Louise-Henriette de Bourbon-Conti — Wikipédia

Louise-Henriette de Bourbon-Conti
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Louise-Henriette de Bourbon-Conti, duchesse de Chartres et d'Orléans par peintre non identifié, XVIIIe siècle.
Biographie
Titulature Princesse du sang
Duchesse d'Orléans
Dynastie Maison de Bourbon
Nom de naissance Louise-Henriette de Bourbon-Conti
Surnom Mademoiselle de Conti
Naissance
Paris (Royaume de France)
Décès (à 32 ans)
Paris (Royaume de France)
Sépulture Église Notre-Dame du Val-de-Grâce
Père Louis-Armand de Bourbon-Conti
Mère Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé
Conjoint Louis-Philippe d'Orléans
Enfants Fille non-identifiée (1745-1745)
Louis-Philippe d'Orléans
Bathilde d'Orléans
Religion Catholicisme

Signature

Signature de Louise-Henriette de Bourbon-Conti

Description de cette image, également commentée ci-après

Louise-Henriette de Bourbon-Conti, dite Mademoiselle de Conti, est née à Paris le 20 juin 1726 et est morte au même endroit le 9 février 1759. Elle est une princesse du sang française, alors fille de Louis-Armand de Bourbon-Conti et Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé. Elle est duchesse d'Orléans, par son mariage avec Louis-Philippe d'Orléans, petit-fils du Régent.

Louise-Henriette est fille de Louis-Armand de Bourbon-Conti et de Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé, prince et princesse de Conti. Elle épousa le 17 décembre 1743 Louis-Philippe d'Orléans, dit le Gros, alors duc de Chartres, alors devenu le quatrième duc d'Orléans à la mort de son père en décembre 1743. Les fiançailles eurent lieu la veille au cabinet du roi, avec un contrat signé par le cardinal de Rohan[1]. Le très pieux Louis d'Orléans, qui avait eu beaucoup de mal à marier son fils, avait fini par élire ce parti, croyant que le jeune fille élevée dans un couvent serait un modèle de vertus chrétienne. Son inconduite, au contraire, suscita un scandale permanent[2]. Elle mourut en 1759, à l'âge de 33 ans, usée, dit-on, par sa vie décousue.

Selon l'historien Jacques Hillairet[3] (source sujette à caution), elle compta parmi ses amants : le peintre François Boucher, Louis XV, le prince de Soubise, le duc de Richelieu (les biographies du duc n'en gardent aucune trace), le maréchal de Saxe, le maréchal de Lowendal, l'abbé de Bernis, monsieur de Polignac et le comte de Melfort. Il y eut également un nombre indéterminé d'hommes de la cour, de l'armée et de gens du peuple qu'elle allait chercher, en travestie, dans les jardins du Palais-Royal, au coeur de Paris, qu'elle habitait alors avec son mari.

Descendance

[modifier | modifier le code]

Trois enfants légitimes, dont deux survécurent, naquirent de cette union mal assortie :

  1. Fille non-identifiée ( ou - ) ;
  2. Louis-Philippe d'Orléans, duc de Valois, futur Philippe-Égalité ;
  3. Bathilde d'Orléans, « Mademoiselle », épouse de Louis VI Henri de Bourbon-Condé.

On peut lire dans les Mémoires de la Marquise de Créquy, qu'à la mort de la duchesse :

« On trouva dans sa cassette un recueil de satires et d'horribles chansons qu'elle avait composées. Elles ne sauraient être transcrites par la plume d'une autre femme, et surtout d'une femme chrétienne. Je n'en pourrais citer que ce commencement d'un couplet qu'elle adressait à son mari : Monseigneur d'Orléans,/Vos prétendus enfants/Sont l'objet du mépris/De tout Paris! Monseigneur d'Orléans n'a fait qu'en rire, et tous les habitués du Palais-Royal ont pris des copies de ce même recueil de poésie, que la princesse avait intitulé : Mon Testament. ».

Ses enfants semblaient même croire eux-mêmes qu'ils n'étaient pas les enfants naturels de leur père. Philippe-Égalité affirma publiquement lors de la Révolution qu'il était en réalité fils d'un valet d'écurie, et il était alors reconnu que son grand-père avait toujours refusé de le considérer comme un membre de la famille. Il écrivit à la Commune de Paris sur les inconduites de sa défunte mère, en demandant à changer de nom et s'ensuivit rapidement d'un arrêté stipulant alors que le duc et ses descendants porteront désormais un nouveau nom, le nom de famille « Égalité »[4].

La duchesse de Chartres en Hébé par Jean-Marc Nattier, 1744.

Néanmoins, une étude génétique réalisée en 2013 sur plusieurs membres de la famille de Bourbon établit que la ligne patrilinéale était interrompue dans la branche d'Orléans de Louis XIII à Jao d'Orléans-Bragance, prouvant qu'il était bien le fils du duc. La baronne d'Oberkirch rapporte d'ailleurs dans ses Mémoires que la duchesse de Bourbon « disait souvent : "J'ai tout de Condé et rien d'Orléans »[5].

  • -  : Son Altesse Sérénissime mademoiselle de Conti, princesse du sang de France
  • -  : Son Altesse Sérénissime la duchesse de Chartres, princesse du sang de France
  • -  : Son Altesse Sérénissime la duchesse d'Orléans, princesse du sang de France

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. "Membre de l'Université", Précis historique de la maison d'Orleans, (lire en ligne), p. 79
  2. « Testament de la duchesse d’Orléans | Poèmes satiriques du XVIIIe siècle », sur satires18.univ-st-etienne.fr (consulté le )
  3. Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris, Rivages, Paris, 1993, p. 187. Hillairet donne comme source Saint-Simon, sans donner de référence.
  4. Histoire de la conjuration de Louis Philippe Joseph d'Orléans…, (lire en ligne), p. 63-64
  5. Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la Cour de Louis XVI et la société française avant 1789 (chap. XXI), Mercure de France, Paris, 2000, p. 391.

Liens externes

[modifier | modifier le code]