Iabloko — Wikipédia

Iabloko
Image illustrative de l’article Iabloko
Logotype officiel.
Présentation
Président Nikolaï Rybakov
Fondation
Siège Moscou
Positionnement Centre à centre gauche
Idéologie Social-démocratie
Social-libéralisme[1]
Europhilie[2]
Affiliation européenne Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe
Affiliation internationale Internationale libérale
Couleurs Vert, rouge
Site web www.yabloko.ru
Représentation
Douma
0  /  450
Conseil de la fédération
1  /  170
Gouverneurs
0  /  85
Parlements régionaux
12  /  3928

Le Parti démocratique russe unifié « Iabloko » (en russe : Российская объединённая демократическая партия «Яблоко», Rossiïskaïa obiedinionnaïa demokratitcheskaïa partiïa « Iabloko » — Iabloko signifiant « pomme » en russe[3]) est un parti politique social-libéral russe dirigé par Nikolaï Rybakov. Il a été fondé en 1993 par Grigori Iavlinski, Iouri Boldyrev et Vladimir Loukine.

Le parti date du début des années 1990. Le prédécesseur immédiat du parti Iabloko était le cartel électoral Iavlinski-Boldyrev-Loukine, formé pour les élections législatives de 1993. « Iabloko » est un acronyme des noms de ses fondateurs : « Я » (Ia) pour Grigori Iavlinski ; « Б » (B) pour Iouri Boldyrev, et « Л » (L) pour Vladimir Loukine, le nom complet signifiant « pomme » en russe. Le parti défend le libre marché et les libertés civiles en Russie, de meilleures relations avec les États-Unis et l'adhésion à l'Union européenne. Le parti s'est opposé à la politique du président Boris Eltsine et de ses premiers ministres, gagnant ainsi la réputation d'un mouvement d'opposition déterminé mais néanmoins dévoué aux réformes démocratiques (à l'inverse, la plupart de l'opposition était communiste ou d'extrême droite à cette époque). De même, il a continué à s'opposer à Vladimir Poutine pour ce qu'il considère comme son autoritarisme croissant et a appelé à la destitution de son gouvernement « par des moyens constitutionnels ».

Créé à l'origine comme une organisation publique en 1993, il s'est transformé en un parti politique en 2001. Il s'est présenté aux élections législatives de 1993, 1995, 1999 et 2003.

Le , Iabloko-Démocrates unis, une coalition formée par Iabloko et l'Union des forces de droite, a remporté 11 % des voix aux élections municipales de Moscou et est devenu l'un des trois partis (avec Russie Unie et le Parti communiste) à entrer dans la nouvelle Douma de Moscou. Ce succès a été considéré par les dirigeants d'Iabloko comme un signe d'espoir pour les élections parlementaires russes de 2007, et a renforcé l'opinion selon laquelle Iabloko et l'Union des forces de droite doivent s'unir pour être élus à la Douma d'État en 2007.

La Commission pour l'unification des forces démocratiques, présidée par Boris Nemtsov, est créée par l'Union des forces de droite le . Toutefois, les projets de fusion ont été abandonnés en décembre 2006, les différences semblant trop importantes.

Le parti démocratique russe Iabloko était un observateur de l'Internationale libérale depuis 2002, et est devenu un membre à part entière après le congrès de l'ELDR à Bucarest en octobre 2006. Le bureau central du parti est situé à Moscou.

Lors des élections législatives russes de 2007, Iabloko a perdu sa représentation à la Douma d'État.

Lors des élections régionales russes du , Iabloko a remporté quelques places dans les parlements régionaux de Russie : 6 sur 50 à l'Assemblée législative de Saint-Pétersbourg, 4 sur 50 à l'Assemblée législative de la république de Carélie et 1 sur 44 au corps législatif de Pskov.

Lors des élections régionales russes du , Iabloko a remporté dans différents parlements régionaux de Russie : 4 sièges sur 45 à la Douma de la ville de Moscou et 1 à la Douma législative du kraï de Khabarovsk. Le parti a également réussi à obtenir 111 sièges municipaux dans tout le pays, dont 81 à Saint-Pétersbourg.

Les dirigeants de Iabloko Grigori Iavlinski et Nikolaï Rybakov refusent tout soutien à Navalny lors de son arrestation en 2021, voyant en lui un « nationaliste xénophobe et autoritaire » ; cette position est dénoncée par l'ancien maire de Iekaterinbourg Evgueni Roïzman, qui décide de rompre avec son parti[4]. De nombreux membres du parti reprochent à Iavlinski d'avoir exprimé ces opinions alors que Navalny est en prison après avoir été empoisonné[5]. Certains commentateurs affirment que Iavlinski a ainsi aidé la propagande du gouvernement contre Navalny[6].

Résultats électoraux

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Élections législatives

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Année % Sièges
1993 7,86
27  /  450
1995 6,89
45  /  450
1999 5,93
21  /  450
2003 4,30
4  /  450
2007 1,60
0  /  450
2011 3,43
0  /  450
2016 1,99
0  /  450
2021 1,34
0  /  450

Une décision de justice a interdit à Iabloko de présenter une liste à Saint-Pétersbourg pour les élections législatives de pour avoir distribué un tract « affichant une liste de militants dont 10 % des noms n’auraient pas été valides »[7].

Positionné dans le libéralisme social, Iabloko dit vouloir combattre la corruption, la bureaucratie et le système oligarchique, et vouloir défendre la justice sociale et les libertés démocratiques, l’éducation, la santé publique, la science et la culture.

Le parti n’a pas approuvé la « thérapie de choc » des années 1990 et entend se distinguer des libéraux les plus radicaux[8].

Affiliation internationale

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Membre observateur de l’Internationale libérale depuis 2002, Iabloko est devenu membre à part entière du Parti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe (ALDE) au sommet de Bucarest en .

Présidence du parti

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Président(e) Début du mandat Fin du mandat
Grigori Iavlinski 16 octobre 1993 22 juin 2008
Sergueï Mitrokhine 22 juin 2008 20 décembre 2015
Emilia Slabounova 20 décembre 2015 15 décembre 2019
Nikolaï Rybakov 15 décembre 2019[9] en fonction

Notes et références

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  1. (en) « Russia parliament elections: How the parties line up », BBC,
  2. (en) Damien Sharkov, « Russian Vandals Stop Maidan Massacre Commemoration in St. Petersburg », Newsweek,
  3. Son logo représente d’ailleurs une pomme dans un style constructiviste.
  4. (en) Andrew Osborn, « Infighting erupts in Russia's anti-Kremlin opposition over Alexei Navalny », Reuters,‎ (lire en ligne)
  5. (ru) « «Яблочные» войны : Явлинский раскритиковал Навального за «популизм» и предложил «третий путь». В партии это понравилось не всем », sur novayagazeta.ru,‎ (consulté le ).
  6. (ru) « «Яблоко» против Навального : зачем Кремль заставил Григория Явлинского совершить коллективный самострел », sur republic.ru,‎ (consulté le ).
  7. « Les libéraux interdits de scrutin à Saint-Pétersbourg », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « En Russie, « révolution blanche », drapeaux rouges et forces de l'ombre », sur Le Monde diplomatique,
  9. (en) « Nikolai Rybakov elected Chairman of the Yabloko party », Iabloko,

Liens externes

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