Hermès International — Wikipédia
Hermès International | |
![]() Logotype d'Hermès. | |
Magasin Hermès situé sur l'avenue George-V à Paris, en France. | |
Création | [1] |
---|---|
Dates clés | 1993 : Introduction en bourse [2] |
Fondateurs | Thierry Hermès |
Forme juridique | Société en commandite par actions (d)[3] |
Action | Euronext Paris (RMS)[4] |
Siège social | Paris![]() |
Direction | Axel Dumas : associé commandité gérant Henri-Louis Bauer : associé commandité gérant représentant Émile Hermès SAS |
Actionnaires | Groupe familial Hermès : 66,7 % du capital et 76,2 % des droits de votes |
Activité | Mode et luxe |
Produits | Maroquinerie-sellerie, bijoux, montres, prêt-à-porter, parfum, cosmétique |
Filiales | John Lobb Bootmaker Puiforcat Cristallerie de Saint-Louis |
Effectif | 25 000 ()[5] |
SIREN | 572076396 |
Site web | www.hermes.com |
Capitalisation | 2,9 G€ ()[6] |
Chiffre d'affaires | 15,2 G€ ()[7] |
Résultat net | 4,6 G€ ()[7] |
modifier - modifier le code - voir Wikidata ![]() |
Hermès International, utilisant comme appellation commerciale Hermès Paris ou simplement Hermès, est une entreprise française du secteur du luxe fondée à Paris en 1837, par Thierry Hermès. Elle est alors spécialisée dans le métier de sellier harnacheur, qui confectionne des équipements pour le cavalier et son cheval.
L'entreprise s'ouvre par la suite à de nombreux autres métiers, dont la maroquinerie, qui est aujourd'hui son activité principale, puis à la soie, le prêt-à-porter, l'horlogerie, la bijouterie, les accessoires de mode et la parfumerie. Elle a investi un seizième métier, la beauté, en 2020. Sa volonté de favoriser le savoir-faire artisanal et la qualité de ses produits en a fait l'une des maisons de luxe les plus célèbres du monde.
La maison Hermès est toujours contrôlée par la famille Hermès, descendante du fondateur. Elle se divise en trois branches, les cousins Dumas, Guerrand et Puech, réunis au sein de la holding H51. À l'exception de la période 2003-2013, durant laquelle Patrick Thomas en a été le PDG, l'entreprise a toujours été dirigée par un descendant du fondateur Thierry Hermès. Elle emploie aujourd'hui environ 22 000 personnes, dont 7 000 artisans et 14 000 employés en France, où elle compte 60 manufactures et sites de production. En 2023, Hermès a réalisé un chiffre d'affaires de 13,4 milliards d'euros, pour un résultat net de 4,3 milliards d'euros.
Histoire
[modifier | modifier le code]La sellerie, origine de la maison Hermès : 1837-1918
[modifier | modifier le code]

Thierry Hermès, fondateur de l’entreprise qui portera son nom, naît le à Krefeld, en Allemagne[8]. Il s'installe en 1829 en Normandie, à Pont-Audemer, ville réputée pour le travail des peaux[9]. Il y est employé comme apprenti chez un artisan sellier harnacheur[9]. Devenu maître artisan sellier harnacheur, il regagne Paris en 1837 où il ouvre son premier atelier, au 56 rue Basse-du-Rempart (aujourd'hui disparue), près de l'église de la Madeleine[10]. Son métier consiste à concevoir, confectionner et vendre des harnais et autres équipements pour les chevaux[11]. Thierry Hermès est récompensé par la médaille de première classe lors de l’Exposition universelle de 1867, ce qui lui permet d’accéder à une clientèle prestigieuse, composée de dirigeants du monde entier, comme le tsar Nicolas II[11]. Il meurt à Neuilly-sur-Seine en 1878[12].
En 1880, Charles-Émile Hermès, fils de Thierry Hermès, prend la direction de l'entreprise[8]. Elle s'implante alors au no 24 rue du Faubourg-Saint-Honoré, où se situe encore aujourd'hui le siège d'Hermès International[13]. En 1889, secondé par ses deux fils, Adolphe et Émile-Maurice Hermès, Charles-Émile développe l’activité de l’entreprise qui s’ouvre à la fabrication d'articles d'équitation et de maroquinerie pour les cavaliers, comme des couvertures de cheval ou des casaques en soie[14]. Adolphe et Émile-Maurice succèdent à leur père en 1902 et créent l'entité Hermès Frères[13]. Émile-Maurice crée le « sac haut à courroies » pour les cavaliers, pour le transport de leur selle et de leurs bottes[13]. Pendant la Première Guerre mondiale, il voyage en Amérique[8]. Le pays est en plein développement et les transports, au premier rang desquels l’automobile, progressent[8]. Émile-Maurice Hermès mise sur l’essor du marché des bagages. À son retour, ils y appliquent avec son frère leur expertise de sellier harnacheur, notamment la couture au « point sellier »[8]. Il revient également de ce voyage avec la fermeture à glissière qu’il introduit dans la maroquinerie et dans la mode[15].
L’ère de la diversification : 1919–2000
[modifier | modifier le code]
En 1919, Émile-Maurice Hermès reste seul à la tête de l’entreprise, après avoir racheté les parts de son frère[16]. Il l'ouvre aux accessoires pour le voyage mais aussi au sport, à l’automobile, la bijouterie et à la mode[17]. Dans les années 1920 et 1930, la styliste Lola Prusac crée et développe une ligne de vêtements adaptés aux sports émergents de l'époque, de plage ou de montagne[17],[18]. La mode Hermès touche alors une clientèle aisée de toutes nationalités[13]. Dans les années 1930, ses trois gendres, Robert Dumas, Jean René Guerrand et Francis Puech, rejoignent Émile-Maurice Hermès dans le développement de l'entreprise, avec des créations de renommée mondiale telles que le sac de dames à courroies qui sera revisité et baptisé "sac Kelly" dans les années 1950[16]. Jean René Guerrand développe le métier parfumerie, alors que Robert Dumas est l'artisan du développement de la maroquinerie et du métier de la soie[16]. C'est durant la Seconde Guerre mondiale que le orange, imposé par les pénuries et ruptures de stock sous l’Occupation, devient la couleur officielle de la maison[19]. À cette même époque, Émile-Maurice Hermès choisit le dessin Duc attelé, groom à l'attente, d'Alfred de Dreux pour illustrer le logo Hermès[20].
Robert Dumas prend la tête d’Hermès à la mort de son beau-père, en 1951[16]. Il développe notamment le métier de la soie[13]. Quelques années après la création en 1947 du Comptoir Nouveau de la Parfumerie, lancé à l'initiative de Jean-René Guerrand, sont produits en France les premiers parfums de la maison, comme le parfum Calèche[21]. Eau d’Hermès, créé par Edmond Roudnitska, renvoie aux origines de l’entreprise, sa fragrance rappelant celle du cuir[22]. Dans les années 1950, le sac Kelly, alors simplement appelé petit sac à courroies pour dame, trouve son nom lorsqu’une photographie de Grace Kelly, nouvelle princesse de Monaco portant le sac, fait le tour du monde[23]. La fin des années 1960 marque l’apparition de la première ligne de prêt-à-porter féminin, dessinée par Catherine de Károlyi[24]. La maison fait ses débuts au niveau international avec notamment l'ouverture de magasins en Europe, en Asie et aux États-Unis[25].
Jean-Louis Dumas, fils de Robert, prend la tête de l’entreprise en 1978 et développe de nouveaux métiers au sein d’Hermès[26]. Il crée la filiale horlogère La Montre Hermès, à Bienne en Suisse, et pilote les acquisitions du bottier anglais John Lobb, des cristalleries Saint-Louis et de l'orfèvre Puiforcat[8]. La première campagne de publicité, une jeune fille en jean portant un carré de soie, marque la volonté de séduire une nouvelle clientèle et rompt avec les codes traditionnels de la maison[27]. En 1984, une discussion avec sa voisine durant un vol reliant Paris à Londres, Jane Birkin, le mène à concevoir le Sac Birkin[11]. En 1989, Hermès prend le statut de commandite, avant d'être introduite en bourse quatre ans plus tard[16]. Jean-Louis Dumas recrute de nouveaux talents comme le styliste Martin Margiela pour moderniser les collections de prêt-à-porter[8].
Histoire récente d'Hermès : années 2000 à aujourd'hui
[modifier | modifier le code]Hermès prend une participation au capital de l'entreprise Jean Paul Gaultier en 1999, à hauteur de 35 %[28]. En 2004, Jean-Paul Gaultier est nommé à la direction du prêt-à-porter féminin, succédant ainsi à Martin Margiela[28]. Il y restera sept ans[29] et Hermès revendra finalement ses parts au groupe espagnol Puig[30]. Suivront les acquisitions de plusieurs établissements pour sécuriser les approvisionnements en matières premières mais aussi des tanneries, dont la Tannerie d'Annonay, rachetée à ses salariés en 2013[31] et les Tanneries du Puy-en-Velay, rachetées au chausseur J.M. Weston en 2015[32]. À partir des années 2010, Hermès multiplie aussi l'ouverture de manufactures en France, en particulier destinées à la maroquinerie. Cela afin de faire face à une demande croissante pour des produits demandant chacun de nombreuses heures de travail, mais aussi pour maintenir un haut niveau de qualité en profitant du savoir-faire de l'artisanat français[33].
Jean-Louis Dumas se retire du groupe pour des raisons de santé en 2006 et nomme Patrick Thomas, avec qui il gérait l'entreprise en tandem depuis 2004, à la tête d’Hermès International[34]. Celui-ci devient le premier dirigeant d’Hermès non issu de la famille du fondateur[35]. Pierre-Alexis Dumas, fils de Jean-Louis Dumas, devient le directeur artistique d’Hermès[36]. En trente ans, le chiffre d’affaires d’Hermès sera passé de 42 millions en 1978 à 1,9 milliard d’euros en 2009[35]. Jean-Louis Dumas meurt à Paris le à l’âge de 72 ans[35]. Cette année-là, Hermès lance Shang Xia, une marque commercialisant des produits issus du savoir-faire chinois allant du service à thé au mobilier[37]. Elle est revendue à la famille Agnelli en 2020[37].
Le , le groupe LVMH monte à environ 17,1 % au sein du capital d'Hermès, sans volonté officielle de prise de contrôle[16]. S'engage alors une bataille financière, les héritiers de la famille Hermès soupçonnant Bernard Arnault de vouloir prendre le contrôle total de l'entreprise familiale[16]. La direction d'Hermès précise alors que son statut de gérance en commandite (par actions) la protège de toute opération financière hostile, comme les OPA[16]. LVMH annonce en 2011 plusieurs acquisitions d'actions pour finalement terminer l'année avec 22,28 % du capital d'Hermès[38],[39]. Les spéculations selon lesquelles LVMH lancerait une offre d'acquisition pour Hermès sont systématiquement démenties par son président Bernard Arnault : le groupe de luxe précise que ses investissements ont « un caractère stratégique et de long terme », et qu'il ne compte pas « prendre le contrôle de Hermès International[40],[41] ».
Une nouvelle holding, au nom de « H51 », composée de 52 des principaux héritiers actionnaires et regroupant 50,2 % du capital d'Hermès, est créée en 2011 afin de contrer le groupe LVMH[42]. Julie Guerrand, issue de la 6e génération, en prend la tête[43]. Cette nouvelle entité oblige chaque personne disposant d'au moins 0,5 % du capital à se déclarer nominativement, la direction de la société souhaitant savoir « maintenant qui possède quoi[44] ». De surcroît, un tiers des bénéfices annuels seront obligatoirement réinvestis dans l'achat d'actions flottantes d'Hermès ; ceci afin de contrer les possibilités d'achats par des investisseurs extérieurs et conserver l'indépendance de la marque[réf. nécessaire]. Fin 2014, les affrontements entre LVMH et Hermès prennent fin avec un accord signé entre les deux groupes[45]. La majorité des actions Hermès acquises par LVMH sont redistribuées à ses propres actionnaires, dont la holding de Bernard Arnault, actionnaire majoritaire de LVMH[45]. À la fin de , les descendants de Thierry Hermès possèdent collectivement 65,1 % du capital social de Hermès International S.A.[46]. En 2017, Bernard Arnault annonce la vente de ses parts restantes dans Hermès[47].
L'entreprise réalise en 2012 un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros[48]. Le chiffre d'affaires se répartie sur cinq zones : 16 % pour la France, 17 % pour l'Amérique, 20 % pour l'Europe (hors France), 12 % pour le Japon et 33 % pour l'Asie hors Japon[49]. En 2013, Axel Dumas, membre de la 6e génération des descendants de Thierry Hermès, est nommé gérant d’Hermès International en remplacement de Patrick Thomas[49]. Il avait été successivement directeur commercial France, puis directeur général des pôles bijouterie et maroquinerie-sellerie avant de devenir en 2011 directeur général des opérations du groupe[50]. Sous sa direction, est notamment prise la décision de développer les capacités de production et de distribution de la maison.
Hermès intègre officiellement le CAC40 le , avec 57 milliards d’euros de capitalisation boursière[51] contre 600 millions d'euros lors de l'entrée en bourse en 1993[48]. Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, le groupe voit ses ventes chuter de 7 % et son résultat net de 9 % en 2020[52]. Il reprend néanmoins un rythme de croissance soutenue dès l'année suivante, et annonce un résultat net de 2,445 milliards d'euros pour 9 milliards d'euros de ventes, des chiffres supérieurs à ceux d'avant la pandémie[53]. En décembre 2021, Hermès fait son entrée dans l’Euro Stoxx 50[54]. En mars 2022, après le déclenchement du conflit russo-ukrainien, Hermès annonce la suspension de ses activités en Russie[55]. En 2023, le chiffre d'affaires du groupe s’élève à 13,4 milliards d'euros, pour un résultat net qui de 4,3 milliards d'euros[56].
Métiers
[modifier | modifier le code]À la fin 2023, les activités d'Hermès International, classées en proportion de leur contribution au chiffre d'affaires, se répartissent comme suit[57] :
- Maroquinerie et sellerie : 41,3 % ;
- Vêtements, chaussures et accessoires : 28,9 % ;
- Soie et produits textiles : 6,9 % ;
- Horlogerie : 4,6 % ;
- Parfums : 3,7 % ;
- Autres (bijoux, art de la table...) : 14,6 %.
Maroquinerie-sellerie
[modifier | modifier le code]La maroquinerie-sellerie est le métier d’origine d'Hermès[58]. La branche maroquinerie-sellerie Hermès conçoit et fabrique toutes les familles d’objets en cuir de l'entreprise. Les artisans qui travaillent dans les manufactures du cuir en France fabriquent les articles d’équitation et de voyage, les sacs féminins et masculins et la petite maroquinerie. Chaque produit est réalisé artisanalement et avec la matière première à disposition[59]. Cela explique que les délais soient très longs pour obtenir les confections les plus demandées comme les sacs Kelly ou Birkin, alors qu'on accuse souvent Hermès, à tort, d'organiser la pénurie[59]. Il existe également un département nommé Hermès Horizons, dans lequel les artisans confectionnent des objets uniques sur commande, parfois éloignés de ses productions habituels, comme des gants de boxe ou canoë en bois[60].
Vêtements et accessoires
[modifier | modifier le code]Le prêt-à-porter pour femme naît chez Hermès dans les années 1920-1930, d’abord avec des vêtements de sport[17]. Puis, au cours des années 1940, Hermès se détourne peu à peu de l'accent sportif pour se tourner vers le prêt-à-porter, officiellement lancé en 1967 avec Catherine de Károlyi[24]. Les vêtements et accessoires Hermès sont désormais la deuxième activité du groupe[57]. Ce département regroupe le prêt-à-porter féminin et masculin ainsi que les accessoires de mode. Par ailleurs, plusieurs créateurs de mode reconnus l'ont dirigé, comme Martin Margiela, Jean-Paul Gaultier ou Christophe Lemaire[61]. Aujourd'hui, ce métier est dirigé par Nadège Vanhee et le prêt-à-porter masculin par Véronique Nichanian[61].
Soie et textiles
[modifier | modifier le code]La soie et les textiles représentent, en 2023, la quatrième activité du groupe Hermès[57]. Cette activité est chapeautée par Holding Textile Hermès (HTH), située à Pierre-Bénite, commune de la métropole de Lyon[62]. Elle comprend elle-même une demi-douzaine de filiales et emploie environ 800 salariés[62]. Le premier carré de soie, appelé "Jeu des omnibus et dames blanches" et qui illustre la ligne parisienne de voitures publiques Madeleine-Bastille, est créé en 1937[58]. Suivront des gammes variées : carrés, cravates, écharpes et châles. Depuis les années 1980, Hermès a la maitrise sur toute la chaîne de production de la soie et des textiles[63]. En 2020, une innovation technique, tenue secrète par Hermès, permet d'imprimer des carrés avec un dessin et des couleurs différentes sur le recto et le verso du foulard, en double-face[64].
Horlogerie
[modifier | modifier le code]Entre 1926 et 1978, Hermès commercialise des articles d'horlogerie en nouant des partenariats avec Jaeger-LeCoultre, Patek Philippe ou Rolex[65]. Elle apporte alors ses compétences créatives et son savoir-faire du travail du cuir[65]. C'est sous l'impulsion de Jean-Louis Dumas, en 1978, que l'entreprise se lance réellement dans l'horlogerie avec l'installation d'un atelier à Bienne, en Suisse[65]. Les montres étant à cette époque quasi-exclusivement masculines, il décide de s'adresser également aux femmes avec un design de rupture sur la ligne Arceau, présentée la même année[65]. Cette ligne sera suivie de Cape Cod en 1991 avec bracelet un double tour[66]. Plus récemment, la ligne masculine Hermès H08 a été lancée en 2021[67].
À partir des années 2000, Hermès acquiert des participations dans plusieurs entreprises d'horlogerie, comme en 2006 avec une prise de participation de 25 % dans le capital de Vaucher manufacture Fleurier pour 25 millions de francs suisses, déjà fournisseur de mouvements pour la maison Hermès, avec un investissement d'environ seize millions d'euros[68]. Elle rachète ensuite Natéber, un fabricant de cadrans, en 2012, et Joseph Erard, un spécialiste des boîtes de montre, l'année suivante[69],[70],[71]. Les premières montres dotées d'un mouvement maison sortent en 2012[65]. Le pôle horlogerie vend à cette époque environ 100 000 montres par an[72]. La montre Hermès représente alors environ 5 % du chiffre d'affaires du groupe, avec 138,7 millions d'euros en 2011[73] et 50 % de ses ventes sont réalisées en Asie, où il existe des boutiques dédiées uniquement à la commercialisation des montres Hermès[74]. En 2018, l'entreprise fait son entrée au Salon international de la haute horlogerie[25].
Parfums et beauté
[modifier | modifier le code]Depuis les années 1930, Hermès conçoit des parfums de manière confidentielle, via des commandes spéciales conçues sur-mesure pour certains de ses clients[75]. Le parfum apparaît véritablement chez Hermès avec la création du Comptoir Nouveau de la Parfumerie[21]. En 1951 est vendu en France le premier parfum Hermès : l’Eau d’Hermès, créé par Edmond Roudnitska[75]. Les premiers parfums féminins, Doblis et Calèche, sont respectivement lancés en 1955 et 1961[21].
Hermès est l’une des rares maisons de luxe en France à ne pas externaliser la production de ses parfums et à avoir son propre nez, à l'image de Jean-Claude Ellena, parfumeur exclusif d'Hermès de 2004 à 2016[58]. Il est à l'origine de plusieurs best-sellers comme Un jardin en Méditerranée, Terre d'Hermès ou les Hermessences[58]. Hermès produit toute sa parfumerie dans ses propres ateliers du Vaudreuil, en Normandie, ce qui explique la faible part de ce pôle dans le chiffre d'affaires total du groupe[59]. Christine Nagel le rejoint en 2014 puis, après son départ en 2016, lui succède à la création olfactive[76].
En 2020, le groupe se lance dans son seizième métier, la beauté, avec une collection de rouges à lèvres nommée Rouge Hermès et inspirée de ses carrés de soie[77]. Suivront en 2021 les fards à joues et les vernis à ongles, puis en 2022 les premiers produits pour le teint[75]. En 2023, Hermès lance le Regard, de nouvelles création dédiées aux yeux[78].
Autres métiers d'Hermès
[modifier | modifier le code]Parmi les autres métiers du groupe, on trouve la Maison d’Hermès, qui se compose des lignes de services de table, du linge de maison, des textiles de plein air, des objets de décoration, du mobilier et des tapis[79]. Les premiers objets Hermès pour la maison sont créés dans les années 1920. Un département « Arts de la table » est créé en 1984.[réf. nécessaire]
Hermès possède également un métier bijouterie, qui trouve son origine dans la bouclerie équestre. Ce métier est apparu en 1927 avec le premier bracelet en argent et en cuir intitulé Filet de selle[réf. nécessaire]. En 1938, le bracelet Chaîne d’ancre, emblématique de la maison, est créé par Robert Dumas[80]. Les bijoux Hermès sont pensés autour des thèmes du monde équestre ou de l’univers nautique[80].
Stratégie et savoir-faire
[modifier | modifier le code]La rentabilité exceptionnelle dont fait preuve aujourd'hui Hermès International est le résultat, selon le professeur Isabelle Chaboud dans The Conversation, d'une « stratégie de long terme visant à valoriser le savoir-faire et la créativité de ses artisans, tout en maintenant un degré élevé d'innovation[13] ». Le travail sur une identité de marque forte et le maintien de l'indépendance de l'entreprise familiale auraient également été des facteurs décisifs[13]. Cette stratégie est illustrée par la déclaration faite par Jean-Louis Dumas en 2007 à la version américaine du magazine Vanity Fair : « We don’t have a policy of image ; we have a policy of product » (« Nous n’avons pas de politique d’image ; nous avons une politique produit »)[8]. Hermès a d'ailleurs la particularité de considérer que sa meilleure publicité reste la qualité de ses produits, raison pour laquelle la maison ne possède ni égérie ni direction marketing[81].
Chez Hermès, l’artisan doit maîtriser l’intégralité des étapes de la réalisation et est le premier garant du niveau de qualité de l'objet[13]. C'est pourquoi la formation d'un artisan chez Hermès peut prendre jusqu'à six ans afin de maîtriser les gestes les plus exigeants[25]. Une attention particulière est apportée dès le choix des matières premières, l'entreprise ayant par exemple intégré une activité de tannerie qui lui permet d’avoir un pôle dédié à l’achat, au tannage et à la teinture de peaux de qualité[82]. Elle investit également dans des fermes de crocodiles achetées et construites en Australie[83]. Il faut en moyenne deux ans pour former un artisan sur le cuir et six ans sur les peaux précieuses[82]. Beaucoup exercent leur métier par vocation, mais de nombreux artisans de la maison ont embrassé cette carrière à la suite d'une reconversion professionnelle, qu'Hermès encourage[84]. L'entreprise travaille à cette fin en collaboration avec les antennes locales de France Travail[85].
L'objectif du groupe est de maintenir un niveau de qualité élevé, même si cela se fait parfois au détriment de la croissance du chiffre d'affaires[86]. Le but est également de rééquilibrer le poids des différents pôles, le cuir représentant encore 47 % du chiffre d'affaires en 2012[86].
Rapport au monde équestre
[modifier | modifier le code]
Sellier harnacheur depuis 1837, Hermès place le cheval au centre de son attention, ce qu'illustre le bon mot qu'aurait un jour prononcé Jean-Louis Dumas : « Notre premier client, c’est le cheval. Le deuxième, le cavalier[63]. » Au début du XXe siècle, alors que s’ouvre l’ère de l’automobile et des voyages transatlantiques, la maroquinerie devient le premier métier de la diversification[87], mais l'entreprise vend encore aujourd'hui une gamme équestre complète pour équiper chevaux et cavaliers[58].
En 2009, Hermès crée le saut Hermès, une compétition de d'obstacles labellisé CSI 5* (en), catégorie la plus élevée de la classification de la Fédération équestre internationale[88],[89]. Au-delà des compétitions, l'événement est émaillé de spectacles et démonstrations équestres[90].
