Circuit Paul-Ricard — Wikipédia

Circuit Paul-Ricard
Circuit du Castellet
Circuit Paul-Ricard
Caractéristiques générales
Lieu Le Castellet
Drapeau de la France France
Type Permanent
Coordonnées 43° 15′ 02″ nord, 5° 47′ 07″ est
Géolocalisation sur la carte : Var
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Circuit Paul-Ricard
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Circuit Paul-Ricard
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Circuit Paul-Ricard
Construction 1970
Ouverture 19 avril 1970
Propriétaire Slavica Ecclestone
Homologation FIA Grade 1
FFSA Grade T1
FFM Grade T1
Forme Oblong
Sens Horaire
Surface Asphalte
Stands Garages permanents
Capacité 90 000 spectateurs
Événements
Formule 1
Grand Prix de France
(1971, 1973, 1975–1976, 1978, 1980, 1982–1983, 1985–1990, 2018–2019, 2021-2022)
Formule 2
Formule 3
Bol d'or
European Le Mans Series
Michelin Le Mans Cup
GT World Challenge Europe Endurance Cup
Championnat de France FFSA GT
Dimensions
Nombre de virages 15
Longueur de 0,826 km à 5,861 km
Inclinaison 0
Meilleur tour (F1 2019)
Temps min 28 s 319
Pilote Lewis Hamilton
Écurie Mercedes Grand Prix
Modèle Mercedes-AMG F1 W10 EQ Power+
Vue par satellite du circuit et de l'aéroport du Castellet attenant, le .

Le circuit Paul-Ricard, situé au Castellet, est un circuit automobile français homologué Grade 1 par la Fédération internationale de l'automobile et la Fédération internationale de motocyclisme, inauguré en 1970 dans le département du Var, près des communes de Signes et du Castellet.

Fondé par Paul Ricard[1], le site possède un aéroport, des hôtels et des restaurants. Anciennement maire de Signes, Paul Ricard souhaitait créer un circuit-référence en matière de sécurité.

Le circuit accueille de nombreuses compétitions nationales et internationales (GT, endurance voiture et moto, compétition camions, course à pied et vélo). Il a accueilli quatorze Grands Prix de France de Formule 1 de 1971 à 1990 et de nouveaux quatre de 2018 à 2022.

Avec ses 133 employés, le circuit est un acteur économique majeur du département du Var, et plus largement de la région PACA, en effectuant 62 % de ses achats dans la région. En 2019, le circuit a généré un chiffre d'affaires de 22,63 M d'euros sur 239 jours d’exploitation.

Paul Ricard commence, sur les mille hectares de rocaille du plateau du Camp entre Marseille et Toulon, par construire un aérodrome en 1962 pour ses affaires et pour desservir l'ouest varois[2].

L'idée vient alors de créer un circuit automobile et le projet est bouclé en dix mois. Les premiers projets, conçus par des architectes peu au fait du sport automobile étaient fades et Paul Ricard décida alors de confier le dessin du tracé à des pilotes de renom : Henri Pescarolo et Jean-Pierre Beltoise entre autres, furent invités à donner leur avis.

En trois cents jours est créée une piste de 5,810 km, avec notamment la fameuse ligne droite du Mistral de 1 800 m. Le circuit est à l'époque la référence en matière de tracé et de sécurité. À la suite d’une année de travaux, le circuit est inauguré, le 18 avril 1970. Le circuit organise dès 1971 le Grand Prix de France de Formule 1 (jusqu’en 1990) puis, en 1973 le Grand Prix moto. En 1978 la course d’endurance de 24 heures moto, le Bol d'or est organisé.

À la fin des années 1980, sous l'impulsion du président François Mitterrand, un nouveau circuit de standing international est mis en chantier dans la Nièvre, près de Nevers. De plus, les législations anti-alcool percent dans la société et le nom de Paul Ricard dérange. 1990 marque la dernière édition du Grand Prix de France de Formule 1 au Paul-Ricard car dès 1991 le circuit de Nevers Magny-Cours récupère l'évènement. Vieilli et en difficulté financière, le circuit n'est plus aux normes et perd le Grand Prix moto de France en 2000, le Bol d'or et l'organisation de la manche française du championnat du monde de Superbike et le Grand Prix Camion dont la dernière édition s'est déroulée en 1999.

Le circuit est racheté en 1999 par l'entreprise française Excelis dont le représentant est Bernie Ecclestone[3],[4]. Le circuit se concentre sur l’innovation et la technique, et devient le High Tech Test Track, circuit exclusivement déestiné aux essais et au développement. Philippe Gurdjian lance un programme de développement en vue de faire du circuit un modèle avant-gardiste, novateur et à la pointe de la technologie. Il n'y a plus de spectateurs mais le circuit est enfin rentable. Il offre 247 combinaisons de piste différentes, dont la plus grande mesure 5,858 km et la plus courte 828 m[5],[6],[7],[8].

