Graves-supérieures — Wikipédia

Graves-supérieures
Image illustrative de l’article Graves-supérieures
Carte du Bordelais.

Désignation(s) Graves-supérieures
Appellation(s) principale(s) graves-supérieures[1]
Type d'appellation(s) AOC-AOP
Reconnue depuis 1937
Pays Drapeau de la France France
Région parente vignoble de Bordeaux
Sous-région(s) vignoble des Graves
Localisation Gironde
Climat océanique
Sol graviers (appelés graves) et sable
Superficie plantée 234 hectares
Cépages dominants sémillon B, sauvignon B et muscadelle B[2]
Vins produits blancs moelleux
Production 10 763 hectolitres en 2009[3]
Pieds à l'hectare minimum 5 000 pieds par hectare[4]
Rendement moyen à l'hectare maximum 40 à 48 hectolitres par hectare[4]

Le graves-supérieures[1] est un vin moelleux français d'appellation d'origine contrôlée produit dans le vignoble des Graves, une des subdivisions du vignoble de Bordeaux. L'appellation partage son aire de production avec l'appellation régionale graves.

Aire d'appellation

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Voir l’image vierge
Localisation de l'appellation au sein du vignoble de Bordeaux.

Arbanats, Ayguemortes-les-Graves, Beautiran, Bègles, La Brède, Budos, Cabanac-Villagrains, Cadaujac, Canéjan, Castres-Gironde, Cérons, Cestas, Eysines, Gradignan, Guillos, Le Haillan, Illats, Isle-Saint-Georges, Landiras, Langon, Léogeats, Léognan, Martignas-sur-Jalle, Martillac, Mazères, Mérignac, Pessac, Podensac, Portets, Pujols-sur-Ciron, Roaillan, Saint-Jean-d'Illac, Saint-Médard-d'Eyrans, Saint-Michel-de-Rieufret, Saint-Morillon, Saint-Pardon-de-Conques, Saint-Pierre-de-Mons, Saint-Selve, Saucats, Talence, Toulenne, Villenave-d'Ornon et Virelade[4].

Les Graves portent le nom du type de sol dominant, les graves, qui sont des dépôts de graviers et de galets souvent mélangés à du sable et de l'argile, déposés par la Garonne. Elles forment une série de terrasses en pente douce de plus en plus anciennes à mesure qu'on s'éloigne du fleuve. Il y a d'abord les « argiles des palus », formation argilo-sableuse des anciens marais bordant la Garonne (où est autorisée la production du bordeaux générique) ; puis il y a la terrasse datant du Mindel (Pléistocène moyen) formée de graves dans une matrice argileuse, à laquelle succède celle du Pléistocène inférieur (sur laquelle se trouve Haut-Brion, Pape Clément, Carbonnieux, La Louvière, Smith Haut Lafitte, etc.) avec enfin à l'ouest la « formation de Dépée » composée de sables argileux et de petits graviers (sur laquelle se trouve Fieuzal), qui annonce les sables landais.

À ce tableau se rajoute les affluents rive gauche du fleuve (l'Eau Bourde à Canéjean, l'Eau Blanche à Léognan, le Breyra à Martillac, le Saucats à La Brède et le Gat mort à Saint-Morillon) qui non seulement découpent les terrasses en croupes, mais mettent au jour le substrat calcaire comme autant d'îlots : un peu de calcaire gréseux dit « faluns de Léognan » du Burdigalien près de Léognan, du « faluns de Labrède » qui est un calcaire friable (un peu sableux, fossilifère) datant de l'Aquitanien (Miocène inférieur) et du calcaire à Astéries du Stampien[5],[6].

Notes et références

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  1. a et b Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
  2. Le code international d'écriture des cépages mentionne la couleur du raisin de la manière suivante : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
  3. Le Guide Hachette des vins, Hachette, 2010.
  4. a b et c [PDF] « Cahier des charges de l'appellation », sur agriculture.gouv.fr, homologué par le « décret no 2011-1787 du 5 décembre 2011 relatif aux appellations d'origine contrôlées « Graves » et « Graves supérieures » », JORF, no 0283,‎ , p. 20693.
  5. L. Pratviel et Jacques Dubreuilh, Notice explicative de la feuille Pessac à 1/50000, Orléans, Bureau de recherches géologiques et minières (no 827), , 37 p. (lire en ligne).
  6. « Carte géologique centrée sur le château Carbonnieux », sur geoportail.gouv.fr.