Dominicaines de la congrégation romaine de saint Dominique — Wikipédia
Dominicaines de la congrégation romaine de saint Dominique | |
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Ordre de droit pontifical | |
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Approbation pontificale | 9 décembre 1959 par Jean XXIII |
Institut | congrégation religieuse |
Type | apostolique |
Spiritualité | dominicaine |
Règle | de saint Augustin |
But | enseignement, catéchisme |
Structure et histoire | |
Fondation | 1959 |
Abréviation | C.R.S.D |
Agrégé à | Ordre des Prêcheurs |
Site web | site officiel |
Liste des ordres religieux | |
Les dominicaines de la congrégation romaine de saint Dominique sont une congrégation religieuse féminine enseignante de droit pontifical née de l'union en 1959 de cinq instituts français.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'institut est né de l'union de cinq congrégations françaises de sœurs dominicaines enseignantes : Les Dominicaines du Tiers-ordre enseignant de Nancy, du Sacré-Cœur d'Hardinghen, du Saint Rosaire de Sèvres, de la Sainte Trinité de Chalon-sur-Saône et de Notre-Dame du saint Rosaire et de saint Thomas d'Aquin de Livry-sur-Seine[1].
Le décret canonique d'érection est publié le par le pape Jean XXIII. L'institut est agrégé à l'ordre des prêcheurs le [2]et ses constitutions sont approuvées par le Saint-Siège le [3]. Le , les Dominicaines de Gramond fusionnent avec elles[4]. Elles sont rejointes le 8 août 2022 par les Dominicaines de Notre-Dame de Grâce[5].
- • Les Dominicaines du Tiers-ordre enseignant fondées en 1853 à Nancy par Adèle Lejeune en religion Mère Sainte-Rose, qui souhaite réunir les congrégations enseignantes du Tiers-ordre. Les constitutions sont écrites par le Père Lacordaire et approuvées par Pie IX le 15 avril 1867[6]. La polonaise Marie Colombe Białecka (1838-1887) entre au couvent de Nancy en 1857 pour se former à la vie religieuse. De retour dans son pays natal, elle fonde les sœurs de Saint Dominique de Cracovie en 1861[7]. Les Dominicaines de Nancy sont expulsées de France en 1901 et fondent des maisons à l'étranger. En 1904, Louis Mothon (1844-1916), vicaire provincial dominicain[8] de Lewiston (dans l'État du Maine aux États-Unis) les appellent pour gérer les écoles paroissiales de Lewiston. Elles essaiment ensuite en 1925 à Hudson dans le comté de Vaudreuil à la sollicitation de Raymond-Marie Rouleau, évêque du diocèse de Valleyfield. Son successeur, Joseph-Alfred Langlois, les encourage deux ans plus à établir leur maison-mère et le noviciat à Salaberry-de-Valleyfield. Elles ouvrent une maison à Montréal ainsi que d'une école bilingue à Roxboro. Les religieuses poursuivent leur œuvre aux États-Unis, principalement dans les États du Maine et du Massachusetts[9]. Deux congrégations s'unissent avec elles en 1919 puis en 1945.
- Les Dominicaines de l'Assomption du tiers-ordre dominicain de Langres fondées en 1623 fusionnent en 1919 avec les dominicaines de Nancy.
- Les Dominicaines de Neufchâteau ou religieuses de saint Dominique fondées en 1827 à Habay-la-Neuve s'unissent aux dominicaines de Nancy en 1945.
- • Les Dominicaines de la Sainte Trinité fondées à Chalon-sur-Saône en 1621 par Maria Clerc.
- • Les Dominicaines du Saint Rosaire fondées à Paris en 1852 par Marie-Rose Leblanc, avec l'aide du Père Aussant, prieur des dominicains de Paris. En 1861, la maison-mère est transférée à Sèvres puis à Montlignon en 1933. La congrégation est agrégée à l'ordre des prêcheurs en 1854 et reconnue de droit pontifical à partir de 1869[10].
- • Les Dominicaines du Sacré-Cœur fondées à Hardinghen en 1876 par Léonie Sicard (1837-1907) en religion Mère Marie des Anges[11].
- • Les Dominicaines de Notre-Dame du saint Rosaire et de saint Thomas d'Aquin de Livry-sur-Seine.