Les magasins Hermès
[modifier | modifier le code]
Le réseau de distribution d’Hermès comprend près de 300 magasins dans 45 pays, auxquels s’ajoute une présence en magasins spécialisés pour les montres, les parfums et les arts de la table[13]. Le magasin emblématique et fondateur d’Hermès, première « Maison » de la marque, se situe au 24 rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris et existe depuis les débuts de l’entreprise en 1880[8].
Entre 1880 et 1920, les premières ouvertures de magasins se font en France dans des villes balnéaires, thermales et liées à l’équitation. L’expansion d’Hermès au niveau international démarre à New-York, chez le chapelier Dobb’s en 1924, et se poursuit plus largement après la Seconde Guerre mondiale, avec le développement d’un réseau de magasins en propre.[réf. nécessaire]
Entre 1950 et 2000, ce réseau se consolide au plan international. À partir des années 2000, Hermès procède à l’ouverture de nouvelles « maisons », magasins emblématiques de la marque, à l'étranger[91]. En septembre 2000, la deuxième après le 24 rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris apparaît à New York, sur Madison Avenue[91]. D'autres « maisons » Hermès suivront en 2001 dans le quartier de Ginza, à Tokyo[92], en 2006 à Séoul[93] ou en 2014 à Shanghai[94].
En , l'entreprise ouvre un nouveau magasin dans la piscine Lutetia, dans le 6e arrondissement de Paris[13]. Ancienne piscine construite en 1935 et inscrite aux monuments historiques, il a fallu d'importants travaux de rénovation pour transformer le lieu en magasin[58]. Il se déploie sur deux niveaux et présente tous les métiers de l'entreprise, avec notamment une large place faite à l'univers de la maison[58]. L'espace compte aussi une librairie et un salon de thé[58].
Ateliers
[modifier | modifier le code]Le groupe Hermès compte une cinquantaine de sites de production qui assurent environ 60 % des réalisations totales, et la majeure partie se situe en France[95]. Ils emploient 7 000 artisans, sur les 22 000 employés que compte l'entreprise[95]. Le premier atelier a ouvert au 24 rue du Faubourg Saint-Honoré en 1880 et ce n'est qu'en 1989 qu'ouvrira le premier atelier dédié à la soie en dehors de Paris, à Lyon[23]. Hermès possède par exemple un atelier de travail du cuir dans le village de Saint-Vincent-de-Paul, près de Bordeaux, où elle emploie 180 personnes[96]. D'autres ont récemment ouvert à Louviers dans l'Eure, à Tournes dans les Ardennes ou à Riom dans le Puy-de-Dôme[96]. Une quinzaine d'ateliers sont également dédiés à la réparation d'environ 200 000 pièces de la maison par an[23].
Apportant une attention particulière à la transmission du savoir-faire, Hermès envoie à chaque ouverture de nouvel atelier environ 80 maîtres-formateurs, statut qui implique d'avoir travaillé au moins huit ans pour le groupe, pour former les nouveaux artisans[23]. Cette mission est complétée en moyenne en dix-huit mois[23]. Le travail à la chaîne est proscrit et l'accent est mis sur la qualité plutôt que la productivité[97]. En maroquinerie par exemple, chaque sac est réalisé artisanalement[97]. En septembre 2021, Hermès ouvre l’École Hermès des savoir-faire, agréée par l’Éducation nationale, et délivre un diplôme de CAP maroquinerie[98]. En 2022 elle a également reçu l’habilitation de la Fédération française de la maroquinerie pour délivrer le Certificat de qualification professionnelle coupe et piquage[98].
petit h
[modifier | modifier le code]L’atelier « petit h » ou « atelier de re-création » est lancé en 2010 sous l'impulsion de Pascale Mussard, membre de la sixième génération de la famille Hermès, qui en deviendra la directrice artistique[99]. Installé à Pantin dans les locaux d’Hermès, c'est un laboratoire créatif d’objets basé sur la récupération et le détournement de matières[100]. Les matériaux utilisés proviennent de chutes de matières utilisées par les différents métiers d'Hermès, mais aussi de ceux des autres marques du groupe, comme les Cristalleries de Saint-Louis ou Puiforcat[99]. Il permet à d'anciens artisans de donner une seconde vie aux chutes de cuir, de tissus, de soie ou encore aux boutons, boucles, au cristal Saint-Louis et toute autre matière de prestige ayant un défaut et étant vouée à ne plus être utilisée[100]. Au départ vendues de façon ponctuelle, les productions de petit h ont, depuis 2013, leur espace dédié dans la boutique Hermès du 17 rue de Sèvres à Paris[100].
Fondation
[modifier | modifier le code]La fondation d'entreprise Hermès est créée en 2008 à l'initiative de Pierre-Alexis Dumas[101]. Elle a pour vocation de soutenir des actions en faveur de la création artistique et de la transmission des savoir-faire, de la solidarité et de la préservation de la biodiversité[102]. Elle développe ses propres programmes comme des expositions et résidences d'artistes pour les arts plastiques[101]. En 2016, la fondation est par exemple à l'origine de Manufacto, un programme de sensibilisation des jeunes générations aux métiers de l’artisanat en milieu scolaire[102]. Les élèves conçoivent leur propre objet comme des tabourets ou des lampes, en découvrant la technique, les gestes et les outils des artisans[102],[103]. Elle a également créé le prix Émile Hermès en 2007, qui récompense tous les deux ans un projet innovant dans le domaine du design[104].
Les autres marques du groupe
[modifier | modifier le code]John Lobb
[modifier | modifier le code]John Lobb crée l'entreprise à laquelle il donne son nom en 1866, à Londres[105]. Elle fabrique et commercialise principalement des bottes et des souliers sur-mesure pour homme, mais aussi des collections de prêt-à-porter et d'accessoires en cuir[105]. Il s'implante en France à partir de 1900, avant que le magasin de Paris soit racheté par Hermès en 1976[105]. Seule la boutique londonienne reste détenue par la famille du fondateur[105]. Hermès développe alors la marque John Lobb et ouvre des magasins dans le monde entier[106]. Aujourd'hui, les deux sociétés continuent de maintenir leur tradition de fabrication de chaussures sur-mesure, avec l'atelier d'origine de la famille Lobb à Londres et l'atelier appartenant à Hermès à Paris[106].
