Joseph Roumanille — Wikipédia

Joseph Roumanille
Joseph Roumanille en 1927.
Fonctions
Capoulié du Félibrige
-
Majoral du Félibrige
-
Réalisateur (en)
Armana Prouvençau (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
Avignon (Vaucluse)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Pseudonymes
E. N., Lou Cascarelet, Lou Felibre Calu, Lou Felibre di Jardin, Santo crousVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédacteur à
La Regalido (d), La Revue félibréenne (d), Lou Tambourinaire et Le Menestrel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Jean-Denis Roumanille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Pierrette Roumanille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Rose-Anaïs Gras (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Thérèse Roumanille (d)
Jacques Roumanille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Félix Gras (beau-frère)
Jules Boissière (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Librarie J. Roumanille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Personne liée
Frédéric Mistral (ami ou amie)Voir et modifier les données sur Wikidata

Joseph Roumanille (en provençal : Jousé Romaniho ou Josèp Romanilha en graphie classique), né le à Saint-Rémy-de-Provence, mort le à Avignon, est un écrivain, libraire et éditeur[1] français de langue occitane.

Avec Mistral, il est le principal concepteur de la graphie provençale moderne, dite norme félibréenne ou mistralienne en l'honneur de Frédéric Mistral, un ardent défenseur de la culture occitane et prix nobel de littérature.

Il est le fils de Jean-Denis Roumanille et de Pierrette Piquet. Après avoir résidé dans un mas du quartier des Jardins, la famille alla s'installer, vers 1829, près du quartier de la Porte du Trou à Saint-Rémy-de-Provence. C'est là que, au premier temps du Félibrige, il recevait ses amis.[réf. nécessaire]

Plaque apposée sur le collège de la rue Louis Pasteur d'Avignon où Joseph Roumanille eut comme élèves Anselme Matthieu et Frédéric Mistral
Roumanille

À partir de 1834, Roumanille fit ses études au collège de Tarascon dans les Bouches-du-Rhône, où il a entre autres comme professeur le poète breton Émile Péhant. Après avoir travaillé comme clerc de notaire dans la même ville entre 1836 et 1839, il publie ses premiers vers dans l'Écho du Rhône. Il travaillera ensuite comme surveillant et professeur à Nyons dans la Drôme et au collège Dupuy à Avignon où il rencontrera Frédéric Mistral, l'un de ses élèves.[réf. nécessaire]

Quand il enseignait à Nyons, il collabora avec Lou Bouil-abaïsso de 1841 à 1845, et publia son premier livre Louis Gros et Louis Noé ou un drame dans les carrières de St-Remy en 1849[2].

En 1854, au château de Font-Ségugne (commune de Châteauneuf-de-Gadagne, Vaucluse), il est cofondateur du Félibrige (sous le patronage de sainte Estelle).

Il devient libraire-éditeur sur Avignon en 1855. Sa maison d’édition éditera Armana prouvençau (l’Almanach provençal) ou encore Mireille de Mistral.

Lorsqu'en 1862 le Félibrige s’organise en association, Roumanille est nommé son secrétaire[3]. Il était l'époux de la félibresse Rose-Anaïs Gras, sœur de Félix Gras.

Il fut élu majoral du Félibrige en 1876.

Il publie des feuilletons dans la presse régionale en français et en provençal.

En hommage à son quartier, il baptisa sa cigale d'or, Cigalo di jardin.

Le lycée de la ville de Nyons porte le nom de Lycée Roumanille. La bibliothèque municipale de Saint-Remy-de-Provence porte depuis 1990 le nom de Bibliothèque Joseph-Roumanille.

Roumanille meurt le , dans la matinée. Ses obsèques eurent lieu le à Avignon, puis il fut inhumé au cimetière de Saint-Rémy-de-Provence dans la même tombe que celle de ses parents.

Le Félibrige

[modifier | modifier le code]

Le Félibrige a été fondé le par 7 Provençaux qui sont Roumanille, Mistral, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Paul Giéra, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan. Roumanille fut un des membres les plus actifs du groupe fondateur. Selon Robert Lafont[4], Roumanille « voulait habiller décemment la Muse provençale... Pour Roumanille, les convictions chrétiennes et traditionnelles qui étaient les siennes ne sont pas séparables de l'usage du provençal. Il [...] n'admet pas que sa langue puisse servir à autre chose qu'à maintenir le menu peuple dans le sentier de la vertu, aussi bien politique que morale ».

  • Louis Gros et Louis Noé : ou un drame dans les carrières de St-Remy[5]
  • Li Margarideto (Les Pâquerettes, 1847)
  • Li Capelan ( Les prêtres ), Seguin, Avignon, 1851.
  • Li sounjarello, Seguin, Avignon, 1852.
  • Li prouvençalo (Les Provençales, 1852).
  • La Campano mountado (1857).
  • Lou Mege de Cucugnan. Lou Colera, illustré par Charles-François Combe (1868).
  • Lis Entarro-chin : galejado boulegarello, illustré par Combe, (1874).
  • Li Nouvé (1180)
  • Li Conte Prouvençau (Contes Provençaux, 1884 et 1889)[6]

(Liste non exhaustive)

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Remi Venture, Bibliothèque Roumanille, Saint-Remy-de-Provence, in Patrimoine des bibliothèques de France: un guide des régions, tome -, Provence-Alpes-Cote-d'Azur, Corse, Martinique, Paris, Ministère de la Culture, , 1991 p. (ISBN 2-228-88969-5), p. 164
  2. Joseph Roumanille, Louis Gros et Louis Noé, ou Un drame dans les carrières de S.-Remy, par J. Roumanille,..., Seguin, (lire en ligne)
  3. Joseph Roumanille
  4. Mistral ou l'illusion, Vent terra, 1980/1954.
  5. réédition chez Equinoxe, juin 1997, (ISBN 2841350630)
  6. traduction intégrale en français chez Anthema, novembre 2011, (ISBN 9791090445048)

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • La Plume, revue littéraire artistique et sociale, Paris, dir. Léon Deschamps, no 53 du , p. 213–237 du recueil annuel. (Numéro consacré au Félibrige à l’occasion de la mort de Joseph Roumanille) ;

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]