Yvon Delbos — Wikipédia
Yvon Delbos | |
Yvon Delbos en 1925. | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (1 an, 4 mois et 7 jours) | |
Élection | |
Circonscription | Dordogne |
Groupe politique | RGR (1955-1956) |
Ministre de l'Education nationale | |
– (1 an, 9 mois et 21 jours) | |
Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Paul Ramadier |
Gouvernement | Queuille I Bidault II et III |
Prédécesseur | Michel Tony-Révillon |
Successeur | André Morice |
– (1 mois et 10 jours) | |
Président du Conseil | André Marie |
Gouvernement | Marie |
Prédécesseur | Édouard Depreux |
Successeur | Michel Tony-Révillon |
Ministre d'État Ministre de la Défense (intérim)[1] | |
– (10 mois et 2 jours) | |
Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Paul Ramadier |
Gouvernement | Ramadier I et II |
Ministre de l'Education nationale | |
– (11 jours) | |
Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Paul Reynaud |
Gouvernement | Reynaud |
Prédécesseur | Albert Sarraut |
Successeur | Albert Rivaud |
– (6 mois et 7 jours) | |
Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Édouard Daladier |
Gouvernement | Daladier V |
Prédécesseur | Jean Zay |
Successeur | Albert Sarraut |
Ministre des Affaires étrangères | |
– (1 an, 9 mois et 9 jours) | |
Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Léon Blum Camille Chautemps |
Gouvernement | Blum I Chautemps II et IV |
Prédécesseur | Pierre-Étienne Flandin |
Successeur | Joseph Paul-Boncour |
Garde des Sceaux, ministre de la Justice et Vice-président du Conseil | |
– (4 mois et 11 jours) | |
Président | Albert Lebrun |
Président du Conseil | Albert Sarraut |
Gouvernement | Sarraut II |
Prédécesseur | Léon Bérard |
Successeur | Marc Rucart |
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts | |
– (1 mois et 17 jours) | |
Président | Gaston Doumergue |
Président du Conseil | Paul Painlevé |
Gouvernement | Painlevé II et III |
Prédécesseur | Anatole de Monzie |
Successeur | Édouard Daladier |
Sous-secrétaire d'État à l'Enseignement technique et aux Beaux-arts | |
– (5 mois et 24 jours) | |
Président | Gaston Doumergue |
Président du Conseil | Paul Painlevé |
Gouvernement | Painlevé II |
Député français | |
– (9 ans, 8 mois et 2 jours) | |
Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 |
Circonscription | Dordogne |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire et IIe (Quatrième République) |
Groupe politique | RRRS |
– (17 ans, 11 mois et 30 jours) | |
Élection | 11 mai 1924 |
Réélection | 22 avril 1928 1er mai 1932 3 mai 1936 |
Circonscription | Dordogne |
Législature | XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | RRRS |
Biographie | |
Nom de naissance | Pierre Stanislas Yvon Delbos |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Thonac |
Date de décès | (à 71 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Sépulture | Montignac |
Nationalité | Française |
Résidence | Dordogne |
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Yvon Delbos est un homme politique français, né le à Thonac (Dordogne) et mort le à son domicile dans le 4e arrondissement de Paris. Il fut notamment ministre des Affaires étrangères, de la Défense nationale et de l'Éducation nationale.
Jeunesse
[modifier | modifier le code]Pierre Stanislas Yvon Delbos, fils et petit-fils d'instituteurs, naît à en Dordogne, le à Thonac[2],[3].
Il fréquente l’École normale supérieure et entre au Parti radical.
Journaliste radical-socialiste
[modifier | modifier le code]Editorialiste du quotidien Le Pays, créé en 1917, puis fondateur de son successeur le quotidien L'Ère nouvelle en 1919, il devient ensuite rédacteur de la Dépêche de Toulouse. En 1924, il est élu député de la Dordogne et devient président du groupe parlementaire radical-socialiste. En 1925, il est secrétaire d'État, et du au , il est ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts dans le cabinet Paul Painlevé[Lequel ?]. De 1932 à 1936, il est vice-président de la Chambre des députés. Il contribue par ses vives critiques à la chute de Pierre Laval en 1935.
Chef de la diplomatie du Front populaire
[modifier | modifier le code]Il retrouve le gouvernement comme ministre de la Justice et vice-président du Conseil dans le cabinet Albert Sarraut du au . Dans les gouvernements de Front populaire, il occupe tantôt la fonction de ministre des affaires étrangères tantôt celle de ministre de l’Éducation nationale. Chef de la diplomatie du au dans les cabinets Léon Blum (1) et Camille Chautemps (3), il adopte une ligne conciliante à l’égard de l’Allemagne et doit faire face aux problèmes posés par la guerre d'Espagne à un gouvernement de gauche. En , il discute avec Józef Beck, son homologue polonais des affaires étrangères, du « projet de Madagascar ». Ses fonctions au Quai d’Orsay s’achèvent avec l’Anschluss, en .
