Résurgence du M23 — Wikipédia

Résurgence du M23
Description de cette image, également commentée ci-après
Situation militaire au 28 janvier 2025
Territoire congolais contrôlé par les Forces armées de la république démocratique du Congo
Contrôlé par le M23 et ses alliés
Contrôlé par les milices wazalendo
Informations générales
Date Depuis novembre 2021
Lieu Nord-Kivu, Sud-Kivu
Belligérants
Mouvement du 23 Mars
Soutenu par
Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Soutenu par :
Commandants
Sultani Makenga
Bertrand Bisimwa (en)
AFC Corneille Nangaa
Drapeau de la république démocratique du Congo Félix Tshisekedi
Drapeau de la république démocratique du Congo Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge
Drapeau de la république démocratique du Congo Judith Suminwa Tuluka
Drapeau de la république démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba
Drapeau de la république démocratique du Congo Guy Kabombo Mwadiamvita
Forces en présence
 : environ 3000 hommes
Drapeau du Rwanda : entre 3000 et 4000 soldats[8]
Drapeau de la république démocratique du Congo : inconnu
Drapeau d'Afrique du Sud : plus de 2900 soldats
Drapeau du Kenya : plus de 900 soldats
Drapeau du Soudan du Sud : plus de 750 soldats
Drapeau du Burundi : 1 070 soldats[note 1]
Pertes
inconnu Drapeau de la république démocratique du Congo 1 hélicoptère
Drapeau des Nations unies 9 morts et 1 hélicoptère
4,6 millions déplacés internes dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu (jan. 2025)[note 2]
En Ouganda plus de 30 000 personnes déplacées[11] (2023)

Guerre du Kivu

La résurgence du M23 est la reprise en , de l'insurrection armée du Mouvement du (M23) au Nord-Kivu, dans le nord-est de la république démocratique du Congo (RDC). C'est la phase actuelle des conflits qui frappent la région du Kivu depuis 2004. Cette mutinerie fait suite à la première rébellion du M23, défaite en 2013 par les troupes gouvernementales et les soldats de la MONUSCO.

En , le Mouvement du 23 mars qui depuis sa défaite en 2013 était resté discret, reprend les armes, et fin , lance une offensive au Nord-Kivu, affrontant les Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC), ses supplétifs (des groupes armés regroupés sous la bannière wazalendo), et la MONUSCO.

Grâce à l'appui de Kigali, le M23 prend progressivement le contrôle de pans importants du Nord-Kivu dans les territoires de Nyiragongo de Masisi, de Rutshuru, et de Lubero, dont les localités stratégiques de Bunagana (en 2022) et Kanyabayonga (en 2024). Selon l'ONG International Crisis Group, en , la rébellion contrôlait environ la moitié de la province du Nord-Kivu.

En , un accord de cessez-le-feu est négocié dans le cadre du processus de Luanda, mais les affrontement reprennent et s'intensifient en décembre, à la suite de l'annulation du sommet de Luanda, pour cause de désaccord entre le Rwanda et la RDC. En , le M23 parvient à prendre le contrôle de plusieurs localités clés, dont Masisi et Minova (en), et les combats se rapprochent de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, isolant davantage la ville.

Le M23 et les autres groupes armés impliqués dans le conflit sont accusés de commettre de nombreuses exactions contre les populations locales. Les combats provoquent le déplacement de dizaines de milliers de civils et provoquent un regain de tensions entre la république démocratique du Congo et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23, des allégations qui sont corroborés par différents rapports d'experts mandatés par l'ONU, les États-Unis et d'autres pays occidentaux, bien que le gouvernement rwandais s'en défende.

Rebelles du M23 à Goma, .

De 2012 à 2013, le mouvement du 23 Mars (M23) mène une rébellion dans le nord-est de la république démocratique du Congo (RDC).

Cette rébellion est instiguée par des anciens membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans les Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC). Mécontents de leurs conditions, ils accusent Kinshasa de ne pas respecter l'accord de paix du . Comme son prédécesseur le CNDP de Laurent Nkunda, le M23, soutenu par le Rwanda[12],[13],[14], va s'emparer de large pans du Nord-Kivu[12], et prendre le contrôle du chef lieu de la province, Goma, ce qui déclenche une forte mobilisation de la communauté internationale[15]. En , le soulèvement est vaincu par une campagne conjointe de l'armée congolaise et de la MONUSCO, la force locale de maintien de la paix des Nations unies. Le M23 est en grande partie démantelé et ses combattants désarmés puis transférés dans des camps de réfugiés en Ouganda et au Rwanda[12], et le , un accord de paix est signé à Nairobi, mettant fin officiellement à la rébellion[16].

Malgré l'accord, les hostilités entre le M23 et la RDC se sont poursuivies. En 2017, le commandant du M23 Sultani Makenga et 100 à 200 de ses partisans fuient l'Ouganda pour reprendre leur insurrection. Ils installent un camp au mont Mikeno dans la zone frontalière entre le Rwanda, l'Ouganda et la RDC[17],[18]. La force de Makenga lance une offensive mineure contre les FARDC en 2021[14],[17] qui a donné peu de résultats, car le M23 ne bénéficie plus de soutien international significatif. L'Ouganda et la RDC ont grandement amélioré leurs relations, coopérant contre un ennemi commun, les ADF, lors de l'opération Shujaa. Début 2022, un nombre croissant de combattants du M23 commencent à quitter leurs camps et à retourner en RDC[12]. Le mouvement rebelle lance d'autres attaques en , lesquelles sont repoussées[17]. Les dirigeants du M23 ont fait valoir que certaines parties de leur mouvement avaient repris l'insurrection, car les conditions de l'accord de paix de 2013 n'étaient pas respectées par le gouvernement congolais[12],[14]. Les rebelles ont également fait valoir qu'ils tentaient de défendre la minorité tutsi du Kivu contre les attaques de combattants hutus tels que ceux des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)[19].

Le factionnalisme au sein du M23 complexifie la situation, puisque le mouvement s'est scindé en groupes rivaux, respectivement l'Alliance pour le salut du peuple dirigée par Jean-Marie Runiga[note 3] et l'Armée révolutionnaire du Congo de Bertrand Bisimwa[23],[24]. Le groupe de Makenga était de facto isolé des autres forces du M23 qui étaient encore principalement basées en Ouganda[18]. Des recherches ultérieures menées par le Conseil de sécurité des Nations unies ont suggéré que la reprise des armes par Makenga avait amorcé le réarmement et la restauration progressifs du M23, l'Armée révolutionnaire du Congo de Bisimwa se joignant à ces efforts fin 2021 en réorganisant les combattants qu'il lui restait et en recrutant de nouveaux en coopération avec Makenga. Le quartier général du M23 restauré serait situé au mont Sabyinyo[24].

En 2022, le M23 n'était que l'un des 120 groupes armés qui opèrent dans l'est de la RDC[25]. Avant , le gouvernement congolais a tenté de renforcer sa position face à la résurgence du M23 en envoyant davantage de soldats. Cependant, cela a affaibli sa présence dans d'autres zones, dont celles touchées par l'insurrection des ADF[24].

