Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau — Wikipédia

 Charles Joseph Patissier de Bussy
Marquis de Castelnau
Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau
Le marquis de Castelnau, au temps de sa gloire.

Naissance 1718 ou 1720
Bucy-le-Long
Décès
à Oulgaret, Pondichéry
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Grade Maréchal de camp
Années de service 1733
Conflits Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Faits d'armes Siège de Gondelour
Distinctions Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
Autres fonctions Gouverneur des établissements français de l'Inde
Commandant en chef des forces de terre et de mer au-delà du cap de Bonne-Espérance

Charles Joseph Patissier de Bussy, marquis de Castelnau, né en 1718 ou en 1720 à Bucy-le-Long, près de Soissons[1] et mort le à Pondichéry, est un général français, qui effectue l'essentiel de sa carrière militaire lors de ses deux séjours aux Indes françaises.

Le premier séjour se déroule de 1736 à 1760 au cours duquel il combat les Anglais avec La Bourdonnais, puis avec Dupleix et plus tard, Lally-Tollendal ; le second séjour se déroule de 1781 à 1785 où il collabore avec le bailli de Suffren.

Durant ces deux périodes en Outre-mer, il y acquiert successivement les distinctions de chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1751, de lieutenant-colonel en 1752, de nabab des Sarkars en 1753, de brigadier des armées du roi en 1758, de maréchal de camp en 1765, de commandant en chef des forces terrestres et de mer au-delà du cap de Bonne-Espérance en 1781, de commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1782 et enfin la grand-croix de ce même ordre de Saint-Louis en 1783.

Il termine sa carrière comme gouverneur des établissements français de l'Inde, où il meurt le .

Origine de la famille Patissier de Bussy

[modifier | modifier le code]

La famille de Bussy est originaire de Picardie, de l'Aisne plus précisément. Le lieu exact des terres d'où elle est issue fait l'objet d'une controverse. Pour certains historiens, elle est établie à Bucy-le-Long près de Soissons[2], pour d'autres cette famille était implantée à Ancienville[3].

Enfance et adolescence

[modifier | modifier le code]

Charles Joseph Patissier de Bussy est le fils de N. Patissier de Bussy, colonel d'infanterie, et de Sophie Ernestine Passaval[4]. Il naît, pour certains, le à Bucy-le-Long[2], pour d'autres le à Ancienville[3]. Il a un frère cadet qui se nomme Bouchard Patissier de Bussy, lieutenant-colonel qui meurt à 32 ans en . Il a aussi une sœur qui s'appelle Madeleine Sophie Patissier de Bussy.

Carrière militaire en France de 1733 à 1740

[modifier | modifier le code]

Très jeune, Charles Joseph Patissier de Bussy embrasse le métier des armes. Il y fait ses apprentissages et devient officier. Il est nommé lieutenant en 1733, puis capitaine en 1734[5].

Après la mort de son père qui survient en 1736, alors qu'il n'est âgé que de 16 ans pour les uns ou 18 pour les autres, il prend du service dans la Compagnie française des Indes orientales. Il débarque la même année à Port-Louis sur l'Isle de France (île Maurice)[6], dont le gouverneur général est La Bourdonnais. Là, il participe à la protection militaire de l'île. On le retrouve en 1738 sur l'île Bourbon (La Réunion).

En Inde, au temps de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748)

[modifier | modifier le code]

Charles Joseph Patissier de Bussy arrive aux Indes en 1746 lors l'expédition militaire française entreprise pour prendre Madras (appelée Chennai depuis 1996) dans l'État du Tamil Nadu en Inde du Sud. Cette ville venait d'être prise aux Anglais par monsieur de La Bourdonnais[7].

De là, il se rend à Pondichéry où il rencontre Joseph François Dupleix déjà gouverneur de Chandernagor qui avait été nommé le par le roi Louis XV de France gouverneur de cette ville, mais qui en avait pris réellement la fonction qu'en [8].

Le , Charles Joseph Patissier de Bussy commande un escadron lors de la défense de Madras que les Anglais, avec l'aide de deux princes indiens Anaverdi-Kan et son fils aîné Mahufuz-Kan tentent de reprendre en l'assiégeant. Avec ses hommes, le marquis de Castelnau réalise des prouesses qui participent significativement le 3 novembre à l'échec des assiégeants[9].

Les accrochages entre les deux armées se poursuivent tout au long de l'année 1747 et une grande partie de l'année suivante. Charles Joseph Pâtissier de Bussy met ce temps à profit pour s'imprégner des mœurs et coutumes des Indiens. Il apprend le tamoul, l'une des quatorze langues parlées aux Indes. Il est encouragé dans cette démarche par l'épouse du général Dupleix, Jeanne Albert de Castro, appelée aussi « Begum Joanna » (la princesse Jeanne) qui bien que française a des origines portugaises du côté de son père et indiennes du côté de sa mère[10].

Comme bien d'autres jeunes officiers, de Bussy admire cette femme métisse fortunée, intelligente, vêtue le plus souvent à l'orientale, qui parle un grand nombre de langues en cours sur les territoires de la Compagnie française des Indes orientales et qui est aussi tenue en haute estime par tous les Soubadars (gouverneurs), les Rajahs et les Nababs de la péninsule indienne. Ainsi, de Bussy va baser la reconnaissance de sa future autorité par les peuples indigènes, certes sur la renommée qu'il se fera de courageux, impétueux et chevaleresque soldat, mais aussi, et surtout, sur sa finesse d'esprit et sur sa faculté de se fondre dans les mentalités et les pratiques des princes indiens[11].

Dès la fin de l'été 1748, les Anglais concentrent leurs forces navales pour mettre le cap sur Pondichéry et l'attaquer avec une armée qui comprend 3 000 fusiliers marins, 1 800 marins, plus environ 10 000 soldats comprenant environ 200 combattants indigènes.

