Félix Gouin — Wikipédia
Félix Gouin | ||
Félix Gouin vers 1945-1946. | ||
Fonctions | ||
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Ministre d'État, commissaire général puis président du Conseil du Plan | ||
– (10 mois et 6 jours) | ||
Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | Léon Blum Paul Ramadier | |
Gouvernement | Blum III Ramadier I | |
Vice-président du Conseil | ||
– (5 mois et 22 jours) | ||
Président du gouvernement | Georges Bidault | |
Gouvernement | Bidault I | |
Président du gouvernement provisoire de la République française (Chef de l’État de facto et chef du gouvernement) | ||
– (4 mois et 29 jours) | ||
Gouvernement | 3e gouvernement provisoire | |
Prédécesseur | Charles de Gaulle | |
Successeur | Georges Bidault | |
Président de l'Assemblée constituante | ||
– (2 mois et 14 jours) | ||
Prédécesseur | Lui-même (président de l'Assemblée consultative provisoire) | |
Successeur | Vincent Auriol | |
Président de l'Assemblée consultative provisoire | ||
– (1 an, 8 mois et 24 jours) | ||
Prédécesseur | Édouard Herriot (président de la Chambre des députés) | |
Successeur | Lui-même (président de l'Assemblée constituante) | |
Député français | ||
– (13 ans et 29 jours) | ||
Élection | 21 octobre 1945 | |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 | |
Circonscription | 2e des Bouches-du-Rhône | |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) | |
Groupe politique | SOC | |
– (17 ans, 11 mois et 30 jours) | ||
Élection | 25 mai 1924 | |
Réélection | 29 avril 1928 8 mai 1932 3 mai 1936 | |
Circonscription | Bouches-du-Rhône | |
Législature | XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République) | |
Groupe politique | SOC | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Félix Gouin | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Peypin, France | |
Date de décès | (à 93 ans) | |
Lieu de décès | Nice, France | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | SFIO | |
Religion | catholique | |
Résidence | Bouches-du-Rhône | |
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Chefs du gouvernement français | ||
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Félix Gouin, né le à Peypin dans les Bouches-du-Rhône (France), et mort le à Nice dans les Alpes-Maritimes (France), est un avocat, militant socialiste, résistant et homme d'État français. Il est président du Gouvernement provisoire de la République française, du au .
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Troisième République
[modifier | modifier le code]Fils d'instituteurs laïcs, Félix Gouin[1] est inscrit par ses parents au lycée Thiers[2] de Marseille en tant que boursier[3]. Le baccalauréat réussi, il se tourne vers des études de droit à Aix-en-Provence où il est boursier. Il obtient la licence. En 1902, il s'inscrit au grand cercle socialiste de Marseille, puis adhère à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Avocat, il est inscrit au barreau de Marseille de 1907 à 1953.
Il est initié franc-maçon au sein de la loge Les Arts et l'Amitié au Grand Orient de France Aix-en-Provence.
Félix Gouin, alors âgé de 28 ans, est élu conseiller général des Bouches-du-Rhône en 1911.
Il est élu maire d'Istres en 1919, et est constamment réélu jusqu'à son retrait de la vie politique, exception faite de la période du régime de Vichy. En 1924, il est élu député des Bouches-du-Rhône, mandat qu'il conserve également toute sa carrière, sauf sous le régime de Vichy. En 1938, il devient vice-président du groupe socialiste à la Chambre des députés.
Résistance et Libération
[modifier | modifier le code]En 1940, il fait partie des quatre-vingts parlementaires à refuser les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Au procès de Riom de 1942, il assure la défense de Léon Blum dont il est l'ami intime.
En , il cofonde le Comité d'action socialiste avec Daniel Mayer. Il est incarcéré pendant trois mois au Camp de concentration Miranda de Ebro en Espagne, alors qu'il cherchait à rejoindre l'Angleterre. Il rejoint finalement Londres, puis Alger où il préside la Commission de réforme de l'État du Comité français de la Libération nationale qui établit entre autres le texte instituant une Assemblée consultative provisoire, dont il est élu président le .
En , l'Assemblée consultative provisoire, désormais installée à Paris, le réélit à sa présidence. En octobre 1945, il est élu député de Marseille (tête de liste socialiste) à la première Assemblée constituante, dont il devient président lors de sa session inaugurale le 8 novembre suivant.