En 1937, séduits par la vue du couple Blum, Yvon et Germaine s'installent au 2e étage du 25 quai de Bourbon à la même adresse que Blum qui vit au premier étage, après un moment d'hésitation par peur des commentaires que pourraient faire ses électeurs[4].
Il redevient ministre de l’éducation dans les gouvernements Édouard Daladier (3) et Paul Reynaud, du au et du 5 au 16 juin 1940.
Opposé à l'Armistice, il s'embarque le avec d'autres parlementaires sur le Massilia qui gagne Alger. Résistant, il fut arrêté et déporté à Oranienburg de 1943 à 1945.
À l'élection de l'Assemblée nationale constituante de 1945, la liste radicale d'Yvon Delbos se place derrière la liste communiste et celle de la SFIO. Les deux partis se revendiquant « marxistes » emportent chacun deux sièges tandis que le cinquième revient à Yvon Delbos. Lucien Dutard est élu avec le chef de la liste communiste, Yves Péron[5]. Yvon Delbos demeure député de Dordogne de 1946 à 1955.
Il meurt à son domicile parisien du 4e arrondissement le [6]. Ses obsèques suivies de son inhumation ont eu lieu en Dordogne, à Montignac[2].
Ministre de la IVe République
[modifier | modifier le code]À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées nationales constituantes et député jusqu’en .
- Ministre d'État du gouvernement Paul Ramadier (1) (du au )
- Ministre d'État (France), Ministre de la Défense nationale (par intérim) du gouvernement Paul Ramadier (1) (du au )
- Ministre d'État (France) du gouvernement Paul Ramadier (2) (du au )
- Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement André Marie (du au )
- Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Henri Queuille (1) (du au )
- Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Georges Bidault (2) et Gouvernement Georges Bidault (3) (du au )
Il est un ardent défenseur de l'école publique, et il fait ainsi appliquer en 1948 la loi, toujours en vigueur, qui octroie la qualité de fonctionnaires stagiaires aux élèves des écoles normales supérieures[7].
En tant que ministre de la Défense nationale, il donne un avis très défavorable à l’amnistie de 15 des 18 tirailleurs sénégalais condamnés après le massacre de Thiaroye et encore en détention, amnistie qui était possible après le vote de la loi d’amnistie du 16 août 1947, la condamnation visant à camoufler le crime des officiers responsables du massacre[8].
Candidat à la présidence
[modifier | modifier le code]Delbos est candidat à la présidence de la République aux trois premiers tours en . Il est élu sénateur RGR en et siège au Conseil de la République jusqu'à sa mort.
Européen convaincu
[modifier | modifier le code]Fervent européen, il fut aussi membre de l’Assemblée de la Communauté européenne du charbon et de l'acier et vice-président de l’Internationale libérale.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de l'ordre de la couronne de chêne (promotion 1937)[9]
Références
[modifier | modifier le code]- À partir du 4 mai 1947 et jusqu'au 22 octobre 1947, à la suite de l'expulsion des ministres communistes du Gouvernement, Delbos obtient le portefeuille de Ministre de la Défense
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 299.
- Archives de la Dordogne, commune de Thonac, acte de naissance no 34, année 1885 (page 4/12) (avec mention marginale de décès).
- Dominique Missika, Thérèse, le grand amour caché de Léon Blum, Alma Éditeur, , 262 p. (ISBN 978-2-36279-181-9), p. 139.
- Rodney42, « Dutard Lucien Jean », sur memoiresdeguerre.com, Mémoires de Guerre, (consulté le ).
- Archives de Paris 4e, acte de décès no 1423, année 1956 (page 14/31).
- Loi no 48-1314 du 26 août 1948 attribuant aux élèves des écoles normales supérieures le traitement et les avantages afférents à la condition de fonctionnaire stagiaire, modifiée par la loi no 54-304 du 20 mars 1954 accordant la qualité de fonctionnaire stagiaire à tous les élèves des écoles normales supérieures.
- Françoise Croset, « Cahier pour une histoire du massacre de Thiaroye », 2018, p. 32.
- « Hautes distinctions » , sur viewer.eluxemburgensia.lu, Luxembourg (1935) Quotidien du matin, (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (it) Silvio Berardi, Alle origini del liberalismo comunitario. Dal Groupe des libéraux et apparentés al Groupe libéral et démocratique (1953-1978), Bruxelles, Berlin, Chennai, Lausanne, New York, Oxford, Peter Lang, (ISBN 9782875745781).
- « Yvon Delbos », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Bernard Lachaise, Yvon Delbos 1885-1956, Fanlac,
- .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :