Sainte-Christine (Puy-de-Dôme) — Wikipédia

Sainte-Christine
Sainte-Christine (Puy-de-Dôme)
Le bourg et l'église Sainte-Christine en période hivernale.
Blason de Sainte-Christine
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saint-Éloy
Maire
Mandat
Jacques Thomas
2020-2026
Code postal 63390
Code commune 63329
Démographie
Population
municipale
125 hab. (2021 en évolution de −6,02 % par rapport à 2015)
Densité 9,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 04′ 02″ nord, 2° 50′ 08″ est
Altitude Min. 520 m
Max. 724 m
Superficie 12,78 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Éloy-les-Mines
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Sainte-Christine
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Sainte-Christine
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Voir sur la carte topographique du Puy-de-Dôme
Sainte-Christine
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Sainte-Christine
Depuis le haut du village de Sainte-Christine, vue du puy de Dôme

Sainte-Christine est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

[modifier | modifier le code]

La commune possède 11 hameaux et lieux-dits :

  • Barbouly
  • Garde
  • Gouzinat
  • Le Vernet
  • Les Abouranges[1]
  • Les Gannes
  • Les Sandes
  • Les Tuileries
  • Loutre
  • Miallet
  • Montaligère

L'étang des Planches se trouve à côté des Abouranges.

Ses communes limitrophes sont[2] :

La commune est traversée par les routes départementales 99 (passant au centre-bourg) et 987 (ancienne route nationale 687, axe de Saint-Éloy-les-Mines à Saint-Gervais-d'Auvergne)[2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 911 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Gervais-d'Auvergne », sur la commune de Saint-Gervais-d'Auvergne à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 825,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Sainte-Christine est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57 %), forêts (26,4 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La commune se nomme Santa Cristina dans le parler bourbonnais croissantais local. Sainte-Christine fait, en effet, partie du Croissant, zone où se mélange la langue occitane avec la langue d'oïl. Des collectages y ont, par ailleurs, été fait dans le cadre de l'Atlas sonore des langues régionales du CNRS[14],[15],[16],[17].

Le ruisseau du Braynant se forme sur les zones collinaires hautes de la commune de Sainte-Christine (Principalement le secteur de l'étang des planches et à proximité des hameaux des Sandes, Montaligère et Garde), avant de s'enfoncer dans le vallon du Braynant qui passe sous Ayat-sur-Sioule, et finit par se déverser dans la Sioule vers l'ancien moulin du Braynant en limite de la commune de Chateauneuf-les-Bains.

Ce ruisseau subit ces dernières années de périodes estivales plus sèches, concourant au tarissement récurrent du Braynant sur les mois de juillet - août - septembre[18]

Lors de la seconde guerre mondiale, la commune de Sainte-Christine qui faisait partie de la zone 13 de la résistance, se vit le terrain de ce mouvement d'action. L'ancien moulin Pialet (vallon du Braynant sous le hameau de Chazelette - commune de Saint-Gervais-d'Auvergne), permit à une poignée de résistants de se réfugier, et fut nommé Maquis de Chazelette[19]. À la suite d'une dénonciation et devant l'imminence d'une action de police, ces hommes durent fuir le 9 août 1943 vers le nouveau site que fut le Camp Nestor Perret - Commune de Saint-Julien-la-Geneste.

Ce camp regroupait 22 hommes à cette date[20].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Découpage territorial

[modifier | modifier le code]

La commune de Sainte-Christine est membre de la communauté de communes du Pays de Saint-Éloy[10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Éloy-les-Mines. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21]. Jusqu'au , elle faisait partie de la communauté de communes Cœur de Combrailles[22].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Riom, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[10]. Elle faisait partie du canton de Saint-Gervais-d'Auvergne jusqu'en [23].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Éloy-les-Mines pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[10], et de la deuxième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010 (sixième circonscription avant 2010)[23].

Élections municipales et communautaires

[modifier | modifier le code]

Élections de 2020

[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal de Sainte-Christine, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[24] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[25]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des candidats en lice est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 64,18 %[26].

