Collège Saint-Michel (Fribourg) — Wikipédia

Collège Saint-Michel

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Bâtiment ancien du collège Saint-Michel
Histoire et statut
Fondation 1582
Type École de maturité
Administration
Directeur Martin Steinmann
Études
Formation Maturité gymnasiale
Localisation
Ville Fribourg
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Site web www.csmfr.ch
Coordonnées 46° 48′ 26″ nord, 7° 09′ 28″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Collège Saint-Michel (Fribourg)
Géolocalisation sur la carte : canton de Fribourg
(Voir situation sur carte : canton de Fribourg)
Collège Saint-Michel (Fribourg)

Le Collège Saint-Michel est un collège laïc permettant d'obtenir une maturité gymnasiale/ fédérale. Il est situé à Fribourg, en Suisse. Ancien collège jésuite fondé en 1582 et alors réservé aux garçons, c'est actuellement une institution mixte, bilingue et dirigée par un corps professoral d'environ 150 enseignantes et enseignants laïcs comptant environ 1'200 élèves[1]. L'établissement a autrefois, disposé d'un internat permettant l'accueil d'étudiants de toute la Suisse, voire de l'étranger.

Collège jésuite

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Le pape Grégoire XIII, conscient de l'importance du développement de l'instruction dans le canton de Fribourg, signe l'acte de fondation du collège Saint-Michel avant que les jésuites n'aient accepté le projet[2]. C'est ensuite le prévôt Pierre Schneuwly et l'évêque Jean-François Bonhomini qui mettent tout en œuvre pour faire venir les jésuites à Fribourg[2].

Les Pères Pierre Canisius et Robert Andrew arrivent à Fribourg en décembre 1580 pour jeter les bases du futur collège[2]. Les premières classes ouvrent leurs portes à des étudiants de sexe masculin le dans des bâtiments provisoires situés à l'actuelle rue de Lausanne[3],[2].

En 1585, les travaux de construction d'un édifice définitif sont lancés, mais il faut attendre 1660 pour voir l'achèvement des bâtiments sur le site actuel. Les élèves s'installent cela dit dans une première aile de l'édifice en 1596 déjà, sous l'impulsion de saint Pierre Canisius. Les jésuites y assurent l'enseignement des humanités, latin, grec, grammaire, rhétorique, théâtre. La philosophie vient s'adjoindre au programme au XVIIe siècle[2].

L'Ordre des jésuites est supprimé en 1773 et le collège passe en d'autres mains.

Au XIXe siècle

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Le Lycée, achevé en 1838

À Fribourg, les prêtres diocésains succèdent aux jésuites et dirigent le collège jusque dans les années 1970[2].

De 1829 à 1838, on construit le Lycée pour faire face à l'augmentation du nombre d'étudiants. C'est la partie de l'établissement qui est de style XIXe, face à l'église. Actuellement[Quand ?], on y trouve une salle de spectacles au rez-de-chaussée et une salle de musique fréquentée après les cours officiels, notamment par le Chœur du Collège St-Michel et l'ensemble vocal Utopie.

L'année 1843 voit la naissance de la Gymnasialverbindung Zähringia (germanophone), deux ans avant sa sœur cadette francophone, la société d'étudiants gymnasiale Nuithonia. Les deux associations poursuivent leurs activités jusqu'à nos jours[2] mais n'ont plus de siège sur le site du Collège.

Au XXe siècle

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L'aquarium, achevé en 1962.

L'agrandissement se poursuit de 1960 à 1962 par la construction d'un nouveau bâtiment à côté du Lycée. Il ne tardera pas d'être affublé du surnom aquarium à cause de son style architectural typique de cette époque, en opposition radicale aux autres bâtiments du site, celui-ci étant donc victime d'une discrimination de la part des élèves[2].

En 1972 le collège lance la construction d'un complexe sportif[2] et s'ouvre à la mixité en 1986 pour les classes francophones et environ 10 ans après les classes alémaniques.

Situé dans la seconde plus importante ville bilingue de Suisse, le Collège St-Michel, sous l'impulsion de son recteur Jean Baeriswyl, innove avec l'ouverture de classes bilingues en 1991, année de la célébration du 700e anniversaire de la Confédération suisse. Dans ces classes bilingues, des étudiants francophones et des étudiants germanophones suivent la moitié de leurs cours dans chacune des deux langues partenaires, à savoir en allemand et en français. Les diplômes de maturité obtenus durant les études portent la mention "maturité bilingue", un élément qui sera repris par le règlement de la maturité gymnasiale en Suisse[4], sur proposition fribourgeoise. Au début du XXIe siècle, de nombreux autres collèges et gymnases dans toute la Suisse ont suivi cet exemple en créant des classes et diplômes bilingues (français-allemand, allemand-anglais, français-anglais, allemand-romanche-italien, italien-anglais etc.)[2].