- • Les Dominicaines de Gramond fondées à Gramond en 1843 par Marie-Anne Boutonnet (1813-1886) en religion Mère Saint François de Sales et le Père Pierre-Jean Combal (1790-1874) pour l'enseignement puis le soin des malades. L'institut est reconnu le 26 juin 1843 par Jean-François Croizier, évêque de Rodez et agrégé aux dominicains le 27 novembre 1875[2],[3]. Il fusionne avec la congrégation romaine de saint Dominique le 18 février 2016.
- Les Dominicaines de la Vierge fusionnent en 1937 avec les dominicaines de Gramond. Cette congrégation de droit diocésain est fondée en 1887 par Mère Saint Vincent Baldet.
- • Les Dominicaines de Notre-Dame de Grâce. Les origines de la congrégation remontent au refuge Sainte-Anne ouvert à Paris le 25 janvier 1854 par Victoire-Thérèse Chupin pour accueillir les anciennes détenues et les jeunes femmes en danger ou tombées dans la prostitution. Victoire-Thérèse et quelques compagnes entre dans le Tiers-Ordre dominicain le 18 décembre 1854. Elles prononcent leurs vœux en 1866. La maison-mère s'installe d'abord à Clichy, puis à Boulogne-sur-Mer[12]et enfin à Châtillon en 1880[2], dans l'ancienne Folie Desmares. Les dominicaines de saint Vincent Ferrier sont fondées à partir de cette congrégation. Les dominicaines de Châtillon aident aussi à la fondation des dominicaines de Sainte Catherine de Sienne de Mossoul. L'institut est agrégé à l'Ordre des Prêcheurs le 15 mars 1893 et reçoit le décret de louange le 22 décembre 1931[12].
Activité et diffusion
[modifier | modifier le code]Les sœurs se dédient à l'enseignement et à l'instruction du catéchisme auprès des jeunes et des adultes.
Elles sont présentes en[13]:
- Europe : France, Italie, Espagne, Suède, Norvège.
- Amérique : Brésil, Canada, États-Unis.
- Afrique : Bénin.
- Asie : Japon.
La maison-mère est à Rome.
En 2017, l'institut comptait 355 religieuses dans 50 communautés[14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Charles Molette, Guide des sources de l'histoire des congrégations féminines françaises de vie active, Éd. de Paris, , 477 p., p. 315
- Guy Mesnard, La vie consacrée en France : ses multiples visages, Éditions de Solesmes, (ISBN 9782852741980), p. 369-370, 414-415, 591-592
- (it) Guerrino Pelliccia et Giancarlo Rocca, Dizionario degli Istituti di Perfezione, vol. III, Milan, Edizione Paoline, 1974-2003, p. 816-817 et 852
- ↑ « Sr Janine Bernard ouvre la célébration de la fusion à Gramond », sur https://www.crsdop.org (consulté le )
- ↑ « CRSD-Notre Dame de Grâce (Chatillon) : vies et missions partagées ! », sur https://www.crsdop.org (consulté le )
- ↑ (es) María Teresa Bengoechea Garatea, O.P, « Las Dominicas Misioneras de la Sagrada Familia », dans Los Dominicos y el Nuevo Mundo, siglos XVIII-XIX : actas del IV Congreso Internacional Santafé de Bogotá, 6-10 septiembre 1993, San Esteban, (ISBN 84-87557-76-7), p. 455
- ↑ (pl) « s. Kolumba w Nancy », sur matkakolumba.dominikanki.pl (consulté le ).
- ↑ Guy Laperrière, Les congrégations religieuses : Au plus fort de la tourmente, 1901-1904, t. 2, Presses de l'Université Laval, , 597 p., p. 305 & 306
- ↑ « Dominicaines du Tiers-ordre enseignant », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le ).
- ↑ « Dominicaines du Très-Saint-Rosaire. Sèvres, Hauts-de-Seine », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- ↑ J. Camerlinck, O.P, La très révérende mère Marie des Anges : fondatrice et première prieure générale des Dominicaines du Sacré-Cœur (Hardinghen), Lethielleux, (lire en ligne)
- (it) Guerrino Pelliccia et Giancarlo Rocca, Dizionario degli Istituti di Perfezione, vol. III, Milan, Edizione Paoline, 1974-2003, p. 903-904
- ↑ « Où nous sommes », sur https://www.crsdop.org (consulté le )
- ↑ (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9), p. 1509