Chronologie des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
En cours
(au )
Jacques Thomas[27],[28]   Agriculteur[29]
Vallon du Braynant

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

En 2021, la commune comptait 125 habitants[Note 1], en évolution de −6,02 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
415285517501500504533593527
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
506462482477475460457470468
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
487472440394363329339299254
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
225211177177151133141139157
2015 2020 2021 - - - - - -
133127125------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

L'impact de l'évolution de la population dans l'histoire est visible aujourd'hui sur le territoire de la commune.

La population a culminé à 500-600 habitants vers 1820-1850, et l'empreinte des habitations était alors plus marquée qu'à ce jour. Typiquement, les hameaux de Barbouly ou Montaligère comportaient vers 1834 une petite dizaine d'habitations par hameau[34]

Aujourd'hui, ces hameaux comportent respectivement 4 habitations plus bâtiments d'élevage (Barbouly), et 2 maisons à Montaligère.

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Étang des Planches, autour duquel se déroule chaque année la Fête du Bois, généralement la troisième semaine de juillet[36].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Le chanteur Ricet Barrier, décédé le , habitait le hameau de Montaligère qu'il affectionnait particulièrement. Il a d'ailleurs écrit l'un de ses titres qui est lié au site : « Les dahlias de Montaligère »[37].

Héraldique

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « 53 FI 931 - Section D des Abouranges - 1834 - Archives départementales du Puy-de-Dôme », sur Archives départementales du Puy-de-Dôme (consulté le ).
  2. a et b Géoportail (consulté le 21 avril 2017).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Sainte-Christine et Saint-Gervais-d'Auvergne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Gervais-d'Auvergne », sur la commune de Saint-Gervais-d'Auvergne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Gervais-d'Auvergne », sur la commune de Saint-Gervais-d'Auvergne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a b c et d Insee, « Métadonnées de la commune de Sainte-Christine ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  14. « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur atlas.limsi.fr ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, .
  15. Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires,‎ (lire en ligne).
  16. Philippe Boula de Mareüil, Frédéric Vernier et Albert Rilliard, « Enregistrements et transcriptions pour un atlas sonore des langues régionales de France », Géolinguistique, Grenoble, Université Grenoble-Alpes, vol. 17,‎ , p. 23-48 (lire en ligne).
  17. (en) Philippe Boula de Mareüil, Frédéric Vernier, Albert Rilliard, « A Speaking Atlas of the Regional Languages of France », Proceedings of the Eleventh International Conference on Language Resources and Evaluation (LREC 2018), Miyazaki,‎ , p. 4134-4138 (lire en ligne)
  18. « ruisseau de braynant à Chateauneuf les bains [K3302011] | Observatoire national des étiages », sur onde.eaufrance.fr (consulté le ).
  19. « Chronologie des événements dans la Zone 13 », sur Musée de la Résistance de la Zone 13, (consulté le ).
  20. « Panneau site de la résistance à Sainte-Christine - Vallon du Braynant ».
  21. « CC du Pays de Saint-Eloy (No SIREN : 200072080) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
  22. « CC Coeur de Combrailles (No SIREN : 246300917) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
  23. a et b « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
  24. Article L. 252 du Code électoral.
  25. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
  26. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  27. Liste des maires 2014 [PDF], site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 13 juillet 2014).
  28. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], sur mairesruraux63.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme, (consulté le ), p. 8.
  29. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 35 (édition du Puy-de-Dôme).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  34. « 53 FI 926 - Section A de Montaligère, 1ère feuille - 1834 - Archives départementales du Puy-de-Dôme », sur Archives départementales du Puy-de-Dôme (consulté le ).
  35. « Deux mégalithes », notice no PA00092345, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  36. « Festival - Concert de Wazoo, sculpture à la tronçonneuse, concours de coupe... La Fête du bois fête ses 20 ans à Sainte-Christine (Puy-de-Dôme) », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  37. Jean-charles Houel, « Le blog de Jean-Charles Houel: Ricet Barrier ne verra pas refleurir les dahlias de sa ferme de Montaligère », sur Le blog de Jean-Charles Houel, (consulté le ).