Jean-Michel Dubernard — Wikipédia
Jean-Michel Dubernard | |
Jean-Michel Dubernard en 2013. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (16 ans, 4 mois et 15 jours) | |
Élection | 3 février 1991 |
Réélection | 28 mars 1993 1er juin 1997 16 juin 2002 |
Circonscription | 3e du Rhône |
Législature | IXe, Xe, XIe et XIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR (1991-2002) UMP (2002-2007) |
Prédécesseur | Vacant |
Successeur | Jean-Louis Touraine |
– (2 ans, 5 mois et 19 jours) | |
Élection | 12 juin 1988 |
Circonscription | 3e du Rhône |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) | |
Élection | 16 mars 1986 |
Circonscription | 3e du Rhône |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Président de la Commission des Affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée nationale | |
– (4 ans, 11 mois et 25 jours) | |
Circonscription | 3e circonscription du Rhône |
Législature | XIIe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Jean Le Garrec |
Successeur | Pierre Méhaignerie |
Conseiller municipal de Lyon Élu dans le 3e arrondissement | |
– (25 ans et 3 jours) | |
Élection | 13 mars 1983 |
Réélection | 19 mars 1989 18 juin 1995 18 mars 2001 |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lyon 3e (France) |
Date de décès | (à 80 ans) |
Lieu de décès | Istanbul (Turquie) |
Parti politique | RPR UMP |
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Jean-Michel Dubernard, né le dans le 3e arrondissement de Lyon[1] et mort le à Istanbul, est un médecin français, professeur des universités-praticien hospitalier à l'université Claude Bernard Lyon 1 et homme politique.
Biographie
[modifier | modifier le code]Carrière de médecin
[modifier | modifier le code]Urologue de formation, le professeur Jean-Michel Dubernard travaille dans le service d'urologie et chirurgie de la transplantation de l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon[2].
Le chirurgien acquiert une renommée internationale avec son équipe en dirigeant la première allogreffe d'une main en septembre 1998 à Lyon. L'opération est réalisée pour une seule main coupée à hauteur du poignet sur le Néo-Zélandais Clint Hallam. Cependant, durant six mois, le patient refuse de poursuivre son traitement Immunosuppresseur anti-rejet. Et à sa demande, il se fait amputer sa main greffée, en février 2001 à Londres.
Le , le Pr Dubernard franchit une nouvelle étape en réalisant la première double greffe bilatérale des mains et des avant-bras à Lyon sur Denis Chatelier, âgé à l'époque de 33 ans. Le lendemain, à l'occasion d'une conférence de presse, Jean-Michel Dubernard se déclare « heureux de prolonger les travaux d’Alexis Carrel ». Peintre en bâtiment, originaire de la Charente-Maritime, Denis Chatelier avait perdu ses deux mains en 1996 en manipulant une fusée artisanale fabriquée par ses neveux. Depuis lors, il portait des prothèses myoélectriques ne lui permettant de réaliser que des gestes simples. Début 2005, le Pr Dubernard annonce que la greffe avait « définitivement pris ».
En 2005, il participe à la première greffe partielle du visage réalisée par le professeur Bernard Devauchelle (greffe du triangle formé par le nez et la bouche) sur une femme de 38 ans défigurée par son chien, Isabelle Dinoire. Cette opération a lieu entre le 27 et le 28 novembre au CHU d'Amiens. Les conditions dans lesquelles cette intervention est réalisée (procédures techniques, éthiques et légales) sont critiquées par d'autres chirurgiens transplanteurs[3].
Bien avant la réalisation de ces dernières prouesses médico-chirurgicales, le Pr Dubernard avait été un pionnier de la transplantation d'organe à Lyon, en développant en particulier une technique originale de greffe du pancréas.
Il est membre du collège de la Haute Autorité de santé[4]. En , cet organisme saisit son comité de déontologie à la suite de sa participation à une délibération pour laquelle il y aurait possibilité de conflit d'intérêts[5].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Jean-Michel Dubernard est membre du Rassemblement pour la République (RPR) dont il est nommé délégué national, chargé de la recherche médicale, en avril 1990[6].
Il siège au conseil municipal de Lyon entre 1983 et 2008 et est adjoint au maire entre 1983 et 2001.
Le , il est élu député du Rhône pour la VIIIe législature. Après la dissolution de l'Assemblée nationale en mai 1988, Dubernard est candidat dans la 3e circonscription du Rhône et est élu au second tour avec 58,15 % des voix face à au socialiste Jean-Pierre Flaconnèche.
En décembre 1990, il démissionne de son mandat de député, comme Michel Noir et Michèle Barzach. Lors du second tour de l'élection législative partielle du , il est élu pour un nouveau mandat. Il est ensuite réélu en 1993, puis en 1997 et 2002 dans la même circonscription. Il rejoint l'Union pour un mouvement populaire (UMP) lors de la création de celle-ci en 2002.
Il est battu au deuxième tour des élections législatives le par Jean-Louis Touraine, membre du Parti socialiste.
Mort
[modifier | modifier le code]Jean-Michel Dubernard meurt le à l'âge de 80 ans après avoir fait un malaise à l'aéroport d'Istanbul[7].
Prises de position
[modifier | modifier le code]Jean-Michel Dubernard a obtenu la sanction d'une boîte de nuit qui pratiquait la discrimination raciale à l'entrée[8].
Le , il se déclare publiquement favorable à l'extension de la taxe finançant le Compte de soutien aux industries de programme (COSIP) aux fournisseurs d'accès Internet fournissant des services de télévision (triple play) :
« L’une des clefs de la vitalité de notre production cinématographique et audiovisuelle réside dans le soutien qui lui est apporté par le COSIP géré par le Centre National de la Cinématographie (CNC). Celui-ci repose sur un principe fondamental : financer la production d’œuvres françaises ou européennes à valeur artistique, culturelle et patrimoniale, grâce à une contribution assise sur une assiette large incluant des programmes de tous genres et de toutes nationalités.
Les plates-formes satellitaires, câblo-opérateurs, et fournisseurs d’accès à Internet, ne sont pas, actuellement, soumis à une contribution à la production. La réforme proposée par les parlementaires consiste donc à étendre la contribution au fonds de soutien. »
En 2013, il s'associe au projet d'extrême droite Notre antenne (qui donnera naissance à TV Libertés l'année suivante), mais s'en retire dès qu'il constate cette orientation politique[9].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre national du Mérite
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques
Publications
[modifier | modifier le code]- Traitement actuel de la lithiase du haut-appareil urinaire : Rapport présenté au 90e Congrès français de chirurgie, Paris, 19 au , avec Jacob-Michel Cukier, Masson, (1988), (ISBN 2-225-81621-2).
- Atlas de chirurgie urologique. Surrénale, rein, urètre, tome 1, Éditions Masson, avec Jacob-Michel Cukier, (1991), (ISBN 2-225-82328-6).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Urologie et chirurgie de la transplantation, Hôpital Edouard Herriot.
- (en-US) « A pioneering transplant, and now an ethical storm », Lawrence K. Altman, New York Times, 6 décembre 2005.
- [1], sur has-sante.fr
- Affaire Dubernard/Antéis : la HAS saisit son comité de déontologie, Agence de presse médicale, 24 janvier 2014.
- « M. Chirac a complété l'état-major du RPR », sur Le Monde,
- « Lyon : le professeur Jean-Michel Dubernard est décédé », sur leprogres.fr,
- « L'antiracisme ordinaire du professeur Jean-Michel Dubernard », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Jean-Michel Dubernard se retire d'un projet de télé d'extrême droite / », sur Lyon Capitale, (consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :