Chlorure de diéthylaluminium — Wikipédia

Chlorure de diéthylaluminium
Image illustrative de l’article Chlorure de diéthylaluminium
Structure du chlorure de diéthylaluminium
Identification
Nom UICPA chloro(diéthyl)alumane
No CAS 96-10-6
No ECHA 100.002.253
No CE 202-477-2
PubChem 7277
SMILES
InChI
Apparence liquide pyrophorique incolore et inodore[1]
Propriétés chimiques
Formule C4H10AlCl(CH3CH2)2AlCl
Masse molaire[2] 120,557 ± 0,006 g/mol
C 39,85 %, H 8,36 %, Al 22,38 %, Cl 29,41 %,
Propriétés physiques
fusion −74 °C[1]
ébullition 208 °C[1]
Solubilité réagit violemment au contact de l'eau
Masse volumique 0,970 9 g/cm3[1] à 25 °C
Point d’éclair −18 °C[1]
Pression de vapeur saturante 0,31 hPa[1] à 20 °C
Précautions
SGH[1]
SGH02 : InflammableSGH05 : Corrosif
Danger
H250, H260, H314, EUH014, P210, P233, P280, P231+P232, P303+P361+P353, P304+P340+P310, P305+P351+P338 et P370+P378
Transport[1]
   3394   

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le chlorure de diéthylaluminium, ou DEAC, est un composé organoaluminique de formule chimique (CH3CH2)2AlCl ; il existe sous forme de dimère [(CH3CH2)2AlCl]2. Il se présente sous la forme d'un liquide pyrophorique cireux, incolore et inodore qui réagit très violemment au contact de l'eau[3]. On le manipule généralement dissous dans un hydrocarbure. C'est un précurseur de catalyseurs de Ziegler-Natta employés pour produire des polyoléfines.

Les composés de formule R2AlCl, où R représente un alkyle ou un aryle forment des dimères de formule (R2Al)2(μ-Cl)2 dans lesquels l'aluminium adopte une géométrie tétraédrique[4],[5].

Le chlorure de diéthylaluminium peut être obtenu par réduction au sodium de sesquichlorure d'éthylaluminium (CH3CH2)3Al2Cl3[6] :

2 (CH3CH2)3Al2Cl3 + 3 Na ⟶ 3 (CH3CH2)2AlCl + Al + 3 NaCl.

On peut également l'obtenir par réaction du triéthylaluminium (CH3CH2)3Al avec le chlorure d'hydrogène HCl :

(CH3CH2)3Al + HCl ⟶ (CH3CH2)2AlCl + C2H6.

Une médiamutation peut également être mise en œuvre :

2 (CH3CH2)3Al + AlCl3 ⟶ 3 (CH3CH2)2AlCl ;
(CH3CH2)3Al2Cl3 + (CH3CH2)3Al ⟶ 3 (CH3CH2)2AlCl.

Applications

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On utilise le chlorure de diéthylaluminium et d'autres composés organoaluminiques avec des composés de métaux de transition comme catalyseurs de Ziegler-Natta pour la polymérisation de divers alcènes[7]. Le chlorure de diéthylaluminium est également utilisé en synthèse organique, par exemple pour catalyser des réactions de Diels-Alder et des réactions ène (en), ou pour réagir comme nucléophile ou comme accepteur de protons[3].

Notes et références

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  1. a b c d e f g et h Entrée « Diethylaluminium chloride » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 7 mai 2022 (JavaScript nécessaire)
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. a et b (en) Barry B. Snider, Ilfir R. Ramazanov et Usein M. Dzhemilev, « Ethylaluminum Dichloride », Encyclopedia of Reagents for Organic Synthesis,‎ (DOI 10.1002/047084289X.re044.pub2, lire en ligne)
  4. (en) Kristen Brendhaugen, Arne Haaland et David P. Novak, « The Molecular Structure of Dimethylaluminium Chloride Dimer, [(CH3)2AlCl]8, Redetermined by Gas Phase Electron Diffraction », Acta Chemica Scandinavica, vol. 28a,‎ , p. 45-47 (DOI 10.3891/acta.chem.scand.28a-0045, lire en ligne)
  5. (en) C. Niamh McMahon, Julie A. Francis et Andrew R. Barron, « Molecular structure of [(tBu)2Al(μ-Cl)]2 », Journal of Chemical Crystallography, vol. 27,‎ , p. 191-194 (DOI 10.1007/BF02575988, S2CID 195242291, lire en ligne)
  6. (en) Michael J. Krause, Frank Orlandi, Alfred T. Saurage et Joseph R. Zietz Jr., « Aluminum Compounds, Organic », Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry,‎ (DOI 10.1002/14356007.a01_543, lire en ligne)
  7. (en) Adriano G. Fisch, « Ziegler-Natta Catalysts », Kirk‐Othmer Encyclopedia of Chemical Technology,‎ (DOI 10.1002/0471238961.2609050703050303.a01.pub2, lire en ligne)