Déroulement

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Premières attaques rebelles

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Dans la nuit du , les rebelles du M23 lancent une nouvelle offensive au Nord-Kivu[26], attaquant d'abord les villages de Tshanzu et Runyoni dans le territoire de Rutshuru[27] depuis leurs fiefs des collines environnantes[14]. Les deux villages avaient été des bastions importants du mouvement M23 pendant la rébellion de 2012-2013[27]. L'attaque rebelle est menée par Sultani Makenga[17]. Le gouvernement de la RDC affirme que le Rwanda soutient l'opération, une affirmation démentie par le gouvernement rwandais[12] et les rebelles[14]. Onesphore Sematumba, chercheur à l'International Crisis Group, soutient que les allégations d'aide rwandaise sont crédibles. Il suggère que la résurgence du M23 est probablement influencée par la volonté du Rwanda d'arrêter un projet d'infrastructure qui relierait la RDC et l'Ouganda[14].

Le , les FARDC repoussent une attaque rebelle contre la ville frontalière de Bunagana, mais le M23 capture plusieurs villages, dont Mugingo, Gasiza, Chengerero, Rugamba, Kibote, Baseke et Kabindi[26]. De plus, un hélicoptère de l'ONU s'écrase à Tshanzu, tuant huit Casques bleus de la MONUSCO (six Pakistanais, un Russe et un Serbe). Les FARDC accusent les rebelles du M23 de l'avoir abattu[12],[18]. À Bunagana, les FARDC reçoivent le soutien de l'armée ougandaise, dont les forces terrestres traversent la frontière, tandis que des avions ougandais bombardent les rebelles[17],[28]. Au 1er avril, les affrontements dans le Rutshuru ont déplacé 46 000 habitants selon le HCR[29]. Les combattants du M23 se retirent dans leurs bases en montagne, leurs premières attaques étant considérées comme un échec[17], et proclament un cessez-le-feu unilatéral[18],[30]. Un ancien officier du M23 a déclaré auTageszeitung que les objectifs de l'offensive rebelle n'étaient pas clairs et spéculé que Makenga souhaitait peut-être mourir dans son pays natal lors d'une dernière bataille[17].

Échec des pourparlers de paix et reprise des combats

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Le , les FARDC refusent toute négociation avec les forces du M23 basées en RDC et lancent une contre-attaque[18]. Quatre jours plus tard, le M23 annonce qu'il va retirer ses troupes de tous les villages qu'il a capturés[30]. Cependant, les FARDC perdent de plus en plus de terrain au profit des insurgés[18]. Fin avril, le gouvernement de la RDC et certains groupes rebelles tiennent des pourparlers de paix à Nairobi[13], mais la faction Bisimwa du M23 quitte les négociations[23] ou en est expulsée en raison des affrontements en cours au Nord-Kivu[13],[19].

Les forces du M23, dirigées par Makenga[13] avec la faction Bisimwa[23], reprennent leur offensive en mai[13]. Cette opération serait appuyée par au moins 1000 soldats rwandais[31]. Selon une source locale, le M23 envahit Kibumba le [32]. Le 19 mai, des rebelles du M23 attaquent des Casques bleus de la MONUSCO à Shangi, dans le territoire de Rutshuru, alors que ces derniers rejoignaient des opérations de contre-insurrection des FARDC. Les dirigeants rebelles déclarent que l'attaque est une réponse à une précédente opération conjointe FARDC-FDLR[19]. À partir du , les rebelles tentent de marcher sur la capitale provinciale du Nord-Kivu, Goma[13], déplaçant 70 000 personnes[33]. Du 22 au , une bataille fait rage à Kibumba, tandis que les insurgés s'emparent temporairement de Rumangabo avant qu'elle ne soit reprise par les FARDC. Selon des chercheurs indépendants, les insurgés ont été soutenus par des militaires rwandais lors de la bataille de Rumangabo[31].

Le , le M23 atteint la périphérie de Goma[13], mais est repoussé par la MONUSCO, les FARDC[33] et les FDLR[31] à l'issue de violents combats. Les insurgés se retirent et les combats s'interrompent le reste du mois[33]. Les FARDC accusent l'armée rwandaise de combattre directement aux côtés des rebelles, affirmant que des miliciens locaux ont capturé deux soldats rwandais. De l'autre côté, le Rwanda affirme que la RDC a tiré des roquettes sur son territoire, a été aidée par les FDLR[13], et a enlevé les deux soldats[34]. Les combats attisent également les tensions ethniques locales : le commissaire divisionnaire adjoint de la police nationale du Nord-Kivu, François-Xavier Aba van Ang, diffuse une vidéo exhortant les civils à s'organiser en milice pour mener une « guerre populaire » au M23[35]. Bien que cet appel soit désavoué par les autorités, les FARDC arment également les milices locales existantes afin qu'elles puissent participer à la campagne contre le M23[31].

Prise de Bunagana, nouvelles avancées rebelles et contre-attaques loyalistes

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Cartes illustrant la présence des groupes armés au Nord-Kivu en octobre 2020 et juin 2022 (M23 en rouge foncé, à la frontière rwandaise).

Début juin, des affrontements ont de nouveau lieu à Bunagana[36],[33]. Le , le M23 attaque la MONUSCO à Muhati, dans le territoire de Rutshuru[34]. Le , les FARDC repoussent une autre attaque du M23 sur Bunagana. Contrairement à la précédente attaque contre Bunagana, les forces de sécurité ougandaises de l'autre côté de la frontière n'interviennent pas et se retirent des collines surplombant la ville[28]. Le M23 capture Bunagana le lendemain, après l'avoir encerclé, et ainsi forcé la garnison locale[37] de 137 soldats et 37 policiers à battre en retraite à Kisoro (en) en Ouganda[25],[38], où elle se rend aux forces de sécurité ougandaises. De nombreux civils fuient également de l'autre côté de la frontière[25]. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima Kongba, nie d'abord la chute de la ville[37], mais le porte-parole des FARDC Sylvain Ekenge déclare plus tard qu'elle ne constitue « rien de moins qu'une invasion » par le Rwanda[39]. La RDC suspend « tous les accords » avec le Rwanda[40]. À ce stade, deux sources de sécurité congolaises[37] et des députés congolais accusent aussi l'Ouganda de soutenir l'offensive rebelle. Les parlementaires affirment que la retraite ougandaise avait facilité la prise de la ville, accusant Muhoozi Kainerugaba, le chef des troupes ougandaises impliquées dans l'opération Shujaa, de soutenir le M23. La RDC met fin à la coopération militaire avec l'Ouganda[28]. Le gouvernement ougandais interrompt l'opération Shujaa, et l'armée ougandaise affirme que les dernières attaques du M23 ne constituaient pas une menace pour les citoyens et l'équipement ougandais, rendant inutile son intervention[40]. La MONUSCO réfute les affirmations d'un soutien ougandais au M23 et appelle au calme et à la coopération[41].

Le président kényan Uhuru Kenyatta réagit à la chute de Bunagana et aux tensions régionales croissantes en appelant la Communauté d'Afrique de l'Est à organiser « immédiatement » une nouvelle mission de maintien de la paix de la paix appelée Force régionale de l'Afrique de l'Est pour rétablir la sécurité dans l'Est de la RDC[42]. Pendant ce temps, la MONUSCO commence à se préparer à aider les forces de sécurité congolaises à reprendre la ville[43]. Les troupes des FARDC du secteur d'opérations Sokola 2 attaquent depuis Kabindi le [44] et affirment plus tard avoir repris Bunagana[45]. Cependant, la ville est toujours aux mains des rebelles le lendemain et de violents combats se déroulent à l'ouest de celle-ci[28],[46]. Le M23 contre-attaque, capturant la ville de Tshengerero[47] et les villages de Bugusa, Kabindi et Rangira. Les insurgés avancent sur Rutshuru, et abattent un hélicoptère des FARDC[48]. Les combats s'étendent au Parc national des Virunga et des écologistes signalent que cela y menace la survie des gorilles des montagnes[49].