Présidence du gouvernement provisoire de la République française
[modifier | modifier le code]Le , alors que le Général de Gaulle vient de démissionner de sa fonction de chef du gouvernement provisoire, il est élu président du 3e gouvernement provisoire, par 497 voix contre 35 à Michel Clemenceau du PRL, 17 à Jacques Bardoux, 3 au général de Gaulle (non candidat) et 3 abstentions. Il exerce de fait une fonction équivalente à celle de chef de l'État. Félix Gouin répartit les portefeuilles entre les trois partis de la coalition et laisse à leurs chefs, Thorez pour le PCF et Bidault pour le MRP, le soin d'en désigner les titulaires, affaiblissant ainsi son autorité sur les membres de son cabinet et renforçant l'influence des partis[4]. Le 29 janvier, son gouvernement (dans lequel il s'est réservé le portefeuille de la Défense), qui comporte 23 ministres d'une coalition communistes-socialistes-MRP (les gaullistes en étant exclus), obtient la confiance de l'Assemblée par 503 voix contre 44.
Son gouvernement fait voter la nationalisation de l'électricité et du gaz (création d'EDF et de GDF), des bassins houillers non nationalisés en 1944, et de trente-quatre compagnies d'assurance. Il fait également adopter la loi Marthe Richard.
Son nom est mêlé au retentissant « scandale du vin », à la suite de sa mise en cause par l'homme politique Yves Farge, et il n'occupe plus de fonctions de premier plan.
Fin de carrière
[modifier | modifier le code]Au début de la Quatrième République, il participe à plusieurs gouvernements et, par la suite, il exerce différents mandats : député, maire, membre de la délégation française à la 11e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York en 1956.
En 1958, il vote non au référendum constitutionnel, en opposition avec la majorité de la SFIO. Il renonce ensuite à toute carrière politique et démissionne de tous ses mandats. Il se retire à Nice avec son épouse, née Laure Baudouin (petite-fille d'Eugène Baudouin, maire de Vanves et conseiller général de la Seine[5] et cousine du psychanalyste franco-suisse Charles Baudouin)[6], qui meurt en 1971, à l'âge de 74 ans.
Mort et hommage
[modifier | modifier le code]Félix Gouin meurt en 1977, à l'âge de 93 ans. Ses traits nous restent fixés par le portrait qu'en peignit Jean Julien.
Un hommage lui est rendu, à Peypin, son village natal, le samedi 16 septembre 2017, par l'inauguration d'une plaque commémorative sur la façade de la maison où il est né, à l'occasion des Journées européennes du patrimoine[7].
Récapitulatif des fonctions
[modifier | modifier le code]Fonctions gouvernementales
[modifier | modifier le code]- Président du Gouvernement provisoire de la République Française, du au .
- Vice-président du Conseil du gouvernement Georges Bidault (1), et ministre de la Défense nationale du au .
- Ministre d'État, commissaire général au Plan du gouvernement Léon Blum (3), du au .
- Ministre d'État, président du Conseil du Plan du gouvernement Paul Ramadier (1), du au .
- Ministre délégué pour les PTT du gouvernement Paul Ramadier (2), du au .
Autres mandats
[modifier | modifier le code]- Maire d'Istres, de 1922 à 1959
- Député socialiste d'Aix-en-Provence, de 1924 à 1940.
- Député des Bouches-du-Rhône, de 1946 à 1958.
- Conseiller général d'Istres, de 1911 à 1958.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de la Légion d'honneur le 23 janvier 1946, comme président du gouvernement provisoire, grand maître de l'ordre de la Légion d'honneur[8]
- Médaille d'honneur départementale et communale, échelon argent, en tant qu'« ancien président du gouvernement provisoire de la République, député des Bouches-du-Rhône, conseiller général et maire d'Istres » (1955)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Nom de famille GOUIN : origine et signification », sur geneanet.org (consulté le )
- « Un lycée au cœur de l'Histoire », sur lyc-thiers.ac-aix-marseille.fr (consulté le )
- « GOUIN Félix [GOUIN Jean, Félix] », sur maitron.fr (consulté le )
- Georgette Elgey, Histoire de la IVe République, Édition Robert Laffont, 2018, p. 77.
- Eugène Baudouin (rue), Ville d'Issy-les-Moulineaux.
- « https://www.gen-gen.ch/tng/getperson/ », sur Société Genevoise de Généalogie (consulté le )
- Rislène Achour, « Les journées du patrimoine rendent hommage à Félix Gouin », sur laprovence.com, (consulté le )
- « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Marc Binot, Denis Lefebvre et Pierre Serne, Cent ans, cent socialistes, Paris, Bruno Leprince, 2005.
- Roger Klotz - Félix Gouin, l'avocat de la démocratie, Istres. A.V.I., 2008.
- « Félix Gouin », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :