Convention de Londres (1833) — Wikipédia
Type de traité | Convention |
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Signé | Londres |
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Parties | Royaume de France | Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande | Royaume uni des Pays-Bas |
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Signataires | Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord | Henry John Temple | Salomon Dedel |
La convention de Londres de 1833 est une convention[1] entre le royaume uni des Pays-Bas, le royaume de France et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande qui rétablit les relations entre la Belgique et les Pays-Bas durant la guerre belgo-néerlandaise, qui faisait elle-même suite à la révolution belge et à la déclaration d'indépendance de la Belgique de 1831.
Elle fut signée le à Londres et donna les prémices de la convention de Zonhoven qui mit officiellement fin à la guerre, puis mena à la reconnaissance du nouvel état belge et de son roi (Léopold Ier) par Guillaume Ier, roi des Pays-Bas lors du traité des XXIV articles, signé le .
Contexte
[modifier | modifier le code]La révolution belge, puis la déclaration d'indépendance de la Belgique vis-à-vis du royaume uni des Pays-Bas le , déclenchèrent la guerre belgo-néerlandaise. Bien que l'indépendance de la Belgique fut reconnue par les grandes puissances lors de la conférence de Londres dès le , le roi des Pays-Bas, Guillaume Ier, tenta de reconquérir les huit provinces sécessionnistes lors de la campagne des Dix-Jours entre le 2 aout et le , violant ainsi l'armistice imposé par les grandes puissances dès le . La jeune armée belge étant incapable de résister aux forces armées néerlandaises, dut recevoir l'aide d'une armée expéditionnaire française afin de remporter la victoire. Toutefois, les néerlandais laissèrent des troupes dans plusieurs citadelles, notamment celles d'Anvers et de Maastricht et c'est pour en extirper cette garnison que les troupes franco-belges assiègent Anvers entre le et le . Le cas de la garnison de Maastricht et plus particulièrement du contentieux territorial autour de la province de Limbourg fut, quant à lui, l'objet de nombreux débats qui ne se réglèrent que par la signature du traité de Maastricht , le .
Composition
[modifier | modifier le code]La convention se compose de six articles et d'un article explicatif.
- Le premier article indique qu'aussitôt après la signature, la France et le Royaume-Uni lèveront leur embargo sur les vaisseaux, bâtiments et marchandises appartenant au roi des Pays-Bas, Guillaume Ier et que tous les bâtiments ou navires retenus seront rendus à leurs propriétaires respectifs.
- Le deuxième article mentionne que tous les militaires néerlandais retenus en France seront renvoyés aux Pays-Bas avec armes et bagages.
- Le troisième article impose à Guillaume Ier de ne recommencer aucune hostilité vis-à-vis de la Belgique et le laisser la libre circulation fluviale sur l'Escaut (où se trouve notamment le port d'Anvers).
- Le quatrième article impose que la navigation sur la Meuse (qui arrose Maastricht) soit ouverte au commerce tel que précisé lors de la convention de Mayence du , étape clef de la commission centrale pour la navigation du Rhin. Il dit également que les communications entre la forteresse de Maastricht et la frontière avec la province néerlandaise du Brabant-Septentrional sera « libre et sans entrave ».
- Le cinquième article mentionne que les signataires s'engagent sans délai à organiser des pourparlers en vue d'un traité définitif et qu'ils y inviteront les cours d'Autriche, de Prusse et de Russie. Après la convention de Zonhoven, le premier traité officiel ratifié en ce sens sera le traité des XXIV articles, signé à Londres le .
- Le sixième article traite de la ratification de la convention qui devra se faire endéans les dix jours à Londres.
- L'article explicatif précise que la cessation des hostilités de la guerre belgo-néerlandaise visée à l'article 3, inclut le territoire privé de Guillaume Ier qu'est alors le grand-duché de Luxembourg ainsi que le territoire du Limbourg occupé par les forces armées belges et qui sera plus tard scindé en deux provinces : la province belge de Limbourg et la province néerlandaise de Limbourg. Il précise également que, jusqu'à la signature d'un traité définitif, la navigation sur l'Escaut aura lieu telle qu'elle l’était avant le .
Signataires
[modifier | modifier le code]- France : Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord
- Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande : Henry John Temple
- Royaume uni des Pays-Bas : Salomon Dedel
Plénipotentiaires belges
[modifier | modifier le code]Aucun des trois signataires de la convention ne fut belge mais le roi des Belges Léopold Ier avait chargé certains ministres plénipotentiaires de représenter les intérêts de la Belgique à Londres. Parmi eux :
Conséquences
[modifier | modifier le code]La convention mit fin aux querelles entre belges et néerlandais, notamment dues à l'interdiction aux belges d'entrer aux Pays-Bas par les routes de Berg-op-Zoom et de Breda qui avait entrainé les belges à interdire le ravitaillement de la forteresse de Maastricht, situé dans le Limbourg occupé par les belges mais où était maintenue une garnison des forces armées néerlandaises. Elle jeta les bases des premières discussions de la convention de Zonhoven qui régla définitivement les contentieux liés à la circulation sur l'Escaut et la Meuse ainsi que le sort de la forteresse de Maastricht et de sa garnison, mettant fin de facto à la guerre belgo-néerlandaise.
Toutefois, il fallut attendre le traité des XXIV articles signé le pour que le roi des Pays-Bas, Guillaume Ier, reconnaisse de l'indépendance de la Belgique, puis le traité de Maastricht, signé le , pour délimiter définitivement la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « La convention de Londres du 21 mai 1833. », sur gallica.bnf.fr
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- E. PANNEELS, La convention de Zonhoven