Puiforcat
[modifier | modifier le code]Puiforcat est une maison d'orfèvrerie fondée en 1820 à Paris, par les frères Émile et Joseph-Marie Puiforcat et leur cousin Jean-Baptiste Fuchs[107]. Au départ simple coutellerie, Puiforcat se transforme progressivement en atelier d’orfèvrerie pour proposer des objets d’art de la table et d’art de vivre, de style classique, Art déco et aujourd’hui contemporain[108]. L'entreprise passe sous le contrôle intégral d'Hermès en 1993[108]. Elle maintient depuis, comme le reste du groupe, une tradition de savoir-faire et d'artisanat pour toutes ses pièces, dont certaines nécessitent plusieurs centaines d'heures de travail[108].
Compagnie des Cristalleries de Saint-Louis
[modifier | modifier le code]Saint-Louis a été fondée en 1586 à Saint-Louis-lès-Bitche en Moselle et est la plus vieille cristallerie d'Europe[63]. À l'époque, elle ne produit pas encore de cristal, mais du verre, car le cristal ne sera découvert en France qu'en 1781[109]. En 1767, elle obtient le titre de Verrerie Royale de Saint-Louis, par ordre du roi Louis XV[109]. Elle abandonne le verre pour ne se consacrer qu'au cristal à partir de 1825[109]. C'est elle qui introduit la notion d'arts de la table dans le langage courant[109]. Rachetée en 1989 par Hermès, elle est depuis spécialisée dans le cristal soufflé bouche et taillé main dans le domaine des arts de table, du luminaire et de la décoration[63].
Direction de l'entreprise
[modifier | modifier le code]Depuis sa création en 1837 à Paris par Thierry Hermès, Hermès International a été quasi exclusivement dirigé par lui et ses descendants[13]. La maison Hermès est aujourd'hui détenue majoritairement par la famille et dirigé depuis 2013 par Axel Dumas, membre de la sixième génération[16].
Comité exécutif
[modifier | modifier le code]- Axel Dumas, gérant ;
- Florian Craen, directeur général commercial ;
- Charlotte David, directrice générale communication ;
- Pierre-Alexis Dumas, directeur artistique général ;
- Olivier Fournier, directeur général chargé de la gouvernance et du développement des organisations ;
- Wilfried Guerrand, directeur général métiers, systèmes d’information et data ;
- Sharon MacBeath, directrice des ressources humaines du groupe ;
- Éric du Halgouët, directeur général finances ;
- Guillaume de Seynes, directeur général pôle amont et participations ;
- Agnès de Villers, présidente directrice générale Hermès Parfum et Beauté
Direction artistique
[modifier | modifier le code]- Pierre-Alexis Dumas, directeur artistique général
- Pierre Hardy, directeur de création de la chaussure et de la bijouterie Hermès
- Christine Nagel, directrice de création et du patrimoine olfactif d’Hermès Parfum
- Véronique Nichanian, directrice artistique de l’univers masculin
- Nadège Vanhee-Cybulski, directrice artistique du prêt-à-porter féminin
Données financières
[modifier | modifier le code]Le groupe Hermès International est coté sur Euronext Paris et entre dans la composition du CAC 40 :
Années | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Chiffre d'affaires | 4 118 | 4 840 | 5 202 | 5 549 | 5 966 | 6 682 | 6 683 | 8 962 | 11 602 | 13 427 | 15 170 |
Résultat d'exploitation | 1 299 | 1 541 | 1 697 | 1 922 | 2 075 | 2 339 | 1 981 | 3 530 | 4 697 | 5 650 | 6 150 |
Résultat net part du groupe | 859 | 973 | 1 100 | 1 222 | 1 405 | 1 528 | 1 385 | 2 445 | 3 367 | 4 311 | 4 603 |
Actionnaires
[modifier | modifier le code]La société Hermes International est contrôlée, par l’intermédiaire de la société Emile Hermès SAS, par le groupe familial Hermès, lequel détient par ailleurs, notamment par l’intermédiaire de la société H51 SAS, une participation majoritaire au capital de la société en qualité d’associé commanditaire[42],[43]. La fortune de la famille Hermès est estimée en 2024 à 155 milliards d'euros par le magazine Challenges[110].
En date du [57] :
Nom | % |
H51 (holding familial) | 66,72 % |
Nicolas Puech | 4,91 % |
Famille Arnault | 1,87 % |
Fondation Nicolas Puech | 0,85 % |
Hermès International (autocontrôle) | 0,79 % |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « https://data.flandersarchitecture.be/agent/5535 »
- ↑ « Hermès: succès de l’introduction », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Sirene (registre national des sociétés).
- ↑ « HERMES INTL », Euronext
- ↑ « https://assets-finance.hermes.com/s3fs-public/node/pdf_file/2025-02/1739473955/hermes_20250214_cp_resultatsannuels2024_vf.pdf », (consulté le )
- ↑ « HERMES INTL Cours Action RMS, Cotation Bourse Euronext Paris »
- « https://assets-finance.hermes.com/s3fs-public/node/pdf_file/2025-02/1739473955/hermes_20250214_cp_resultatsannuels2024_vf.pdf », (consulté le )
- (en) Laura Jacobs, « From Hermes to Eternity », Vanity Fair, (lire en ligne
, consulté le )
- Lou Garçon, « Thierry Hermès à Pont-Audemer, une histoire méconnue que la ville veut ressusciter », Le Parisien, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Bénédicte Tassart, « Hermès, une marque de luxe au rayonnement mondial », RTL, (lire en ligne
, consulté le )
- Marie Léger et Marie Courtois, « L'histoire de la maison Hermès, de 1837 à aujourd'hui », Vogue, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Pierre Sommet, Sur les traces de Thierry Hermès : Une histoire franco-allemande par excellence, Paris, Éditions Complicités, (ISBN 235120543X)
- Thibault Lieurade, « Hermès : dans les coulisses d’une perle du luxe français », The Conversation, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ À ce propos, Jean-Louis Dumas déclare plusieurs années après : « Notre premier client, c'est le cheval ; le deuxième, le cavalier » (voir l'article de L'Express : Tout savoir sur la maisons Hermès).