Le complexe comprend aussi une piste d'atterrissage pouvant accueillir des jets et un circuit de karting, la Karting Test Track (KTT), qui reprend les mêmes principes que la piste auto en matière de sécurité. La piste de karting est longue de 964 m, elle est supervisée par Frédéric Julien et offre des stages de pilotage.

Philippe Gurdjian, après neuf années de présidence, quitte ses fonctions de PDG du circuit fin juin 2008 pour s'occuper de la piste d'Abou Dabi dont il est le concepteur. Tancrède Barale lui succède au poste de directeur général. Le nouvel organigramme est le suivant : la direction du circuit Paul-Ricard HTTT est confiée à Gérard Neveu, l'hôtel du Castellet à Arnaud Potdevin et l'aéroport international du Castellet à Didier Pianelli[9],[10],[11],[12].

Depuis 2002, de nouveaux virages enrichissent le tracé originel pour répondre à des nouvelles attentes et perfectionner la sécurité. Des zones de dégagement en asphalte à surface abrasive remplacent les bacs à graviers.

Réouverture au public et retour du Grand Prix de Formule 1

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Gérard Neveu, jusqu'alors directeur des pistes, est nommé directeur du circuit le . Après dix ans de fermeture au public, la nouvelle direction opère un revirement et décide d'une réouverture au public et du retour de compétitions officielles sur le circuit[13].

La décision est prise de construire une tribune de 4 000 places face aux stands et d'appliquer une politique tarifaire populaire. La réouverture a lieu le à l'occasion des essais Le Mans Series. La tribune, avec une entrée à 15 euros, affiche complet[14].

Après diverses courses remportant plus ou moins de succès, la compétition de niveau international revient avec le FIA GT. À cette occasion la direction aménage une butte au Beausset et ouvre les tribunes du virage du pont (Grand Prix Hall)[15]. L'épreuve est courue sur le tracé 1C-V2 de 5,842 km[16]. Depuis 2010 le circuit accueille les manches d'ouverture de la Formule 3 Euro Series et des Le Mans Series (les 6 Heures du Castellet).

En 2014, le Grand Prix Camions est organisé suivi, en 2015, du retour du Bol d'or et de la première édition de l'Évènement Vélo.

En 2011, le Premier ministre français François Fillon ouvre une commission « Grand Prix de France » pour ramener la Formule 1 en France à partir de 2011, au Castellet, en alternance avec le Grand Prix de Belgique. Elle est animée notamment par un de ses anciens collaborateurs, Gilles Dufeigneux, délégué aux grands événements sportifs, Éric Boullier (patron de l'écurie Lotus Renault GP), et le directeur du circuit Paul-Ricard, Gérard Neveu. Dans ce contexte, un nouveau directeur, Stéphane Clair, ancien haut responsable de l'aéroport Marseille-Provence et président de la société NPO, est nommé pour une prise de fonctions le 26 septembre 2011[17].

Après 28 ans d’absence, la Formule 1 retourne au Castellet, le 24 juin 2018. De nombreuses infrastructures sont mises en place pour accueillir cet événement dans les meilleures conditions : 46 000 places en tribunes autour du circuit, création d’un nouveau media center de 500 places, construction d'un paddock III de 16 000 m2, ouverture de trois nouvelles portes d'accès spectateurs, construction de la tour de chronométrage Richard Mille et aménagement de nouvelles passerelles piétonnes.

Inspiré des courses d’endurance de grande vitesse et dessiné par Charles Deutsch, le circuit est d'abord imaginé en forme de triangle agrémenté par deux lignes droites favorisant la vitesse. Cette idée est à l'origine de la ligne droite du Mistral, longue de 1,8 km, permettant d'atteindre 300 km/h.

Sous l'influence de Jean-Pierre Beltoise et d'autres experts du sport automobile, la largeur de piste est établie à 12 mètres contre 9 pour la plupart des circuits de l'époque. L'importance de la succession de virages techniques et la présence de rails et de zones de dégagement sont pris en compte par Paul Ricard et mis en place dès les premiers travaux.

Le tracé offre 247 solutions différentes de piste (de 826 m à 5,861 km) et 25 virages. Le « 5,8 km » est le plus grand tracé qui accueille la majorité des compétitions et des essais aérodynamiques. Le « 3,8 km » est plus souvent utilisé pour la moto tandis que la piste école de 1,8 km est destinée aux stages de conduite.