Les avancées renouvelées du M23 auraient fait partie d'un plan de Sultani Makenga visant à isoler et finalement capturer Goma, dans l'espoir d'arracher ainsi des concessions politiques au gouvernement congolais[50]. Du 18 au , la ligne de front se stabilise le long de l'axe Rutshuru-Bunagana. Les forces combinées des FARDC et de la MONUSCO tiennent toujours des hameaux du voisinage immédiat de Tshengerero, tels que Ntamugenga et Rwanguba où se situe un important pont[51],[52]. Les combats se déplacent vers l'axe Runyoni-Rumangabo, où des affrontements sont signalés dans les villages de Kavumu et de Bikenge[52]. Parallèlement, une réunion de la Communauté d'Afrique de l'Est est organisée à Nairobi pour discuter des tensions diplomatiques entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda ainsi que du déploiement d'une nouvelle force de maintien de la paix en réaction aux attaques du M23. Le gouvernement de la RDC déclare qu'il accueillerait favorablement une mission de maintien de la paix sous l'égide de la Communauté, mais uniquement à condition que le Rwanda n'y participe pas[53],[54]. L'organisation appelle ensuite le M23 à se retirer de Bunagana[55] comme condition préalable à un cessez-le-feu, mais les insurgés en font fi[56]. Au contraire, le M23 rouvre le poste-frontière de Bunagana sous sa propre administration[57], après quoi le gouvernement du Nord-Kivu interdit l'importation et l'exportation de marchandises à travers le territoire tenu par les rebelles[58].

Reprise de territoire par les forces progouvernementales et impasse

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Casques bleus marocains de la MONUSCO en patrouille à long rayon d'action pour protéger les civils des rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru.

Du 19 au , les affrontements se poursuivent dans le territoire de Rutshuru, alors que le M23 tente de percer les défenses des FARDC. Au début, les rebelles attaquent des villages le long de l'axe sud, mais sont repoussés à Karambi, Kitagoma, Kitovu, Bweza et Busanza. Ils se concentrent ensuite sur Bikenge, Ruvumu, Shangi et Bukima, envahissant les villages avant que les FARDC n'organisent une contre-attaque. L'armée reprend la plupart de ces hameaux, bien que Ruvumu, Buharo et Rutokara restent aux mains des rebelles. Dans l'ensemble, les forces pro-gouvernementales tiennent leurs positions, mais les assauts rebelles menacent de plus en plus l'axe Matebe-Rwanguba[59],[60]. Human Rights Watch rapporte que 17 civils, dont deux enfants, ont été sommairement exécutés le par le M23 pour collaboration présumée avec les FARDC[61]. Selon le journal Eco News, les FARDC auraient infligé une défaite au M23 sur la ligne de front de Runyoni approximativement à ce moment-là, blessant Sultani Makenga et tuant un autre commandant rebelle, le colonel Yusuf Mboneza[62]. Après une accalmie du 24 au [63], les combats reprennent le , lorsque les rebelles attaquent les FARDC à Bushandaba, Ruseke et sur la colline stratégique de Bikona[64]. Les forces pro-gouvernementales, composées de militaires et de policiers, contre-attaquent et reprennent les villages de Nkokwe, Ruvumu, Rugarama, Rutakara, Ntamugenga et Rutsiro dans le territoire de Rutshuru[65]. Le 29 juin, les FARDC poursuivent leur avancée, capturant Kabindi et Chengerero, bien que le M23 réplique en attaquant Rutsiro[66].

Le , les FARDC affirment avoir remporté une victoire majeure sur le M23 et les troupes rwandaises alliées après de violents combats à Rutsiro, Ntamugenga et Nyabikona[67], expulsant complètement les insurgés du groupement Bweza à Rutshuru[68]. Les affrontements se poursuivent à Bikenge et Ruseke le , les FARDC repoussant les assauts du M23[69]. Le 6 juillet, les FARDC réorganisent le commandement militaire pour améliorer leur efficacité[70]. Le même jour, les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi se rencontrent et, selon la partie congolaise, s'entendent sur un cessez-le-feu et le retrait du M23 du sol congolais. Mais, le lendemain, le M23 attaque Kanyabusoro et Rwanguba[71] et, les jours suivants, il tente de reprendre du terrain : les affrontements se poursuivent dans plusieurs villages des groupements de Bweza et de Jomba[72],[73]. Cependant, en parallèle, les combats cessent ailleurs sur la ligne de front[74].

Dans les jours suivants, les combats cessent en grande partie dans les groupements de Bweza et de Jomba, d'autres éclatent dans le groupement de Kisigari et sur deux collines importantes près de Rumangabo[75]. De violents combats ont également lieu dans le groupement de Bashali Mukoto dans le territoire de Masisi, où deux factions Nyatura (de) s'affrontent. L'aile dissidente du chef de guerre Jean-Marie Nyatura, considéré comme proche du M23, tente de capturer plusieurs villages avant d'être expulsée de la plupart d'entre eux par ses rivaux locaux[76]. Par la suite, il y a une nouvelle accalmie dans les combats[77]. Les négociations se poursuivent entre le Rwanda et la RDC sous médiation internationale, bien que peu de progrès soient réalisés[78]. Le , le président ougandais Yoweri Museveni tente une nouvelle fois de rallier le M23 et le gouvernement congolais à un cessez-le-feu[79]. Pendant ce temps, la MONUSCO et les FARDC annoncent qu'elles regroupent des forces d'autres zones pour préparer une opération et repousser complètement le M23[80]. Le , le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya Katembwe réitère que toute négociation avec les rebelles dépend du retrait préalable du M23 de son territoire occupé[81].

Manifestations anti-MONUSCO à Goma, .

Fin juillet, le M23 a installé ses propres responsables dans les territoires occupés et y perçoit une taxe[82]. Des manifestations violentes éclatent à Goma et dans d'autres villes de l'est du Congo, des civils attaquant du personnel et des bâtiments de la MONUSCO qu'ils accusent d'inaction face aux rébellions régionales en cours. Des manifestants, des Casques bleus et des passants sont tués lors des affrontements[83]. Le North Africa Post prétend que les rebelles ont utilisé les manifestations comme couverture pour des attaques et ont été impliqués dans une attaque contre des Casques bleus marocains à Nyamilima[84]. Un soldat de la MONUSCO est tué dans un affrontement direct avec le M23 à Bunagana[85]. Le , les combats entre le M23 et les FARDC reprennent à Kabingo (territoire de Rutshuru), alors que les rebelles tentaient de récolter les cultures plantées par les habitants[86]. Le , les rebelles et les FARDC se combattent dans cinq villages du Rutshuru[87]. Dans les semaines suivantes, cependant, une trêve est observée le long de la ligne de front. Elle est réprouvée par de nombreux civils locaux qui font valoir que cela permet aux rebelles de consolider leurs gains territoriaux[88].