- ↑ Nicolas Chaudun, « Dans le grenier d'Hermès », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- Odile Esposito, « Hermès : les secrets et les failles d'une forteresse attaquée », La Tribune, (lire en ligne
, consulté le )
- Marie-Dominique Lelièvre, « En mode minimaliste », Libération, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Manon Guarrigues, « Les carrés chromatiques d'Hermès/Julio Le Parc », Vogue, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Antigone Schilling, « Dans le luxe, l'identité de marque passe aussi par la couleur », Slate, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Comment est née la marque Hermès ? », Ça m'intéresse, (lire en ligne
, consulté le )
- Caroline Rousseau, « 1961, Calèche d'Hermès », Madame Figaro, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Les parfums de la maison Hermès », Cosmopolitan, (lire en ligne
, consulté le )
- (en) Alexis Cheung, « Inside the Hermès Workshop That Makes Its Iconic Bags », Vanity Fair, (lire en ligne
, consulté le )
- Isabelle Renard, « Catherine de Károlyi », dans Fashion Mix. Mode d’ici, créateurs d’ailleurs, Palais Galliera et éditions Flammarion, , p. 52-54
- Isabelle Chaboud, « Pourquoi Hermès entre-t-il au CAC 40 ? », Les Échos, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Obsèques de l'ancien président d'Hermès Jean-Louis Dumas », La Dépêche du Midi, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Hélène Guillaume, « Pascale Mussard, la discrète d'Hermès », Madame Figaro, (lire en ligne
, consulté le )
- « Jean-Paul Gaultier passe chez Hermès », Le Nouvel Obs, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Jean-Paul Gaultier n’habillera plus la femme Hermès », France 24, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Jean-Paul Gaultier passe sous le contrôle de l'espagnol Puig », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès rachète la Tannerie d'Annonay », L'Express, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès rachète une tannerie du chausseur J.M. Weston », Les Échos, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Ivan Letessier, « Accro au Made in France, Hermès inaugure une manufacture en Franche-Comté », Le Figaro, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Patrick Thomas tire sa révérence chez Hermès », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- Florentin Collomp, « L'ancien président d'Hermès, Jean-Louis Dumas, est mort », Le Figaro, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Florence Evin, « Pierre-Alexis Dumas, blanchi sous le harnais », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- Dominique Chapuis, « Hermès cède les commandes du chinois Shang Xia aux Agnelli », Les Échos, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès ignore superbement la crise », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Rémy Maucourt, « LVMH augmente encore ses parts dans Hermès », L'Usine nouvelle, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ (en) Tom Bawden, « LVMH's Bernard Arnault persists in his pursuit of Hermès », The Guardian, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ (en) Andrew Roberts, « Hermes Shares Decline in Paris After LVMH Denies Bid Plans », Bloomberg, (lire en ligne
, consulté le )
- Barbara Leblanc, « La holding familiale d’Hermès enfin constituée », L'Usine nouvelle, (lire en ligne
, consulté le )
- « Elle bâtit la nouvelle forteresse d'Hermès », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Denis Cosnard, « La famille Hermès recolle les morceaux », Les Échos, (lire en ligne
, consulté le )
- Nicole Vulser, « L’histoire secrète de l’accord LVMH-Hermès », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès Informations Financières », sur finance.hermes.com
- ↑ Juliette Garnier, « LVMH compte racheter Christian Dior couture », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- « Axel Dumas nommé à la tête d'Hermès », Le Point, (lire en ligne
, consulté le )
- Thiébault Dromard, « Les 4 priorités du nouveau patron d'Hermès », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès choisit son futur patron dans la famille », Le Figaro, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Philippe Escande, « Hermès entre au CAC 40 : l’industrie française a singulièrement changé de profil, mais reste puissante », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès a limité la casse en 2020 grâce au rebond de l'Asie », BFM TV, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès : ventes, bénéfice net et marge records en 2021 bien au-delà d'avant la pandémie », Le Figaro, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Denis Lantoine, « Hermès fait son entrée sur l’Euro Stoxx 50, comme pressenti », Les Échos, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès ferme "temporairement" ses magasins en Russie », BFM TV, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès : le groupe de luxe annonce de nouveaux records de bénéfice net et de ventes en 2023 », Sud Ouest, (lire en ligne
, consulté le )
- « Fiche Hermès International », sur Zone Bourse (consulté le )
- Katell Pouliquen, « Tout savoir sur la maison Hermès », L'Express, (lire en ligne
, consulté le )
- Alexandra Marshall, « Hermès et Axel Dumas, histoire d’une croissance insolente », L'Opinion, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Marine de la Horie, « Les rêves à ravir d’Hermès », L'Opinion, (lire en ligne
, consulté le )
- Anne-Laure Quilleriet, « Hermès, de Gaultier à Lemaire », L'Express, (lire en ligne
, consulté le )
- Léa Delpont, « Tissus de soie : Lyon veut conserver son expertise sur cette filière de luxe », Les Échos, (lire en ligne
, consulté le )
- Anne-Sophie Leurquin, « Hermès, le sacre de l’artisan », Le soir, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès réinvente son carré mythique grâce à une innovation technique encore peu répandue », La Tribune, (lire en ligne
, consulté le )
- Laurence Allard, « Hermès, le sellier qui suspend le temps », Le Point, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Frédéric Brun, « La Cape Cod d’Hermès, un succès à double tour », Le Figaro, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Catherine Malaise, « Montres : Hermès, la rigueur en couleurs », Paris Match, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Laurence Allard, « Hermès, avec la manufacture Vaucher, lance son premier calibre maison », Le Point, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Le nouveau patron de la montre Hermès veut recentrer la marque », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Thiébault Dromard, « La course contre la montre (suisse) des grands groupes de luxe », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès rachète Natéber », Le Figaro, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Dorane Vignando, « Le temps nous appartient », Le Nouvel Obs, no 14, , p. 24-28 (ISSN 0029-4713)
