Jean Ybarnégaray — Wikipédia
Jean Ybarnégaray | |
Jean Ybarnégaray en 1932 | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (27 ans, 11 mois et 30 jours) | |
Élection | 10 mai 1914 |
Réélection | 16 novembre 1919 11 mai 1924 22 avril 1928 1er mai 1932 26 avril 1936 |
Circonscription | Basses-Pyrénées |
Législature | XIe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | ERD (1914-1924) URD (1924-1932) FR (1932-1936) IR (1936) PSF (1936-1942) |
Prédécesseur | Léon Pradet-Balade |
Successeur | Circonscription supprimée |
Ministre secrétaire d’État à la Famille et à la Jeunesse | |
– (4 mois et 27 jours) | |
Gouvernement | Laval V |
Ministre des Anciens Combattants et de la Famille française | |
– (24 jours) | |
Gouvernement | Reynaud |
Prédécesseur | Albert Rivière Georges Pernot (Santé) |
Ministre d'État | |
– (1 mois et 6 jours) | |
Gouvernement | Reynaud |
Maire d'Uhart-Cize | |
Conseiller général des Basses-Pyrénées | |
– (3 ans) | |
Circonscription | Canton d'Iholdy |
Prédécesseur | Amédée Larre |
Successeur | Bertrand Ilharreborde |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Uhart-Cize |
Date de décès | (à 72 ans) |
Lieu de décès | 15e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | FR, PSF |
Conjoint | Françoise Dor de Lastours (1905-1990) |
modifier |
Michel Albert Jean Joseph Ybarnégaray, né le à Uhart-Cize (Basses-Pyrénées) et mort le à Paris, est un homme politique français d'extrême droite.
Biographie
[modifier | modifier le code]Avocat de profession, il est le président-fondateur de la Fédération française et internationale de pelote basque[1] en 1929[2].
Mobilisé en , il est blessé au Chemin des Dames, combat à Verdun, et finit la guerre comme capitaine d’état-major et chevalier de la Légion d'honneur.
Maire d’Uhart-Cize, il est député de Mauléon (Basses-Pyrénées) d’ à . Il s’affilie successivement aux groupes parlementaires Entente républicaine démocratique, Union républicaine démocratique, Fédération républicaine, et Indépendants républicains. Proche des ligues fascisantes[1] : Jeunesses patriotes[1] (JP) et ensuite Croix-de-feu où il accède au plus haut niveau de la hiérarchie[1], il est, après 1936, un des cadres du Parti social français (PSF) du colonel de La Rocque dont il est le député le plus célèbre[1] et le chef du groupe parlementaire[3].
Il se distingue, après le 6 février 1934, par ses appels, lors de déplacements dans tout le pays, à : « [...] un retour au travail, à l'ordre, à l'autorité et à l'honneur » et une réponse à cet « appel de la race » qui a été entendu en Italie et en Allemagne, mais pas encore en France. « Le vieux sang gaulois est-il si anémique[1] ? »
Il est nommé ministre d'État ( au ) du gouvernement Paul Reynaud. Il continue sa carrière après l’armistice du 22 juin 1940 et devient ministre des Anciens combattants et de la Famille française ( au ) dans le gouvernement du maréchal Pétain, le dernier de la Troisième République. Le , il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs à Pétain. Du au , dans le premier gouvernement de l'« État français », il est secrétaire d’État à la Famille, à la Jeunesse et à la Santé[4] avant d'être renvoyé du gouvernement comme ancien parlementaire de la Troisième République, avec quatre de ses collègues. À ces postes, il participe activement à l'épuration engagée par Vichy dans le milieu enseignant[5] et demande un « contrôle sanitaire et racial pour l'immigration et la naturalisation[6]. »
Ayant aidé des gens à passer les Pyrénées en 1943, il est arrêté et déporté au camp de Füssen-Plansee (Tyrol)[1].
Sa qualité de membre d'un gouvernement du régime de Vichy lui vaut à la Libération d'être déféré devant la Haute Cour de justice. Le , Jean Ybarnégaray est mis en état d'indignité nationale et condamné à la dégradation nationale. Toutefois sa peine est suspendue pour « fait de résistance ».
Sa fille Maylis (1942-1988) a épousé François Debré[7].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur (1930), Chevalier en 1916.
- Croix de guerre – avec deux citations à l'ordre de l'armée (deux palmes).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Robert O. Paxton (trad. Claude Bertrand, préf. Stanley Hoffmann), La France de Vichy – 1940-1944, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire », (réimpr. novembre 1999) (1re éd. 1973), 475 p. (ISBN 978-2-02-039210-5), p. 212.
- « Histoire et évolution de la FIPV », sur fipv.net, Fédération internationale de pelote basque (consulté le ).
- Robert O. Paxton, La France de Vichy, op. cit., p. 305.
- Robert O. Paxton, La France de Vichy, op. cit., p. 302 et 305.
- Robert O. Paxton, La France de Vichy, op. cit., p. 206.
- Robert O. Paxton, La France de Vichy, op. cit., p. 216-217.
- Bernard Debré, Un homme d'action : De l'hôpital à la politique, Stock, , 500 p. (ISBN 978-2-234-07064-6, lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Jean Ybarnégaray », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Base Léonore
- « Jean Ybarnégaray (1883-1956) Son rôle politique », sur Enbata.info, 2013-02.06 (consulté le )