Le 15 août, le premier contingent de maintien de la paix de la Communauté d'Afrique de l'Est, composé de soldats burundais, arrive au Kivu[89]. L'arrivée des soldats burundais inspire des réactions mitigées aux groupes civils locaux : certains les accueillent favorablement, d'autres les considèrent comme des étrangers exploiteurs et d'autres enfin choisissent la neutralité[90]. Des affrontements sporadiques reprennent le 16 août, lorsque des rebelles, prétendument soutenus par les troupes rwandaises, attaquent Rwanguba, Rangira et Muhibira dans le Rutshuru[91],[92]. Le M23 affirme que ces opérations constituent une réponse à l'agression des FARDC et déclare souhaiter un dialogue avec le gouvernement[93]. Le , le M23 bombarde les positions des FARDC à Jomba, Bweza et Busanza[94].

Offensive renouvelée

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Avancée de l'offensive

Les combats reprennent le après que, selon les FARDC, le M23 ait attaqué un poste militaire. Le 23 octobre, le M23 capture la ville de Ntamugenga, tuant cinq soldats. Les combats s'étendent rapidement à la route nationale 2, un axe stratégique. Ils entraînent la mort de quatre civils et 40 blessés. Le , plus de 23 000 personnes ont été poussées à fuir leur foyer[95],[96]. L'offensive se poursuit le long de la route nationale 2 et le M23 capture Rubare, Kalengera et Kako[97]. Le , les rebelles prennent le contrôle de Rutshuru et de Kiwanja[98]. En réponse à l'offensive, le gouvernement congolais ordonne à l'ambassadeur du Rwanda Vincent Karega de quitter le pays sous 48 heures[99].

Des manifestations anti-rwandaises éclatent le à Goma, exigeant que la RDC quitte la Communauté d'Afrique de l'Est et que la Russie intervienne dans le conflit. Le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya déclare que la RDC ne négociera pas avec le M23[100]. Le , la MONUSCO annonce son « retrait stratégique et tactique » de la base militaire de Rumangabo. Des émeutes éclatent à Goma après des rumeurs selon lesquelles l'ONU transportait des éléments du M23, et plusieurs véhicules de l'ONU sont incendiés[101]. Le , le Kenya annonce qu'il enverra 900 soldats pour lutter contre le M23[102]. Le , l'armée congolaise déclare former 3 000 nouvelles recrues pour combattre le M23[103].

Le , le M23 combat aux abords des villes de Rugari et Tongo et est repoussé de Kibumba[104]. Le , le M23 affirme avoir capturé les villes de Kibumba, Ruhunda, Buhumba, Kabuhanga, Tongo et Mulimbi au forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qu'il accuse de collaborer avec l'armée congolaise[105]. L'armée ougandaise déclare qu'elle participera à la lutte contre le M23, rejoignant les troupes kenyanes[106].

Le , un sommet de chefs d'État de la région des Grands Lacs s'entendent sur un cessez-le-feu censé s'appliquer au M23 sous les 48 heures et agite la menace de l'imposition de la paix par la force est-africaine[107]. Mais les 29 et 30 novembre, le M23 commet le plus important massacre depuis sa fondation en tuant au moins 131 civils à Kishishe, probablement en représailles à des pertes importantes qu'il a subi face au FDLR aux abords de cette localité quelques jours auparavant[108]. Le 28 décembre, le Soudan du Sud annonce qu'il envoie 750 militaires rejoindre la force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est[109].

Intensification du conflit dans le Nord-Kivu

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Début 2024, le M23, soutenu par le Rwanda, lance une offensive dans les territoires de Nyiragongo et du Masisi, à proximité de la ville de Goma. Les combats opposent les combattants du M23 à des groupes armés se disant patriotes congolais, les wazalendo, et provoquent d'importants déplacements de population. Des affrontements se produisent aussi aux environs de Sake, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, entre le M23 et les Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC). Ils risquent de couper la route nationale 2, considérée comme stratégique et empruntée par 150 000 civils en fuite entre le 2 et 9 février. Les forces congolaises, appuyées par les forces de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC, de l'anglais), commencent à faire mouvement vers Sake[110].

La MONUSCO affirme que l'armée rwandaise, pour soutenir le M23, utilise du matériel d'attaque sophistiqué. En effet, un de ses drones d'observation a été attaqué par un missile sol-air, tiré depuis une zone contrôlée par le M23. Des renseignements provenant de la France indiquent que ce missile a été lancé depuis un véhicule WZ551, que seul parmi les alliés du M23 le Rwanda est capable de mettre en œuvre. Elle affirme aussi que l'armée rwandaise utilise sur le théâtre d'opération des MANPADS, un système anti-aérien capable de mettre en danger tout appareil volant au dessus de la zone[111]. Des témoignages indiquent aussi que les véhicules de l'ONU subissent des jets de pierres de la part de jeunes de la région, qui les accusent d'inefficacité et de collusion avec l'ennemi. La MONUSCO subit un rejet d'ensemble de la société congolaise, et le gouvernement a demandé son départ rapide[111].

Au matin du , les troupes du M23, soutenues par les Forces rwandaises de défense (FRD) lancent une nouvelle offensive contre Sake, dans le but d'encercler et isoler Goma, dont le ravitaillement est déjà affaibli : les trois principaux axes routiers de Sake, qui permettent d'approvisionner Goma, ont été bloqués par le M23 dans les semaines précédentes[112], mais échouent dans leur tentative de prendre le contrôle de la ville. Les forces congolaises, la SADC, la MONUSCO et les groupes d'autodéfense wazalendo opposent une forte résistance. Mais le M23 et ses alliés accusent les forces gouvernementales congolaise de vouloir massacrer ses propres populations[113].

Répartition des groupes armés dans l'est de la RDC en date de , en rouge le M23

Le , après deux jours de combats contre les FARDC et les milices wazalendo, le M23 prend le contrôle de Nyanzale (en), ainsi que de plusieurs villages de la chefferie de Bwito dans le territoire de Rutshuru[114],[115],[116]. Les combats vident ces agglomérations de la quasi-totalité de leurs occupants[117],[118], ce sont plus de 100 000 personnes qui prennent la fuite en direction de Goma[119],[120]. Le nombre de victimes civils s'élèverait à au moins 15 personnes, certaines tuées par des tirs d'obus de mortiers tirés sur le camp d'identification de déplacé de Kihondo. Selon un rapport interne de la MONUSCO[119] consulté par l'AFP, le M23 serait l'auteur de ces tirs, ainsi que d'autres tirs sur une base onusienne. Dans les jours qui suivent, la rébellion du M23 continue sa progression en territoire du Rutshuru. Entre le 10 et ce sont les localités de Vitshumbi et Rwindi, situées dans le parc national des Virunga, qui passent sous contrôle du M23, sans que les forces rebelles aient rencontrés de résistance, les FARDC ont quitté Rwindi avant l'arrivée des rebelles selon Jean-Claude Mbabaze, le président de la société civile du Rutshuru[121],[122].

Simultanément, le M23 mènent une offensive dans le territoire de Masisi. Le , les localités de Kashuga et Misinga passent sous contrôle de la rébellion après des combats avec l'armée congolaise[123].