L'escadre anglaise arrive devant Pondichéry le . Les forces françaises qui défendent Pondichéry sont très inférieures en nombre à celles des attaquants. Elles se composent de 1 400 combattants européens et de 2 000 combattants indiens[12]. Charles Joseph Patissier de Bussy fait partie de ces forces installées dans le fort qui défend la ville d'Ariancoupang. Il y a là, avec lui, les officiers Latouche, Laborderie, le comte d'Auteuil, le chevalier Law et l'ingénieur Paradis. Ces forces ont pour missions essentielles d'abord de bloquer la progression des troupes anglaises sur le chemin qui mène à Pondichéry, puis de leur infliger le plus possible de pertes, afin d'atténuer le déséquilibre des forces en présence. Les premiers engagements entre les Français d'Ariancoupang et les forces britanniques commencent le et vont durer jusqu'à la retraite organisée des Français sur Pondichéry le 7 septembre.

Durant ce temps, Charles Joseph Patissier de Bussy à la tête de ses volontaires, harcèlera les forces anglaises par des raids fulgurants et audacieux faisant des prisonniers et causant des pertes chez l'ennemi et peu dans ses rangs[13]. Rentré dans la ville, de Bussy participe activement à la défense de Pondichéry en portant, comme à son habitude, des attaques hors des murs de la cité.

Le 1748, les Anglais lèvent le siège de Pondichéry après 56 jours de combats qui leur ont coûté les vies de 1 300 hommes[14]. Le , l'escadre anglaise quitte Pondichéry et met le cap sur Gondelour[15].

Le traité d'Aix-la-Chapelle signé le met fin à la guerre de Succession d'Autriche et oblige Dupleix à rendre Madras aux Anglais. Mais ce dernier, dans le dessein d'étendre l'influence française dans le Dekkan (Deccan)[16] et le Karnatic[17], prend le parti des princes indiens qui s'opposent aux prétentions territoriales d'autres princes indiens soutenus par les Britanniques. La guerre franco-anglaise arrêtée par le traité d'Aix-la-Chapelle continue donc, mais par princes indiens interposés.

En Inde, entre la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748) et la guerre de Sept Ans (1756-1763)

[modifier | modifier le code]

À la bataille d'Ambour du 1er au – où s'opposèrent les troupes de Chanda-Cahib et de Muzzafer-Sing soutenues par les Français, à celles d'Anaverdi-Kan (Anwaruddin Muhammed Khan) et de son fils aîné Mahfuz-Kan appuyées par les Anglais – de Bussy et ses volontaires font là encore des prouesses. Cette victoire installe durablement l'influence française dans le Dekkan. Le , Charles Joseph Patissier de Bussy et Latouche aident Muzzafer-Sing à enlever la triple forteresse de Gingee ou Gingi.

En décembre de la même année, ce même Muzzafer-Sing jure fidélité à de Bussy. Le , Charles Joseph Patissier de Bussy est fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis. Le 6 décembre de l'année suivante, à Hyderabad, de Bussy fait sacrer Muzzafer-Sing roi des rois, contrôlant ainsi l'esprit du Soubadar.

Muzzafer-Sing est tué d'une flèche dans la tête alors qu'il réprime une émeute. Sur les ordres de Dupleix, de Bussy installe alors sur le trône vacant Salabet-Sing, frère du roi tué[18]. La reconnaissance du nouveau Soubadar est sans limite et il nomme de Bussy comme grand-vizir[19].

De Bussy continuera à maintenir sans faille l'influence française dans le Dekkan de 1751 à 1754. Le roi le fait lieutenant-colonel en 1752. Il obtient en 1753, par traité émanant de Salabet-Sing, le titre de nabab des Sarkars ainsi que le don pour la France des provinces de Mustaphanagar, Elore, Rajamundrum et Gondavirl.

Après une trahison de Salabet-Sing, et au terme d'une retraite, de Bussy à la tête de 600 hommes affronte dans les murs de la place forte d'Hyderabad près de Golconde les 50 000 hommes du Soubadar. Rejoint par le chevalier Law et ses 600 soldats, après une glorieuse traversée du camp ennemi, ils terrorisent tant l'adversaire que Salabet-Sing se défait et lui demande pardon pour sa trahison. De Bussy pardonne en exigeant du Soubadar qu'il expulse les Anglais des comptoirs de Madapolam, d'Ingeram, de Baudermalanka, de Vizapatam et de Masulipatam. Ce qui est fait. La France se trouve alors à la tête d'un territoire indien plus grand que celui de la métropole qui est peuplé de 40 millions d'habitants[20].

En , Charles Joseph Patissier de Bussy demande la main de Marie Françoise Gertrude Vincent dite « Chonchon » âgée de 16 ans et demi, fille du défunt Jacques Vincent, ex-conseiller au Conseil supérieur de la Compagnie des Indes, et de Jeanne Albert de Castro, l'épouse de Dupleix. Dupleix voit en Charles Joseph Patissier de Bussy un successeur, ce qui l'amène à être favorable à ses fiançailles avec sa belle-fille[21].

Mais déjà, les dirigeants de la Compagnie des Indes françaises pensent que les conquêtes territoriales de Dupleix, secondé dans le Dekkan par de Bussy, mêmes si elles rehaussent le prestige du royaume de France, sont, du fait des troubles qu'elles causent, néfastes à la prospérité du commerce entre la métropole et ses comptoirs orientaux[22].

Ils remettent donc en question la politique du gouverneur Dupleix et ils nomment monsieur Godeheu commissaire et commandant général des Indes, qui arrive à Pondichéry le avec la mission de destituer et de faire embarquer Dupleix pour la France au plus tôt. Ce que Dupleix et sa famille – y compris Chonchon pourtant fiancée à de Bussy – font le 14 octobre de la même année[23].

Après avoir signé avec Saunders, gouverneur anglais de Madras un traité de non-soutien aux princes indiens par les troupes françaises, en date du , Godeheu s'embarque pour la France le , en laissant le gouvernement des Indes françaises à Georges Duval de Leyrit alors commandant de Chandernagor.

Charles Joseph Patissier de Bussy n'étant pas homme à participer à ce qu'il juge être une infamie maintient avec difficulté mais âpreté son rôle d'appui pour sauvegarder l'influence française dans le Dekkan. C'est la guerre de Sept Ans, qui éclate le , entre la Grande-Bretagne et la France puis entre la Prusse et l'Autriche, qui va donner une légitimité à son opposition au traité Godeheu-Saunders.

À cette époque, Charles Joseph Patissier de Bussy demande à son frère Bouchard Patissier de Bussy, de lui chercher un domaine foncier de rapport en métropole, afin de préparer son retour en France. Bouchard lui achète le , pour la somme de 600 000 livres[24], le marquisat de Castelnau, sis à Plou en Berry et comportant St-Florent[25].

Ce marquisat, ancienne seigneurie de Breuilhamenon, incluait les villages et paroisses de Plou, de Poisieux, de Saint-Georges, de Sainte Lizaigne, et du Coudray qui comprenait lui-même, les terres de Civray et de Rosière[26]. C'est ce marquisat qui donna à de Bussy, le titre de marquis de Castelnau.

En Inde, au temps de la guerre de Sept Ans (1756-1763)

[modifier | modifier le code]

Pour porter la guerre contre l'Angleterre dans les Indes, le gouvernement royal et la Compagnie des Indes françaises décident de nommer Thomas Arthur de Lally-Tollendal commandant en chef en Inde française en remplacement de Dupleix et lui donne les pleins pouvoirs.

Lally-Tollendal est un officier courageux, mais c'est aussi un homme orgueilleux et hautain, incapable d'écouter et de se remettre en question. Sa politique pour les Indes françaises est simple : contraindre l'Anglais et les princes indiens par la force. La négociation et les alliances ne sont à ses yeux, qu'une inutile perte de temps[27].

L'envoi des forces françaises est organisé en trois divisions, celle commandée par le chevalier de Soupire, celle sous les ordres du comte d'Estaing, partant toutes deux du port de Lorient le , enfin celle dirigée par Lally-Tollendal lui-même qui partit du port de Brest le . Cette escadre transporte 4 000 hommes avec vivres artillerie et munitions[28]. Après un voyage mouvementé c'est entre les mains du chevalier de Soupire qui débarque le premier, le , que le gouverneur provisoire de Pondichéry, monsieur de Leyrit remet ses fonctions.

Dès qu'il apprend l'arrivée du chevalier de Soupire, Charles Joseph Patissier de Bussy lui demande des nouvelles de France. Ainsi il apprend le décès de Jeanne Albert de Castro, l'épouse de son ami Dupleix, qui a lieu le à Paris. Plus tard, de Bussy-Castelnau lui expose par courrier ses difficultés à maintenir la souveraineté de la France dans le Dekkan et lui demande de lui envoyer des renforts. Mais la prise de Chandernagor par les Anglais le les rendant maître de tout le Bengale préoccupe monsieur de Soupire tant au devenir des autres territoires. Il ne peut pas envoyer les troupes et les fonds demandés par de Bussy-Castelnau, mais lui envoie monsieur d'Estrées. De Bussy-Castelnau est donc alors contraint de vendre ses chevaux, ses éléphants et ses bijoux pour assurer la solde de ses hommes et officiers. Le 22 mars de cette même année, il est nommé par le roi brigadier des armées royales. Ce grade lui sera signifié plus tard par Lally-Tollendal. C'est aussi à cette même époque qu'il apprend la mort de son frère Bouchard à la bataille de Hastenbeck en , ainsi que le mariage en France, la même année de Chonchon, belle-fille de Dupleix et sa fiancée, avec Louis Hercule marquis de Montlezun[29].

Lorsque Lally-Tollendal arrive enfin à Pondichéry le , soit un an après son départ de France, il ignore complètement la situation des territoires et met immédiatement son plan à exécution[30]. Cela engendre les premières brouilles avec son état-major, censé le conseiller mais surtout avec ceux qui sont là depuis longtemps comme monsieur de Leyrit. Les forces armées semblent alors se diviser en deux camps celui des nouveaux arrivants et celui des anciens. Mais surtout, la méconnaissance de Lally des mœurs et traditions indiennes lui font commettre des actes sacrilèges que les Indiens ne lui pardonneront jamais, car en plus, au lieu de s'excuser auprès d'eux de son ignorance, ils eurent droit dans le mépris, à la plus sévère répression.

Lally enlève Gondelour le , le fort Saint-Denis le 2 juin et il est victorieux à Divicottan le 5 juin où ses troupes, qui manquent de tout, pillent et brûlent trois fois la ville. Une attaque anglaise l'oblige à battre en retraite vers Pondichéry dans le plus profond dénuement.

Malgré son entêtement à déloger les Anglais de Madras, ses succès militaires s'arrêteront là. Mais Madras devient une telle obsession chez Lally, qu'il la lui faut à tout prix, même si pour cela il doit mettre en péril les acquis territoriaux dans le Dekkan et autour de Masulipatam.

Charles Joseph Patissier de Bussy marquis de Castelnau pour le Dekkan, et le conseiller Morasin pour le Masulipatam sont appelés à venir avec leurs forces militaires à Pondichéry afin d'attaquer Madras. De Bussy-Castelnau dans une lettre du , qu'il adresse à monsieur de Leyrit explique que son départ du Dekkan serait une profonde erreur d'appréciation de la situation[31]. La réponse de Lally est cinglante, par une lettre du , il somme de Bussy-Castelnau de venir le rejoindre avec argent et troupes en un lieu qui lui indiquera lorsqu'il aura connaissance de sa date de départ. Il lui envoie monsieur de Conflans pour le remplacer dans le Dekkan[32].

Charles Joseph Patissier de Bussy marquis de Castelnau doit obéir et se met en marche avec ses troupes en direction d'Arkot où Lally-Tollendal - qui vient au nom du roi de lui signifier son grade de brigadier des armées en espérant ainsi obtenir son inconditionnel soutien - doit le retrouver avant de continuer vers Madras. C'est donc une armée de 3 500 hommes qui arrive fin novembre 1758 sous les murs de Madras. La partie basse de la ville (ville noire) fut rapidement investie par les Français, elle tombe le . Reste donc à soumettre la ville blanche où était enfermée une force anglaise de 5 000 soldats. Sans écouter de Bussy-Castelnau et ses autres officiers, Lally, dès les premiers jours de l'engagement, emploie sans discernement l'artillerie qui n'est que peu efficace. Il résulte de cette méthode, qu'après deux mois de siège, les munitions viennent à manquer, et c'est tout juste si on parvient à repousser les sorties de l'ennemi et les tentatives anglaises extérieures lancées pour faire lever le siège. Alors que les troupes françaises se préparent à l'assaut général dans la nuit du 16 au , une escadre anglaise de six navires parvient à approvisionner les assiégés et faire rentrer 600 soldats en renfort. Se rendant alors compte qu'il n'enlèvera jamais la place, le , Lally-Tollendal lève le siège de Madras et prend la route de Pondichéry avec une armée dans un état de délabrement déplorable.

