Pesmes occupe une position stratégique en étant située sur les rives de l'Ognon et proche du carrefour entre un axe reliant Besançon, située à 35 kilomètres à vol d'oiseau vers l'est, et Dijon, à 40 kilomètres en direction de l'ouest, et d'un axe nord-sud reliant les villes de Gray et Dole toutes deux distantes d'une vingtaine de kilomètres.
La cité s'est développé dès l'Antiquité sur un rocher dominant la rivière. En 1660, des forges sont créées pour exploiter les minerais de fer environnants, ouvrant une ère de prospérité pour la localité. La ville compte jusqu'à 1 825 habitants en 1861. En 2022, sa population s'élève à 1 082 habitants.
La commune de Pesmes est située en régionBourgogne-Franche-Comté, à l'extrémité sud-ouest du département de la Haute-Saône. Son territoire est limitrophe du département du Jura et éloigné de moins de 400 m du département de la Côte-d'Or. Les grandes villes les plus proches sont Besançon, située à 35 km à vol d'oiseau vers l'est, Dijon, préfecture de région, située à 40 km en direction de l'ouest, et les villes de Dole distante de 22 km au sud et de Gray à 19 km au nord. Paris, la capitale, se trouve à 296 km au nord-ouest et Vesoul, préfecture du département de la Haute-Saône, se trouve à 59 km au nord-est.
Carte de la commune de Pesmes et des proches communes.
Le territoire communal est limitrophe de dix autres communes. Les limites communales de Pesmes sont délimitées, dans le « sens des aiguilles d'une montre », par les villages de Sauvigney-lès-Pesmes et de Chevigney, situés respectivement à 2 km et 6 km en direction du nord ; par les communes de Valay et La Résie-Saint-Martin, localisées respectivement à 8 km et 5 km en direction du nord-est ; par celles de Chaumercenne et Bard-lès-Pesmes, situées à 5 km à l'est ; par le village de Malans, localisé à 3 km en direction du sud-est ; par la commune de Dammartin-Marpain située à 3 km au sud ; par le village de Mutigney situé à 2 km vers l'ouest et par la commune de Broye-Aubigney-Montseugny localisée à 6 km en direction du nord-ouest ; Toutes les distances en kilomètres sont exprimées « à vol d'oiseau » de chef-lieu communal à chef-lieu communal.
La superficie de la commune est de 1 864 hectares ; son altitude varie de 188 à 290 mètres. Le point le plus bas se situe à l'endroit où l'Ognon quitte le territoire communal et son point culminant dans le Bois du Gâtis au niveau de la limite avec la commune de Chaumercenne. Le centre-ville, situé à une altitude comprise entre 200 et 215 mètres, surplombe la rivière située de dix à quinze mètres en contrebas.
Le village s'est implanté sur la bordure d'un plateau calcaire qui domine la rivière Ognon, affluent de la Saône.
La commune de Pesmes est traversée principalement par Ognon, qui traverse son territoire sur un peu plus de 10 km. Un deuxième cours d'eau, de bien moindre importance, est présent: le Bief Rouge, qui traverse la commune de Sauvigney-lès-Pesmes avant de rejoindre l'Ognon en aval de Pesmes.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 922 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cugney », sur la commune de Cugney à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 958,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Au , Pesmes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[Insee 1] et hors attraction des villes[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), forêts (27,2 %), prairies (18,1 %), zones urbanisées (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Au recensement de 2019, la commune comptait 667 logements dont 525 étaient des résidences principales, 90 des logements vacants et 52 des résidences secondaires. Le nombre de logements situé dans des immeubles collectifs s'élève à 115 appartements, soit 17.3 % du total, et 551 maisons individuelles. Sur les 525 résidences principales construites avant 2016 que compte la commune, 139 (26.4 %) ont été achevées avant 1919, 279 (53.2 %) entre 1919 et 1990, et 107 (20.4 %) de 1991 à 2015. L'ancienneté d'emménagement dans la résidence principale montre que sur les 1 031 habitants de la commune au recensement de 2019, 543 ont emménagé depuis 10 ans ou plus, 362 depuis 2 à 9 ans et 127 depuis moins de 2 ans.
L'axe routier principal traversant la commune de Pesmes est la route départementale 475 qui relie Dole à Gray : cette route traversait le cœur du village jusqu'à la mise en service d'une déviation en décembre 2013. La route départementale 12 est le deuxième axe d'importance qui part du sud de la commune, à la limite du département du Jura, et permet de rejoindre les villes situées au nord-est, notamment Gy et Vesoul. Pour la desserte locale, la route départementale 15 relie la commune au village de Broye-lès-Pesmes situé à l'ouest et la route départementale 181 permet d'atteindre Malans au sud-est. Les échangeurs autoroutiers les plus proches sont situés à vingt kilomètres au sud par la route, il s'agit des sorties no 2 Dole et no 2.1 Gendrey de l'A36 dite La Comtoise (Beaune-Mulhouse). À 25 km se trouve également la sortie no 5 Soirans de l'A39 dite L'autoroute verte (Dijon-Bourg-en-Bresse).