En une semaine, avec l'occupation de Kirima, Kikuku, Kihondo, Mutanda, Somikivu, Bwalanda, Kashalira, Kibingu et Kabanda, ce sont plus de 10 localités qui sont passées sous le contrôle de la rébellion du M23[124],[125],[126]. Selon Richard Moncrieff, directeur de la région des Grands Lacs du groupe de recherche International Crisis Group, le M23 contrôlerai environ la moitié de la province du Nord-Kivu[120],[127].

Prise de Kanyabayonga

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A partir de fin , de violents combats ont lieu dans le territoire de Lubero aux alentours de la cité de Kanyabayonga. Ils opposent les combattants du M23 aux troupes de l'armée régulière, les FARDC, assisté de milices armées regroupé sous l'appelation wazalendo. Les forces en présence se disputent le contrôle de la localité, un lieu stratégique donnant accès au nord de la province du Nord-Kivu, dont la voie principale permet de rejoindre les villes de Lubero, Butembo et Béni au nord de la région, mais aussi Goma vers le sud[128],[129].

Le , après un mois de combat, les troupes du M23 prennent le contrôle de Kanyabayonga. L'appui des forces de défense du Rwanda (FRD) aurait été déterminant dans la victoire contre les FARDC, qui jusqu'à présent, épaulé par les wazalendo, faisaient déjoué les tentatives des rebelles[128]. Les affrontements se déplacent vers Kaseghe, localité située à environ 20 Km au Nord de Kirumba, qui tombent elles aussi aux mains du M23[130],[131].

Accord de cessez le-feu

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Le , dans le cadre du processus de Luanda, un accord de cessez-le-feu est négocié entre Kinshasa et Kigali, par l'entremise de l'Angola[132]. Le cessez-le-feu doit entrer en vigueur le , immédiatement après la fin de trêve humanitaire, partiellement respectée, en place depuis le . l'accord prévoit aussi la mise en en œuvre d'un plan de neutralisation des FDLR par la RDC et les signataires se sont accordés pour travailler sur un plan de désengagement des forces en conflit dans la région[133],[134]. Dès le lendemain de l'annonce de cet accord l'Alliance fleuve Congo (AFC), une coalition de groupes armés dont le M23 fait partie, indique par un communiqué ne pas être directement concerné par un accord au lequel il n'a pas participé à l'élaboration[135]. Le , le cessez-le-feu entre en vigueur[135], mais ce même jour, le M23 s'empare sans combattre d’Ishasha, une localité frontalière de l’Ouganda, après avoir pris le contrôle la veille de Nyamilima, une agglomération voisine, là aussi sans rencontrer d'opposition[136]. Lors de la chute d'Ishasha, deuxième poste frontalier à passer aux mains du M23 après Bunagana le [43],[137], près de cent officiers de la police nationale congolaise sont repoussés par le M23, et traversent la frontière pour se réfugier en Ouganda, des centaines de civils fuient eux aussi la ville en direction de l'Ouganda, où ils sont pris en charge par les autorités locales et le haut commissariat aux réfugiés (HCR)[138],[139].

Sommet de Luanda annulé pour cause de désaccord entre le Rwanda et la RDC

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Après plusieurs réunions entre les diplomaties du Rwanda et de la république démocratique du Congo (RDC), dans le cadre du processus de Luanda, une réunion tripartite entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et João Lourenço est prévue pour le , mais le jour du sommet, Kagame ne fait pas le déplacement à Luanda, estimant selon Kigali, que le sommet n'était « plus pertinent », après que les négociations tenus la veille entre les ministres des affaires étrangères des deux pays se soient terminés par un échec[140],[141].

Intensification des combats dans le territoire de Lubero

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Après l’annulation, le , du sommet de Luanda, qui aurait dû réunir les présidents congolais et rwandais, les affrontements entre les belligérants redoublent d’intensité pour le contrôle de diverses localités dans la province du Nord-Kivu.

Dans le territoire de Lubero, où selon l'ONU, 100 000 personnes ont déjà fuit les combats depuis le [142], le M23 continue son avancée, gagnant du terrain dans la région.

Le , après dix jours de violents affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC appuyée par les wazalendo[143], la ville de Matembe (en), verrou stratégique pour la défense de Lubero-centre, chef-lieu du territoire, située à environ soixante kilomètres, est conquise par le M23, qui, equipé de chars de combat et faisant usage d’armes lourdes, force les FARDC a se retirer dans les environs. Le lendemain la localité d'Alimbongo tombe elle aussi, et passe sous le contrôle du M23[144],[145]. Fin décembre, la ligne de front se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Lubero[142], instaurant un climat de peur dans la population civile, qui craint l'arrivé du M23 mais aussi subie les pillages des troupes de l'armée régulière, sensés les protéger[142].

Bataille de Masisi-Centre

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A partir du , de violents combats prennent place dans le territoire de Masisi, aux environs de Katale, une localité située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de la ville de Masisi[146], qui est convoité par les rebelles du M23, selon plusieurs sources concordantes[146]. Le , le M23 prend le contrôle de Katale, dernier verrou avant Masisi[147], et le , après trois jours de combats dans la région, les rebelles s'emparent de Masisi, à l'issue d'intenses combats opposant les troupes du M23 aux Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC), et aux milices locales wazalendo. À la suite de cette conquête, de nombreux habitants fuient la ville[141],[148]. Selon l'ONU, les affrontements auraient entraîné le déplacement de plus de 100 000 personnes. Dans les jours qui suivent la prise de Masisi-Centre, la communauté internationale condamne l’offensive et appelle la rébellion à respecter le cessez-le-feu conclu en [149]. De son côté le Rwanda, affirme que de nombreuses parties de la localité étaient sous la coupe des FDLR, et regrette le langage « biaisé et simpliste » de la communauté internationale, qui selon lui ne condamne pas « la violation permanente de l'intégrité des terres congolaises appartenant aux communautés congolaises, y compris les Tutsi congolais. »[149].

Le , alors que la veille les offensives des forces loyalistes ont permis de récupérer les collines « des trois antennes », de Kihuli et la vallée de Kimoka autour de la ville de Sake, ainsi que l'agglomération de Ngungu dans le territoire de Masisi[150], l'armée congolaise qui s'est regroupé et réorganisé à la suite de leur retraite du de Masisi-Centre[151], lance une offensive contre les positions de la rébellion dans Masisi. Quelques heures après le début de l'assaut, la cité est reconquise par les FARDC et leurs supplétifs wazalendo, et plus tard dans la journée, l'agglomération voisine de Lushebere est elle aussi reprise[151],[150]. Médecins sans frontières (MSF), indique qu'environ 10 000 personnes auraient trouvés refuges dans l'hôpital général de Masisi ainsi que dans la base de MSF à la suite des affrontements. La majorité des personnes cherchant protection étant des femmes et des enfants. Cet afflux de déplacés laisse craindre à MSF une crise alimentaire et sanitaire si la situation venait à perdurer[152].

Le , le M23 lance une nouvelle attaque en début de matinée, et après de nouveaux affrontements qui les opposent à l'armée régulière et aux wazalendo, Masisi-Centre repasse sous le contrôle de la rébellion[153].

Lancement de l'Opération Caterpillar II par les FARDC

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A la suite de la reconquête de Ngungu par les forces congolaises, les Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC), pour répondre aux violations de cessez-le-feu du M23 et à leur progression dans le territoire de Masisi, mettent en place l’opération « Caterpillar II »[154],[155]. Cette opération est coordonnée par les commandants des provinces du Nord et Sud-Kivu, et a comme objectif de reprendre les territoires conquis par la rébellion et endiguer leur progression[155].

