Garde nationale (France, 1870-1871) — Wikipédia

Garde nationale française en 1870-1871
Barricade tenue par les Gardes nationaux parisiens le 18 mars 1871, pendant la Commune de Paris.
Cadre
Type

La Garde nationale est une milice citoyenne crée la première fois à Paris pendant la Révolution française. Durant la guerre franco-allemande de 1870 et la Commune de Paris en 1871, elle jouera un rôle important dans la défense des Parisiens.

Guerre contre la Prusse

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Gardes nationaux dans les tranchées, d'après Alphonse de Neuville.

Lorsque éclate la guerre entre la France et la Prusse en juillet 1870, la Garde nationale fut d'abord faiblement mobilisée. Le décret du ne concernait que les gardes nationaux habitant les régions militaires du Nord, de l'Est et de la région parisienne. Il y avait une absence de préparation. Le , le parlement votait une loi visant à compléter les forces des gardes sédentaires et mobiles. Le , une autre loi y incorporait 40 000 jeunes supplémentaires. Le décret du les formait en régiments provisoires d'infanterie et la loi du les plaça dans l'armée active. Cela démontrait que la Garde nationale était utilisée comme un ultime moyen de défense.

Chute de l'Empire et Siège de Paris

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Batterie d’artillerie utilisée par les gardes nationaux pendant le siège de Paris.

Le , après la défaite de Sedan et la capture de l'empereur du , le gouvernement de la défense nationale est mis en place. Le , tous les électeurs inscrits de la ville de Paris sont convoqués. Les gardes nationaux, au nombre de 590 000, furent mobilisés pour le reste de la guerre et envoyés massivement au front. Ils participèrent à la défense de Paris assiégé.

Commune de Paris

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: arrivée d'un bataillon de gardes nationaux de Belleville devant la mairie du 2e arrondissement.

Dès octobre, des gardes nationaux anarchistes firent des actions antigouvernementales. Durant toute la durée du siège, la garde sédentaire n'apporta aucune aide sérieuse. Des bataillons de gardes nationaux étaient sensibles à la propagande révolutionnaire. Entre le 1er février et le , 2 000 délégués réunis élaborèrent, puis adoptèrent, les statuts d'une Fédération républicaine de la Garde nationale. Un comité central protesta contre toute éventuelle tentative de désarmement de la Garde nationale. Elle ne voulait reconnaître d'autres chefs que ceux qu'elle se donnerait. Le , le gouvernement tenta de faire reprendre par l'armée les canons payés par les Parisiens et appartenant à la Garde nationale parisienne. Les gardes participent alors à la Commune, qui dure du au , et se termine dans le sang, avec une grande répression menée par les troupes gouvernementales (Semaine sanglante).

Dissolution de la Garde nationale

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Le , à la suite des évènements de la Commune, fut votée la dissolution des gardes nationales dans toutes les communes de France. La loi du prévoit que « tout corps organisé en armes et soumis aux lois militaires, fait partie de l'armée et relève du ministère de la guerre » (Art. 6). La Garde nationale était ainsi définitivement supprimée.

Notes et références

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Bibliographie

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Articles connexes

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