Le nom de Pesmes pourrait dériver de l'association de deux racines celtiques: *pech- ou *pes- renvoyant à l'idée de hauteur et *maen- qui signifie rocher. Ces racines auraient subi des déformations successives pour donner Pes Mae puis Pesmes.
Seigneurie puis baronnie avant d'être érigée en marquisat en mai 1754, Pesmes doit son origine à son premier château érigé au Xe siècle par l'ancêtre de Guillaume Ier de Pesmes. Cette famille, dont l'origine est inconnue, va régner sur Pesmes jusqu'en 1327 avant d'être remplacée par celle des Grandson. Un peu plus d'un siècle plus tard le dernier de la maison de Grandson, Jean II, engageait ses terres de Pesmes auprès de Thiébaud VIII de Neuchâtel-Bourgogne permettant ainsi à ce dernier d'endosser le titre de seigneur de Pesmes. Son héritière, Bonne de Neuchâtel-Bourgogne, faisait entrer la seigneurie de Pesmes dans la famille de La Baume-Montrevel.
La commune était le siège de la petite communauté de communes du val de Pesmes, créée par un arrêté préfectoral du , et qui prenait la suite du Syndicat intercommunal de développement et d’aménagement du canton de Pesmes[15].
Malgré l'opposition du Val de Pesmes[18], le SDCI définitif, approuvé par le préfet le , a prévu l'extension :
du Val Marnaysien aux communes de Bard-lès-Pesmes, Berthelange, Brésilley, Chancey, Chaumercenne, Courcelles-Ferrières, Corcondray, Etrabonne, Ferrières-les-Bois, Malans, Mercey-le-Grand, Montagney, Motey-Besuche, Villers-Buzon, portant le nouvel ensemble à 13 784 habitants, selon le recensement de 2013 ;
Val de Gray aux communes d'Arsans, Broye-Aubigney-Montseugny, Chevigney, La Grande-Résie, La Résie-Saint-Martin, Lieucourt, Pesmes, Sauvigney-lès-Permes, Vadans, Valay et Venère, portant le nouvel ensemble à 20 807 habitants[19].
Comme toute commune dont la population est comprise entre 500 et 1 499 habitants, le conseil municipal de Pesmes est actuellement composé de quinze membres[20]. Il est élu au scrutin proportionnel de liste, à deux tours avec prime majoritaire[21]. Le maire actuel de la commune est Frédéric Henning, né en 1965, élu le et réélu le [22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2022, la commune comptait 1 082 habitants[Note 2], en évolution de −0,92 % par rapport à 2016 (Haute-Saône : −1,4 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2019 (données Insee publiées en ), la commune comptait 522 ménages fiscaux, 1 059 personnes dans les ménages fiscaux, et un revenu fiscal médian déclaré par unité de consommation de 21 100 €[Insee 2] contre une moyenne de 20 840 € au niveau départemental[I 1], ce qui plaçait Pesmes au 18 397e rang parmi les 31 361 communes de plus de 34 ménages en métropole[I 2].
En tant que bourg-centre, Pesmes compte plusieurs commerces dont la plupart sont situés au centre de la localité : un supermarché, un hôtel, deux restaurants, deux bars, deux boulangeries, une pharmacie, une jardinerie, un magasin de bois et matériaux, une librairie, un tabac-presse et une station service.
Famille Quirot (anciennement de Corbeton). Élisabeth épouse de Roger Girardot (1908-1985), docteur en médecine, Compagnon de la Libération, Chevalier de la Légion d'Honneur, et Jean Quirot, son frère, médecin également ; résidants à Pesmes.
Gaston de Beausejour, Charles Godart, Pesmes et ses seigneurs du XIIe au XVIIIe siècle. 1re Partie, imprimerie Suchaux, Vesoul, 1895.
Gaston de Beausejour, Charles Godart, Pesmes et ses seigneurs du XIIe au XVIIIe siècle. 2e Partie, imprimerie Bon, Vesoul, 1909.
Jean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, Besançon, Jean-Antoine Vieille, (lire en ligne), p. 42 à 46 et 338 à 348
Christiane Roussel et Romain Courrier, « Le bourg, le château et l'église Saint-Hilaire à Pesmes », dans Congrès archéologique de France. 179e session. Haute-Saône : L'art de bâtir en Franche-Comté au siècle des Lumières. 2020, Paris, Société française d'archéologie, (ISBN978-2-901837-95-4), p. 77-98
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Maxime Chevrier, « Fusion : les élus du Val de Pesmes sonnent la charge : Les élus de la Communauté de communes du Val de Pesmes avaient préparé leur affaire. Hier après-midi, ils ont débarqué devant la préfecture pour acter le refus de voir leurs intérêts bafoués, dans un principe d’éclatement de ce territoire », L'Est républicain, édition de Vesoul, (lire en ligne).