Fronts multiples dans le Nord-Kivu

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À partir du , dans la province du Nord-Kivu, plusieurs lignes de fronts voient le jour dans les territoires de Nyiragongo, de Masisi, de Rutshuru ainsi que dans le sud du territoire de Lubero[156],[157], où de violents combats opposent les FARDC et leur supplétifs wazalendo à la coalition des troupes du M23 et des Forces rwandaises de défense (FRD) pour le contrôle des zones territoriales. Les troupes loyalistes délogent les forces rebelles de plusieurs localités du territoire de Masisi[158],[159],[155], et un nouvelle offensive lancée par le M23 pour récupérer l'agglomération de Ngungu et ces environs[160], entraine de nouveaux déplacements de la population qui cherchent à fuir les combats[161]. Selon l’UNHCR, plus de 230 000 personnes ont été déplacées depuis le début de l'année à la suite de l’intensification des combats dans la région, portant à 4,6 millions le nombre de personnes déplacés internes dans les provinces du Nord et Sud-Kivu[note 2],[9].

Expansion territoriale du M23 dans le Sud-Kivu

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Dans le même temps, le M23 intensifie ses efforts pour percer dans la province du Sud-Kivu, et continuer son expansion territoriale. Le , la rébellion s'empare de la cité minière de Lumbishi dans le territoire de Kalehe[162], qu'elle avait perdu quelque jours plus tôt[163], et dans les jours qui suivent lancent un double assaut sur Minova (en) et Bweremana, deux localités voisines, mais situées respectivement dans les territoires du Sud et du Nord-Kivu. le , après de longs et violents combats dans les chefferies des collines alentours[164], les deux localités passent elles aussi au mains du M23[165],[166], coupant une importante voie d'approvisionnement vers la capitale provinciale de Goma, qui se trouve de plus en plus isolé et encerclée par les combats[165],[167], qui se se tiennent maintenant dans les collines surplombant Sake, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Goma[165].

Bataille de Goma

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Dans les jours qui suivent la prise de Minova, de violents affrontements ont lieu dans les environs de Sake. Les Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) et leurs alliés y affrontent le Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par les Forces rwandaises de défense (FRD) qui cherchent à prendre le contrôle de Sake, une localité stratégique considérée comme le dernier verrou sécuritaire à l'ouest de Goma.

Durant les affrontements, les belligérants font usage d'armes légères et lourdes, les forces armées congolaises se trouvent sous le feu des M23/FRD, qui bombardent leur position dans Sake[168], auquel les forces régulières disent riposter avec des lance-roquettes[169], et des hélicoptères de combat sont utilisés par les FARDC, en appui des troupes congolaises au sol, pour tenter de stopper l'avancée des rebelles[168],[170]. Des armes technologiques tel que la manipulations de signaux GPS pour perturber les communications des forces loyalistes seraient utilisés par le Rwanda, dont l’usage a déjà été reproché plusieurs fois à kigali par les États-Unis et des experts de l'ONU[170]. Lors des affrontements, des obus de mortier, provenant d'une zone contrôlée par le M23, touchent une position de la MONUSCO à Sake, et blessent légèrement trois casques bleus[170], le gouverneur du Nord-Kivu, le général Peter Cirimwami, décéde à la suite d'une blessure subit le près d'une ligne de front[171],[172], et les combats provoquent le déplacements de nombreux civils qui cherchent à fuir les combats et se dirigent vers Goma[172].

Le , un nouveau front est ouvert par le M23 à Kibumba, situé à une vingtaine de kilomètre au nord de Goma[171], tandis qu'à Sake, des RDF auraient pris position la veille dans la ville[173], et que les militaires congolais et leur supplétifs wazalendo sont rejoints au front par les forces de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC), la MONUSCO, qui a activé et renforcé l’opération Springbok[note 4],[170],[172], ainsi que des combattants roumains d’une société de sécurité privée[173]. Durant les combats treize soldats étrangers, sont tués : trois casques bleus, et dix soldats de la SAMIDRC[175].

Au , la situation de Sake reste confuse, Le M23 a annoncé avoir pris le contrôle de la ville[176], ce que confirme des sources officielles dont l'ONU et le Royaume-Uni[177], ainsi que des sources locales, qui indiquent qu'une grande partie de la localité serait contrôlée par le M23[178],[179], mais la prise de la ville n'est pas confirmé par les autorités congolaises, qui déclarent avoir repoussé l'attaque du M23 sur Sake lors d'une contre-offensive[176],[177],[179].

Le , les combats se poursuivent à une dizaine de kilomètres de Goma[180], tandis que sur le plan diplomatique, les appels internationaux à un cessez-le-feu se multiplient. L’Union africaine réclame « la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties », l'Union européenne appelle le M23 à « arrêter son avancée » et le Rwanda à « se retirer immédiatement »[180]. António Guterres, le secrétaire général de l'ONU, appel pour la première fois depuis la résurgence de la rébellion les forces rwandaises à « cesser de soutenir le M23 et à se retirer du territoire de la RDC »[note 5],[180], et les événements poussent le Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir en urgence[180],[181]. Dans les jours précédents les autorités rwandaises et congolaises ont rompus les liens diplomatiques, le Rwanda a rappelé le , ses diplomates présents à Kinshasa[175],[180], de son coté la RDC a rappelé le personnel diplomatique du pays le [182].

Lors de la session d’urgence du Conseil de sécurité, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, dénonce une « agression frontale » menaçant la souveraineté de la RDC. Elle demande l’imposition de sanctions contre les autorités rwandaises ainsi qu’un embargo sur les exportations de minerais en provenance du Rwanda[183]. La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, confirme que le M23 bénéficie de renforts en provenance du Rwanda au environ de Goma, à proximité de la base MONUSCO de Munigi[183]. Lors de cette même session, l’ambassadeur du Royaume-Uni souligne que les attaques ciblant la MONUSCO peuvent constituer des crimes de guerre passibles de sanctions[183]. L’ambassadrice des États-Unis condamne fermement les hostilités menées par le Rwanda et le M23 dans les localités de Goma et Sake. Elle appelle à un cessez-le-feu immédiat et exhorte les dirigeants congolais, rwandais et du M23 à donner des instructions claires pour éviter que les civils ne soient pris pour cible[183]. Le Rwanda, sommé par l’ONU de se retirer de cette région, annonce pour sa part adopter une « posture défensive durable ». Il justifie cette décision en invoquant des combats constituant, selon ses déclarations, une menace à sa sécurité et à son intégrité territoriale[183].

Dans la nuit du 26 au , le M23 et l'armée rwandaise entrent dans Goma. L’Alliance du fleuve Congo, une coalition anti-gouvernementale qui regroupe des groupe armés et des partis politiques, dont le M23, revendique sa capture et indique avoir ordonné aux militaires congolais de se rendre et de déposer les armes[184].

