Orpierre — Wikipédia

Orpierre
Orpierre
Village d'Orpierre.
Blason de Orpierre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes du Sisteronais-Buëch
Maire
Mandat
Gilles Cremillieux
2020-2026
Code postal 05700
Code commune 05097
Démographie
Gentilé Orpierrois
Population
municipale
331 hab. (2021 en évolution de −2,93 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 18′ 50″ nord, 5° 41′ 30″ est
Altitude Min. 619 m
Max. 1 323 m
Superficie 27,57 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Laragne-Montéglin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Serres
Législatives Première circonscription
Localisation
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Orpierre
Liens
Site web orpierre.fr

Orpierre est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La commune fait partie du parc naturel régional des Baronnies provençales créé en 2015.

Ses habitants sont appelés les Orpierrois.

Géographie

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Orpierre est située dans le sud-ouest du département des Hautes-Alpes dans la vallée du Céans, à vol d'oiseau à 10 km à l'ouest-nord-ouest de Laragne-Montéglin et à 25 km au nord-ouest de Sisteron. C'est une des communes du parc naturel régional des Baronnies provençales.

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 995 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 4,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 813,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Orpierre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laragne-Montéglin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,3 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), terres arables (7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,5 %), prairies (2,9 %), zones urbanisées (1,1 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité apparaît sous la forme provençale Orpeira en 1177 et sous la forme latine Auripetra en 1241 dans les archives des chevaliers de l'ordre des Hospitaliers Saint Jean de Jérusalem, Aureapetra en 1309, Orpiarre en 1516[13].

Peut-être de adjectif féminin provençal àrro « laide, affreuse » et pèiro « pierre, rocher »[13], horrida petra en latin, « Le rocher effrayant » ; réinterprété au XIIIe siècle en auri petra « le rocher de l’or », beaucoup plus valorisant[14].

L’atténuation ou même l’abolition du sens premier d’un toponyme sont ainsi souvent l’effet recherché par ce processus de réinterprétation. Des noms qui paraissent malsonnants, déplaisants sont ainsi transformés pour devenir plus présentables : ainsi la localité qui dans le Val-d’Oise actuel qui s’appelait Aquaputa (« la mauvaise eau ») au XIIe siècle s’est appelée ensuite Aquabona, aujourd’hui Eaubonne[14].

Le blason de la ville :
Écartelé : au 1er et au 4e, d'azur à la croix d'argent cantonnée de vingt billettes d'or, posées 2, 1, 2 ; au 2e et au 3e, d'or à deux fasces de gueules.

La baronnie d'Orpierre[15] relevait des Mévouillon, puis des Dauphins (achat en 1264 par Guigues VII et en 1298 par Humbert Ier), mais Humbert II (dauphin en 1333-1349) la céda à son cousin germain Jean II de Chalon-Arlay (dont la mère était Béatrice de La Tour, fille d'Humbert Ier et tante d'Humbert II), grand-père de Jean III, baron de Lons et d'Arlay, prince d'Orange. Le règne des Princes d'Orange (de différentes dynasties) dura jusqu'à Guillaume III de Nassau († 1702), puis François-Louis († 1709) et son fils Louis-Armand de Conti († 1727 ; père de Louis-François) ; puis réunion à la Couronne de France en avril 1731, et plus précisément au Dauphiné en 1734.

Le vieux centre d'Orpierre est un village médiéval du XIVe siècle, autrefois siège du prince d'Orange, plus couramment appelé « le vieux ». La légende veut qu'à cette époque il était possible de traverser la ville à cheval par les souterrains. Bien que les caves comportent de nombreuses portes murées donnant dans celles de maisons adjacentes, les portes semblent trop basses pour donner raison à la légende. D'autres vestiges ont été trouvés à Orpierre dont des traces romaines et un historien affirme y avoir vu une pierre dressée qu'il a distinguée comme menhir préhistorique.

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mai 2020 Julie Ravel[16]   Agricultrice exploitante
mai 2020 En cours Gilles Cremillieux[16],[17]   Ancien cadre

Intercommunalité

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Orpierre a fait partie, de 1994 à 2016, de la communauté de communes interdépartementale des Baronnies. Depuis le , elle est membre de la communauté de communes du Sisteronais Buëch.

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 331 habitants[Note 3], en évolution de −2,93 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
881820978861932966872943881
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
842818805791770752729667675
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
654631594452457391366362340
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
285258257275335256318330352
2021 - - - - - - - -
331--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

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Foire aux fruits anciens de la Toussaint

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Depuis 2003, une foire aux fruits anciens se tient à Orpierre le samedi avant la Toussaint. C'est une renaissance des foires d'automne qui se tenaient dans la région. On y redécouvre la biodiversité oubliée, les savoir-faire anciens et les techniques nouvelles de la production de fruits de la vallée qui était réputée autrefois. Cet événement connait une renommée grandissante qui dépasse à ce jour l'échelon régional.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Orpierre est surtout connu comme site d'escalade. Les grimpeurs qui pratiquent ce sport sur les neuf falaises de calcaire qui surplombent le village effectuent environ 50 000 passages par an. La mairie est propriétaire de la plupart des falaises et l'un de ses employés est chargé de l'équipement des rochers. Les premières voies ont été ouvertes au cours des années 1980. En 2012, leur nombre avoisine les 450[22].

L'établissement Les Lavandes, maison d'enfant à caractère sanitaire spécialisée (MECSS), accueille quarante enfants souffrant de troubles des apprentissages sévères et spécifiques (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyscalculie)[23].

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason de Orpierre Blason
Écartelé : au 1er et 4e de gueules à la bande d'or bordée d'argent, au 2e d'or au huchet au naturel, au 3e d'or à l'inscription VALLIS PETROSUS de sable sur deux rangs.
Détails
La bande est celle de la famille de Chalon, seigneurs d'Orpierre, l'olifant, ou huchet, renvoie aux princes d'Orange et le Vallis Petrosvs est le nom latin de la commune signifiant « la vallée pierreuse ».
Adopté par la municipalité.
Alias
Alias du blason de Orpierre
Alias du blason de Orpierre
Écartelé : d'azur à la croix d'argent cantonnée de vingt billettes d'or et d'or à deux fasces de gueules.

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Bibliographie

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  • Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p.
    Orpierre p. 263 et Carte n°14 Provence-Alpes-Côte d'azur, B.38.688.87

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Parfois orthographié Taxil
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Orpierre et Laragne-Montéglin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Laragne-Montéglin », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1178 - (ISBN 2600001336).
  14. a et b Commission nationale de toponymie (CNT) - Les noms de lieu : un patrimoine vivant - page 5.
  15. « Orpierre », sur AlpesGuide.
  16. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Louis Imbert, « Orpierre, le village sauvé par ses falaises », Lemonde.fr, .
  23. Agnès Baumier, « Les rescapés des Lavandes », L'Express, .
  24. Revue drômoise : archéologie, histoire, géographie, 1886, p. 357.
  25. Guide des sources régionales pour l'histoire de la Révolution française : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse, (lire en ligne), p. 207.
  26. Anne-Marie Chaix, Révolution et contre-Révolution dans les Hautes-Alpes, et le Midi : 1788-1794 (lire en ligne), p. 132.
  27. Société, mouvements sociaux et idéologies : Etudes, vol. 2, no 2, 1963 (extrait), p. 651.