Le , ne touchant plus de solde, bon nombre d'officiers prennent la décision de rentrer en France. Lally-Tollendal malade, demande à Charles Joseph Patissier de Bussy marquis de Castelnau de prendre le commandement des troupes françaises en Inde. Au regard des défaites de Surate et de Masulipatam, de la situation précaire des établissements français de la côte du Coromandel et de la perte totale du Bengale dont étaient responsables les entêtements de Lally-Tollendal, de Bussy-Castelnau sentant qu'un tel transfert de commandement pouvait aussi lui faire porter une part des fautes de stratégie militaire contre lesquelles il s'était toujours opposé, refuse l'honneur que lui présente Lally. C'est à cette période que les nouvelles de France lui apprennent le décès de Chonchon le à Paris[33].

C'est lors de la bataille de Vandavahi, qui a lieu le , que Charles Joseph Patissier de Bussy marquis de Castelnau, à la suite de la chute de son cheval, est fait prisonnier par les Anglais. Il ne participera donc pas au désastre de Pondichéry.

La flotte anglaise (14 vaisseaux) apparaît en rade de Pondichéry le . La ville est alors peu à peu encerclée par les 17 000 hommes de la marine britannique et par les 15 000 hommes de l'armée anglaise. À l'intérieur de Pondichéry l'effectif des troupes françaises est d'environ 700 hommes dont au moins 650 sont malades de fièvres et de privations. Le siège et le blocus maritime dure 10 mois et le la cité de Pondichéry est remise aux Britanniques par Lally-Tollendal sans reddition[34].

Après sa capture, Charles Joseph Patissier de Bussy marquis de Castelnau embarque le sur « l'Ajax » pour être conduit comme prisonnier en Angleterre. Il est libéré sur parole et revient en France pour se défendre des accusations que porte contre lui Lally-Tollendal lors de l'instruction de son procès pour trahison des intérêts du roi. Cette même année, à Fontainebleau se négocient les conditions du traité de Paris qui mettra un terme à la guerre de Sept Ans[35].

Retour et installation en France (1761-1781)

[modifier | modifier le code]

Charles Joseph Patissier de Bussy marquis de Castelnau, âgé de 41 ans, débarque libre sur parole à Lorient le . Il épouse le de cette même année Élisabeth Mélanie Artémise de Choiseul Beaupré entrant ainsi en cousinage avec le duc Étienne François de Choiseul alors secrétaire d'État à la Guerre et à la Marine, ainsi qu'avec le duc César Gabriel de Choiseul-Praslin alors secrétaire d'État aux Affaires étrangères. Reçu à Versailles par le roi Louis XV, de Bussy pour en obtenir ses bonnes grâces, offre à la marquise Madame de Pompadour douze petites tabatières qui referment chacune une chemise de femme de Guinée[36].

En été 1761, il prend physiquement possession de son marquisat de Castelnau et en organise l'administration et la gestion[37].

Il en fait dresser un atlas géométral, comportant quarante plans dessinés à la plume et rehaussés à l'aquarelle[38], accompagné d'une maquette à systèmes représentant le château[39]. Ce dernier y est figuré comme comportant quatre corps de bâtiment de style renaissance, avec des croisées à meneaux, entourant une cour fermée et cernés de fossés. Un châtelet d'entrée encadré par deux échauguettes comportait un pont-levis.

Après des travaux d'aménagement pour donner plus de confort au logement seigneurial du château de Castelnau, il y installe à tenir sa sœur Madeleine Sophie de Bussy dite « Mademoiselle » et sa nièce Charlotte Catherine Sophie de Bussy, fille de son défunt frère Bouchard, qui deviendra l'épouse d'Antoine Charles Gabriel de Folleville. Lorsque ses affaires et le service du roi nécessitent qu'il vive à Paris (environ six mois de l'année), ce sont sa sœur et sa nièce qui contrôlent l'administration des biens du marquisat par l'entremise d'un régisseur.

À Paris, le marquis de Castelnau commence la rédaction d'un mémoire qui expose ses créances sur la Compagnie des Indes et qui est édité en 1764. Le 5 mars de cette même année, sa jeune épouse Élisabeth Artémise de Choiseul, alors âgée de vingt ans, décède sans lui avoir donné d'enfant.

De Bussy-Castelnau se remarie le avec Marie Charlotte Justine de Messey. C'est cette même année que le roi l'élève au rang de maréchal des camps et armées du Roi.

De Bussy-Castelnau fait paraître en 1766 un deuxième mémoire contradictoire à celui que Lally-Tollendal présente lors de l'instruction de son procès où de Bussy-Castelnau est mis en cause lors de ses actions militaires en Inde française. Puis c'est un troisième mémoire contre le procureur général de Lally-Tollendal qu'il publie la même année[40].

Ce procès s'achève en innocentant de Bussy-Castelnau de toutes les accusations portées à son encontre par Lally-Tollendal. Ce dernier est condamné le à la peine capitale pour trahison des intérêts du roi de France. Il est exécuté le sur la place de Grève[41].

Pendant le règlement de toutes ces affaires touchant à son honneur et à sa probité, le marquis de Castelnau s'occupe aussi activement de son domaine berrichon. Sur ses terres de Castelnau, à l'exemple de son voisin le grand seigneur humaniste, le duc de Chârost, il oriente et organise l'agriculture et l'élevage vers des productions diversifiées pouvant assurer l'autosuffisance alimentaires de ses paysans. Pour ce fait de Bussy-Castelnau introduit d'abord la charrue qui vient remplacer l'antique araire encore en usage sur ses terres, puis il développe l'implantation des prairies artificielles. De plus, il favorise un élevage sélectif des bêtes à laines (moutons) afin d'obtenir une race bien adaptée aux terroirs de ses propriétés foncières. C'est lui aussi qui le premier, sur tout le « Bailliage de la grande tour d'Issoudun », fait planter sur son domaine les premières pommes de terre le . Il veille, dans la mesure du possible, à la conservation des excédents céréaliers et fruitiers produits sur son domaine afin de réguler d'une année sur l'autre la quantité de nourriture nécessaire à la demande alimentaire de son fief. Ainsi, seuls les surplus, après réserves, sont vendus[42]. Cette politique de prévoyance que de Bussy-Castelnau applique dans son marquisat permet à ses habitants d'échapper à la terrible famine qui ravage le Berry lors de l'hiver 1765-1766, et à celle de 1770 où un nombre considérable d'affamés demande et obtient l'aumône aux grilles du château[43].

