Doazit — Wikipédia

Doazit
Doazit
Doazit, camp du Mus.
Blason de Doazit
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté de communes Terres de Chalosse
Maire
Mandat
Denis Langlade
2020-2026
Code postal 40700
Code commune 40089
Démographie
Gentilé Doazitiens
Population
municipale
854 hab. (2021 en évolution de −2,18 % par rapport à 2015)
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 41′ 29″ nord, 0° 38′ 42″ ouest
Altitude Min. 57 m
Max. 127 m
Superficie 22,16 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hagetmau
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Coteau de Chalosse
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Doazit
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Doazit

Doazit (Doasit, en occitan[1]) est une commune française située dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine.

Ses habitants sont appelés les Doazitiens.

Géographie

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Localisation

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Doazit est située en Gascogne, au sud de l'Adour, en Chalosse, et plus précisément en plein cœur de la Haute-Chalosse. La commune est traversée par la Gouaougue, affluent droit du Louts.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Montaut, Banos, Audignon, Horsarrieu, Hagetmau, Serreslous-et-Arribans, Saint-Cricq-Chalosse et Maylis.

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 122 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Urgons à 17 km à vol d'oiseau[6], est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 009,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Doazit est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Hagetmau, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,7 %), zones agricoles hétérogènes (27,9 %), forêts (14,3 %), zones urbanisées (1,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Doazit est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[17].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Doazit.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 39,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 399 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 183 sont en aléa moyen ou fort, soit 46 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999

La commune de Doazit a livré des traces anciennes d'occupation humaine, sous la forme de silex taillés datant, pour une part, du paléolithique inférieur.

Certains vestiges pourraient dater d'époques plus récentes mais difficiles à définir précisément. On trouve en effet à Doazit trois ouvrages de fortifications en terre : le camp du Mus (enceinte de terre), le tuco du Castera (éperon barré) et le bourg (éperon barré) ; ces structures pouvant tout aussi bien être protohistoriques que médiévales.

Au Moyen Âge, les seigneurs de Doazit (dont Donati Garciae de Donazello qui aurait donné son nom au village), résidaient dans un château de bois situé sur la motte féodale. C’est au pied de ce « tarré » (talus) que, vers 1300, les habitants se regroupèrent dans un castelnau édifié sur l'éperon barré du bourg.

Au XIIe siècle fut construite l'église Saint-Jean d'Aulès qui fut le siège de l'archiprêtré de Chalosse (diocèse d'Aire) jusqu'en 1827[19]. L'église Saint-Martin du Mus était considérée comme son annexe. Quant à l’église Notre-Dame, ancienne chapelle de bourg[20], elle ne deviendra église paroissiale qu'au XIXe siècle.

Au XVe siècle, la baronnie de Doazit passe aux mains des Foix-Candale qui firent édifier, à la fin du XVIe siècle, l’actuel château de Candale.

Jusqu'au XVIIe siècle, Doazit abritait une importante communauté de Gézitains.

Un chroniqueur du village, Henry de Laborde-Péboué, qui vécut au XVIIe siècle, nous raconte les événements marquants de cette époque troublée, en particulier la Fronde ou la révolte des Invisibles menée par Bernard d'Audijos contre la gabelle.

Jusqu'en , la commune de Doazit dépendait du canton de Mugron.

Héraldique

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Armes

Les armes de Doazit se blasonnent ainsi[21] :

D'azur à trois tours d'or.

Si la culture de la vigne et le métayage marquaient autrefois l’économie du village, c’est aujourd’hui la culture du maïs qui domine, comme dans beaucoup de communes de Chalosse.

Au niveau de l’artisanat, Doazit se distinguait au XXe siècle par la présence de plusieurs entreprises de charpente bois ; mais la principale, l'entreprise Soubaigné, qui employa jusqu'à 85 ouvriers, est fermée en 2014[22].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977 2014 Marcel Dutoya PS Agriculteur
mars 2014 2020 Maryline Beyris PS Agricultrice
Conseillère régionale Nouvelle-Aquitaine
mai 2020 En cours Denis Langlade    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25]. En 2021, la commune comptait 854 habitants[Note 2], en évolution de −2,18 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3791 3951 4071 4371 4981 4991 4901 5201 504
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4931 5031 4651 4081 3601 3191 2731 2731 250
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2601 2561 2571 1771 1431 0741 0711 0041 028
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 0691 032901865858884915945904
2014 2019 2021 - - - - - -
886855854------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Église d'Aulès.
Aquarelle de l'église Saint-Jean-Baptiste-d'Aulès à Doazit.

Culture et Patrimoine

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Diccionari toponimic occitan de las Lanas e deu Baish Ador », sur locongres.org (consulté le ).
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Doazit et Urgons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Urgons » (commune d'Urgons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Urgons » (commune d'Urgons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Doazit ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Hagetmau », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Les risques près de chez moi - commune de Doazit », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. Farbos Jean-Paul, Les dates de l'histoire de Saint-Sever, en ligne : http://ypf-dico.blogspot.com/2008/10/d-dates-les-grandes-et-petites-de.html, consulté le 28-05-2020).
  20. Une chapelle est fondée à Doazit par Roger de Viella le 28/10/1463 (V. Foix, Dictionnaire des Seigneuries, d'après "gen. mss. de Viella par Mme de la Baume-Pluvinel" ; Archives Départementales des Landes IIF180 f°38).
  21. Charles-René d'Hozier, Armorial général de France, tome XIII Guienne, folio 327 ; "La ville de Douazit", 1700.
  22. « Doazit  : l’entreprise familiale Soubaigné liquidée », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  23. Base Leonore Jules Raymond Branzeau
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Classement de l'église », notice no PA00083943, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 25 février 2010.
  29. « Classements à la fin des matchs retour (Championnats de France Masculins) 1992-1993 », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  30. Maxi-Basket n°130, juin 1994, Cahier des chiffres, p.  93.
  31. Maxi Basket n°141, Juin 1995, Championnats de France, p.  73.

Articles connexes

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Liens externes

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