Raymond Dronne — Wikipédia
Raymond Dronne | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (9 ans, 9 mois et 3 jours) | |
Élection | 30 juin 1968 |
Réélection | 11 mars 1973 |
Circonscription | 3e de la Sarthe |
Législature | IVe et Ve (Cinquième République) |
Groupe politique | PDM (1968-1973) RDS (1973-1974) RDCS (1974-1978) |
Prédécesseur | Albert Fouet |
Successeur | Bertrand de Maigret |
– (3 ans et 10 mois) | |
Élection | 23 novembre 1958 |
Circonscription | 3e de la Sarthe |
Législature | Ire (Cinquième République) |
Groupe politique | UNR |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Albert Fouet |
– (7 ans et 5 mois) | |
Élection | 17 juin 1951 |
Réélection | 2 janvier 1956 |
Circonscription | Sarthe |
Législature | IIe et IIIe (Quatrième République) |
Groupe politique | RPF (1951-1956) RS (1956-1958) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mayet (Sarthe) |
Date de décès | (à 83 ans) |
Lieu de décès | Neuilly-sur-Seine |
Famille | Enfants : Michel Dronne, Colette Dronne |
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Raymond Dronne, né le à Mayet (Sarthe) et mort le à Neuilly-sur-Seine[1], est un officier des forces françaises libres de la Seconde Guerre mondiale, nommé compagnon de la Libération.
Il est connu comme étant le commandant d'unité du premier détachement de la 2e division blindée à être entré dans Paris au soir du , lors de sa libération.
Il est également connu pour avoir arboré sur sa jeep une petite flamme portant l'inscription « Mort aux cons ». À ce propos, le général Leclerc l'aurait réprimandé, signalant au passage que les munitions manqueraient pour y parvenir[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Raymond Dronne est issu d'une famille de cultivateurs et de meuniers installée depuis plusieurs siècles dans la Sarthe, à Écommoy et de Mayet. C'est dans ces deux communes qu'il fait ses études primaires avant de fréquenter le lycée du Mans et les universités de Leipzig et de Berlin. Diplômé de l'École libre des sciences politiques, docteur en droit de la faculté de Paris, il devient administrateur des colonies en 1937. Il rallie la France libre en août 1940[3].
Le général Leclerc, commandant de la 2e division blindée, lui ordonne de participer à la libération de Paris en lui lançant : « Filez droit sur Paris, entrez dans Paris ! ». Il est à l'époque capitaine de la 9e compagnie du Régiment de marche du Tchad (surnommée la Nueve), constituée essentiellement de républicains espagnols[4] dont il parlait la langue. Il se dirige droit vers l'hôtel de ville qu'il atteint le soir du . Il aurait fait repeindre la devise « Mort aux cons » sur le capot de sa jeep avant d'entrer dans Paris[5]. Terminant la guerre au grade de chef de bataillon, il est nommé colonel en 1947.
Il devint par la suite maire d'Écommoy de 1947 à 1983, sénateur de 1948 à 1951, et député de la troisième circonscription de la Sarthe de 1951 à 1962 et de 1968 à 1978[6], succédant à Albert Fouet.
Dans le film Paris Brûle-t-il ? de René Clément, son rôle est interprété par l'acteur Georges Staquet.
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- La Révolution d'Alger, éd. France Empire, 1958[7].
- Le Serment de Koufra, éd. Harmattan, 1965 et Éditions J'ai lu Leur aventure, no A239.
- La Libération de Paris, éd. Presses de la cité, 1970.
- Carnets de route d'un croisé de la France Libre, éd. France Empire, 1984.
- Carnets de route, tome II – L'hallali de Paris à Berchtesgaden – -1945, éd. France Empire, 1985.
- Vie et mort d'un Empire – La décolonisation, éd. France Empire, 1989.
- Paco Roca (trad. Jean-Michel Boschet, préf. Anne Hidalgo, postface Robert S. Coale), La Nueve : Les Républicains espagnols qui ont libéré Paris [« Los surcos del azar »], Paris, Delcourt, coll. « Mirages », , 320 p. (ISBN 978-2-7560-5025-6, présentation en ligne)
Hommage
[modifier | modifier le code]Le 4e Bataillon de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr rend hommage au chef de bataillon Raymond Dronne, la promotion 2014-2015 est baptisée à son nom par le général Antoine Windeck, commandant des Écoles, le [8].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération (décret du )
- Croix de guerre – (7 citations)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (2 citations)
- Médaille de la Résistance française
- Médaille coloniale
- Insigne des blessés militaires
- Commandeur de l'Étoile noire (Bénin)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee
- Carnets de route d'un "rat du désert", Alsacien de la France libre (2). Seconde époque, 1942-1945, Charles Béné, FeniXX réédition numérique, 1999, section 30
- [1]. Consulté le 25 avril 2013.
- Denis Fernandez Recatala, « Ces Espagnols qui ont libéré Paris », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
- livresdeguerre.net, « La jeep mort aux cons », d'après Raymond Dronne, Carnets de route d'un croisé de la France Libre, édit. France Empire, 1984
- assembleenationale.fr, Raymond Dronne sur le site de l'Assemblée nationale.
- servicehistorique.sga.defense.gouv.fr, Service historique de la Défense, sources bibliographiques, « La guerre d'Algérie »
- [2]
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- ordredelaliberation.fr, Portrait de Raymond Dronne sur le site de l'Ordre de la Libération
- Les Espagnols en première ligne, Article du général Roquejeoffre quant au rôle de Dronne et de sa Neuvième dans la libération de Paris
- Article résumant les réactions à la suite de son écrit dans le Nouvelobs de 2004
- Témoignage de Dronne à la suite de son arrivée à Paris le 24 août 1944
- Témoignage audio de Dronne de son arrivée à Paris
- Reportage France 3 sur le détachement Dronne arrivant à Paris le 24 août 1944