Fosse no 4 - 11 des mines de Courrières — Wikipédia
Fosse no 4 - 11 des mines de Courrières dite Charles Derôme ou Sainte-Barbe | |||
La fosse no 4 - 11 après la Première Guerre mondiale. | |||
Puits n° 4 | |||
---|---|---|---|
Coordonnées | 50,416247, 2,870031[BRGM 1] | ||
Début du fonçage | |||
Mise en service | 1867 | ||
Profondeur | 531 mètres | ||
Étages des accrochages | 200, 222, 253, 272 et 299 mètres... | ||
Arrêt | 1954 (extraction) | ||
Remblaiement ou serrement | 1968 | ||
Puits n° 11 | |||
Coordonnées | 50,416231, 2,869594[BRGM 2] | ||
Début du fonçage | 1898 | ||
Mise en service | 1901 | ||
Profondeur | 531 mètres | ||
Étages des accrochages | mètres | ||
Arrêt | 1954 (extraction) | ||
Remblaiement ou serrement | 1955 | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Hauts-de-France | ||
Département | Pas-de-Calais | ||
Commune | Sallaumines | ||
Caractéristiques | |||
Compagnie | Compagnie des mines de Courrières | ||
Groupe | Groupe d'Hénin-Liétard Groupe Centre | ||
Ressources | Houille | ||
Concession | Courrières | ||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais Géolocalisation sur la carte : France | |||
modifier |
La fosse no 4 - 11 dite Charles Derôme ou Sainte-Barbe de la Compagnie des mines de Courrières est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Sallaumines. Le puits no 4, commencé en , est exploité à partir de la fin de 1867. Des cités et des écoles sont établies à proximité de la fosse. Le puits no 11 est ajouté en 1898 à 30 mètres à l'ouest, et est terminé en 1901. La Catastrophe de Courrières survient le samedi . Sur 429 mineurs descendus, 428 manquent à l'appel. À la suite des funérailles, des grèves se propagent dans tout le bassin minier à l'exception de la Compagnie des mines de Bruay.
La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. Une explosion survient dans le puits no 11 le lundi . Le souffle de l'explosion endommage les installations du jour. Seize morts sont dénombrés, ainsi que trente-trois blessés graves. La fosse est fermée en 1954, après avoir été concentrée sur la fosse no 3 - 15. Les puits nos 11 et 4 sont respectivement remblayés en 1955 et 1968. Les chevalements sont détruits en 1962, le carreau de fosse est utilisé comme parc à bois.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 4 et 11. L'essentiel des cités a été réhabilité, bien que des habitations ont été détruites. Au début des années 2010, des lotissements sont construits sur la partie orientale du carreau de fosse.
La fosse
[modifier | modifier le code]Fonçage
[modifier | modifier le code]La fosse no 4 est commencée en à Sallaumines à 370 mètres au sud de la route nationale no 43 de Lens à Douai, et à 700 mètres du clocher de la commune[SB 1], le long de la ligne de Lens à Ostricourt. Elle est située à 1 192 mètres à l'ouest de la fosse no 3.
Le puits est situé à l'altitude de 42,99 mètres[SB 1],[JA 1]. La tête des eaux est à la profondeur de 15,60 mètres. Le niveau est passé sans difficulté, les venues d'eau sont peu abondantes. Le cuvelage en bois est polygonal. Le puits a un diamètre utile de quatre mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 160,22 mètres[SB 1],[JA 1].
Exploitation
[modifier | modifier le code]La fosse est terminée à la fin de l'année 1867[C 1],[C 2]. La houille exploitée tient de 34 à 40 % de matières volatiles[C 2].
Dans les années 1890, les accrochages sont établis à 200, 222, 253, 272 et 299 mètres, mais seuls les deux derniers étages sont en activité. Le puits est alors profond de 356,38 mètres[SB 1]. le puits no 11 est ajouté en 1898 à 30 mètres à l'ouest[note 1] du puits no 4. Il est situé à l'altitude de 42 mètres, et le terrain houiller est atteint à 160 mètres[JA 1]. Le puits no 11 est terminé en 1901[A 1].
La Catastrophe de Courrières se produit le samedi . Les puits sont obstrués par les débris accumulés par la déflagration. Sur 429 mineurs descendus, 428 sont absents[A 2]. Les funérailles ont lieu le 13 mars. Il s'ensuit une vagues de grèves dans le bassin minier qui touchent toutes les compagnies, à l'exception de celle de Bruay[A 3].
La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard[B 1]. Une explosion se produit dans le puits no 11 le lundi . Le souffle de l'explosion endommage les installations du jour, la cage va même jusqu'à se coincer dans le chevalement. Seize morts sont dénombrés, ainsi que trente-trois blessés graves[B 1].
La fosse ferme en 1954, date à laquelle elle est concentrée sur la fosse no 3 - 15. La machine d'extraction du puits no 11 est démontée puis remontée sur le puits no 24 de la fosse no 24 - 25 à Estevelles[B 1]. Le puits no 11, profond de 495 mètres[A 1], est remblayé en 1955[1], et le puits no 4, profond de 475 mètres[A 1], est remblayé en 1968[2], six ans après la démolition des chevalements. Le carreau de fosse est ensuite utilisé comme parc à bois[B 1].
Reconversion
[modifier | modifier le code]Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 4 et 11. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[3]. Il ne subsiste rien de la fosse[4]. Au début des années 2010, des lotissements sont construits sur le carreau de fosse, à l'est des puits.
- Puits no 4, 1865 - 1968.
- Le puits no 4, et en arrière-plan, le puits no 11.
- Le puits no 4 dans son environnement.
- Puits no 11, 1898 - 1955.
- La tête de puits matérialisée no 11.
- Le puits no 11 dans son environnement.
Les cités
[modifier | modifier le code]De vastes cités ont été établies à proximité de la fosse. L'essentiel des cités a été rénové, bien que quelques maisons ont été détruites.
- Des habitations construites en parpaings.
- Des habitations groupées par deux.
- Des habitations groupées par deux.
- Des habitations groupées par deux.
- Des habitations rénovées groupées par deux.
- Des habitations rénovées groupées par deux.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- Références
- « Photographie de la plaque d'identification du puits no 11 de la fosse no 4 - 11 des mines de Courrières », sur Wikimédia Commons
- « Photographie de la plaque d'identification du puits no 4 de la fosse no 4 - 11 des mines de Courrières », sur Wikimédia Commons
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 4 - 11 des mines de Courrières », http://minesdunord.fr/
- Références aux fiches du BRGM
- « BRGM - Puits no 4 »
- « BRGM - Puits no 11 »
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 93
- Dubois et Minot 1991, p. 97
- Dubois et Minot 1991, p. 98
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
- Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
- Vuillemin 1880, p. 56
- Vuillemin 1880, p. 70
- Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
- Gosselet 1904, p. 108
- Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
- Soubeiran 1895, p. 134
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 93, 97-98.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .
- Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 56, 70.
- Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 108.
- Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 134.