Giorgio by Moroder — Wikipédia

Giorgio by Moroder
Description de cette image, également commentée ci-après
Giorgio by Moroder se centre sur la vie de Giorgio Moroder.
Chanson de Daft Punk
extrait de l'album Random Access Memories
Sortie
Enregistré De novembre 2011 à mai 2012
Durée 9:04
Genre Euro disco, rock progressif, spoken word, jazz-rock
Compositeur Thomas Bangalter, Guy-Manuel de Homem-Christo, Giorgio Moroder
Producteur Daft Punk
Label Columbia

Pistes de Random Access Memories

Giorgio by Moroder est une chanson du duo de musique électronique français Daft Punk : il s'agit de la troisième du dernier album du groupe, Random Access Memories. La chanson contient notamment un monologue du musicien italien Giorgio Moroder, dans lequel celui-ci parle du début de sa carrière musicale.

Giorgio Moroder a pour la première fois mentionné sa collaboration avec Daft Punk en mai 2012 : il révéla qu'il avait enregistré un monologue à propos de sa vie, qui serait utilisé dans le futur album du groupe[1]. Daft Punk avait expliqué à Moroder qu'ils souhaitaient avoir un long entretien avec lui, et qu'ils allaient extraire certains passages du monologue afin d'en faire une chanson-documentaire[2]. Giorgio by Moroder a été conçue comme une métaphore de la liberté musicale, puisque Daft Punk croyait que le monologue de Moroder quant à sa carrière servirait d'analogie de l'histoire de la musique, notamment quant à l'exploration des différents genres[3]. Le duo avait déjà été en contact avec Moroder au sujet d'une possible contribution de ce dernier à la bande-son de Tron : L'Héritage, qui n'a jamais vu le jour[4].

Moroder a mentionné qu'il n'avait pas participé à la production du morceau : « Ils n'ont pas voulu que je soit impliqué [dans la production]. Thomas m'a demandé si je voulais raconter l'histoire de ma vie ; ils sauraient quoi faire ensuite »[5]. Moroder a également expliqué qu'il ne savait comment le groupe allait utiliser son monologue, ayant pensé à moment que le duo « puisse en faire un rap »[6].

Daft Punk a basé le morceau sur une démo que le duo avait réalisé plusieurs années auparavant, puisque que celui-ci pensait que la démo s'approchait du style musical de Moroder. Parmi les sujets abordés par Moroder dans son monologue se trouve son processus créatif derrière l'album de Donna Summer I Remember Yesterday et de sa dernière piste, I Feel Love[7]. Lorsqu'il a pu écouter Giorgio by Moroder sous sa forme complète, Moroder a senti que le morceau s'était inspiré de ses propres productions, et particulièrement de I Feel Love[5].

Peter Franco (en), qui était ingénieur du son sur l'album, a mentionné que Daft Punk souhaitait conduire des tests aux Studios d'enregistrements Henson (en) tôt dans le processus de production du morceau ; l'arpège entendu dans le morceau provient de ces sessions. Franco a décrit ces tests comme des « sessions très amusantes et détendues », et celui-ci a été agréablement surpris du fait que certaines parties de ces tests ont été incorporé dans le morceau final[8].

Lorsque Moroder est arrivé pour la première fois dans le studio d'enregistrement, il était resté perplexe après avoir vu plusieurs micros dans la cabine. L'ingénieur du son lui a alors expliqué que les microphones provenaient de différentes époques, des années 1960 au XXIe siècle, et que chaque microphone représente une période de la vie de Moroder[1]. L'ingénieur a ajouté que bien que la majorité des auditeurs ne seraient pas capables de remarquer quelconque différence entre les micros, Thomas Bangalter en est capable[9]. Nile Rodgers était également présent pendant les sessions d'enregistrements[1], qui ont duré deux jours[2].

Moroder n'a pas eu de nouvelle sur l'avancement du morceau jusqu'à décembre 2012 : Moroder était alors dans le même studio parisien que Daft Punk. L'ingénieur du son lui a alors répondu que la production de Giorgio by Moroder avait bien avancé, mais qu'il n'était pas autorisé à donner plus de détails[5]. Moroder a plus tard affirmé qu'il aurait pu être plus précis durant son entretien avec le groupe, notamment au niveau de sa grammaire. Il nota aussi que s'il souhaitait un jour écrire une autobiographie, il demanderait à Daft Punk l'enregistrement complet de son entretien avec le groupe afin de l'utiliser comme base[6]. Un vinyle contenant une version plus longue de l'entretien était inclus dans l'édition deluxe de Random Access Memories[10].

Comme pour la majorité des morceaux de l'album, Giorgio by Moroder contient des instrumentations jouées par des musiciens extérieurs au groupe. Daft Punk a transmis leurs idées aux musiciens à travers des partitions, et parfois en fredonnant des mélodies[11]. Bangalter s'est rappelé d'un exemple où il a fredonné une mélodie de drum and bass à Omar Hakim, qui l'a refaite et amélioré pour Giorgio by Moroder[12]. Puisque le duo ne voulait pas utiliser de samples sur Random Access Memories, Daft Punk a enregistré de nouveaux effets sonores avec l'aide de bruiteurs de chez Warner Bros. : par exemple, le groupe a produit le bruitage d'un restaurant bondé en plaçant des micros devant un groupe de personnes utilisant des fourchettes[13].