Il fait aménager l'environnement forestier de son marquisat. Des larges allées sont tracées en rayon à partir d'un point central matérialisé par un obélisque divisant ainsi la forêt en sections d'exploitation. Autour du château, il trace et crée un parc dont les allées agrémentées de 36 statues et 95 vases de pierre et de faïence sur socles font alterner jardins d'agréments, vergers et potagers. Il fait planter plus de 850 arbres presque essentiellement fruitiers[44]. De Bussy-Castelnau est donc pour les gens qui vivent sur son marquisat un seigneur, certes autoritaire, mais qui leur a apporté la suffisance alimentaire et de meilleures conditions d'existence.

La mort du roi Louis XV, et sa succession par Louis XVI n'altèrent pas les relations que de Bussy-Castelnau entretient avec le pouvoir royal et la cour de Versailles. L'ancien secrétaire d'État à la Marine, Maurepas et l'actuel, le duc de Castries, tiennent publiquement de Bussy-Castelnau en haute estime et ne s'en cachent pas.

En Inde, au temps de la guerre d'indépendance des États-Unis

[modifier | modifier le code]
Pierre Adrien Le Beau, Haidar Alî mène depuis des années la lutte contre les Anglais dans le sud de l'Inde et sollicite l'alliance des Français. Celle-ci se manifeste enfin en 1782, avec l'arrivée de l'escadre de Suffren puis des troupes de Bussy en 1783.
Carte de la bataille terrestre de Gondelour, le 13 juin 1783. (Archives de l'Outre-mer)
Bataille de Gondelour, , livrée par Suffren pour secourir Bussy assiégé dans le port par les troupes de Stuart. (Peinture d'Auguste Jugelet)

La participation de la France à la guerre d'indépendance des États-Unis, puis la reconnaissance de cette indépendance par le roi Louis XVI le , mettent à bas les clauses humiliantes qu'elle dut accepter lors du traité de Paris du notamment, l'abandon presque total de ses intérêts en Inde.

C'est dans ce contexte géopolitique, que le , le marquis de Castelnau, est nommé par le marquis Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, secrétaire d'État à la Marine, « commandant en chef des forces de terre et de mer au-delà du cap de Bonne-Espérance dans le continent et mers d'Asie »[45].

Parti de Paris le , de Bussy-Castelnau embarque à Cadix le à bord des vaisseaux Le Saint-Michel et L'Illustre, plus trois bâtiments de transport. Il vient d'être fait par le roi, commandeur de l'ordre de Saint-Louis. Âgé d'une soixantaine d'années, il est malade (la goutte). Il fait mettre le cap sur Tenerife où il doit rejoindre le convoi commandé par monsieur de Guichen fils qui avait quitté Brest le 11 décembre. Un troisième convoi français en partance pour les Indes, commandé par monsieur de Soulanges et monsieur de Peynier était prévu pour un appareillage en avril.

Quand il arrive à Santa Cruz de Tenerife, le 11 janvier, seuls deux transports chargés d'artillerie de ce convoi l'attendent. Le gros de l'escadre a été en partie capturé par les Anglais, l'autre éparpillée par une grosse tempête[46].

De Bussy-Castelnau continue sa route vers la colonie hollandaise de Table Bay au cap de Bonne-Espérance qu'il atteint les premiers jours d'avril. Il apprend là, qu'une escadre anglaise, forte de 5 000 à 6 000 hommes, se dirige vers cette colonie en vue de capturer son convoi. Cet événement le décide à reprendre la mer non sans avoir laissé au gouverneur hollandais 650 hommes en renfort en cas d'attaque. Il quitte Table Bay le 2 mai en direction de l'île de France (île Maurice) où il arrive le 17 mai. Il y trouve le vicomte de Souillac préparant les renforts que lui avait demandé de Suffren, commandant de la flotte française, et qui se trouve en Inde avec le nabab Hyder-Aly.

De Bussy-Castelnau leur envoie alors monsieur de Launay chargé de leur apprendre qu'il est en Isle de France avec plus de 3 000 hommes et qu'il attend d'autres renforts. Il informe de Suffren qu'il entend que les renforts qu'il lui envoie soient employés à la prise de Trinquemalay, ville connue aussi sous le nom de Trincomalee, avant d'envisager un débarquement sur la côte de Coromandel.

Le 23 août, le bailli de Suffren appareille avec son escadre et les renforts de de Bussy-Castelnau ; le 25 ils sont dans la rade de Trinquemalay ; le 27 août la bataille de Trinquemalay s'engage. Le siège est établi le 30 ; les Anglais se rendent et capitulent le . Ainsi, par cette victoire, de Suffren vient de doter la marine française d'un lieu sûr d'hivernage. de Suffren est victorieux à la bataille navale de Trinquemalay le 3 septembre, mais il doit laisser s'échapper l'amiral Hughes qui se replie vers Madras alors que lui-même a deux vaisseaux démâtés. De Suffren répare ses avaries et s'en va hiverner à Achem en attendant l'arrivée de Bussy.

Entre-temps, une épidémie s'installe sur l'Isle de France et fait des ravages dans les troupes françaises, elle dure près de six mois ; même de Bussy-Castelnau tombe sérieusement malade le 25 novembre. Le 5 décembre, il apprend la mort du nabab Hyder-Aly et sa succession par son fils Tippou-Saïb. Cette épidémie décime un tiers des forces françaises présentes sur l'île de France.

