Philibert de la Guiche — Wikipédia
Gouverneur de Lyon | |
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Grand maître de l'artillerie de France | |
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Naissance | |
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Décès | |
Famille | |
Père | Gabriel de La Guiche (d) |
Mère | Anne Soreau (d) |
Enfant | Anne de La Guiche (d) |
Distinction | Chevalier de l'ordre de Saint Michel Chevalier de l'ordre du Saint Esprit |
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Philibert de La Guiche est un noble du Charolais, proche de Henri III et catholique modéré durant les guerres de religion. Il est Grand maître de l'Artillerie en 1578, gouverneur de Lyon en 1595-1607 et bailli de Mâcon.
Histoire
[modifier | modifier le code]Origine, enfance, mariages
[modifier | modifier le code]La famille de Philibert de La Guiche est une ancienne famille noble du Charolais possédant le bailliage de Mâcon. Son père Gabriel est seigneur de la Guiche, Chaumont, Torc(h)y et Saint-Géran et bailli de Mâcon ; sa mère, mariée en , est Anne Soreau/Sorel de St-Géran de Coudun (arrière-petite-nièce d'Agnès Sorel[1]).
Philibert de La Guiche se marie 1° 1570 avec Eléonore de Chabannes-La Palice, fille de Charles et petite-fille du maréchal Jacques de Chabannes, deux anciens gouverneurs de Lyon[2], et 2° avec Antoinette, fille de Guy (de) Daillon du Lude et de Jacqueline de La Fayette dame de Pontgibaud .
Guerres de religion
[modifier | modifier le code]En 1572, lors de la Saint-Barthélémy, en tant que bailli de Mâcon, il fait emprisonner les protestants et empêche ainsi leur massacre par la population. En 1574, il récidive en s'opposant aux ordres de la Cour demandant leur massacre[3][2].
Auprès d'Henri III
[modifier | modifier le code]Il devient un familier du Duc d'Anjou, qu'il accompagne en Pologne et dans les conflits des guerres de religion. En 1569, il participe aux batailles de Jarnac et de Moncontour. Il est fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit et reçoit en 1578 la charge de Grand maître de l'artillerie. Henri III ayant reconnu Henri de Navarre comme son successeur, Philibert de la Guiche combat aux côtés du futur roi contre les ligueurs. Il réalise de nouveaux coups d'éclat à la bataille d'Arques et surtout d'Ivry[4].
Gouverneur de Lyon
[modifier | modifier le code]Henri IV lui confie le gouvernement du Lyonnais, province ayant contesté longtemps l'autorité royale et nécessitant une mise au pas ferme[4]. Sa nomination officielle est datée du mais seulement enregistrée le . Il fait son entrée solennelle à Lyon avec sa femme la demoiselle du Lude, le [5].
Sous son autorité, il a successivement pour lieutenants Guillaume de Gadagne mort en , Jacques Mitte de Chevrières mort le , et Antoine de Gadagne d'Ostun, seigneur de la Baume et sénéchal de Lyon. Il apaise les troubles et impose une paix entre les partis, son gouvernorat ne connaissant pas de conflits importants. Après avoir demeuré dans la cité les dernières années de sa vie, il décède à Lyon le [3].
Postérité
[modifier | modifier le code]De sa deuxième femme Antoinette Daillon du Lude, il a[6],[7] :
- un fils, † enfant « d'un coup qu'il reçut près une cheminée en jouant avec son père », selon La Chesnaye des Bois
- Henriette de La Guiche, dame de Chaumont, née en et † , x 1° 1619 Jacques de Goyon-Matignon de Torigni († 1626 ; fils de Charles), et 2° 1629 Louis-Emmanuel de Valois, duc d'Angoulême et comte d'Auvergne, petit-fils de Charles IX
- Anne de La Guiche, † 1663, x 1631 le maréchal Henri de Schomberg, d'où Jeanne-Armande de Schomberg (posthume 1632-1706), femme de Charles II de Rohan-Guémené duc de Montbazon (1633-1699), et mère de Charles III
- Eléonore, † peu après son père, en 1607.
Sa fille, Henriette de la Guiche, le fait représenter à cheval en armure, au dessus de la porte d'honneur des écuries du château de Chaumont en Charolais.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Antoine Péricaud, Les gouverneurs de Lyon, Mougin-Rusand, , 2e éd., 36 p.
- Bernard Demotz, Henri Jeanblanc, Claude Sommervogel et Jean-Pierre Chevrier, Les Gouverneurs à Lyon 1310 - 2010 : le gouvernement militaire territorial, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 255 p. (ISBN 978-2-84147-226-0, BNF 42514690)
Références
[modifier | modifier le code]- « Agnès Sorel », sur Racines & Histoire
- Demotz et al. 2011, p. 87.
- Péricaud 1887, p. 27.
- Demotz et al. 2011, p. 88.
- Péricaud 1887, p. 26.
- « La Guiche de St-Géran, p. 439-440 », sur Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri, t. V, aux Libraires associés, à Paris, 1759
- « Philibert de La Guiche, p. 537 », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. VII, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, chez Antoine Boudet à Paris, 1774