Bâtiment et localisation

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Localisation

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Le collège Saint-Michel est situé sur la colline du Belzé, au cœur de la ville de Fribourg[1].

Locaux religieux

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Entrée de l'église du Collège Saint-Michel.
  • L'église Saint-Michel est construite entre 1606 et 1613 (gothique tardif). Une première messe y est célébrée en 1610[3]. Transformée au XVIIIe siècle, l'église devient un joyau rococo dont certaines fresques représentent la lutte entre le Bien et le Mal. Les Orgues, du facteur d'orgue Kuhn, à Männedorf (Zurich), sont restaurées à la fin du XXe siècle[3],[5].
  • Dans l'aile nord, au rez-de-chaussée, la chambre où saint Pierre Canisius passe les dernières années de sa vie et où il meurt le 21 décembre 1597, est transformée en chapelle en 1636. Les boiseries sont de Jean-François Reyff.
  • La chapelle Saint-Ignace est le lieu de méditation et de recueillement des Pères jésuites. Actuellement, ce lieu permet l'organisation de petits concerts dans une ambiance intimiste. Il accueille notamment un concert annuel faisant partie du festival international d'orgue de Fribourg, lequel a lieu en septembre.

La devise du collège est tirée du poète latin Ovide : Laudamus veteres sed nostris utimur annis (« Nous louons les anciens, mais nous sommes de notre temps »).

Le « Valete » est une fête qui marque traditionnellement la fin de l’année scolaire. Depuis 1883 les meilleurs élèves des classes supérieures ont pris l’habitude d’organiser cette manifestation dont on ne connaît pas l’origine exacte. Dans son ouvrage de 1914 consacré au Collège Saint-Michel, l’ancien recteur J.-B. Jaccoud évoque le cortège nocturne du Valete qui concluait l’année scolaire : la veille de la clôture, les collégiens parcouraient la ville munis de torches et entonnaient le chant du Valete, une composition en latin de leur cru, dont la mélodie a été modifiée en 1870[6]. Ce chant est encore connu de certains « anciens » de Saint-Michel. Ce défilé, tout comme la fête actuelle, seraient l’héritage d’une ancienne coutume du temps des Pères Jésuites. J.-B. Jaccoud souligne qu’à cette époque-là, le Valete était perçu comme source d’abus, en quelque sorte une farce d’étudiants qui « troublait le sommeil des bourgeois », qu’on avait tenté de supprimer à plusieurs reprises, notamment en 1847. Les élèves perpétuèrent pourtant la tradition sans tenir compte des réprimandes et des interdictions. À partir de la fin du XIXe siècle, tous participaient au défilé nocturne agrémenté de chants et de morceaux joués par la Fanfare. Ce cortège, ponctué par un repas jusqu’en 1911, prit la forme d’un véritable spectacle pour les habitants de la ville[7].

Le contenu de la manifestation a donc beaucoup changé au cours du XXe siècle ; son programme s’est adapté à l’air du temps, mais son caractère festif, pour célébrer la fin de l’année scolaire, est toujours bien présent ! Le nom « Valete » est tout simplement le terme latin signifiant : « Adieu et porte toi bien ». Une autre facette traditionnelle du Valete existe dans la soirée organisée pour les enseignants et le personnel administratif. Ils se réunissent la veille du début des vacances d’été en toute convivialité autour d’un repas auquel les anciens recteurs, proviseurs et professeurs sont également conviés.

Saint-Nicolas

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Saint-Nicolas est le patron de la ville, qui a donné son nom à sa cathédrale. Sa fête, célébrée chaque premier samedi de décembre, est organisée par le collège Saint-Michel[8]. Un de ces étudiants de troisième année est traditionnellement désigné pour incarner le personnage mythique et lire en son nom un discours satirique à une foule de plusieurs milliers de personnes[9].