Ce n'est que le que le marquis de Castelnau foule la terre indienne avec 2 227 hommes qu'il organise en deux brigades. La première s'établit à Vilnour, la deuxième - avec lui-même - cantonne à Mangicoupan. Le , il demande à de Suffren de venir le rejoindre dès que possible. Le 24 mai, l'escadre anglaise vient menacer les deux villes de Trinquemalay et Gondelour. Face à l'avance anglaise, de Bussy-Castelnau demande à de Suffren de protéger au mieux les deux places. De son côté, fidèle à sa tactique favorite, de Bussy-Castelnau vient avec ses forces prendre position à Bahour attirant sur lui les forces ennemies qui ainsi délaissent Gondelour. Le 6 juin, les troupes anglaises fortes de 18 000 hommes avancent sur de Bussy-Castelnau qui se dérobe pour venir prendre position sur les glacis de Gondelour avec ses 5 200 hommes. La bataille s'engage le 12 juin et les troupes françaises contiennent au mieux les forces anglaises pourtant près de trois fois supérieures. De Bussy-Castelnau - qu'une crise de goutte ajoutée à un mauvais rétablissement des fièvres épidémiques d'Île-de-France accable - est à moitié allongé sur un palanquin. Il lui faut tenir jusqu'à l'arrivée du Bailli de Suffren qui apporte un renfort de 1 200 hommes.

Le , les forces navales françaises et anglaises sont présentes, toutes deux voulant approvisionner leur camp en hommes, vivres et munitions. Il y a là, dans la baie de Gondelour, 15 vaisseaux français et leurs 3 198 bouches à feu, sous le commandement de Pierre André de Suffren, face à 18 navires anglais et leurs 7 558 canons commandés par Edward Hughes. Après presque deux jours de manœuvres et canonnades, le 23 juin la flotte anglaise cède devant l'escadre française et bat en retraite, abandonnant la baie de Gondelour au bailli de Suffren, qui peut débarquer les 1 200 hommes nécessaires à l'engagement terrestre des Français.

De Bussy-Castelnau compte ses morts et décide d'attendre l'effet du blocus, résultant du non approvisionnement des troupes ennemies par voie de mer par leur marine empêchée par de Suffren ; et par voie de terre à cause du harcèlement des troupes du prince indien Tippoo-Saïb. Pour encore accroître la pression qu'avait fait naître chez les Anglais la défaite de leur flotte, de Bussy-Castelnau, qui était lui approvisionné en munitions, fait chaque jour crépiter son artillerie sur le camp ennemi.

Le , ayant appris que les préliminaires de paix avaient été signées le à Versailles par les ministres français, anglais, espagnol et américain, et ratifiées le 9 février, l'amiral anglais Edward Hughes, s'empresse d'envoyer à de Suffren des représentants britanniques chargés d'une proposition de cessation des hostilités entre leurs deux nations à partir du 9 juillet.

Le , la frégate parlementaire Médée apporte la confirmation de la paix entre la France et la Grande-Bretagne. Le , de Suffren conduit cette délégation anglaise auprès du marquis de Castelnau. Ce dernier demande un délai de réflexion, afin d'examiner les conditions de ce cessez-le-feu. Le général anglais des forces terrestres James Stuart adopte la même position.

Le 2 juillet, la proposition d'arrêt des hostilités est acceptée par les deux parties. De Bussy-Castelnau envoie alors de Launay, commissaire de ses armées de Gondelour, à Madras informer l'amiral anglais Edward Hughes de son acceptation. Le la frégate française La Surveillante apporte au marquis de Castelnau et à de Suffren une lettre du secrétaire d'État à la Marine le marquis de Castries, qui confirme la signature des préliminaires à un traité de paix entre la France et l'Angleterre. Dans cette lettre, le secrétaire d'État demande aussi à de Suffren de regagner la France avec une partie de son escadre, et apprend à de Bussy-Castelnau que le roi l'a fait grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

Le traité de Versailles, qui vient compléter le traité de Paris, est signé le . Le marquis de Castelnau devient gouverneur des Établissements français des Indes. Il s'installe à Oulgaret, en attendant la restitution de Pondichéry à la France.

C'est dans cette ville qu'il meurt le [47]. Il est inhumé à Pondichéry.

Après la mort de Charles Joseph Patissier de Bussy, en 1785, sa veuve Marie Charlotte Justine de Messey, dont il n'eut pas de descendance, épouse, le , le vicomte Augustin Louis de Talleyrand-Périgord. Le château et les terres du marquisat de Castelnau des terres de Plou en Berry, constitueront l'héritage de sa nièce Charlotte Catherine Sophie de Bussy, fille de Bouchard de Bussy et épouse du marquis de Folleville. Le marquisat de Castelnau sera transmis par les femmes de la lignée de Charles Joseph Patissier de Bussy, jusqu'en 1857.

  • Bussy-Castelnau, Charles-Joseph Patissier & Joseph-François Dupleix, Mémoire pour le Sieur de Bussy, brigadier des armées du Roi ; expositif de ses créances sur la Compagnie des Indes. À Paris : de l'Imprimerie de Louis Cellot, rue Dauphine, 1764.
  • Bussy-Castelnau, Charles-Joseph Patissier, Mémoire à consulter et consultation, pour le sieur de Bussy, Maréchal des camps & Armées de Roi, au sujet du Mémoire que le sieur de Lally, lieutenant général, vient de répandre dans le public; avec les lettres que les sieurs de Bussy & de Lally se sont écrites dans l'Inde, pour servir de pièces justificatives. Paris : De l'imprimerie de M. Lambert, 1766.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Bibliographie complète

[modifier | modifier le code]
  • Alfred Martineau, Bussy et l'Inde française (1720-1785), 1935, Paris, Librairie Ernest Leroux, un volume in 8°, 458 pages ;

Bibliographie pour les chapitres « Origine de la famille Patissier de Bussy » et « Enfance et adolescence »

[modifier | modifier le code]
  • Jean Charles Roman d'Amat et Michel Provost, Dictionnaire de Biographie française, Éditions Letouzey et Ané, Paris, 1932.
  • Joseph François Michaud et Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, Éditions Michaud et frères, Paris, 1812.

Bibliographie pour le chapitre « Biographie »

[modifier | modifier le code]
  • Alexandre Mazas & Théodore Anne, Histoire de l'ordre royal et militaire, de Saint Louis jusqu'en 1830, Paris, 1860.
  • René Favier, Les Européens et les Indes Orientales, Ophrys, Paris, 1997, 160 pages.

Biographie pour le chapitre « En Inde, au temps de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748) »

[modifier | modifier le code]
  • Philippe Haudière, Les Français en Inde, Éditions Ouest France, Angers, 2003, 143 pages.
  • Georges Fernand Druez, La vie de Dupleix, Monographie rédigée en 1955-1957. Déposée aux archives de la municipalité de Landrecies en 1994, 28 pages.
  • Alexis de Saint-Priest, Études diplomatiques sur le dix-huitième siècle in Revue des deux mondes, Éditions du bureau de la Revue des deux mondes, Paris 1845, 1037 pages.
  • Bettina L. Knapp, Judith Gautier : une intellectuelle française libertaire, 1845-1917, traduit de l'anglais et postface par Daniel Cohen, L'Harmattan, Paris 2007, 413 pages.
  • René Favier, Les Européens et les Indes orientales, Ophrys, Paris, 1997, 160 pages.
  • Charles Pierre Victor Pajol, Les Guerres sous Louis XV, Éditions Adamant Média Corporation, Paris, 2001, 456 pages.

Bibliographie pour le chapitre « En Inde, entre la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748) et la guerre de Sept Ans (1756-1763) »

[modifier | modifier le code]
  • Léon Guérin, Histoire maritime de France, Éditions Dufour et Mulat. Paris, 1885.
  • Alexis de Saint-Priest, Études diplomatiques sur le dix-huitième siècle in Revue des deux mondes. Éditions du bureau de la Revue des deux mondes. Paris, 1845. 1037 pages.
  • Georges Fernand Druez, La Vie de Dupleix. Monographie rédigée en 1955-1957. Déposée aux archives de la municipalité de Landrecies en 1994. 28 p.
  • Charles Pierre Victor Pajol, Les Guerres sous Louis XV, Éditions Adamant Média Corporation. Paris, 2001, 456 p.
  • Michel Missoffe, Dupleix et la Boudonnais. Édité par Ligue maritime et coloniale. Paris, 1943. 142 p.
  • René Johannot, Les terres de Plou dans la mouvance historique du Berry et de la France. Édité par le Centre de recherches artistiques, culturelles, historiques et sociologiques. Plou, 2005.

Bibliographie du chapitre « En Inde, au temps de la guerre de sept ans (1756-1763) »

[modifier | modifier le code]
  • Alexis de Saint-Priest, Études diplomatiques sur le dix-huitième siècle inRevue des deux mondes, Éditions du bureau de la Revue des deux mondes. Paris, 1845, 1037 p.
  • Jean Chrétien Ferdinand De Hoefer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. Éditions Firmin Didot frères et fils. Paris, 1862, 960 pages.
  • Charles Pierre Victor Pajol, Les Guerres sous Louis XV, Éditions Adamant Média Corporation. Paris, 2001. 456 p.
  • Thomas-Arthur Lally Tollendal, Mémoire contre le procureur général, Publié par G. Despez, Paris, 1766, 489 p.
  • Jean Baptiste Pierre Julien de Courcelles, Dictionnaire historique et bibliographique des généraux français depuis le XIe siècle à 1820, Édité par l'auteur, Paris, 1823.
  • Académie des sciences d'outre-mer, Hommes et destins. Dictionnaire biographique d'outre-mer, Éditions Académie des sciences d'outre-mer, Paris, 1975.

Bibliographie pour le chapitre « Retour et installation en France (1761-1781) »

[modifier | modifier le code]
  • J. Lacroix de Marlès, Histoire générale de l'Inde ancienne et moderne. Éditions Emler frères. Paris, 1828.
  • Archives départementales du Cher, Discours et chansons pour l'accueil de Monsieur de Bussy comme seigneur de Castelnau. Fonds 34 J 12.
  • Jean Chrétien Ferdinand De Hoefer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources a consulter : avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter. Édition Firmin Didot frères et fils et Cie. Paris, 1855.
  • Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 9, 1820-1823 [détail de l’édition].
  • René Johannot, Les Événements de tous les jours au château et sur le marquisat de Castelnau sous le gouvernement du marquis Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau, Édité par le Centre de recherches artistiques, culturelles, historiques et sociologiques, Plou, 2008.

Bibliographie pour le chapitre « En Inde, au temps de la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique »

[modifier | modifier le code]
  • Claude Wanquet, Benoît Julien, Indian Ocean, Révolution française et océan Indien, Édition L'Harmattan, Paris, 1996, 526 p.
  • Joseph Siméon Roux, Le Bailli de Suffren dans l'Inde, Édition Barlatier-Feissat et Demonchy. Paris, 1862, 301 p.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t. 1, Ch. Delagrave, 1876, p. 409
  2. a et b Jean Charles Roman d'Amat et Michel Provost, Dictionnaire de Biographie française, Letouzey et Ané, Paris, 1932.
  3. a et b Joseph François Michaud et Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, Michaud et frères, Paris, 1812.
  4. Sa généalogie sur geneanet.org
  5. Alexandre Mazas, Théodore Anne, Histoire de l'ordre royal et militaire, de Saint-Louis jusqu'en 1830, 1860, Paris, p. 158.
  6. René Favier, Les Européens et les Indes Orientales, Ophrys, Paris, 1997. 160 pages, p. 85.
  7. Philippe Haudière, « les Français en Inde », Ouest France, Angers 2003, 143 p.
  8. Georges Fernand Druez, La Vie de Dupleix, monographie rédigée en 1955-1957. Déposée aux archives de la municipalité de Landrecies en 1994. 28 p.
  9. Alexis de Saint-Priest Études diplomatiques sur le dix-huitième siècle dans la Revue des deux mondes, Paris 1845. 1037 pages, p. 389 et ss.
  10. Bettina L. Knapp, Judith Gautier : une intellectuelle française libertaire, 1845-1917, traduit de l'anglais et postface par Daniel Cohen, L'Harmattan, Paris 2007. 413 pages, p. 269.
  11. René Favier, Les Européens et les Indes orientales, Ophrys, Paris 1997. 160 pages, p. 85.
  12. Charles Pierre Victor Pajol, Les Guerres sous Louis XV, Adamant Média Corporation, Paris, 2001, p. 248.
  13. Alexis de Saint-Priest, Études diplomatiques sur le dix-huitième siècle dans la Revue des deux mondes, Paris 1845, p. 411.
  14. Lettre de Dupleix à la direction de la compagnie des Indes orientales en date du 17 octobre 1748. Cette lettre est contenue dans la monographie de 28 pages de Georges Fernand Druez intitulée La Vie de Dupleix déposée en 1994 aux archives de la municipalité de Landrecies.
  15. Charles Pierre Victor Pajol, Les Guerres sous Louis XV, Adamant Média Corporation, Paris, 2001, p. 253 et ss.
  16. le Dekkan s'étend sur toute l'Inde du Sud. À cette époque, ce nom désigne les territoires qui se situent entre le Nerbudda et le Kistnab.
  17. le Karnatic est l'une des plus grandes provinces du Dekkan dont la capitale de l'époque est la ville de Arkât (Arkot en anglais ou Arkate en français).
  18. Léon Guerin, Histoire maritime de France, Éditions Dufour et Mulat, Paris, 1885, p. 334.
  19. Alexis de Saint-Priest, Études diplomatiques sur le dix-huitième siècle dans la Revue des deux mondes, Paris 1845, p. 432 et ss.
  20. Léon Guerin, Histoire maritime de France, Éditions Dufour et Mulat, Paris, 1885, p. 334 et suiv.
  21. Georges Fernand Druez, La Vie de Dupleix, monographie rédigée en 1955-1957, déposée aux archives de la municipalité de Landrecies en 1994, 28 pages.
  22. Charles Pierre Victor Pajol, Les Guerres sous Louis XV. Éditions Adamant Média Corporation. Paris 2001. 456 pages, p. 260-261.
  23. Charles Pierre Victor Pajol, Les Guerres sous Louis XV. Éditions Adamant Média Corporation. Paris 2001. 456 pages, p. 262
  24. Soit environ 1 536 000  ou 10 074 000 francs de l'an 2000.
  25. Michel Missoffe Dupleix et la Bourdonnais. Édité par Ligue maritime et coloniale. Paris 1943. 142 pages, p. 103.
  26. René Johannot, Les Terres de Plou dans la mouvance historique du Berry et de la France. Édité par le Centre de recherches artistiques, culturelles, historiques et sociologiques. Plou 2005. 152 pages. p. 104 et ss.
  27. Aleix de Saint-Priest Études diplomatiques sur le dix-huitième siècle in Revue des deux mondes. Éditions du bureau de la Revue des deux mondes. Paris 1845. 1037 pages, p. 440 et ss.
  28. Jean Chrétien Ferdinand de Hoefer Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. Éditions Firmin Didot frères et fils. Paris 1862. 960 pages. p. 18.
  29. Charles Pierre Victor Pagol Les Guerres sous Louis XV. Éditions Adamant Média Corporation. Paris 2001. 456 pages, p. 269 et suiv.
  30. le plan de Lally-Tollendal tient dans ses cinq mots qu'il qualifie de Sacramentels « plus d'Anglais dans la péninsule ».
  31. Thomas-Arthur Lally Tollendal Mémoire contre le procureur général. Publié par G. Despez. Paris 1766. 489 pages, p. 66 lettre no 35.
  32. Thomas-Arthur Lally Tollendal Mémoire contre le procureur général. Publié par G. Despez. Paris 1766. 489 pages, p. 66 lettre no 35.
  33. Charles Pierre Victor Pajol Les Guerres sous Louis XV. Éditions Adamant Média Corporation. Paris 2001. 456 pages, page 276 et suivantes.
  34. Jean Baptiste Pierre Julien de Courcelle, Dictionnaire historique et bibliographique des généraux français depuis le XIe siècle à 1820. Édité par l'auteur. Paris 1823. p. 104
  35. Académie des sciences d'outre-mer. Hommes et destins. Dictionnaire biographique d'outre-mer. Éditions Académie des sciences d'outre-mer. Paris 1975. p. 62.
  36. J. Lacroix de Marlès Histoire générale de l'Inde ancienne et moderne. Éditions Emler frères. Paris 1828
  37. Discours et chansons pour l'accueil de monsieur de Bussy comme seigneur de Castelnau. Archives départementales du Cher. Fonds 34 F 12.
  38. « Cher - Commune de Plou - Atlas géométral de la terre et seigneurie du marquisat de Castelnau », sur Aguttes (consulté le )
  39. « Cher - Commune de Plou - Château de Castelnau », sur Aguttes (consulté le )
  40. Jean Chrétien Ferdinand De Hoefer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources a consulter : avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter, Edition Firmin Didot frères et fils et cie, Paris, 1855, p. 873-874.
  41. Jean Baptiste Pierre Julien de Courcelle Dictionnaire historique et bibliographique des généraux français depuis le XIe siècle à 1820, édité par l'auteur, Paris, 1823, p. 104.
  42. René Johannot, Les Événements de tous les jours au château et sur le marquisat de Castelnau sous le gouvernement du marquis Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau, édité par le Centre de recherches artistiques, culturelles, historiques et sociologiques, Plou, 2008, 70 p.
  43. correspondance adressée au marquis de Bussy par le sieur Trébuchet (régisseur) lettre du 4 février 1766. Archives départementales du Cher, fonds F 34 257 259.
  44. Factures de fournitures faites pour le château, Archives départementales du Cher. Fonds 34 F 188 190.
  45. Claude Wanquet, Benoit Julien, Indian Ocean. Révolution française et océan Indien. Edition L'Harmattan. Paris. 1996. 526 pages. p. 41 et 42.
  46. Joseph Siméon Roux Le Bailli de Suffren dans l'Inde. Edition Barlatier-Feissat et Demonchy. Paris 1862. 301 pages. p. 130 et 167.
  47. Claude Wanquet, Benoît Jullien, Indian Ocean. Révolution française et océan Indien. Éditions L'Harmattan. Paris 1996. 526 pages. p. 45.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]