- ↑ Rémy Maucourt, « Hermès pourrait racheter Natéber », L'Usine nouvelle, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Élodie Baerd, « Les paradoxes du goût chinois en termes de montres », Le Figaro,
- Marie-Pierre Gröndahl, « Hermès grandit dans le parfum et la beauté », Le Journal du Dimanche, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Juliette Garnier, « Christine Nagel, le nez des parfums Hermès », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Inès Mokrani et Clémence Pays, « Hermès lance ses tous premiers lipsticks inspirés des carrés de soie », Vogue, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Mélanie Nauche, « Hermès : oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur le maquillage des yeux, avec sa collection Le Regard, la maison en réinvente tous les codes », Vogue, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ (en) Susan Adams, « Inside Hermès: Luxury's Secret Empire », Forbes, (lire en ligne
, consulté le )
- Elodie Baërd, « Hermès, attaché à sa chaîne d’ancre », Le Figaro, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Caroline Rousseau, « Hermès, une (juteuse) affaire de famille », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- Thiébault Dromard, « Luxe : les 5 priorités du nouveau patron d'Hermès, Axel Dumas », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Claire Domenech, « Hermès va construire la plus grande ferme de crocodiles d'Australie », Capital, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Hugo Moret, « Reconversion: la seconde vie selon Hermès », L'Opinion, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Laurent Philippot, « Devenez maroquinier chez Hermès dans l'Eure avec Pôle Emploi », France Bleu, (lire en ligne
, consulté le )
- Thiébault Dromard, « Luxe : pourquoi Hermès va continuer à entretenir la pénurie », Challenges, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Jean-Pierre Blay, « La maison Hermès, du dernier siècle du cheval à l’ère de l’automobile : Une histoire sociale de la consommation urbaine à l’époque contemporaine », Histoire urbaine, Société française d'histoire urbaine, no 12, (ISBN 9782914350129, DOI 10.3917/rhu.012.0069, lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Equitation: saut Hermès, ou comment convoquer l'histoire en un lieu prestigieux », Le Point, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Elodie Muller, « Saut Hermès : Julien Anquetin décroche le graal dans le Grand Prix Hermès », Cheval Magazine, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Marine de la Horie, « Une divine idylle entre Hermès et le cheval », L'Opinion, (lire en ligne
, consulté le )
- Anaïs Clavell, « Hermès : son flagship emblématique à New York. », Journal du Luxe, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Hermès renforce sa présence au Japon », Journal du Luxe, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Frédéric Edelmann, « Hermès s'offre un écrin à Séoul », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Cecilia Delaporte, « Hermès ouvre une nouvelle Maison à Shanghai », Les Échos, (lire en ligne
, consulté le )
- Marine de la Horie, « L’intelligence de la main, selon Hermès », L'Opinion, (lire en ligne
, consulté le )
- Juliette Garnier, « Hermès augmente ses capacités de production », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- Nathalie Raulin, « Hermès-LVMH : le choc des cultures », Libération, (lire en ligne
, consulté le )
- Philippe Quintard, « Etudes en Charente : un CAP maroquinerie proposé par Hermès », Sud Ouest, (lire en ligne
, consulté le )
- Catherine Maliszewski, « Dernier-né de la famille Hermès, "petit h" deviendra grand », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- Vicky Chahine, « Dans l'oeil de Selby Petit h », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- Martine Robert, « L'Académie des savoir-faire Hermès », Les Échos, (lire en ligne
, consulté le )
- Capucine Gougenheim Geagea, « Fondation d’Entreprise Hermès, Le Geste En Héritage. », Forbes, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « La Fondation Hermès lance un appel à candidatures pour Manufacto 2022/2023. », Journal du Luxe, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ Laura La Fata, « Trois designers remportent le Prix Émile Hermès 2014 », Connaissance des Arts, (lire en ligne
, consulté le )
- (en) Matthew Schneier, « John Lobb Spruces Up Its Classic Footwear », The New York Times, (lire en ligne
, consulté le )
- (en) Brian Dobbs, The Last Shall Be First : The Colourful Story of John Lobb The St. James's Bootmakers, Elm Tree Books, (ISBN 0241022738)
- ↑ Els de Pauw, « Les pièces d’orfèvrerie exceptionnelles de Donald Judd », L'Écho, (lire en ligne
, consulté le )
- Marine de La Horie, « Vis ma vie d'artisan chez Puiforcat », Le Point, (lire en ligne
, consulté le )
- Jules Boudier, « La cristallerie de Saint-Louis : dans les coulisses d'une fierté française », France Info, (lire en ligne
, consulté le )
- ↑ « Famille Hermès: fortune et classement », sur Challenges, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-R. Guerrand, Souvenirs Cousus Sellier - Un demi-siècle chez Hermès, Paris, Olivier Orban, 1987.
- Saphia Richou, Michel Lombard, Le luxe dans tous ses états, Paris, Economica, 1999, p. 86-90.
- Stéphane Marchand, Les guerres du luxe, Fayard, , 382 p. (ISBN 978-2213609539), « Hermès à cache-cash », p. 99-104
- Jean Watin-Augouard, Les marques de luxe françaises, Paris, Eyrolles, 2009.
- Yann Kerlau, Les dynasties du luxe, Paris, Perrin, 2010.
- Pierre Sommet, Sur les traces de Thierry Hermès. Une histoire franco-allemande par excellence. Paris, Éditions Complicités, 2023.
- Ménéhould du Chatelle (photogr. Koto Bolofo), La Maison, Göttingen (Allemagne), Steidl, , 1200 p. (ISBN 978-3-86521-912-1, présentation en ligne).
Articles
[modifier | modifier le code]- Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider, « Hermès, une famille recomposée face au « loup du cachemire » Bernard Arnault », journal Le Monde, 2023. Lien
Emissions
[modifier | modifier le code]- Anne Sophie Chaumier Leconte, Nathalie De Norre et Caroline Pillon, La Saga Hermès, 1re diffusion dans l'émission Coûte que coûte, sur RTL-TVI, le
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Hiroshi Sugimoto, collaboration entre le photographe et la marque en 2012
- Jean-Claude Ellena, « nez » d'Hermès depuis 2004.
- KHOLC
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives aux organisations :
- Ressource relative à la mode :
- Site institutionnel
- [image] « Les couleurs de l’automne : vitrine Hermès », (consulté le )