Implication du Rwanda

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En 2022, Bintou Keita, haut responsable de l'ONU pour la RDC, à la suite des avancées du Mouvement du 23 mars (M23), affirme que le mode opératoire du M23 s'apparente plus à celui d'une armée conventionnelle, que celui d'un groupe armé, et averti que les capacités du groupe dépassent celles de la MONUSCO[185]. Selon des chercheurs du Conseil de sécurité des Nations unies, la présence d'individus en uniforme rwandais parmi les rebelles est prouvée par des photos et des images de drones, expliquant en partie le professionnalisme accru des forces du M23[70]. Le chercheur congolais Josaphat Musamba est du même avis, affirmant qu'il était « clair qu'il y a un soutien » derrière la résurgence du M23. Le directeur du Groupe d'étude sur le Congo (GEC), Jason Stearns (en), a déclaré que, bien qu'il n'y ait « aucune certitude » que le Rwanda soutienne l'offensive du M23, la puissance de feu des rebelles et divers rapports de première ligne rendaient l'implication rwandaise « très probable ». Indépendamment du rôle possible du Rwanda dans l'offensive, les analystes ont averti que le M23 n'avait jamais été un simple pion rwandais et avait toujours poursuivi des objectifs propres[186]. Début , un rapport pour l'ONU rédigé par des chercheurs indépendants fourni de nouvelles preuves du soutien rwandais au M23, notamment des photos et des vidéos montrant des soldats rwandais se déplaçant sur le territoire congolais et des éléments du M23 équipés d'armes rwandaises[187],[188]. Le , dans un nouveau rapport, le groupe d'experts confirme qu'il existe des « preuves substantielles » que l’armée rwandaise est directement intervenue sur le territoire congolais à la fois pour venir en renfort au M23 et pour combattre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)[189], ce que dénie le gouvernement rwandais. Les États-Unis suspendent toutefois leur aide au Rwanda en , en s'appuyant sur l'interdiction du recrutement d'enfants-soldats[190].

En , L'utilisation d'armes plus sophistiquées, neuves et récentes et de moyens aériens par l'armée rwandaise et le M23 est rapporté dans un note de l'ONU[191]. Des renseignements provenant de la France indiquent que ce missile a été lancé depuis un véhicule WZ551, que seul parmi les alliés du M23 le Rwanda est capable de mettre en œuvre. La MONUSCO affirme aussi que l'armée rwandaise utilise sur le théâtre d'opération des MANPADS, système anti-aérien capable de mettre en danger tout appareil volant au dessus de la zone[111]. L'arrivée de ce type d'armes dans une zones ou des armées régionales sont présentes, suscite en RDC et aux Nations unies, des inquiétudes quant à une escalade du conflit[191].

En , un nouveau rapport de l'ONU affirme que « 3 000 à 4 000 militaires rwandais » combattent activement au côté du M23, mettant en œuvre de l'artillerie lourde, des véhicules blindés équipés de radars et de systèmes de missiles antiaériens, des pick-up et des camions de transport de troupes, modifiant ainsi la dynamique du conflit, clouant notamment au sol tous les moyens aériens militaires des FARDC. Les chercheurs mandatés par le Conseil de sécurité estiment que l’armée rwandaise a « de facto » pris « le contrôle et la direction des opérations du M23 et que son intervention militaire « a été déterminante dans la spectaculaire expansion territoriale réalisée entre janvier et mars 2024 ». Début avril 2024, la zone d’influence du M23 était ainsi la plus vaste jamais enregistrée, représentant une augmentation de 70 % par rapport à novembre 2023. Le M23 encercle désormais la ville de Goma. Kigali ne conteste même plus les accusations de Kinshasa d’ingérence et de pillage. Les experts de l’ONU ont aussi épinglé l’Ouganda, affirmant que des membres de son service de renseignements ont apporté un « soutien actif » au M23. Leur rapport souligne un « passage régulier de troupes » du M23 et du Rwanda en territoire ougandais. Ce que Kampala dément[192],[193].

Motivations du M23

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En 2022, Jason Stearns (en) fait valoir que la nouvelle offensive du M23 visait peut-être à imposer l'inclusion du groupe dans un programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). Les tentatives précédentes du M23 pour faire partie de ce processus, y compris après l'accord de 2013, ont échoué en raison de la très forte opposition de la population congolaise. L'un des problèmes qui entravent toute tentative de démobilisation complète du M23 est le fait que plusieurs membres du groupe rebelle sont connus pour avoir commis divers crimes de guerre au fil de leur implication dans des insurrections, avant même l'émergence du M23 lui-même. Cela rend leur intégration dans les forces de sécurité congolaises ou leur amnistie difficiles à justifier en RDC[186].

Mercenaires

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La société militaire privée Ralf, est dirigée par le Franco-Roumain Horatiu Potra[194].

En novembre 2022, Ralf a signé des accords avec le gouvernement de la RDC, par l'intermédiaire de la société Congo Protection. Des centaines d'anciens militaires et policiers sont recrutés en Roumanie, des ingénieurs et des mécaniciens en Biélorussie et en Bulgarie, des pilotes en Algérie[194].

La société militaire privée Agemira, est une compagnie situé en Bulgarie mais fondée par le Français, Olivier Bazin (ancien gendarme)[194]. Il gravite surtout dans les réseaux sombres de la Françafrique depuis plus de trente ans, comme négociant en matières premières et en influences auprès des dirigeants africains[194].

En 2022, un contrat avec Kinshasa est signé pour la remise en état de la flotte aérienne congolaise, deux Soukhoï russes et trois hélicoptères, ainsi que de quelques pistes d'aéroports, mais surtout pour conseiller l'état-major à Goma sur l'organisation et la stratégie militaire à conduire face aux rebelles du M23[194].

Exactions, violations des droits humains et crime de guerre

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Mouvement du 23 mars

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Depuis sa résurgence en 2021, le Mouvement du 23 mars (M23) est accusé par différents rapports de l'ONU, de Human Right Watch (HRW), et d'Amnesty International, d'avoir commis des viols, des agressions sexuelles et d'autres formes de violences sexuelles à l'encontre de femmes et de filles, notamment dans les zones qu'il contrôle. Le groupe armé est aussi soupçonné d'avoir exécuté sommairement des civils, souvent en représailles ou dans le cadre de campagnes de terreur. Il est entre autre accusé d'avoir perpétré le massacre de Kishishe, en , faisant 171 morts[195], ce que dément le M23[196], alors que Kigali accuse le gouvernement congolais d'avoir fabriqué le massacre[197]. Entre et , 8 exécutions sommaires et 14 cas de viol ont été documenté par HRW[note 6][198],[199].

Selon le rapport final du groupe d'experts sur la république démocratique du Congo mandaté par l'ONU de , lors de leurs offensives, les troupes du M23 et des Forces rwandaises de défense (FRD) prennent principalement pour cible des localités situées dans les bastions des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)[193] et des Nyatura (en)[200]. Lors de ces raids, les civils, principalement des Hutu, perçus comme ayant collaboré avec l'ennemi, sont punis, sous forme d'exécutions, de tortures, de destructions de villages, de pillages ou de détentions arbitraires[201],[200]. Selon ce rapport, la rébellion est aussi accusée d'enrôler des enfants dans ses rangs, les enfants sont recrutés dans les zones de la république démocratique du Congo contrôlées par la rébellion, parfois de force, ainsi que dans des camps de réfugiés au Rwanda et en Ouganda[202].

Début 2025, le rapport annuel de Human Rights Watch sur la situation en république démocratique du Congo accuse l'armée rwandaise et le M23 d'avoir commis de graves violations des lois de la guerre lors de leurs offensives près de Goma en 2024, notamment en ciblant des zones civiles[203].

Armée congolaise, wazalendo et groupes armés

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En , certains membres des Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) sont accusés par Human Right Watch (HRW) de collaborer avec des groupes armés ayant formés une coalition patriotique contre le Mouvement du 23 mars (M23), alors que ces derniers sont impliqués préalablement dans de graves exactions[198],[204].

Cette accusation est corroborée par le rapport final du groupe d'experts mandaté par l'ONU de , qui accuse la république démocratique du Congo (RDC), d'utiliser comme supplétifs des groupes armés regroupé sous la bannière wazalendo, autrefois combattus par l'armée congolaise[205],[206], et qui sont accusés d'avoir contribué à perpétrer le conflit dans l'est du pays, et d'avoir commis par le passé de nombreuses exactions dans la région : recrutement d'enfants soldats[207], violences contre la population civile et les forces armées régulières[205],[208].

Les actions menées par les FARDC et ses supplétifs causent parfois des pertes civiles, et peuvent soulever la question du respect du droit des conflits armés. Dans un rapport sur la situation en RDC, Human Right Watch indique que l'usage de tirs d'artillerie lourde sur Mweso lors des opérations militaires menées par les FARDC pour le contrôle de la localité en janvier 2024, ont entraîné la mort d'au moins 19 civils et fait plusieurs blessés dans la population. L'ONG dénonce également le placement de positions militaires à proximité de sites abritant des populations déplacées, exposant ces dernières à des risques élevés, ainsi que des attaques perpétrées par les FARDC et ses supplétifs contre des camps de déplacés, tuant et blessant des civils. Des événements qui selon Human Rights Watch prouvent l'implication des FARDC et des wazalendo dans « des violations crédibles du droit de la guerre »[203].

Les wazalendo, des groupes d'autodéfense congolais, constitués de civils engagés pour la défense de leur pays, et de combattants de milices armés convertis en supplétifs de l'armée congolaise, dont les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)[note 7], font l'objet de plusieurs accusations : exécutions extrajudiciaires, pillages, rackets[201], violences sexuelles[198],[199], et recrutement d'enfants soldats[202].

À partir de , des actes de violence et de pillage, des vols, des meurtres et des enlèvements perpétrés par des wazalendo, sont reportés dans la ville de Goma[209],[210], ces actes s'amplifient en avril, suite au repli des FARDC et de leur supplétifs wazalendo dans la ville de Goma. Les soldats de l'armées régulières et la police sont eux aussi accusés par la population locale d'exactions et de plonger la ville dans un climat d'insécurité[211],[212].

Les wazalendo sont aussi soupçonnés d'enrôler des enfants dans leurs rangs, le rapport de l'ONU de fait mention de la présence d’enfants soldats aux alentours des Goma et de Saké, près des camps de déplacés notamment. Plusieurs groupes armés sont cités dans le document : le NDC-R/Guidon, l’APCLS, les FDLR, l’UPCRL[202].

Discrimination et violences contre la communauté Tutsie congolaise

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Depuis la reprise des activités militaires du Mouvement du 23 mars (M23) en 2021, la violence contre la communauté tutsie congolaise a augmentée[213],[note 8], elle est confrontée à des préjugés, des attaques violentes et de la discrimination[215], de nombreux congolais considèrent que les tutsis sont des partisans de la rébellion du M23, dont le leadership est majoritairement tutsi[213],[214], ou les perçoivent comme servant les intérêts rwandais[216].

Procédures judiciaires et pénales

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Le 14 octobre 2024, une enquête est ouverte par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan, sur les crimes de guerre commis depuis dans la province du Nord-Kivu, dans l'est du territoire congolais. tous les auteurs de crimes présumés seront visés par cette enquête[217].

Notes et références

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  1. a et b En un protocole d'accord de défense est signé entre la république démocratique du Congo (RDC) et le Burundi[4].
    En , selon les experts, 1 070 soldats de la FDNB sont secrètement déployés début pour sécuriser le territoire de Masisi, en dehors du cadre de la Force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC).
    Fin 2023, Kinshasa dénonce l’accord conclu avec la Communauté d'Afrique de l'Est, Le Burundi maintient ses troupes en RDC à la demande des autorités congolaises[5].
  2. a et b Début , selon l'UNHCR, le nombre de déplacés internes s'éleve à 4,6 millions de personnes dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu[9]. Ce chiffre représente le nombre de déplacés engendré par les différents conflits qui touchent la région du Kivu, dont l'insurrection du M23, mais aussi les actions des différentes milices opérant dans la région : ADF, CODECO qui comptent parmi les milices les plus actives des 120 groupes armées identifiés dans la région[10].
  3. Lors de la première rébellion du M23, Jean-Marie Runiga fut le président de sa branche politique, jusqu'en . Quelques mois avant la défaite du M23, il est destitué par Sultani Makenga, le chef militaire de la rébellion, qui l'accuse de soutenir Bosco Ntaganda, sous mandat d'arrêt de la cour pénale internationale. Á l’issue de cette destitution une scission du mouvement entre les pro-Runiga et les pro-Makenga s’en suit[20]. Après des affrontements entre les deux factions, celle loyale à Runiga et Ntaganda est mise en déroute par la faction de Makenga. Runiga et ses troupes trouvent refuge au Rwanda[21],[22].
  4. L'opération Springbok est une initiative de la MONUSCO mise en place en , qui vise à soutenir l’armée congolaise dans la protection des civils et la défense de position dans les régions de Goma et Sake, afin d’empêcher leur prise par les rebelles du M23[174].
  5. Jusqu'au les troupes rwandaises n'ont jamais été explicitement appelé à se retirer de RDC et de cesser leur soutien au M23 par le secrétaire général des Nations unies. António Guterres s'était limité à faire référence aux conclusions d’un rapport de référence d’experts de l’ONU mettant en lumière le rôle de Kigali aux côtés du M23
  6. « Human Rights Watch a également reçu des informations crédibles à propos de plus d’une dizaine d’autres exécutions sommaires commises par les forces du M23, mais en raison des contraintes d’accès et de sécurité, n’a pas pu corroborer de manière indépendante ces éléments. »
  7. Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont un groupe armé Hutu, avec pour objectif la reconquête du pouvoir au Rwanda, et dont certains membres auraient participés au génocide des Tutsi en 1994. Le gouvernement rwandais considère les FDLR comme une menace pour la sécurité du Rwanda. Durant les différents conflits, les FARDC, tour à tour, combattent ou s'allient aux FDLR, un reproche récurrent de Kigali aux différents gouvernements congolais.
  8. Selon Jason Stearns (en), « Il n’y a pas eu de recrudescence du sentiment anti-Tutsis avant la réapparition du M23, en novembre 2021. C’est plutôt en réponse à la rébellion du M23 que les persécutions contre la communauté tutsie ont augmenté en s’appuyant sur les mêmes arguments conspirationnistes que Charles Onana cherche à crédibiliser et à infuser » dans la société congolaise[213]. Cette analyse est partagé par Onesphore Sematumba, un chercheur spécialiste de la région des Grands Lacs à l’International Crisis Group et s’accorde avec plusieurs rapports du Groupe d’experts du Conseil de sécurité de l’ONU, tel qu le rapport de , où il est mentionné que « les membres de la population tutsie interrogés par le Groupe d’experts ont confirmé que les actes de violence avaient coïncidé avec la résurgence du M23. »[214]

Références

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