Personnalités

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  1. Peter Michel (1582-1596)
  2. Martin Licius
  3. Joachim Maglin
  4. Adam Straub
  5. Louis Erhard
  6. Claude Sudan (1623-1629, 1646-1650)
  7. Jean Wagner
  8. Jean Vallat
  9. Sébastien Grammont
  10. Georges Gobat
  11. Charles Sonnenberg
  12. Henri Heinrich
  13. Jean Schirmbeck
  14. Théobald Biler
  15. Wolfgang Eberle
  16. Jacques Welt
  17. Adam Burghaber
  18. Christoph Osterpentter
  19. François Truffin
  20. Bernard Sonnenberg
  21. Joachim Kieffer
  22. Jacques Bosch
  23. Antoine Waggin
  24. François Bryat (1697-1699, 1714-1715)
  25. Melchior Salzmann
  26. Bealthasar Anreitter
  27. Tobie Brunisholz
  28. Ignace Pfetten
  29. Jean Stadler
  30. Léonard Bunck
  31. François Steinhart
  32. Henri Pollmann
  33. François-Xavier Kessler
  34. Jacques Grandvillards
  35. François-Xavier Vest
  36. Joseph Welden (1737-1740, 1749-1752)
  37. Meinrad Rose
  38. Joseph Pfyffer
  39. Pierre Froidevaux
  40. Prosper Gady
  41. François-Xavier Melbaum
  42. Alexis Vonderweid (1761-1765, 1773-1783)
  43. Arsène Odet
  44. Joseph Billieux
  45. Joseph Castella
  46. Jean-Joseph Gauthier Schaller
  47. Joseph-Antoine Chappuis
  48. Jean-Baptiste Drach (1818-1826, 1830-1836)
  49. Jean Janssen
  50. Jacques Roth
  51. Ignace Broccard
  52. Joseph Simmen
  53. Pierre Rossier
  54. Alexandre Daguet (1848-1856)
  55. Frédéric Wicky
  56. Etienne Favre
  57. Jean Bapst
  58. Laurent Frossard
  59. Barthélémy Favre
  60. Pierre Nicolet
  61. Raphaël Horner
  62. Jean-Baptiste Jaccoud (1888-1924)
  63. Hubert Savoy (1924-1939)
  64. Armand Pittet (1939-1952)
  65. Edouard Cantin (1952-1971)
  66. Abbé André Bise (1971-1983)
  67. Michel Corpataux (1983-1989)
  68. Jean Baeriswyl (1989-1996)
  69. Nicolas Renevey (1996-2004)
  70. Jacques de Coulon (2004-2008)
  71. Matthias Wider (2008-2023)
  72. Martin Steinmann (2023-)

Professeurs notables

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Anciens élèves notables

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Bibliographie

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  • Léon Savary, Le Collège Saint-Michel, Neuchâtel, Éditions Victor Attinger, , 137 p.
  • Jean-Baptiste Jaccoud et Fernand Louis Ritter, Notice sur le Collège St-Michel de Fribourg, Fribourg, Imprimerie Saint-Paul, , 221 p.
  • Jean-Denis Murith et Georges Rossetti, Le collège Saint-Michel, Fribourg, Éditions Saint-Paul, , 76 p. (ISBN 978-3722801384)
  • Matthias Wider et al., Le Collège St-Michel aujourd'hui, Fribourg, Éditions la Sarine, , 110 p. (ISBN 978-2883551763)
  • E.N.S, Notice sur le pensionnat dirigé par les RR. PP. de la Compagnie de Jésus à Fribourg en Suisse, Fribourg, Schmid,

Associations

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Le Collège Saint-Michel compte un certain nombre d'associations diverses :

  • Le conseil des élèves : groupe d'élèves participant de manière active dans diverses manifestations du collège.
  • La Fanfare du Collège a succédé à la Musica Militaris fondée par les jésuites (Direction: Yann Loosli);
  • Le Chœur Saint-Michel : chœur mixte (Direction : Philippe Savoy)[12] ;
  • Macrocosm , association d'élèves du collège Saint-Michel active dans l'humanitaire et des projets écologiques et de durabilité
  • La Troupe de théâtre francophone de Saint-Michel et Sainte-Croix : troupe ouverte aux élèves des deux collèges. Direction Anne Dumas
  • La Troupe de théâtre alémaniques ouverte aux élèves du Collège St-Michel et Gambach. Direction Christoph Blanc

Notes et références

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  1. a et b « Présentation », sur csmfr.ch (consulté le )
  2. a b c d e f g h i et j « L'Historique », sur csmfr.ch (consulté le )
  3. a b et c « Fribourg, Collège St-Michel : église et orgue Bihler-Mooser-Kuhn », sur orgues-et-vitraux.ch (consulté le )
  4. « Directives pour l’examen suisse de maturité » [PDF], sur sbfi.admin.ch, (consulté le )
  5. « Les Concerts d’Orgue du Collège Saint-Michel de Fribourg », sur orgue-csmfr.ch, (consulté le )
  6. Jean-Baptiste Jaccoud et Fernand Louis Ritter, Notice sur le Collège St-Michel de Fribourg, Fribourg, Imprimerie Saint-Paul, , 221 p.
  7. « Valete », sur fr.ch.
  8. « La Saint-Nicolas à Fribourg », sur lebendigetraditionen.ch (consulté le )
  9. « Saint-Nicolas toujours aussi jeune », La Liberté,‎ (lire en ligne)
  10. « Michel Bugnon-Mordant », sur Babelio (consulté le ).
  11. a et b « Joseph Deiss », sur Dictionnaire historique de la Suisse DHS (consulté le )
  12. « Le Chœur St-Michel fête ses 40 ans en chanson à Fribourg », sur rts.ch,

Lien externe

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