Marie Chiffon — Wikipédia

Marie Chiffon
Biographie
Naissance
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Ardelay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
NouméaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Augustine GaboriaudVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
La CapitaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Domiciles
Activités
Conjoint
Jules Théodore Chiffon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Condamnation
Lieux de détention

Marie Chiffon, née Marie Augustine Gaboriaud le à Ardelay (Vendée) et morte le à Nouméa en Nouvelle-Calédonie[1], est une militante républicaine qui fut ambulancière pendant la Commune de Paris de 1871. Elle est surnommée « la Capitaine »[2].

Née dans une famille de paysans vendéens[3], Chiffon part travailler comme lingère à Paris dans les années 1860[4]. Elle se marie le 15 janvier 1867 dans le 12e arrondissement avec Jules Chiffon, commerçant et originaire d’une famille de tailleurs de pierre de la région dijonnaise[3],[4].

Ancien militaire, son mari est élu capitaine au 121e bataillon fédéré dans la Garde nationale le 28 mars 1871, la veille de la proclamation du Conseil de la Commune[4]. Elle rejoint l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés en tant qu'ambulancière[4].

Au cours de la Semaine sanglante où les troupes versaillaises entrent dans Paris, Chiffon défend, avec son mari, le pont d'Austerlitz et le boulevard Mazas sur une barricade[4]. Elle permet aux Fédérés de rentrer dans une maison pour défendre l'avenue Daumesnil[5].

Félix Pyat la présente comme « une Louise Michel plus obscure, plus inconnue, non lettrée, plus peuple, plus brave encore, dont le nom plébéien même a nui à sa gloire »[2].

En raison de ses activités durant la Commune, elle est emprisonnée à la prison des Chantiers de Versailles[4] puis transférée à la prison centrale d'Auberive. Le 4e conseil de guerre la condamne, le 11 mai 1872, à vingt ans de travaux forcés[6]. Après rejet du pourvoi le 5 juillet 1872, elle est déportée à bord du navire l'Orne et arrive le 16 juillet 1874 à Nouméa[6]. Sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879[2]. Elle fut graciée en vertu de la loi de 1879[7].

Elle meurt le 14 janvier 1882 à Magenta, quartier de Nouméa où elle est inhumée[1],[8].

Références

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  1. a et b « Gaboriaud, Marie Augustine - Dictionnaire historique des vendéens - Archives départementales de la Vendée », sur vendeens-archives.vendee.fr (consulté le ).
  2. a b et c « CHIFFON Marie, Augustine, née Gaboriaud Marie - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le ).
  3. a et b « Généalogie de Marie Augustine GABORIAUD », sur Geneanet (consulté le ).
  4. a b c d e et f Centre d'histoire du travail, « « La Capitaine » : Marie Gaboriaud, communarde et vendéenne », sur Fragments d'histoire sociale, (consulté le ).
  5. Edith Thomas, Les Pétroleuses, Gallimard, , p. 177
  6. a et b « Condamnés aux bagnes coloniaux - Dossier individuel de bagne », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  7. Germaine MALHE, Déportation en Nouvelle Calédonie des Communards et des révoltés de la Grande-Kabylie (1872-1876), l'Harmattan, , p. 47
  8. « Une Vendéenne dans la Commune de Paris », sur ouest-france.fr, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Louise Michel, La Commune, Histoire et souvenirs, Paris, (lire en ligne)
  • C.Rey, A. Gayat, S. Pepino, Petit Dictionnaire des femmes de la Commune, Le Bruit des Autres,
  • Centre de Documentation sur l’Histoire du Mouvement Ouvrier et du Travail en Vendée, Femmes et Militantes : 7 portraits de femmes engagées dans le combat social en Vendée,
  • Roger Pérennès, Déportés et forçats de la Commune – De Belleville à Nouméa, Ouest Editions,

Liens externes

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