Saint-Laurent-de-Cuves — Wikipédia
Saint-Laurent-de-Cuves | |
L'église Saint-Laurent. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat | Franck Esnouf 2020-2026 |
Code postal | 50670 |
Code commune | 50499 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Laurentais |
Population municipale | 493 hab. (2021 ) |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 06″ nord, 1° 07′ 22″ ouest |
Altitude | Min. 32 m Max. 226 m |
Superficie | 14,80 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Isigny-le-Buat |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-saintlaurentdecuves.fr |
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Saint-Laurent-de-Cuves est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 493 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au nord de l'Avranchin. Son bourg est à 4,5 km au nord-est de Brécey, à 5 km à l'ouest de Saint-Pois et à 15 km au sud-est de Villedieu-les-Poêles[1].
Saint-Laurent-de-Cuves est dans le bassin de la Sée qui délimite le territoire au sud. Deux de ses affluents parcourent ou bordent le territoire communal : le ruisseau de Saint-Laurent — appelé ruisseau du Moulin de Coulouvray dans sa partie supérieure — qui passe par le bourg puis marque la limite au sud-ouest, et le Glanon qui borde la commune à l'est. Leurs propres affluents complètent le drainage des eaux communales, dont le ruisseau du Grand Melon pour le Glanon, et les ruisseaux de la Touche et de la Chaussée pour le ruisseau de Saint-Laurent.
Le point culminant (226 m) se situe au sommet d'une colline près de la limite nord-est du territoire et du lieu-dit la Hogue. Le point le plus bas (32 m) correspond à la sortie de la Sée du territoire, à la confluence du ruisseau de Saint-Laurent, au sud-ouest. La commune est bocagère.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 965 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Laurent-de-Cuves est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54,1 %), prairies (38,7 %), forêts (5,5 %), zones urbanisées (1,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Sancto Laurentio de Cupis en 1369 et 1370[15].
La paroisse est dédiée à Laurent de Rome. Son martyre par le feu (il fut étendu sur un gril) inspira un culte à son égard destiné à guérir le zona (« feu Saint-Laurent »), en particulier à Saint-Laurent-de-Cuves[16].
Cuves est le nom de la commune voisine. Probablement de l'oïl « cuve », d'abord au pluriel, pour désigner des terrains en forme de cuvette[17]. Il s'agit d'un dérivé du latin cupa, « vase, tonneau », et qui a pu avoir en toponymie le sens de « citerne, réserve d'eau »[18].
Le gentilé est Saint-Laurentais.
Histoire
[modifier | modifier le code]À la fondation de la collégiale de Mortain, Robert de Mortain ainsi que d'autres seigneurs donnèrent ce qu'ils possédaient sur la paroisse à la collégiale[19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[22].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 493 habitants[Note 2], en évolution de +1,65 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Laurent-de-Cuves a compté jusqu'à 1 463 habitants en 1851.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Laurent (reconstruite de 1894 à 1899) ; l'ancienne église romane a été détruite à l'exception de la tour. L'édifice abrite un reliquaire de saint Laurent et saint André du XVIe et un calice et sa patène du XVIIe classés au titre objet aux monuments historiques[27], ainsi que les statues de saint Lubin, saint Laurent du XVIIe et une verrière du XXe de Duhamel-Marette[20].
- Ancien presbytère près de l'église.
- Séminaire de la Garlière fondé en 1705 par Gabriel de La Robichonnière (1667-1743), prêtre de Saint-Laurent-de-Curves, afin de former les séminaristes pauvres et servir de maison de retraite pour des prêtres handicapés. En 1756 il a pour supérieur Jean Couarde (1729-1779), né à Saint-Léger, entré dans la congrégation des Eudistes, et supérieur des missionnaires de Basse-Normandie[28]. L'édifice est vendu à la Révolution comme bien national au citoyen Pichon-Peillonnière de Coulouvray, et est devenu depuis une exploitation agricole[20].
- Oratoire de l'ancien séminaire du XVIIIe siècle.
- Onze croix de chemin du XIIe au XIXe siècle dont la Croix de la Méancerie et son vieux tronc de fonte à une porte scellée au pied du fût de la croix.
- Le monument aux morts, situé à l'intersection de la rue Principale (RD 39) et de la rue des Écoles, à côté de l'église, est surmonté de la statue du Poilu au repos, réalisée par Étienne Camus.
- Ancien moulin.
-
L’église Saint-Laurent. -
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Depuis 2001, tous les ans à la Pentecôte se déroule le festival Papillons de nuit : trois jours, trente-quatre concerts et des dizaines de milliers de visiteurs.
En 2005, il y avait entre autres Luke et Les Cowboys Fringants ; en 2006, Iggy Pop and the Stooges ; en 2007, Renaud, Laurent Voulzy, Phoenix ; en 2008, The Hives, Babyshambles ; en 2010 Saez ; et en 2022 Macklemore . Le festival a été mis en place par Patrice Hamelin.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 207.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 560.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Saint-Laurent-de-Cuves sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Saint-Laurent-de-Cuves et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Laurent-de-Cuves ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Page 1148 .
- Hippolyte Gancel, Les Saints qui guérissent en Normandie, Rennes, Éditions Ouest-France, , 253 p. (ISBN 978-2-7373-4726-9), p. 102.
- Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1148 - (ISBN 2600001336).
- François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 109.
- Delattre, 2002, p. 207.
- Gautier 2014, p. 560.
- « Franck Esnouf élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Saint-Laurent-de-Cuves (50670) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Reliquaire de saint Laurent et saint André, 2 statuettes : Saint Laurent, Saint André », notice no PM50001000 et « calice, patène », notice no PM50000999, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Gautier 2014, p. 562.