Le Mesnil-Gilbert — Wikipédia
Le Mesnil-Gilbert | |
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat | Joël Lefras 2020-2026 |
Code postal | 50670 |
Code commune | 50312 |
Démographie | |
Gentilé | Mesnilgilbertois |
Population municipale | 138 hab. (2021 ) |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 53″ nord, 1° 03′ 52″ ouest |
Altitude | Min. 47 m Max. 205 m |
Superficie | 7,85 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Isigny-le-Buat |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Le Mesnil-Gilbert est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 138 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au nord du Mortainais. Son bourg est à 5 km au sud de Saint-Pois, à 7 km au nord-ouest de Juvigny-le-Tertre et à 8 km à l'est de Brécey[1].
Elle est bordée au sud par la Sée et à l'ouest par le ruisseau Hartellerie.
Le point culminant (205 / 209 m) est le mont Buon, en limite nord. Le point le plus bas (47 m) correspond à la sortie de la Sée du territoire, à l'ouest. La commune est semi-bocagère.
La commune est composée du bourg principal (le Mesnil-Gilbert) et de plusieurs écarts[2] : la Boussardière, la Saulnerie, le Bois Herbert, la Maugerie, le Fossé, la Rue, le Montier, la Guérinière, la Hallotière, la Haute Rue, les Bissons, les Trois Vergées, les Vergées, la Marcellière, la Herte, la Marcellière de Bas, le Val Borel, le Bois, la Brousse, la Pâture, le Crépon, la Hartellerie, la Bruyère, l'Oiselière, la Corbetière, le Champ Gaillard, la Cosnardière, la Montaiserie, la Givoullière, la Patience, la Houitière, le Courbillon, la Guillardière, la Moinerie, la Guillardière, la Motte, la Bourrière.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 959 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 15 km à vol d'oiseau[7], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Mesnil-Gilbert est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (66,3 %), prairies (26,7 %), forêts (7,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme in Mesnillo Gillebert en 1184[16].
L'ancien français mesnil, « domaine rural », est à l'origine de nombreux toponymes, notamment en Normandie. Gilbert est, comme pour la plupart des Mesnil-, un anthroponyme[16],[17].
Le gentilé est Mesnilgilbertois[18].
Micro-toponymie
[modifier | modifier le code]Les hameaux en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, datant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, qui était fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècles. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière. Les autres hameaux en Hôtel/Maison/Le Y sont des constructions encore plus tardives, ils désignent la ferme de la famille Y.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1082, à sa fondation, la collégiale de Mortain reçut de nombreux droits et biens sur le Mesnil-Gilbert[19].
Il est mentionné dans les annales civiles et militaires du pays d´Avranches de l´abbé Desroches « une franche vavassorie au Ménilgilbert a Jehan de Crux écuyer tenue par parage de Henri de Crux qui la tient par hommage du roi Charles. Jehan de Crux possédait de même une franche vavassorie au Lingehart et a Réfuveille non loin du Ménilgilbert ». Ceci vers 1400-1412.
Sous l'Ancien Régime, la paroisse faisait partie de la généralité de Caen, de l'élection de Mortain et de la sergenterie de Hallé.
Lors de la Révolution, Pierre-Marie Lemardeley († 1798), né au Mesnil-Gilbert, et vicaire à Périers et au Mesnil et Gabriel-George Le Clair (1731-1801), né à Saint-Lô, curé du Mesnil-Gilbert, refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du clergé et s'exilèrent à Jersey puis en Angleterre où il moururent. Pierre-Henri Lemardeley († 1844), frère de Pierre-Marie, ancien vicaire au Mesnil-Gilbert revint dans sa cure où il mourut[18].
La commune est libérée le par le 8e régiment du colonel James S. Rodwell de la 4e division d'infanterie US du général Barton. Lors de la contre-attaque de Mortain, les Allemands s'approchèrent du bourg, sans l'atteindre[18].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[22].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2021, la commune comptait 138 habitants[Note 2], en évolution de −2,13 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le Mesnil-Gilbert a compté jusqu'à 660 habitants en 1806.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame-de-l'Assomption (XVIIe – XIXe siècles). Tour-porche refaite en 1928 avec de chaque côté des pierres tombales 1702 et une de 1724 armoiriée. À l'intérieur, voûte lambrissée. Sont conservés une Vierge à l'Enfant polychrome des environs de 1400 classée au titre objet en 1975 aux monuments historiques[27], un maître-autel et son retable (XVIIIe), des stalles (XVIIIe), une statue de sainte Marie-Madeleine (XIVe), un tableau de l'Assomption (XVIIIe), une verrière de Gabriel Loire (1949)[18], et d'autres pierres tombales dont deux de 1671 et 1677[19].
- En 1082, Robert de Mortain donne l'église à la première collégiale Saint-Évroult de Mortain avec les terres[18].
- Croix de cimetière (1754) et if funéraire.
- Vallée de la Sée.
- Croix de chemin de la Chasse (XVIIIe siècle), et D 179 (XIXe siècle).
- Ferme de la Motte (XIXe siècle).
-
La nef et la voûte lambrissée de l'église. -
La Vierge à l'Enfant. -
Le maître-autel et le retable de l'église. -
La statue de Sainte Marie-Madeleine. -
Le tableau de l'Assomption. -
La verrière de Gabriel Loire. -
La croix du cimetière. -
Le monument aux morts.
Activité culturelle et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean Baptiste Le Goupils (1800 au Mesnil-Gilbert - 1851), vicaire général de Cherbourg.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 137.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 331.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique du Mesnil-Gilbert sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Le Mesnil-Gilbert » sur Géoportail..
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Le Mesnil-Gilbert et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1666.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 172-176 (pages consacrées au Mesnil).
- Gautier 2014, p. 331.
- Delattre, 2002, p. 137.
- Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 122
- « Joël Lefras est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Le Mesnil-Gilbert (50670) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000641, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.