Composition et réception critique

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La chanson est jouée en la mineur et avec un tempo de 113 battements par minutes[14]. Zach Baron de GQ a décrit le morceau comme « Moroder parlant de manière hésitante de ses premières heures dans les clubs allemands sur une piste de clics »[15]. Les analyses de Mixmag montrent que la narration de Moroder est complétée par des changements dans l'instrumentation pour avoir un effet dramatique ; une analyse pointe le fait que « quand Moroder explique qu'il "avait besoin d'un clic", une série de clics démarre une ligne de percussions comme il se doit »[16]. Une autre analyse note que « [lorsque Moroder] nous informe que "ses amis l'appellent Giorgio", le morceau explose dans un rêve de synthétiseur arpégé »[17].

Harrison Andrew de Q détaille que le morceau « [transitionne] d'electro à de la disco pure, [puis] à une grande beauté orchestrale, [puis] dans un blizzard de syndrums (en) », et que le morceau se construit tout du long avant de devenir un morceau de house music conventionnel[18]. Les critiques spécialisés ont également noté la ressemblance entre la structure de Giorgio by Moroder et celle de Supernature du musicien français Marc Cerrone[19].

Mème internet

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L'une des phrases du monologue de Moroder, « My name is Giovanni Giorgio, but everybody calls me Giorgio » (« Mon nom est Giovanni Giorgio, mais tout le monde m'appelle Giorgio » en anglais), ainsi que les secondes suivantes dans la chanson, est devenue un mème internet, notamment à cause de sa cadence rythmique particulière.[réf. souhaitée]

Le clip de l'entretien de Moroder où celui-ci prononce ladite phrase est aussi montrée dans le documentaire Daft Punk Unchained.

Les crédits ci-dessous sont tirés des notes d'accompagnement de Random Access Memories[20].

Classements

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Classement hebdomadaire
Classement (2013) Meilleure position
Drapeau des États-Unis Billboard (Hot Dance/Electronic songs (en))[21] 22
Drapeau de la France SNEP[22] 54
Drapeau du Royaume-Uni OCC (Official Streaming Chart (en))[23] 13
Drapeau de la Suède Sverigetopplistan[24] 57
Classement de fin d'année
Classement (2013 Position
Drapeau des États-Unis Billboard (Hot Dance/Electronic songs (en))[25] 57

Notes et références

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Références

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  1. a b et c (en) « Breaking: Giorgio Moroder Recorded With Daft Punk » [archive du ], sur URB Magazine, (consulté le )
  2. a et b Les Inrockuptibles, n°910 du 9 au 14 mai 2013.
  3. Joseph Ghosn et Olivier Wicker, « Daft Punk revient avec "Random Access Memories" », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
  4. Philippe Azoury, « Daft Punk, Héritiers very disco », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
  5. a b et c (en-CA) « Giorgio Moroder Dicusses His Contribution to Daft Punk's Random Access Memories »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Exclaim!,
  6. a et b (en) Tim Noakes, « Face to face: Giorgio Moroder vs Daft Punk », sur Dazed, (consulté le )
  7. (en) Osman Faruqi, « How a chart-topping hit from 1977 helps unlock Beyonce’s latest album », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )
  8. (en-US) Peter Franco et Mick Guzauski, « Recording Random Access Memories | Daft Punk », sur Sound on Sound, (consulté le )
  9. (en) Daft Punk, « Daft Punk - The Collaborators - Episode 1 - Giorgio Moroder », sur YouTube, (consulté le )
  10. (en-US) Jenn Pelly, « Daft Punk Detail Random Access Memories Deluxe Box Set: Robot Design Schematics, Extended Giorgio Moroder Track, Film Strips, More », sur Pitchfork, (consulté le )
  11. (en-US) Ryan Dombal, « Cover Story - Daft Punk », sur Pitchfork, (consulté le )
  12. (en-US) Ryan Dombal, « Daft Punk: Cover Story Outtakes », sur Pitchfork, (consulté le )
  13. Erwan Perron, « Dix ans de Random Access Memories : quand les Daft Punk se confiaient longuement à “Télérama” », sur Télérama, (consulté le )
  14. (en) « Key and BPM for Giorgio by Moroder by Daft Punk », sur tunebat.com (consulté le )
  15. (en) Zach Baron, « Daft Punk Is (Finally!) Playing at Our House »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur GQ
  16. (en) Nick Decosemo, « Album Review : Daft Punk, Random Access Memories » [archive du ], sur Mixmag, (consulté le )
  17. (en) Jeremy Abbott, « Album Review - Daft Punk, Random Access Memories » [archive du ], sur Mixmag, (consulté le )
  18. (en) Andrew Harrison, « Total Recall », Q, no 323,‎ , p. 88-89
  19. (en) Phil Dudman, « Album Review - Daft Punk, Random Access Memories » [archive du ], sur Mixmag, (consulté le )
  20. (en) « Random Access Memories », sur albumlinernotes.com (consulté le )
  21. (en-US) « Daft Punk Chart History », sur Billboard (consulté le )
  22. « Daft Punk - Giorgio by Moroder (chanson) », sur lescharts.com (consulté le )
  23. (en-GB) « Official Streaming Chart (26 May 2013 - 1 June 2013) », sur officialcharts.com (consulté le )
  24. (en) « Daft Punk - Giorgio by Moroder (song) », sur swedishcharts.com (consulté le )
  25. (en-US) « Hot Dance/Electronic Songs - Year-End Charts 2013 » Accès payant, sur Billboard

Liens externes

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