Grands Prix de Formule 1

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Année Vainqueur Écurie Date Résultats
1971 Jackie Stewart Tyrrell-Ford Résultats
1973 Ronnie Peterson Lotus-Ford Résultats
1975 Niki Lauda Ferrari Résultats
1976 James Hunt McLaren-Ford Résultats
1978 Mario Andretti Lotus-Ford Résultats
1980 Alan Jones Williams-Ford Résultats
1982 René Arnoux Renault Résultats
1983 Alain Prost Renault Résultats
1985 Nelson Piquet Brabham-BMW Résultats
1986 Nigel Mansell Williams-Honda Résultats
1987 Nigel Mansell Williams-Honda Résultats
1988 Alain Prost McLaren-Honda Résultats
1989 Alain Prost McLaren-Honda Résultats
1990 Alain Prost Ferrari Résultats
1991-2017 Non couru
2018 Lewis Hamilton Mercedes Résultats
2019 Lewis Hamilton Mercedes Résultats
2020 Annulé à cause de la pandémie de Covid-19
2021 Max Verstappen Red Bull Racing Résultats
2022 Max Verstappen Red Bull Racing Résultats

Grand Prix moto

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Phil Read sur MV Agusta 500 cm3 avec un surprenant n° zéro au Grand Prix de France moto 1975. Il finira à la 3e place.

Le Grand Prix s’est disputé sur différents circuits au cours de son histoire : le circuit de Charade (Puy-de-Dôme) entre 1959 et 1967, le circuit du Mans à de nombreuses reprises depuis 1969 en alternance avec le circuit Paul Ricard du Castellet, utilisé lui, pour la première fois en 1973, le circuit Paul Armagnac de Nogaro en 1978 et 1982 et le circuit de Nevers Magny-Cours une seule fois en 1992.

En 1991, deux Grands Prix du championnat du monde ont été disputés la même année en France : le Grand Prix de France au Paul Ricard le mais aussi le Grand Prix de vitesse du Mans sur le circuit du Mans le en remplacement du Grand Prix du Brésil annulé pour des raisons de sécurité.

L'épreuve se court depuis 2000 au Mans sur le circuit Bugatti.

Épreuve de Formule 2

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La course du Castellet de Formule 2 est une course de monoplaces, qui sert de support au Grand Prix automobile de France. L'épreuve remplace l'épreuve de Magny-Cours et compte pour le championnat de Formule 2 FIA depuis 2018.

2015 marque le retour du Bol d'or sur le circuit Paul-Ricard. Environ 74 000 spectateurs assistent à une course très disputée. Le team Kawasaki SRC gagne la compétition alors que le SERT est sacré champion du monde FIM EWC.

En 2016, pour la première fois, un équipage entièrement féminin, le Girls Racing Team, se qualifie et termine l'épreuve à la 23e place (12e dans la catégorie (SST)).

4 Heures du Castellet

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Les 4 Heures du Castellet sont réservées aux voitures de sport (ou Sport-prototypes) et voitures grand tourisme (GT). Cette course se déroule traditionnellement au printemps et s'est disputée au sein de diverses compétitions comme le Championnat du monde des voitures de sport, le Championnat BPR, le Championnat FIA des voitures de sport et les Le Mans Series. Depuis 2014, la course appartient au championnat European Le Mans Series.

Jeux vidéo

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La piste du circuit Paul-Ricard est jouable dans les jeux vidéo suivants :

Notes et références

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  1. « Paul Ricard : Créateur du pastis Ricard », sur www.lsa-conso.fr (consulté le )
  2. « Courses mythiques. L'étonnante histoire du circuit Paul-Ricard et le retour du Grand Prix de France de F1 », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  3. Le circuit Paul-Ricard du Castelet racheté par Bernie Ecclestone, www.lemonde.fr, 16 mai 1999.
  4. Il y a 20 ans, le circuit Paul Ricard était mis en vente, www.franceracing.fr, 12 mars 2018.
  5. « Circuit Paul Ricard - Pistes et infrastructures », sur www.circuitpaulricard.com (consulté le )
  6. « Bol d'Or 2019 », sur FIM EWC (consulté le )
  7. « L'ELMS et le circuit Paul Ricard, une longue histoire... », sur www.europeanlemansseries.com (consulté le )
  8. Cathy Michelis, « Ma journée vitesse au circuit Paul Ricard », sur Make My Cinema, (consulté le )
  9. Gérard Neveu nouveau Directeur du Circuit Paul-Ricard HTTT, www.leblogauto.com, 2 septembre 2008.
  10. Ça bouge au Paul Ricard : Tancrède Barale nouveau Directeur Général au Castellet, www.leblogauto.com, 7 octobre 2008.
  11. Circuit Paul Ricard : Tancrède Barale nouveau Directeur Général, www.autonewsinfo.com, 9 octobre 2008.
  12. Tancrède Barale. Nouveau directeur général sur le plateau du Castellet, www.letelegramme.fr, 7 novembre 2008.
  13. « Le Paul-Ricard va retrouver son public »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Auto Hebdo,
  14. « Le circuit Paul Ricard HTTT affiche COMPLET »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Communiqué de presse,
  15. Patrick Garcia, « HTTT Paul Ricard : une réouverture qui prend belle tournure », sur Caradisiac.com, (consulté le )
  16. (en) « FIA GT Championship season 2009, event 7 - Paul Ricard »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Site officiel de la FIA GT
  17. « Le circuit Paul Ricard se dote d'un nouveau directeur »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Automoto365.com,
  18. « Record de vitesse absolu pour Philippe Monneret ! »,

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Articles connexes

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Liens externes

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