Anne-Marguerite de Ligniville
Conjoint (1°) Marie-Sophie-Charlotte de La Tour d'Auvergne
(2°) Marie-Charlotte Sylvie de Rohan-Chabot
Signature de Charles-Juste de Beauvau

Charles-Juste de Beauvau, 2e prince de Beauvau (1754) et prince de Craon, maréchal de France (1783), est un aristocrate et militaire français né à Lunéville le et mort le à Saint-Germain-en-Laye.

Charles-Juste de Beauvau-Craon est le fils de Marc de Beauvau-Craon (1679-1754), 1er prince de Beauvau, et d'Anne-Marguerite de Ligniville (1686-1772), comtesse du Saint-Empire, dame d'honneur de la duchesse de Lorraine, et maîtresse du duc Léopold Ier.

Il est frère de la marquise de Boufflers, la maîtresse en titre du duc-régnant de Lorraine Stanislas Leszczyński et de la Maréchale de Mirepoix, "conseillère" des favorites du roi Louis XV de France.

Il épouse en premières noces, le , Marie-Sophie-Charlotte de La Tour d'Auvergne (1729-1763), fille d'Emmanuel-Théodose de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, dont il a une fille :

Veuf en 1763, il épouse en secondes noces en mars 1764, Marie-Charlotte-Sylvie de Rohan-Chabot (1729-1807). Ce second mariage reste sans postérité.

Carrière militaire

[modifier | modifier le code]

Entré comme volontaire au service de la France, il est nommé lieutenant de cavalerie le , colonel du Régiment des Gardeş de Lorraine le , et se distingue sous le maréchal de Belle-Isle au siège de Prague en 1741. Brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général le , il est nommé gouverneur de Bar-le-Duc et commande en chef les troupes envoyées en Espagne en 1762.

Il est nommé gouverneur du Languedoc le . En 1767, il s'illustre en faisant libérer les dernières prisonnières de la Tour de Constance, dont Marie Durand. C'est le moment où il est consulté par Pierre Gilbert de Voisins, qui prépare pour le roi un mémoire sur la politique à mener vis-à-vis des protestants. Il est ensuite gouverneur de Provence (1782-1790), où il sait se faire aimer des ressortissants de cette province.

Le prince de Beauvau est fait maréchal de France le 13 juin 1783. En 1789, il est secrétaire d'État à la Guerre pendant seulement cinq mois. Partisan des réformes, il n'est pas inquiété sous la Révolution, et meurt dans son lit en plein milieu de la Terreur, laissant une veuve inconsolable.

Autres fonctions

[modifier | modifier le code]

Il est bailli du bailliage de Bar-le-Duc de 1778 à 1790[2].

Distinctions et honneurs

[modifier | modifier le code]

Grand d'Espagne de première classe le , il est fait chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit (Versailles, )[3].

Nommé à l'Académie française en alors qu'il n'a jamais rien écrit, il participe activement aux travaux académiques. Il est également membre associé de l'Académie des sciences, membre honoraire de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1782) et membre des académies italiennes de l'Accademia Etrusca à Cortone (Toscane) et l'Accademia della Crusca à Florence.

Il s'entoure d'un cercle d'hommes de lettres parmi lesquels Jean Devaines, le philosophe Jean-François Marmontel, le poète Jean-François de Saint-Lambert. Le chevalier Stanislas de Boufflers, neveu du maréchal, anima longtemps son salon.

Résidences

[modifier | modifier le code]

D'argent, à quatre lions de gueules, armés, lampassés et couronnés d'or, 2 et 2.[3],[6].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Roglo 2012.
  2. Gérard Naud et Georges J. weill, Répertoire numérique de la sous-série 2B : bailliage de Bar-le-Duc, Bar-le-Duc, Archives départementales de la Meuse, 1968, p. 33
  3. a et b Popoff 1996, p. 97.
  4. a et b « Château du Val à Saint-Germain-en-Laye (78) », notice no IA78000051, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Guide du Patrimoine. Île-de-France, p. 636
  6. Rietstap 1884.

Pages connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.